Sharemanga: Politique intérieure : Débats en tous genres - Sharemanga

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Politique intérieure : Débats en tous genres Décision/Tendance/Réforme : Discutez en!

Posté lundi 11 mai 2009 à 00:53 (#361) L'utilisateur est hors-ligne   jpschuck 

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Voir le messagemasta, le 10/05/2009 à 23:26, dit :

je pense surtout que l'auteur vois ca comme des "centres d'interets, d'influence, des carrefours" et pas comme je ne sais quelle construction mentale abusive.....

Je n'en suis pas sûr car il s'en sert bien de ces deux exemples pour placer des limites à la théorie du chaînage, théorie qui semble plutôt se placer dans un système de confrontation militaro-territoriale. L'idée de "protection" est omniprésente dans cette théorie. En tout cas c'est que j'en ai compris.

..en fait, plus je le relis, plus je trouve cet article ambigu dans les formulations qu'il utilise.
Par exemple "des zones qui se conçoivent comme des centres"
L'auteur veut-il parler de zones qui se conçoivent elles-mêmes comme des centres ? Ou bien s'agit il de zones que "l'opinion générale" ou une "logique objective" (ce qui ne voudrait pas dire grand chose) estiment être des centres ?

Finalement, je suspecte l'auteur d'utiliser le billet pour étaler sa culture en multipliant les références théoriques (théorème de l'élargissement pacifiant, puis théorie du chaînage, puis mythe de la paix kantienne, puis retour à Michel Foucher...), mais sans que cela soutienne véritablement son argumentation. :lol:
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Posté lundi 11 mai 2009 à 11:40 (#362) L'utilisateur est hors-ligne   Behachev 

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Voir le messagejpschuck, le 11/05/2009 à 01:53, dit :

Je n'en suis pas sûr car il s'en sert bien de ces deux exemples pour placer des limites à la théorie du chaînage, théorie qui semble plutôt se placer dans un système de confrontation militaro-territoriale. L'idée de "protection" est omniprésente dans cette théorie. En tout cas c'est que j'en ai compris.

..en fait, plus je le relis, plus je trouve cet article ambigu dans les formulations qu'il utilise.
Par exemple "des zones qui se conçoivent comme des centres"
L'auteur veut-il parler de zones qui se conçoivent elles-mêmes comme des centres ? Ou bien s'agit il de zones que "l'opinion générale" ou une "logique objective" (ce qui ne voudrait pas dire grand chose) estiment être des centres ?

Finalement, je suspecte l'auteur d'utiliser le billet pour étaler sa culture en multipliant les références théoriques (théorème de l'élargissement pacifiant, puis théorie du chaînage, puis mythe de la paix kantienne, puis retour à Michel Foucher...), mais sans que cela soutienne véritablement son argumentation. :lol:


Il me semble que tu limites ta lecture trop au pan militaro-territorial.

Le principe de chainage s'applique aussi à l'économie, migration : tout état en bord extérieur voulant développer économiquement ses régions frontalières (de l'extérieure) aura intérêt à chercher à faire rentrer son voisin non encore intégré.
En outre les conflits en Irak, Afganistan ou ce qui peu être imaginé d'une guerre très haute intensité (contre la Russie en ce qui concerne les frontières de l'UE) demande toujours une occupation terrestre et c'est donc la zone frontalière qui prendra. Et même si l'arrière est plus vulnérable que jamais, sont éloignement du front reste une la meilleur des défenses.


je pense que le français est suffisamment claire de par la particule réfléchie de "se concevoir".
Ce qu'il désigne comme "pays se définissant comme centres" c'est simplement les pays qui par leur culture/histoire/démographie/économie rayonnent et influencent plus leurs voisins (en attraction ou répulsion) qu'ils ne sont eux même influencés. C'est à dire des pays qui, balancerait le "centre" de l'EU actuelle : la triade RU-Allemagne-France.


S'il est vrai que l'on s'éloigne de la politique intérieure franco-française, la politique européenne est tout autant importante sinon plus concernant les conséquence sur nous simples citoyens que bien des chose relevant de la "politique nationale". Personnellement faire la différence entre politique intérieure et politique européenne est un non-sens ; qui justement empêche les gens de se rendrent compte de l'importance de structure comme le parlement européen.
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Posté lundi 11 mai 2009 à 14:19 (#363) L'utilisateur est hors-ligne   Ashtaka 

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Je ne vois pas non plus où est l'ambiguïté dans ce texte. L'analyse me parait correcte mais il faut noter que la Turquie ne cherche nullement la paix à travers son adhésion mais la stabilité politique (même si l'optique reste la même). Et en ça, il n'y a que l'UE pour le lui garantir de manière efficace. N'oublions pas que c'est un pays constamment sous la coupole des militaires et où le gouvernement doit constamment souffler le chaud et froid, sans compte les quelques excités politiques que compte le pays, islamistes compris.

