[Kobayashi]

Bonjour à tous,

Voici un sujet concernant la littérature japonaise (livres anciens ou récents, ou auteurs japonais).

Ce serait bien d'y mettre, dans la mesure du possible, les livres/auteurs que vous avez lus, et que vous avez aimés... ou pourquoi les biographies d'écrivains japonais.

Je met dés à présent un article trouvé dans libé. :

http://www.liberation.fr/page.php?Article=253170

Ou voir ci-dessous :

EN ATTENDANT LE SOLEIL
Tsuji, rocker-réalisateur-écrivain japonais, a mis Kurosawa, la drogue et Hiroshima dans son dernier roman, puis s'est installé à Paris.


Hitonari Tsuji
En attendant le soleil
Traduit du japonais par Corinne Atlan. Belfond, 372 pp., 20, 80 €.
Objectif
Même traductrice. 10/18, 94 pp., 6 €.


Dans une plaine de l'île d'Hokkaïdo, des centaines de figurants sont en place depuis des semaines. Assis seul loin de tous, le vieux réalisateur Inoue attend que le ciel et le soleil aient exactement la couleur qu'ils avaient soixante ans plus tôt, lorsqu'il a assisté à la prise de Nankin par l'armée japonaise. Le tournage de ce film, qui met en scène l'absurdité de la guerre sino-japonaise et la fin dramatique d'un amour de jeunesse, est un des fils de ce roman. On y trouve aussi une évocation de Hiroshima à travers l'irruption d'un étrange bâtard américano-japonais, une incursion dans le quartier de la mafia et des boîtes technos, une réflexion sur la mémoire, celle du vieux réalisateur, qui persiste et s'efface à la fois, et celle qui est gommée par une nouvelle variété d'ecstasy appelée «loose my memory». Etrange et un peu déconnectée du reste apparaît aussi une fascination pour le sale et le souillé, incarnés par de toutes jeunes prostituées philippines et leur appartement sordide et puant, mais aussi par le métier du jeune narrateur, Shiro, décorateur de cinéma dont la spécialité est le «salissage», l'inscription de la marque du temps sur les objets qu'il réalise. De même que le personnage d'Inoue est ouvertement calqué sur Kurosawa, celui de Shiro est inspiré d'un décorateur qui a autrefois travaillé avec Kurosawa et fait désormais parmi du Tsuji-gumi, le «gang de Tsuji», l'équipe avec laquelle il tourne ses films.

Au Japon, Hitonari Tsuji est un romancier célèbre. Depuis Pianissimo (publié en 1989 et non traduit), il a écrit une vingtaine de romans. D'un côté, des textes littéraires qui en font le représentant d'une nouvelle école, avec Ryu Murakami et Haruki Murakami. En attendant le soleil et la novella Objectif qui sortent aujourd'hui en font partie, de même que le Bouddha blanc (1999), la Lumière du détroit (2001) et l'Arbre du voyageur (2003), déjà traduits en français par Corinne Atlan. D'un autre côté, il a publié des romans populaires comme Entre calme et passion, une histoire d'amour en deux volumes : l'un écrit du point de vue de l'homme, l'autre de celui de la femme (par la romancière Ekuni Kaori). Il est aussi l'auteur du scénario de Give me love, un film à succès dont la chanson Zoo, qu'il a composée, a fait un malheur au Japon.

Agé de 45 ans, Tsuji a longtemps été musicien rock, leader du groupe Echos. (Quand on le rencontre aujourd'hui à Paris ­ cheveux ondulés, pull noir, veste en daim, légèrement empâté ­, on identifie en effet le look de l'ex-rocker devenu bon père de famille.) Depuis, il est donc passé au cinéma. Sous le nom de Jinsei Tsuji, il a réalisé trois longs métrages (le Voyageur du millénaire, Hotoke/bouddha et Filament), présentés aux festivals de Venise, Berlin et Deauville.

Marié désormais à une célèbre actrice, il forme au Japon un couple très people, poursuivi par les paparazzi locaux, une des raisons pour lesquelles il a quitté son pays pour quelque temps. Si c'est en France qu'il a choisi de venir avec femme et enfants, c'est à cause d'un tropisme qui remonte à ses 16 ans. Autant son inspiration de musicien vient directement du rock anglais des années 60 et 70 (plus un peu de blues américain, et beaucoup de Serge Gainsbourg), autant sa culture littéraire et cinématographique est française. Adolescent, il a eu un choc en découvrant Robbe-Grillet, Boris Vian, et Belmondo dans Pierrot le fou. Et quand, en 1999, il a reçu le prix Femina pour le Bouddha blanc, il s'est souvenu que la plus belle chose qu'il ait jamais reçue de la France, c'était la liberté de faire des choses différentes.

