Sharemanga: Millennium Actress [film] - Sharemanga

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Millennium Actress [film]

Posté vendredi 07 janvier 2005 à 04:11 (#16) L'utilisateur est hors-ligne   Ollin` 

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Je ne vais pas renchérir sur la dispute qu'il y a eu plus haut mais simplement donner mon avis sur ce film.

À mes yeux, c'est un pur chef-d'oeuvre mais je m'explique en commençant de la forme vers le fond:

Tout d'abord la beauté plastique, sans parler de l'animation elle-même, est absolument sublime; j'ai été bluffé par la mise en scène de chaque plan, comme un tableau aux couleurs extrêmement bien choisies, entre le côté chaud, pur et "boisé" si je puis m'exprimer ainsi de l'estampe japonaise et la colorisation qui donne un faux semblant de vieux film, mais aussi des couleurs glaciales; qui donc toutes représentent à merveille la réalité, un constraste de chaleur et de froid. On navigue entre impressionnisme, estampe japonaise et peinture classique avec des couleurs justes et pures. Le dessin est une merveille, à la fois simple mais très expressif, ni exagéré, ni en retrait sur les émotions, nous sommes encore ici dans la justesse. L'unicité de chaque personnage et leur beauté, notamment celle de Chyoko, donne au film un charisme supplémentaire et ajoute à la mise en scène incroyable de chaque plan, de chaque scène, un plus supplémentaire qui me permet de dire qu'il y a là, plus qu'un dessin représentatif mais un vrai sens de la scène, de la composition, comme si tout n'était peint que sur un long rouleau, comme un tableau infini et d'une beauté incomparable.

La musique quant à elle, est partagée entre deux styles:
_Le style classique qui avec un piano courant et envolé révèle l'intensité de l'inexorable course de Chyoko. Entre mélodie frâiche et envolée donc représentant si bien ce paysage froid couvert de rouge ( faire bien attention à la mise en scène des plans, on retrouve souvent ce couple ) et interlude désespérée ou pleine d'espoir; la musique fait partie intégrante de l'histoire rien que pour ce qu'elle est.
_Le style plutôt techno ensuite, qui relève plus de l'action et qui possède le même rôle enjoué mais solennel que les doigts qui courent sur le piano, pour intensifier l'action, mais aussi avec la techno la rythmer et l'électriser.

Et puis, la perle, la cerise sur le gâteau: le scénario. Ce scénario est comme une boucle qui commence et se finit sur elle-même, un cercle parfait où chaque point se retrouve en face d'un autre, déclenchant alors un lien. La narration est totalement chamboulée dans une "surréalité" propre au scénariste, entre réminiscence, réalité, cinéma, présent, passé, tout y passe, se mêle et s'entremêle, ou plutôt devrais-je dire se tisse pour donner un tableau de soie.
Je ne m'étendrai pas trop sur cette partie pour éviter de spoiler, mais les habitudes narratives sont retournées, et la maitrîse du scénariste se fait de suite sentir.

Ensuite, sur l'intérêt du film, je parlerai rapidement pour ne pas relancer la polémique: nous avons ici la vie qui se débat, un merveilleux témoignage de vie aussi simple que complexe, amoral et si beau. Pas de reflexion inutile, pas de fin grandiose avec l'explosion du monde, ou le sauvetage de celui-ci, mais seulement une histoire vivante qui se partage entre intimisme et vie publique, comme la nôtre de chaque jour.

Au final, je parlerai d'un véritable hymne à la vie, d'une symphonie qui court après elle-même, comme nous le faisons toujours chaque jour, d'un long rouleau de toile que l'on déroule pour y voir des tableaux de vie.
Chef d'oeuvre, tout simplement.
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Posté dimanche 09 janvier 2005 à 22:38 (#17) L'utilisateur est hors-ligne   Kymmuriel 

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Ollin a donc bien triper sur cette anime, ba j'ai pas vu lanime mais en le décrivant ainsi il vend quand meme son produit donc je dais a voir et ensuite je pourrias belle et bien psoer une oeil critique sur sa critique de lanime

Posté dimanche 09 janvier 2005 à 22:44 (#18) L'utilisateur est hors-ligne   Ollin` 

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Je vends pas un produit, c'est tout simplement l'oeuvre longue, film et animation confondu, que je trouve la plus belle, voilà tout.

Bon mattage, en tout cas.
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Posté mardi 18 janvier 2005 à 02:34 (#19) L'utilisateur est hors-ligne   magetoolien 

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Je viens de voir le film.
Je suis à 100 % d'accord avec Kuroi neko qui nous pond une critique construite, bien ficellée et réfléchis.
Je suis meme un peu jalou qu'il ait quasiment resumé le fond de ma pensée.
D'un point de vue de la mise en scène il y a des plans vraiment bien cadrés et des idées techniques qui servent bien le scénario (pour ça faut savoir regarder un peu le film et non toujours courir après 90% d'histoire).
Pour la ressemblance à une autre oeuvre, j'aurai plutot pensé au livre "la pierre et le sabre" et la relation otsu/ musashi. Je n'ai absoluement jamais pensé à titanic (que je n'aime pas) et il n'y a pas grand chose à voir.
On peut presenter des histoire d'amour sans faire dans le gnangnan.
Je trouve que la clé ou la fin du film sont des tournures scénaristiques qui l'illustre bien, elles ne tombent pas dans le basique ou le vu 1000 fois.