Enfin la Turquie dans l'UE, c'est son "centre" qui s'agrandit et non l'inverse. Elle a tout à y gagner, rien à y perdre. Ou presque rien. Après tout quelle effort eu-t-elle besoin de réaliser jusqu'à maintenant ? Quelques modifications de son droit pénal, pour le reste son PIB fait le reste. C'est clairement autre chose que la Russie.
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Posté mercredi 10 juin 2009 à 20:11 (#364) L'utilisateur est hors-ligne   Iznogoud 

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Posté mercredi 10 juin 2009 à 21:34 (#365) L'utilisateur est hors-ligne   Junta 

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On va essayer d'élever un peu le débat :ermm: : le Modem il propose quoi pour que les chômeurs qui touchent plus aux assedic qu'en bossant ils retrouvent du travail ?
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Posté jeudi 11 juin 2009 à 02:43 (#366) L'utilisateur est hors-ligne   Ashtaka 

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Tu penses qu'ils vont se mettre à travailler pour quelques euros en plus sur le salaire ?

Et le RSA qui le finance déjà ? Ah oui, ceux qui bossent...
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Posté jeudi 11 juin 2009 à 18:42 (#367) L'utilisateur est hors-ligne   jpschuck 

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Voir le messageAshtaka, le 11/06/2009 à 01:43, dit :

Tu penses qu'ils vont se mettre à travailler pour quelques euros en plus sur le salaire ?

Et le RSA qui le finance déjà ? Ah oui, ceux qui bossent...

Et une partie de ceux qui le touchent, ils bossent aussi !
Hou ! les critiques faciles. :sorcerer:
L'assurance chômage aussi elle est financée par ceux qui bossent, hein, même s'ils ne se retrouvent jamais au chômage ! Et la sécu par tous ceux qui sont en bonne santé. C'est pas une raison pour les supprimer. J'ajoute que le RSA se substitue (entre autres) à l'actuelle Prime pour l'Emploi qui proposait un mécanisme équivalent. Le RSA ce n'est pas "quelques euros par mois" ; ça peut apporter plus de 100 EUR de revenus complémentaires par mois, c'est largement plus intéressant de combiner emploi + RSA que de rester à l'ancien RMI seul. L'incitation est forte pour sortir du chômage de longue durée, véritable spirale d'exclusion sociale (et qui coûte d'ailleurs +/- directement assez cher à la société).

Enfin question financement, c'est un peu plus complexe que ça puisqu'il s'agit d'une taxe de 1,1% sur les revenus des capitaux (épargne). Après, est-ce que ce sera suffisant ? c'est une autre question.

Je ne te souhaite pas de te retrouver un jour au chômage ou tout simplement en contrat précaire de longue durée, et d'avoir simultanément des factures à payer, toutefois ça te permettrait peut être de comprendre l'intérêt de la chose. Outre la dimension purement sociale du système de RSA, les "trappes à chômage/inactivité" sont des mécanismes qui ont été largement décrits par les économistes néo-classiques (néo-libéraux).

La vraie critique constructive des mécanisme de type RSA, si l'on veut élever le débat, c'est qu'il crée des "trappes à bas salaire" ou des "trappes à pauvreté". D'un point de vue global, le marché de l'emploi a tendance à se précariser et les bas salaires à stagner car les employeurs se reposent excessivement sur les aides de l'Etat (phénomène aggravé par les exonération des cotisations sociales sur les bas salaires qui créent des effets de seuil).

Quelques pistes pour le débat :
- Rapport de l'OCDE sur l' incitation financière au travail
- un de l'Humanité
-
rapport complet du Sénat (2004-2005), dont un passage sur la problématique du retour à l'emploi
- un de la revue économique de Sciences Po, selon lequel les trappes à inactivité n'existent pas (-> pas, ou peu, de chômage volontaire)

Posté jeudi 11 juin 2009 à 19:39 (#368) L'utilisateur est hors-ligne   Iznogoud 

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Ce qui me hérisse le plus dans les pubs gouvernementales pour le RSA, c'est qu'elles glorifient le temps partiel imposé.

On a clairement l'impression que les personnes concernées sont des travailleurs pauvres (ce qui est vrai) et qu'elles vont le rester longtemps (ce qui est désespérant).
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Posté jeudi 11 juin 2009 à 20:02 (#369) L'utilisateur est hors-ligne   Ashtaka 

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Voir le messagejpschuck, le 11/06/2009 à 19:42, dit :

Et une partie de ceux qui le touchent, ils bossent aussi !

Pourquoi passer par un intermédiaire dans ce cas ?
La réalité c'est qu'on est en plein "Déshabiller Paul pour habiller Jacque" avec une variante qu'on déshabille Paul pour le rhabiller juste après. Pour être complet, faisons aussi payer les chômeurs, ça revient exactement au même.

Citation

Hou ! les critiques faciles. :sorcerer:

L'assurance chômage aussi elle est financée par ceux qui bossent, hein, même s'ils ne se retrouvent jamais au chômage ! Et la sécu par tous ceux qui sont en bonne santé. C'est pas une raison pour les supprimer.