Il vit à Paris depuis un an, prend deux cours de français par semaine, boit «du bon vin pas cher», il est heureux comme un Japonais en France. Il adore cette ville «qui a une histoire riche en même temps qu'une population très vivante, quelque chose va naître de ce lieu». Mais, paradoxalement, «tout est tellement beau, tous ces musées, ces Picasso à portée de la main», que c'est presque trop. «Ici, on ne peut pas se dire qu'on va peindre, il y a trop de chefs-d'oeuvre.» Pour cette raison, il préfère Oberkampf, le XIXe, le XXe, la proximité de la banlieue au quartier chic qu'il habite. Mais, à vrai dire, il aime presque tout ici, surtout marcher dans la rue, «il y a quelque chose qui va bien à notre corps, des endroits où on se sent bien». Contrairement à ce qu'on lui avait dit, il a trouvé les Français gentils, même les chauffeurs de taxi qu'il réussit à convaincre de le prendre. Le seul qui l'exaspère, c'est le facteur. «Pas une seule fois il n'a sonné pour me monter mes colis. A chaque fois, je dois aller les chercher à la poste. En famille, on en rit. On se dit : "Pourquoi ça se passe comme ça ? Parce que c'est la France."»

[Sudaka82]

Parmi les derniers japonais que j'ai lus, il y en a un qui m'a marqué, le fusil de chasse de Yasushi Inoué.

Un triangle épistolaire sous forme de récit, ou vice versa.
Comme je ne suis pas très bon orateur je vais laisser parler la fnac pour moi :

Citation

Le Fusil de chasse, ou les multiples facettes d'une impossible passion. Trois lettres, adressées au même homme par trois femmes différentes, forment la texture tragique de ce récit singulier.

Au départ, une banale histoire d'adultère. A l'arrivée, l'une des plus belles histoires d'amour de la littérature contemporaine.

Avec une formidable économie de moyens, dans une langue subtilement dépouillée, Yasushi Inoué donne la version éternelle du couple maudit.

Laissez-vous tenter, ce n'est pas la mer à lire.

[bosstrash]

Moi je vous conseillerais, les livres de YOSHIKAWA Eiji : la pierre et le sabre, et sa suite la parfaite lumière.
C'est l'histoire romancé de Musashi, à la recherche de la voie du sabre. Moi, j'ai adoré.

[magetoolien]

Rah ! bosstrash m'a devancé !

Le bouquin sur Musashi (la pierre et le sabre) est épais (850 pages pour le vol1) mais très facile à lire.
J'ai presque terminé le premier volume et j'ai été agréablement surpris.
Avant de lire ce bouquin j'avais lu le traité des 5 roues (gorin no jo ... de mémoire) qui racontais aussi la vie de musashi (le plus grand samourai du japon) mais de manière réaliste.
En fait dans ce livre, le traité des 5 roues, on retrouve une biographie du samourai, + "le traité des 5 roues" écrit par Musashi.
C'est intéressant à lire, mais pas toujours passionnant, "La pierre et le sabre" a l'avantage d'etre romancé et donc plus attractif.

Bref, deux genres de livre différents pour se faire une opinion de ce que fut Miyamoto Musashi.


Ma signature vient du traité des 5 roues, ce sont des principes de vie que suivait Musashi

[einstone]

Je me permet de vous conseiller "Lou-Lan" d'INOUE . C'est un recueil de nouvelles sur un fond de légende trés agréable à lire dont une qui n'est pas sans rappeler le mythe de la cité engloutie d'Is ( légende bretonne ) ou encore la cité d'Atlantide .
Mais je vais fortement m'interresser aux livres que vous conseillez

[Jin Rouge]

moi aussi voulais dire la peierre et le sabre

=__=

pour info musashi n''est pas le meilleur samurai du japon c'est juste le premier gars qui a eu l'idée d'utiliser 2 sabres ==> le nidou-ryu ou nitto

le meilleur samurai de japon c'est Yagyu jubei rendu borgne par son pére

[magetoolien]

To Jin Rouge
Yagyu jubei n'est pas le meilleur samourai du Japon. En fait Jubei avait un style basé sur la défense, ce qui est l'inverse de Musashi qui lui se base surtout sur l'attaque.
En plus Musashi et Jubei ne ce sont jamais rencontrés, donc au final on ne peut pas asvoir lequel des deux était le meilleur.
Si j'ai mis que Musashi était le meilleur c'est qu'en fait, il a gagné 60 duels à mort sans jamais s'être fait touché. Tout au plus il se faisait déchirer un bout de manche (et encore).
Sinon, pour la technique des deux sabres.. wouai, c'est sa particularité, m'enfin, il était plutot un adepte du "tout ce que j'ai sous la main est une arme", il concidèrait aussi que quitte a mourir'il fallait utiliser tout son corps dans le combat (et donc les deux mains).
Arf, un post totalement hors sujet, ca devient ma spécialité.