[Voir le message caché (spoiler)]
La rencontre et le declic de l'amour sont très brefs, et ça contraste avec le reste du film qui est une course non stop.
Mais l'heroine n'est pas cruche, elle ne cours pas bêtement après son amour. Malgré sa passion et sa fougue elle se raisonne. Et la fin est une happy end dans le sens où elle meurt sereine.

Pour ce qui est de la clé c'est une méthaphore, c'est tout simple. C'est l'élément qui symbolise le dénouement. Chiyoko croyait que ça symbolisait la retrouvaille, puis elle a compris que c'était plus abstrait que ca : La clé qui ouvre son coeur ou plutôt libère son esprit par exemple.

Pour ce qui est de la double histoire d'amour, ben c'est celle du realisateur de documentaire qui aime chiyoko et celle de chiyoko avec l'inconnu. Cette double intrigue permet une mise en scene ingenieuse : L'immertion des personnages dans l'histoire, alors qu'ils ne sont que des auditeurs est une pure merveille d'originalité.

Sans compter la nuance apportée entre les deux membres du staff du documentaire. L'un reste extérieur au recit, tout en étant obligé de suivre son maitre. Et le maitre est totalement immergé dedans, car il s'avère que c'est une part de son histoire à lui aussi.


On peut dire énormement de choses sur ce film. On peut ne pas aimer, mais les raisons invoquées sont, comme la dit Kuroi Neko, faibles et surtout susceptibles de lancer des débats houleux (ce que je ne cherche pas).


edit
j'ai bien aimé la premiere et la dernier partie du commentaire d'Ollin. C'est très juste et bien dit. Par contre pour ce qui est de la musique je n'ai rien à dire que je ne l'ai pas trouvé vraiment émergeante, ce qui n'est pas une critique négative, elle n'a juste pas retenue mon attention. Mais Ollin résume la critique musicale d'une manière très juste aussi.
1. Eviter toutes pensées perverses.
2. Se forger dans la voie en pratiquant soi-même.
3. Embrasser tous les arts et ne pas se borner à n’en pratiquer qu’un seul.
4. Connaître la voie de chaque métier, et ne pas se borner à celui que l’on exerce soi-même.
5. Savoir distinguer les avantages et les inconvénients de chaque chose.
6. En toutes choses, s’habituer au jugement intuitif.
7. Connaître d’instinct ce que l’on ne voit pas.
8. Prêter attention au moindre détail.
9. Ne rien faire d’inutile.

Posté vendredi 01 juillet 2005 à 20:28 (#20) L'utilisateur est hors-ligne   Nashi 

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Tiens, je vois que ce film déclanche un vrai débat, alors je vais faire plus court... :blush:

J'ai beaucoup aimé ce film. Ce qui m'a le plus marqué, c'est cette façon de mélanger souvenirs et réalité... Mais après tout, on vit tous quelque part entre notre présent et notre histoire, non ? ;)
"La phrase la plus excitante qu'on peut entendre dans le domaine de la recherche qui annonce une grande nouvelle, ce n'est pas 'Eurêka!', mais plutôt 'Tiens, c'est marrant....'"

Isaac Asimov

Posté samedi 02 juillet 2005 à 17:52 (#21) L'utilisateur est hors-ligne   Guyver san 

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Alors moi je ne vais pas parler du film en lui même(que j'ai trouvé excellent,soit dis en passant!),mais plutôt je voudrais savoir s'il est bien sorti en DVD.

Depuis 3 mois je le cherche dans différents points de vente(FNAC Bastille;MANGARAKE,Carrefour...)sans succès!
Il était annoncé dans Animeland il y a 2-3 mois à 15€
Quelqu'un en saurait il plus?

Posté samedi 02 juillet 2005 à 18:08 (#22) L'utilisateur est hors-ligne   Ollin` 

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Il y a une édition de Dreamworks vendue en us entre 10 et 20 euros selon les magasins, je les ai vus à la fnac et au virgin récemment.
Sinon, si tu es fou, un peu comme moi, tu commandes le dvd jap.
À noter que le dvd de Dreamworks est plutôt bien encodé même si les couleurs sont un chouya plus ternes que le jap, mais sinon c'est très beau, et il y a des sous titres français bien fait, et le Making of.

Un très bon achat, en définitive, je trouve.
( Encore indisponible en version totalement française je crois, enfin c'était le cas il y a de ça deux trois mois. )
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Posté dimanche 03 juillet 2005 à 00:19 (#23) L'utilisateur est hors-ligne   pøllux 

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Guyver san, le 02/07/2005 à 18:52, dit :

Alors moi je ne vais pas parler du film en lui même(que j'ai trouvé excellent,soit dis en passant!),mais plutôt je voudrais savoir s'il est bien sorti en DVD.

Depuis 3 mois je le cherche dans différents points de vente(FNAC Bastille;MANGARAKE,Carrefour...)sans succès!
Il était annoncé dans Animeland il y a 2-3 mois à 15€
Quelqu'un en saurait il plus?

Il est sorti en avril en VOSTFR/VF chez Dreamworks... Tu aurais certainement plus de chances de le trouver en l'achetant par correspondance (amazon, fnac, etc...) :blush:

Posté dimanche 03 juillet 2005 à 10:37 (#24) L'utilisateur est hors-ligne   kuroi neko 

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Perso j'ai trouvé la version dreamworks (zone 1, sous-titrage US et québécois) chez Album, au 7, rue Dante, à deux pas de Notre Dame.
Bonne adresse pour les imports, quoique pas donné.

Faudrait d'ailleurs un jour que je te le rende...

Ce message a été modifié par Junta - dimanche 03 juillet 2005 à 17:31.


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