Hou l'exemple carrément à côté de la plaque. ^_^

Tout le monde cotise pour le RMI ou sa Sécu afin de pouvoir en profiter au moment où il en a besoin (scoop : c'est le principe de toute assurance). Or le RSA ce n'est n'est pas une assurance mais une aide d'état. Dès lors son existence dépend de son utilité dans le temps, soit l'objectif qu'il s'est fixé. On me le vend comme étant un bon moyen de lutter contre à la fois la "glandouille" (copryghted by Fadela Amara) sous perfusion sociale et par là même contre la précarité. Je répond que qu'on aura ni l'un, ni l'autre et vraisemblablement même encore pire puisqu'on continue de gaspiller de l'argent. Tiens, c'est pas Bayrou qui a fait du déficit public l'ennemi numéro 1 ?

Voir le messagejpschuck, le 11/06/2009 à 19:42, dit :

J'ajoute que le RSA se substitue (entre autres) à l'actuelle Prime pour l'Emploi qui proposait un mécanisme équivalent. Le RSA ce n'est pas "quelques euros par mois" ; ça peut apporter plus de 100 EUR de revenus complémentaires par mois, c'est largement plus intéressant de combiner emploi + RSA que de rester à l'ancien RMI seul. L'incitation est forte pour sortir du chômage de longue durée, véritable spirale d'exclusion sociale (et qui coûte d'ailleurs +/- directement assez cher à la société).

Explique moi en quoi 100 euros en plus par mois va pousser :

- Les assistés à se lever subitement le cul le matin ? S'il vivaient si mal que ça, ils ne se contenteraient pas (volontairement) du chômage. 100 euros ça leur est négligeable. Eh puis si c'est une question d'argent à la fin du mois, pourquoi ne pas doubler ou tripler le RSA ? On veut régler ce problème oui ou non ?

- Sortir tous les autres de la précarité ? 100 euros ça fait du bien, mais ça reste toujours du court-termisme et pas des ronds en plus sur la fiche de salaire. La précarité ce n'est pas qu'une question de pognon, mais ça aucun dirigeant politique n'a l'air de le comprendre. Forcément, c'est facile de prétendre sortir du pognon pour le bien des plus pauvres, surtout quand il ne s'agit pas du sien (ces gens vivent de l'argent publique, ce n'est qu'un retour à l'envoyeur). On a le droit de dire des inepties du moment que c'est pour la bonne cause. Il y a que les "égoistes" pour critiquer une telle attitude. Merci, on connait le refrain bien démago.

Voir le messagejpschuck, le 11/06/2009 à 19:42, dit :

Enfin question financement, c'est un peu plus complexe que ça puisqu'il s'agit d'une taxe de 1,1% sur les revenus des capitaux (épargne). Après, est-ce que ce sera suffisant ? c'est une autre question.

Question finance, au lieu de faire payer plus à tout le monde pour redistribuer à certains, il est plus intelligent et économiquement sain de prélever moins chez les personnes concernés. Mais ça en France c'est structurellement impossible puisque les prélèvements se retrouvent tous dans le même bocal et qu'on pioche de ci, de là au moment de la redistribution. Clairement, on est dans notre pays incapable de dire qu'est-ce qui finance quoi et à quel moment. En pratique l'Etat Français ne sait pas où va son argent. Quiconque lit de temps en temps les rapports de la Cour des Comptes y trouve des illustrations à foison.

Voir le messagejpschuck, le 11/06/2009 à 19:42, dit :

Je ne te souhaite pas de te retrouver un jour au chômage ou tout simplement en contrat précaire de longue durée, et d'avoir simultanément des factures à payer, toutefois ça te permettrait peut être de comprendre l'intérêt de la chose.

Je n'aimes pas ce que tu sous-entends alors je te réponds de suite que ton préjugé idéologique à la noix tu le garde pour toi. Rien ne permet de te dire que je n'ai jamais eu de soucis dans ma vie et que je me la coule douce. En revanche, je crois que toi tout comme moi nous ne sommes pas des "précaires" et donc bénéficiaires du RSA. Cela ne t'empêche pas d'en parler, alors permet moi d'avoir le même intérêt que toi sur la chose.

Voir le messagejpschuck, le 11/06/2009 à 19:42, dit :

Outre la dimension purement sociale du système de RSA, les "trappes à chômage/inactivité" sont des mécanismes qui ont été largement décrits par les économistes néo-classiques (néo-libéraux).

Néo-libéral c'est synonyme de Keynésien ?

Voir le messagejpschuck, le 11/06/2009 à 19:42, dit :

La vraie critique constructive des mécanisme de type RSA, si l'on veut élever le débat, c'est qu'il crée des "trappes à bas salaire" ou des "trappes à pauvreté". D'un point de vue global, le marché de l'emploi a tendance à se précariser et les bas salaires à stagner car les employeurs se reposent excessivement sur les aides de l'Etat (phénomène aggravé par les exonération des cotisations sociales sur les bas salaires qui créent des effets de seuil).

Merci d'élever le débat. Partant de cette critique, comment peux-tu défendre ce tripatouillage inutile qu'est le RSA ? Ca ne sert à rien, ça n'aide en rien, comme tous ses petits frères avant lui. Est-ce que les 200 euros donnés aux DOM-TOM a régler quoi que ce soit d'autre que la tension émeutière (notez comme on s'enfout désormais) ? Les gouvernants distribuent du pognon sans aucun suivi derrière. C'est de la com et rien d'autre. Le RSA, dans 1 an ou 2 il sera remplacé par un autre. On lui donnera un joli nom qui fait fait social et ça occupera le JT et les journaux pendant quelques jours. Avec de la chance on aura même droit à une allocution du président, concerné qu'il est par la détresse sociale dans ce pays. Vous ne vous fatiguez jamais de tout ce cirque ?


