sir_vlad, le 18/11/2007 à 22:40, dit :
-un bout de A history Of Violence de Cronenberg. J'ai vu jusqu'a ce que le perso principal devienne un heros. J'ai bien aimé le coté filmé comme une sitcom, tres platement pour faire ressortir un evenement horrible. Faut que je trouve le courage de me relancer dedans.
Faut vraiment que tu regardes la suite! J'pense que c'est justement sur cette nuance de la notion de héros (anti-héros plutôt) que Cronenberg cherche à insister avec le personnage de Viggo Mortensen. Où est la limite entre le bien et le mal ? Le moral et l'immoral ? Toute action peut-elle se racheter ? Bon, j'suis pas hyper précis, j'ai vu le film ya un moment déjà, mais j'en garde un excellent souvenir.
D'ailleurs, le film que j'attends le plus actuellement est le fruit de la nouvelle collaboration Cronenberg/Mortensen :
Les Promesses de l'ombre.
Sinon, bon film vu récemment :
The Last King of Scotland, avec l'excellentissime monsieur Forest Whitaker (très bon dans The Shield également).
Africa is bankable, après les Lord of War, Hotel Rwanda et juste avant Blood Diamond, The Last King of Scotland nous plonge dans les blessures et maux qui frappent le continent noir. Synopsis en spoiler.
[Voir le message caché (spoiler)]
Jeune médecin écossais tout juste diplômé, Nicholas Garrigan débarque en Ouganda en quête d'aventure et décidé à venir en aide à la population.
Peu après son arrivée, il est appelé sur les lieux d'un accident : le nouveau leader du pays, Idi Amin Dada, a percuté une vache avec sa Maserati. La façon dont Garrigan maîtrise la situation, son calme et sa franchise surprennent Amin Dada. Fasciné par l'Histoire et la culture écossaise, il trouve le jeune homme sympathique et lui propose de devenir son médecin personnel.
Séduit par le charisme du chef de l'Etat, le jeune médecin rejoint le cercle présidentiel au sein duquel il mène grand train. Bombardé confident du dictateur, piégé au coeur de la mégalomanie meurtrière d'Amin Dada, Garrigan, témoin d'enlèvements et d'assassinats, devient malgré lui peu à peu complice d'un des plus terrifiants régimes africains du XXème siècle.
Bon, certains déploreront certainement l'ajout d'éléments fictifs dans le scénario, et on peut les comprendre. Mais ceci dit, le film est louable dans sa volonté de traduire à l'écran la dualité d'un des derniers grands didacteurs africains, Idi Amin Dada, remarquablement incarné par un Whitaker qui a su comprendre la compléxité et l'ambiguïté de son role. Fascinant, certaines scènes laissent sans voix tellement l'acteur impose sa présence inquiétante au spectateur. Du grand art.
Et en dehors de l'intérêt historique, le film vaut également pour les magnifiques paysages ougandais.