Je remet le topic dans le droit chemin suite à mon écart :
Est ce que quelqu'un sait qui est l'auteur de The Ring ? Et si le bouquin se trouve en france.
Et aussi, qui est l'auteur du bouquin de battle royale ? Et pareil, est ce qu'il se trouve en France?

[agarwaen]

Bon, je vais enfoncer une porte ouverte, mais il fallait que ce soit dit... Yukio Mishima, à lire impérativement... Notamment le cycle de la Mer de la Fertilité. C'est de la grande littérature, d'une beauté admirable et délicate, le regard nostalgique d'un japonais à contre-courant de son époque bouleversée par les changements de l'après-seconde guerre mondiale.

[kama]

Salut à tous !!

J'ai lu cet été "Vibrations" de Mari Akasaka qu'on peut trouver à la fnac !!
Ce livre a défrayé la chronique au Japon lors de sa sortie. Si le style a été jugé un peu trop libre (comprenez "cru" "agressif" "violent" ...) au Japon, je dirai qu'il reste assez classique pour nous [comprenez "nous occidental que rien ne choque car on est ouvert à tout" (n'importe quoi )]
Bref lisez le

Dans les grands classiques de la littérature japonaise, il ya le "chat" de Natsumé Sôseki, gros bouquin où le narrateur est un chat qui se moque des us et coutumes (comprenez "traditions vieillotes") de ces maitres et du voisinage.
Bref lisez le


kama (comprenez qu'il comprend rien à ce qu'il dit)

[sybille]

magetoolien dit :

Est ce que quelqu'un sait qui est l'auteur de The Ring ? Et si le bouquin se trouve en france.

Koji Suzuki. Sinon pour info, il n'y pas "qu'un livre" dans la saga "Ring" (parce que sinon ça serait trop simple), mais quatre qui, a l'heure actuelle, sont tous traduits en fr me semble-t-il. :
Ring, Rasen (Double-Hélice en fr), Loop (La Boucle, toujours en fr), et Birthday (RING 0 en fr je crois). Personnellement, j'ai préféré les livres aux films, mais c'est, en général, toujours le cas.

Sinon toujours de Koji Suzuki, je vous conseille aussi Darkwater qui est ou va sortir en fr.

magetoolien dit :

Et aussi, qui est l'auteur du bouquin de battle royale ? Et pareil, est ce qu'il se trouve en France?

Il s'agit d'un roman de Koshun Takami non traduit en fr je crois.

[magetoolien]

Merci pour ses renseignements sybille, je vais commencer par les bouquins de ring (je pensais que c'était une trilogie de livres).
Les deux premiers films de ring étaient sympas, le 1 était meme excellent. J'espere que le livre foutra autant les petoches.

[alpha-plus]

je rajoute La Tombe des Lucioles de NOSAKA Akiyuki
j'ai la chance d'avoir la version collector du Tombeau des Lucioles avec dedans le livre dont est tiré l'histoire (c'est le livre en question)
j'ai lu le livre mais encore regarder l'anime (oui oui honte à moi) mais le livre est très émouvant comme l'anime apparement
donc je ne peux que conseiller les fans de l'anime de le lire

sinon je suis aussi un fan de YOSHIKAWA Eiji et de musashi

[ayuluna]

Citation

Sinon toujours de Koji Suzuki, je vous conseille aussi Darkwater qui est ou va sortir en fr.

il est disponible depuis deja plus d'un an et demi en version poche, donc l'edition "pas de poche" date de bien avant ;) personnellement je l'ai acheté il y a plus d'un an
C'est un bon livre.

Koji Susuki
Dark Water
pocket (collection terreur, num : 9297)

Sinon, j'ai bien aimé aussi :

Shoei Ooka
les feux
Le livre de poche

resumé : voici l'histoire d'un soldat atteint de tuberculose pendant la guerre. Récit émouvant où l'on suit ce pauvre homme.

[yosh666]

"bleu presque transparent" de MURAKAMI Ryu

resumé : "Bleu presque transparent relate, en une succession de courts chapitres, quelques journées dans la vie d'un groupe d'adolescents. Journées ou plutôt nuits vides d'espoir d'une " génération perdue " et désillusionnée qui s'abîme dans la destruction. Sexe, drogue, musique, violence... le tableau serait d'une banale désespérance s'il n'y avait ce mélange de distance quasi clinique et d'infinie générosité dans le regard porté sur les personnages. Dans Tôkyô oppressante et triste, Ryû, Kei, Okinawa payent, dans leur corps qu'ils ruinent avec constance, l'absence d'âme d'une société. Et leur déchéance possède la couleur du bleu presque transparent de la pureté."

tres bon bouquin pour ceux qui s'interessent au japon moderne et à sa jeunesse. attention c quand meme dur, voire difficilement soutenable par moment.

[Memeeel]

Une petite autobiographie de takeshi kitano : asakusa kid, qui se lit très facilement, et très interressant quand on est fan du maître