Voir le messagejpschuck, le 11/06/2009 à 19:42, dit :


Je zieuterais à l'occasion.

Posté jeudi 11 juin 2009 à 21:50 (#370) L'utilisateur est hors-ligne   Junta 

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Voir le messageAshtaka, le 11/06/2009 à 03:43, dit :

Tu penses qu'ils vont se mettre à travailler pour quelques euros en plus sur le salaire ?

Peu importe ce que je pense en fait dans ma précédente remarque, elle était plutôt là pour dire que ce n'est pas parce que c'est une sarko-mesure qu'elle est forcément mauvaise.

Mais pour aller plus loin, j'ai en effet tendance à penser que ce n'est pas une mauvaise idée, cependant j'avoue ne pas connaître assez la mécanique technique du RSA pour la juger précisément, je m'intéresse surtout au principe que lequel elle se base.

En fait je suis plutôt d'accord avec la réponse de jp.

Voir le messagejpschuck, le 11/06/2009 à 19:42, dit :

L'assurance chômage aussi elle est financée par ceux qui bossent, hein, même s'ils ne se retrouvent jamais au chômage ! Et la sécu par tous ceux qui sont en bonne santé. C'est pas une raison pour les supprimer. J'ajoute que le RSA se substitue (entre autres) à l'actuelle Prime pour l'Emploi qui proposait un mécanisme équivalent. Le RSA ce n'est pas "quelques euros par mois" ; ça peut apporter plus de 100 EUR de revenus complémentaires par mois, c'est largement plus intéressant de combiner emploi + RSA que de rester à l'ancien RMI seul. L'incitation est forte pour sortir du chômage de longue durée, véritable spirale d'exclusion sociale (et qui coûte d'ailleurs +/- directement assez cher à la société).

Enfin question financement, c'est un peu plus complexe que ça puisqu'il s'agit d'une taxe de 1,1% sur les revenus des capitaux (épargne). Après, est-ce que ce sera suffisant ? c'est une autre question.

Je ne te souhaite pas de te retrouver un jour au chômage ou tout simplement en contrat précaire de longue durée, et d'avoir simultanément des factures à payer, toutefois ça te permettrait peut être de comprendre l'intérêt de la chose. Outre la dimension purement sociale du système de RSA, les "trappes à chômage/inactivité" sont des mécanismes qui ont été largement décrits par les économistes néo-classiques (néo-libéraux).

La vraie critique constructive des mécanisme de type RSA, si l'on veut élever le débat, c'est qu'il crée des "trappes à bas salaire" ou des "trappes à pauvreté". D'un point de vue global, le marché de l'emploi a tendance à se précariser et les bas salaires à stagner car les employeurs se reposent excessivement sur les aides de l'Etat (phénomène aggravé par les exonération des cotisations sociales sur les bas salaires qui créent des effets de seuil).

Diverses remarques :

C'est quand même mieux qu'une prime annuelle (prime pour l'emploi), parce qu'une aide une fois par an ça n'a pas grande utilité en général. D'autant plus que la prime pour l'emploi est calculée de manière tellement bizarre...

D'accord sur le principe de la trappe à bas salaire, mais ça faut pas rêver, une caissière touchera jamais 2000€ par mois (et là encore, les intérimaires âgés de 20 ans sont loin de l'avoir compris...).

Pour les trappes à inactivité, là je relative vachement (surtout quand c'est l'Huma qui en parle ^^). A celà deux raisons : j'ai eu un ami RMIste et il s'en contentait parfaitement : vivant dans un FJT, alloc loyer, pas de voiture, bref très peu de frais, il ne vivait pas sur l'or, mais franchement pas plus mal que s'il avait été au smic ; j'ajoute même que techniquement une fois ses factures payées il lui restait parfois plus qu'une fois les miennes payées, et je gagnais déjà bien plus que le smic... Ca donne à réfléchir.
Autre chose. Je l'ai déjà dit, mais dans mon ancien boulot j'ai longtemps partagé mon bureau avec la RH. Le nombre de personnes refusant un CDI et préférant retourner au chômage m'a toujours impressionné, mais mathématiquement ils avait raison 9 fois sur 10.
Alors on pourra m'accuser de vilain pas beau qui dit des méchancetés, il n'empêche que sortir de la théorie toute rose (hahaha !) et la confronter à la réalité ne fait pas de mal. Tout ça pour dire que le problème n'est pas de savoir si les chômeurs sont des branleurs ou pas, bien au contraire je pense qu'une majorité de personnes refusant ces CDI aurait préféré les accepter, mais quand on est pauvre 100€ c'est énorme (et là pour le coup, j'ai été étudiant et gros mangeur de pâte Eco+, je sais ce que 100, voir même 10€ ça peut représenter en fin de mois !), d'où ce choix.

