Junta, le 21/01/2010 à 23:21, dit :
Tu devrais détailler ta raison, parce que si tu crois qu'on peut continuer à payer des retraites avec nos espérance de vie actuelles, tu rêves éveillé. Je dis ça crument

, mais on n'est plus à l'époque 3 actifs pour 1 retraité et on ne meurt plus à 65 ans.
Sinon on peut se la jouer trotskistes et taxer partout les entreprises ou augmenter de 10% la CSG, mais on va tuer notre économie.
Certains tabous ont besoin de tomber !
Je ne sais pas pour toi, mais dans mon entourage professionnel, je ne connais personne de 59 ans qui travaille, tout cas parmi les salariés (pour les professions libérales, c'est autre chose).
Les entreprises mettent dehors leurs salariés âgés, et n'embauchent personne au delà d'un certain âge (souvent 45, voire même en dessous).
Donc dire qu'on va travailler plus longtemps, c'est une formidable hypocrisie.
La seule chose que tout le monde dit et qui est vraie, est qu'il n'y a que 3 solutions :
1. baisser le niveau des pensions
2. augmenter la durée des carrières
3. augmenter les cotisations
Tous nos dirigeants disent qu'ils ne veulent pas baisser les pensions, hors c'est faux : c'est que qu'ils sont en train de faire.
Comme les gens n'auront pas de travail, ils seront au chômage, ou quand même en retraite, avec de grosses pénalités : bref, ils toucheront moins.
Ayant dans ma famille des retraités agricoles, j'ai une idée de ce que c'est de vivre avec 600 euros par mois.
Après avoir travaillé pendant 40 ans, ça n'est pas une vie.
Même en créant ainsi une multitude de pauvres, le système aura quand même du mal à survivre sans un changement de l'assiette des cotisations.
Et ça, c'est le véritable enjeu.
L'âge du départ est effectivement un symbole, dont on pourrait se passer, mais il faudrait en échange une vraie réforme ambitieuse, et pas simplement un allongement qui ne réglerait pas le problème tout en nous faisant croire le contraire.
D'où ma réflexion qu'Aubry lâche les 60 ans sans rien en retour, ce qui en fait une très mauvaise négociatrice (d'autant qu'elle ne propose rien).
Et pour la pénibilité, je rigole : ça fait des années que le dossier est complètement bloqué par le patronat.
C'est triste à dire, mais c'est quasi impossible de trouver un accord sur des bases objectives.
Si on veut que ça soit pris en compte, il faudra que les politiques décident de règles arbitraires (forcément impopulaires).
Citez moi un métier qui ne serait pas pénible ?
Bon, on va s'accorder sur les banquiers, parce que tout le monde les déteste en ce moment, mais c'est tout