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Une expertise psychiatrique a conclu que "l'état mental" de l'homme qui a mortellement poignardé un étudiant-chercheur, le 12 novembre à Grenoble, était "compatible avec son audition et avec son éventuelle mise en examen". Le parquet de Grenoble envisagerait désormais de requérir son placement en détention provisoire...
Selon les résultats de cette première expertise ordonnée par le parquet, le médecin assure que "l'état mental" de l'auteur, âgé de 56 ans et qui souffre de schizophrénie, est "compatible avec son audition" par un magistrat instructeur "et avec son éventuelle mise en examen". Une deuxième expertise, ordonnée dans le cadre d'une information judiciaire ouverte par le parquet, dont les résultats ne seront pas connus avant "plusieurs semaines", doit encore se prononcer sur sa responsabilité pénale du meurtrier.
Le magistrat instructeur a délivré mardi, à l'encontre de M. Guillaud, un mandat d'amener, "c'est-à-dire un ordre de le conduire devant lui pour procéder à sa mise en examen" pour "homicide volontaire". Elle devrait avoir lieu jeudi matin. De son côté, le parquet envisagerair de requérir le placement en détention provisoire de l'intéressé, actuellement en chambre d'isolement à l'hôpital psychiatrique de Saint-Egrève (Isère).
Le 12 novembre, en plein centre de Grenoble, le meurtrier avait mortellement poignardé Luc Meunier, après s'être échappé de l'hôpital psychiatrique. Hospitalisé en psychiatrie depuis les années 80, cet homme avait déjà commis deux agressions similaires (pour lesquelles il a été déclaré pénalement
irresponsable). L'affaire avait suscité des interrogations sur les conditions de sortie des malades mentaux.
A la suite du meurtre, le président de la République, Nicolas Sarkozy a demandé aux ministres de l'Intérieur, de la Justice et de la Santé, de préparer une réforme de l'hospitalisation psychiatrique
On va juger un fou, et l'Assemblée nationale fait une minute de silence pour rendre hommage à un assassin.
Quel beau pays...