Il y a donc bien un gros bug dans ce système qui veut qu'au smic on soit parfois (souvent ?) moins bien payé qu'au chômage.
C'est à ça que s'attaque le RSA et c'est pour ça que je dis que ce n'est pas une mauvaise chose dans le principe.
Et n'allez pas me faire dire qu'il faut réduire les allocs et autres assedic hein, je n'ai pas dit ça !
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Posté jeudi 11 juin 2009 à 22:05 (#371) L'utilisateur est hors-ligne   Iznogoud 

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Les gens préfèrent être au RMI ?
Tiens donc...

Si c'était vrai, il y aurait de grosses difficultés de recrutement pour les emplois à temps partiel payés au SMIC, ce qui entrainerait par l'effet de l'offre et de la demande des propositions de temps complet, ou des hausses de salaires.

Or les salaires n'augmentent pas, et les temps partiels imposés se multiplient.


Peut-être qu'on vit mieux au RMI, mais les pauvres doivent être cons, parce qu'ils préfèrent travailler, même pour une misère.
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Posté jeudi 11 juin 2009 à 23:57 (#372) L'utilisateur est hors-ligne   jpschuck 

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Voir le messageAshtaka, le 11/06/2009 à 19:02, dit :

Tout le monde cotise pour le RMI ou sa Sécu afin de pouvoir en profiter au moment où il en a besoin (scoop : c'est le principe de toute assurance). Or le RSA ce n'est n'est pas une assurance mais une aide d'état. Dès lors son existence dépend de son utilité dans le temps, soit l'objectif qu'il s'est fixé. On me le vend comme étant un bon moyen de lutter contre à la fois la "glandouille" (copryghted by Fadela Amara) sous perfusion sociale et par là même contre la précarité. Je répond que qu'on aura ni l'un, ni l'autre et vraisemblablement même encore pire puisqu'on continue de gaspiller de l'argent. Tiens, c'est pas Bayrou qui a fait du déficit public l'ennemi numéro 1 ?

Tout d'abord, si tu veux veux être précis, le RMI n'est pas une assurance. Non seulement, il n'y a jamais eu besoin de cotiser pour le toucher (ce n'est donc pas une assurance) et par ailleurs il me semble que le RMI n'est même pas financé par les cotisations sociales. Le RMI c'est justement ce qu'il te reste, ou ce que tu reçois, quand tu n'as plus rien. La seule condition pour en bénéficier est de prendre l'engagement moral d'effectuer les démarches nécessaires pour retrouver les conditions d'un emploi. "Démarche nécessaires", c'est un terme relativement vague qui dépend de la situation du bénéficiaire (ça va de l'envoi de candidatures à la cure de désintox...).


Citation

Explique moi en quoi 100 euros en plus par mois va pousser :

- Les assistés à se lever subitement le cul le matin ? S'il vivaient si mal que ça, ils ne se contenteraient pas (volontairement) du chômage. 100 euros ça leur est négligeable. Eh puis si c'est une question d'argent à la fin du mois, pourquoi ne pas doubler ou tripler le RSA ? On veut régler ce problème oui ou non ?

100 Euros, c'est pas rien, c'est même énorme par rapport à un salaire mensuel de 600 Euros. 100 EUR c'est même considérable pour un smicard. Je comprends même pas que tu puisses dire que c'est négligeable. Mais comme je l'ai dit, tripler ou démultiplier sa valeur, ça crée des trappes à bas salaire. L'intérêt du RSA c'est bien de fournir des allocations personnalisées selon les situations afin de gommer plus efficacement les effet de seuil. Mais attention : je reconnais que le système est loin d'être parfait.

Citation

- Sortir tous les autres de la précarité ? 100 euros ça fait du bien, mais ça reste toujours du court-termisme et pas des ronds en plus sur la fiche de salaire. La précarité ce n'est pas qu'une question de pognon, mais ça aucun dirigeant politique n'a l'air de le comprendre. Forcément, c'est facile de prétendre sortir du pognon pour le bien des plus pauvres, surtout quand il ne s'agit pas du sien (ces gens vivent de l'argent publique, ce n'est qu'un retour à l'envoyeur). On a le droit de dire des inepties du moment que c'est pour la bonne cause. Il y a que les "égoistes" pour critiquer une telle attitude. Merci, on connait le refrain bien démago.

Ca dépend de quel point de vue tu te places. 100 EUR d'allocation mensuelle, au final, pour celui qui en bénéficie, c'est presque comme s'ils étaient sur la fiche de paie. Le fond du problème (outre le financement, bien entendu) c'est le blocage du salaire du bénéficiaire, dont la carrière et le niveau de vie n'évoluent pas. La cause principale du problème, c'est à mon avis le chômage de masse (offre de travail excessive) qui tire les salaires moyens à la baisse. Le seule remède de fond qui peut venir des dirigeants politiques, c'est de relancer la croissance à coup de politiques structurelles : politiques industrielles et économiques COORDONNÉES au niveau local, national et européen. Mais ça nécessiterait probablement des transitions/reconversions économiques extrêmement lourdes et pénibles pour les salariés à court terme. Qui va prendre la responsabilité aux agriculteurs, pêcheurs, ouvriers de certaines industries lourdes que leur activité est condamnée, que ça ne sert à rien de les soutenir parce que ça coûte trop cher, et qu'il vaudrait mieux se reconvertir tout de suite, par exemple, dans les services à la personne ?

