Noir et Madlax sont à mettre à part dans l'histoire du studio Beetrain, même si on retrouve certains ingrédients de Hack//Sign, surtout au niveau du design, de l'approche scénaristique, et de l'O.S.T. ( Kajiura pour les trois en fait. )
Ils font tous trois parties d'une oeuvre complète toujours en devenir, ayant en commun une personne tenant dans le premier la place de réalisateur, dans le second la place d'auteur/créateur, et dans le dernier ( qui chronologiquement est le premier

), réalisateur, scénariste, dessinateur et directeur du son.
De connaissance c'est la seule personne importante que l'on retrouve dans le staff des trois séries. Mais outre cela, il y a la marque de fabrication, tout d'abord le plus distinctif, un chara-design semi-kawai assez spécial et très expressif, des jeux de scènes ( sur les yeux par exemples, des travelling, etc... ), et des thèmes.
Autant, dans Madlax et dans Hack//Sign on retrouve une histoire psychologique sur une "schyzophrénie" spéciale. ( entre guillemet, parce la schyzophrénie, contrairement à ce qu'on en dit, n'est PAS un dédoublement de personnalité, c'est une erreur commune mais je le signale. )
Je vais pas spoiler, on va me tuer après.
Et le thème qui fait que Noir et Madlax soient à part, est la meurtrière naturellement douée au passé trouble. Bon, à première vue, ça va pas bien loin comme histoire, mais Beetrain a une mise en scène toujours spéciale et un jeu de symbolique sympathique, mais aussi de bonnes références littéraires, et un fond artistique et réfléchi. ( On retrouve dans Noir du Sartres par exemple, du Platon etc, dans Madlax, du Freud remanié, par exemple, et Hack//Sign, j'ai pas encore fini

, mais de la psychologie contemporaine à première vue. Bien sûr, tout ça remanier à la sauce fiction, sans vraiment de justifications théoriques, mais on ne demande pas de créer un nouveau système philosophique à un anime.)
Après on peut ne pas aimer, les thèmes, la manière dont ils sont présentés, mais parler d'une déchéance, c'est vrai que c'est fort.
Pour revenir à Avenger, j'en ai parlé avec Sebdraven ( frères inside ) et l'opening qui met en jeu je crois des marionnettes.
Ça m'a tout de suite fait penser à des marionnettes auxquelles on aurait coupé les accroches, violemment, et qui seraient projetées, tout comme nous, dans un monde, avec un but éphémère par exemple pour l'héroïne.
Cela paraît très pauvre en apparence, et c'est vrai qu'il n'y a pas de génie dans le traîtement de cette expérience, c'est bien dommage d'ailleurs, mais une symbolique plutôt bien mise en place de la vie, de la quête, du but, de la volonté, du pouvoir ( très très peu ) mais surtout de
pourquoi j'ai été jeté là, moi ?
C'est quelque chose que j'ai remarqué dans le Japon, une sorte de justification de la vie. Ce que chaque d'ailleurs, un esprit censé se demande un jour au moins, pour ne pas avancer à l'aveugle. Dans la préface de
Suna no Onna d'Abe Kôbô, le traducteur parle d'une pitié de l'écrivain pour l'humaine condition, d'avoir été jeté là, sans rien si ce n'est lui-même.
Je pense qu'Avenger, est tourné vers ce thème d'une manière métaphorique et symbolique surtout, plus que métaphorique.
Une tranche de vie, plus ou moins absurde, lente, et cette absurdité, cette lenteur qui exaspèrent l'homme qui la vit, ou celui qui la regarde, n'ont aucune justification.
Et c'est la fin, totalement abbhérante qui conclut avec un point d'interrogation énorme, l'idée de justification. A-t-elle justifié sa vie ? Et maintenant ? Se laissera-t-elle mourir ?
Et d'arriver à la question fondamentale ensuite: Qu'est-ce que cette vie, où on avance dans le brouillard, mêlée de désirs, de joies et de peines ?
Je pense plutôt qu'il faut le voir comme ça.
Je vais par contre peut-être un peu loin, mais voilà ce que j'avais, à l'époque retiré de cet anime.
Bien le bonjour