Citation

Question finance, au lieu de faire payer plus à tout le monde pour redistribuer à certains, il est plus intelligent et économiquement sain de prélever moins chez les personnes concernés. Mais ça en France c'est structurellement impossible puisque les prélèvements se retrouvent tous dans le même bocal et qu'on pioche de ci, de là au moment de la redistribution. Clairement, on est dans notre pays incapable de dire qu'est-ce qui finance quoi et à quel moment. En pratique l'Etat Français ne sait pas où va son argent. Quiconque lit de temps en temps les rapports de la Cour des Comptes y trouve des illustrations à foison.

C'est déjà partiellement le cas : les bénéficiaires du RSA ne sont pas soumis à l'impôt sur le revenu ou la taxe d'habitation. Quant aux cotisations salariales/patronales, ces sommes ne se "baladent" au hasard comme tu sembles le dire (l'assurance veuvage ne sert pas à construire des routes ou payer les voyages en avion des ministres). J'ai l'impression que tu critiques le fondement même de l'impôt qui est un prélèvement non-spécifique par nature.


Citation

Je n'aimes pas ce que tu sous-entends alors je te réponds de suite que ton préjugé idéologique à la noix tu le garde pour toi. Rien ne permet de te dire que je n'ai jamais eu de soucis dans ma vie et que je me la coule douce. En revanche, je crois que toi tout comme moi nous ne sommes pas des "précaires" et donc bénéficiaires du RSA. Cela ne t'empêche pas d'en parler, alors permet moi d'avoir le même intérêt que toi sur la chose.

Et bien OUI j'ai déjà touché la PPE par le passé (et j'ai failli passer au RMI et je te garantis que je suis bien content que ce soit derrière moi), et donc, si les circonstances se reproduisaient aujourd'hui, je toucherais le RSA. Donc OUI je me permets de donner mon avis sur la question, ce n'est pas un préjugé idéologique. De par mon travail actuel, je connais aussi plein d'étudiants qui travaillent à mi-temps pour payer leurs études et qui pourront toucher le RSA. Ce qui contribuera peut-être partiellement à leur réussite professionnelle et, dans ce cas, ils rembourseront à ce moment là.

J'ajoute que je suis également passé par la case ANPE/ASSEDIC et j'ai trouvé que c'était incroyablement merdique et démotivant. Certes il y a des glandeurs dans le lot des chômeurs, mais j'ai aussi vu le "système" d'assez près pour le juger monstrueusement écrasant et décourageant pour des individus qui sont en situation difficile. C'est pas si facile d'avoir une volonté d'acier et un moral d'enfer quant tu te retrouves en bas de l'échelle.


Citation

Néo-libéral c'est synonyme de Keynésien ?

J'arrive pas à déterminer si tu ironises ni même dans quel but tu me poses la question ^_^ Dans le doute, je réponds : non.
EDIT : en revanche, tu veux peut-être mettre en évidence l'utilité très relative d'une mesure d'inspiration néo-classique dans un environnement de chômage de masse involontaire de type keynésien ? (si on m'avait dit que je sortirais un jour une phrase pareille, je ne l'aurais jamais cru ! :sorcerer:)


Citation

Merci d'élever le débat. Partant de cette critique, comment peux-tu défendre ce tripatouillage inutile qu'est le RSA ? Ca ne sert à rien, ça n'aide en rien, comme tous ses petits frères avant lui. Est-ce que les 200 euros donnés aux DOM-TOM a régler quoi que ce soit d'autre que la tension émeutière (notez comme on s'enfout désormais) ?

Justement ça n'a rien à voir. Dans le cadre des Dom Tom, on parle d'une prime ponctuelle : là c'est du n'importe quoi, on leur filé quatre biftons de 50 pour qu'ils ferment leur gueule. C'est du court-terme poussé à l'extrême et absolument inutile dans la gestion d'un foyer. Le RSA c'est absolument l'inverse : c'est un revenu régulier (à la différence aussi de la PPE). On pourra en revanche le critiquer comme une certaine forme d'assistanat, mais je crois que c'est un peu le cas de toutes les mesures de solidarité.

Citation

Les gouvernants distribuent du pognon sans aucun suivi derrière. C'est de la com et rien d'autre. Le RSA, dans 1 an ou 2 il sera remplacé par un autre. On lui donnera un joli nom qui fait fait social et ça occupera le JT et les journaux pendant quelques jours. Avec de la chance on aura même droit à une allocution du président, concerné qu'il est par la détresse sociale dans ce pays. Vous ne vous fatiguez jamais de tout ce cirque ?

Le RSA s'inscrit dans la dynamique générale des politiques de réinsertion, et en aucun cas je ne pense qu'il constitue la "fin de l'histoire". Il est en effet probable qu'il soit remplacé dans 1 an ou 2 par un autre, ce ne me ferait a priori ni chaud ni froid, si c'est que ça crée d'incessantes changements administratifs qui restent parfois difficiles à saisir pour les titulaires de bas salaires (il était déjà fréquent que les gens ne sache même pas qu'ils avaient droit à la PPE).


Voir le messageJunta, le 11/06/2009 à 20:50, dit :

Peu importe ce que je pense en fait dans ma précédente remarque, elle était plutôt là pour dire que ce n'est pas parce que c'est une sarko-mesure qu'elle est forcément mauvaise.

Mais pour aller plus loin, j'ai en effet tendance à penser que ce n'est pas une mauvaise idée, cependant j'avoue ne pas connaître assez la mécanique technique du RSA pour la juger précisément, je m'intéresse surtout au principe que lequel elle se base.

Le RSA est en fait un label unique regroupant plusieurs allocations et modifiant leur calcul. En premier lieu, il se substitue au RMI (même somme). EN deuxième lieu il constitue également un complément de revenu pour les gens qui retrouvent un emploi à bas salaire. Il est alors calculé en fonction (positive) de l'allocation dont bénéficiait auparavant le demandeur d'emploi et en fonction (négative) du niveau de son nouveau salaire (anciennement : prime pour l'emploi). Enfin le RSA est un complément de revenus mensuel permanent pour les bas salaire en fonction de leur situation sociale (anciennement : prime pour l'emploi, allocation parent isolé).

Citation

C'est quand même mieux qu'une prime annuelle (prime pour l'emploi), parce qu'une aide une fois par an ça n'a pas grande utilité en général.

Tout à fait d'accord, une prime annuelle c'est sympa dans l'esprit, mais ça reste techniquement difficile à gérer.

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Pour les trappes à inactivité, là je relative vachement (surtout quand c'est l'Huma qui en parle ^^). A celà deux raisons : j'ai eu un ami RMIste et il s'en contentait parfaitement : vivant dans un FJT, alloc loyer, pas de voiture, bref très peu de frais, il ne vivait pas sur l'or, mais franchement pas plus mal que s'il avait été au smic ; j'ajoute même que techniquement une fois ses factures payées il lui restait parfois plus qu'une fois les miennes payées, et je gagnais déjà bien plus que le smic... Ca donne à réfléchir.

Là je pense que c'est variable selon les cas. Je pense quand même que, bien que certains s'accommodent sans doute de la situation, dans l'ensemble, les RMIstes ne sont pas satisfaits de leur situation. La plupart des chômeurs que j'ai connus n'étaient pas heureux : le mythe des mecs qui vivraient heureux comme des rois avec le RMI, j'y crois moyennement ; c'est assurément loin d'être la règle. Ce serait comme prétendre que les salariés de Continental se sont arrangés pour se faire virer afin de pouvoir toucher des allocations chômages. Ce qu'il faut comprendre c'est que les bénéficiaires du RSA sont souvent dans des situations personnelles assez complexes ; un exemple simple : la mère au foyer sans emploi qui doit payer une crèche et un moyen de transport si elle retrouve du travail à temps partiel. La différence entre RMI et salaire peut être insuffisante pour inciter un retour à l'emploi, à coté de toutes les contraintes que cela suppose. C'est ce genre de situations auxquelles le RSA tente de remédier. Evidemment tout ceci n'est valable que si l'on considère que l'emploi est un vecteur fort de réinsertion sociale ; on pourait tout à fait passer dans un paradigme social différent, mais c'est une autre histoire...
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Posté vendredi 12 juin 2009 à 07:23 (#373) L'utilisateur est hors-ligne   Junta 

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Voir le messageIznogoud, le 11/06/2009 à 23:05, dit :

Peut-être qu'on vit mieux au RMI, mais les pauvres doivent être cons, parce qu'ils préfèrent travailler, même pour une misère.

Je te parle d'exemples réels dans la vie de tous les jours d'une entreprise, mais bon si tu préfères ne pas y croire pas de souci. Le seul problème c'est que cet angélisme à biaisé le système. Alors au choix, ou on arrête de se voiler la face même si ce n'est pas agréable ou on continue et on finira avec un système à l'américaine.

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La seule condition pour en bénéficier est de prendre l'engagement moral d'effectuer les démarches nécessaires pour retrouver les conditions d'un emploi.

Démarches que la sécu ne suit quasiment pas. Si je reprends mon exemple, 3 convocations en 2 ans si je me souviens bien...

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Le seule remède de fond qui peut venir des dirigeants politiques, c'est de relancer la croissance à coup de politiques structurelles : politiques industrielles et économiques COORDONNÉES au niveau local, national et européen. Mais ça nécessiterait probablement des transitions/reconversions économiques extrêmement lourdes et pénibles pour les salariés à court terme. Qui va prendre la responsabilité aux agriculteurs, pêcheurs, ouvriers de certaines industries lourdes que leur activité est condamnée, que ça ne sert à rien de les soutenir parce que ça coûte trop cher, et qu'il vaudrait mieux se reconvertir tout de suite, par exemple, dans les services à la personne ?

Gros +1 !

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Je pense quand même que, bien que certains s'accommodent sans doute de la situation, dans l'ensemble, les RMIstes ne sont pas satisfaits de leur situation. La plupart des chômeurs que j'ai connus n'étaient pas heureux : le mythe des mecs qui vivraient heureux comme des rois avec le RMI, j'y crois moyennement ; c'est assurément loin d'être la règle.

Tout à fait, c'est ce que le voulais préciser en disant " bien au contraire je pense qu'une majorité de personnes refusant ces CDI aurait préféré les accepter".
De toutes façons il n'est déjà pas facile de vivre avec le SMIC donc je ne prétends pas dire qu'on vit bien au RMI, mais en sortir n'est pas toujours salarialement intéressant, c'est pour ça que comme tu le dis le RSA a un intérêt. Et tant que l'ANPE, le Pôle Emploi maintenant, ne fera pas un vrai travail de suivi on n'avancera pas non plus.
Après se pose aussi la question de la motivation d'aller travailler pour faire un boulot loin d'être passionnant sur une chaine de montage, mais ça c'est déjà plus compliqué...
Pour ajouter à ma casquette de capitaliste : les 35h ont fait beaucoup de dégâts dans la tête des gens sur leur vision du travail. Là encore le nombre de personnes sans diplôme ni qualification et croyant qu'elles peuvent gagner 2000€ sans problème en faisant 8h-16h m'impressionne...
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Posté vendredi 12 juin 2009 à 20:08 (#374) L'utilisateur est hors-ligne   Iznogoud 

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Sarkozy et les médias, vu par la télévision suisse romande


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Merci à Az` pour la signature.

Posté samedi 13 juin 2009 à 08:11 (#375) L'utilisateur est hors-ligne   Ashtaka 

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Je suis assez d'accord avec Izno, donc je vais éviter de faire trop long.

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100 Euros, c'est pas rien, c'est même énorme par rapport à un salaire mensuel de 600 Euros. 100 EUR c'est même considérable pour un smicard. Je comprends même pas que tu puisses dire que c'est négligeable. Mais comme je l'ai dit, tripler ou démultiplier sa valeur, ça crée des trappes à bas salaire. L'intérêt du RSA c'est bien de fournir des allocations personnalisées selon les situations afin de gommer plus efficacement les effet de seuil. Mais attention : je reconnais que le système est loin d'être parfait.

Comme dit, c'est de l'angélisme. Tout le monde est content de 100 euros en plus mais pas toujours des conditions qui vont avec. J'en connais un paquet qui ne veulent pas venir un samedis pour 100euros en plus (en réalité beaucoup plus), alors le rmiste (fainéant qui-plus-est) il va pas subitement se lever pour faire éboueur ou un autre travail éprouvant payé une misère. Il va continuer de vivre aux crochets des autres comme il l'a fait jusqu'à maintenant. Peut-être va-t-il travailler histoire de récupérer des droits et empochant ton RSA à la noix au passage.


Tu es passé par l'ANPE/ASSEDIC et ton truc le PPE, bah écoute moi j'ai pas fait que passer et j'ai toucher le RMI plus d'une fois après des années d'intérim et de cdd. Et je peux te dire que le prob c'est pas le salaire, voir même pas toujours le boulot mais bien l'instabilité. Ton RSA ne donne aucune garantie à ce niveau là, alors pour régler des problèmes tu peux toujours rêver. Je précise qu'en outre, moi je fréquentais une partie de la population en question. Eh hop, c'est moi qui gagne le concours des exemples réels.

Grosso modo c'est quoi le prob du RSA ( outre le fait qu'il est inutile et sert de com) ? Bah c'est que son financement est complètement aberrant. On en arrive à prendre de l'argent chez des personnes qui ne l'ont même pas encore gagné. Et tout ça pour quoi ? D'une part pour aider des gens qui ne le mérite pas (et ce n'est du reste pas leur rendre service) et de l'autre appuyer une Grande Cause (la lutte contre la précarité) tellement large et consensuelle que c'est autant d'excuses pour ne rien faire, au fond.

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J'arrive pas à déterminer si tu ironises ni même dans quel but tu me poses la question smile.gif Dans le doute, je réponds : non.

Mince. Pour moi c'est oui.

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EDIT : en revanche, tu veux peut-être mettre en évidence l'utilité très relative d'une mesure d'inspiration néo-classique dans un environnement de chômage de masse involontaire de type keynésien ? (si on m'avait dit que je sortirais un jour une phrase pareille, je ne l'aurais jamais cru ! biggrin.gif)

Le (néo-)keynésiennisme c'est l'économie telle qu'est progressivement gérée dans nos pays depuis 40 années déjà. Et c'est une catastrophe.

Voir le messageIznogoud, le 12/06/2009 à 21:08, dit :

Sarkozy et les médias, vu par la télévision suisse romande


Sarkozy utilise le même système que celui de ces prédécesseurs. Les journalistes ne sont pas des victimes, ils y ont contribué et l'on même approuvé lors des années à Tonton. Bref, je ne vais pas pleurer pour eux.

En outre, Internet a tué la concurrence, tant leurs journaux actuels sont majoritairement médiocres. Libé l'a bien compris, lui qui demande une taxe de l'internet pour sauver "la presse papier". Et avant ça de saccager ceux qui distribuaient les gratuits comme Metro. Bah ouais, se contenter de reprendre l'AFP, ça doit pas se faire aussi visiblement. Et le gratuit ça voudrait dire que n'importe qui peut faire de même ? Horrible ! On est démasqués.

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