Sharemanga: Histoire, legende, contes ... - Sharemanga

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Histoire, legende, contes ...

Posté lundi 23 août 2004 à 14:18 (#1) L'utilisateur est hors-ligne   Tiwen 

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Voila j'avais envie de vous faire partager des legendes et autres contes ... J'esperes que vous en ferez autant :D et puis ca aidera peut etre certains a dormir le soir si on leur raconte des histoires :P

La légende de la ville d'Ys

Malgven, Reine du Nord

Voici l'histoire du Roi Gradlon et de la ville d'Ys. Le Roi Gradlon habitait en Cornouaille. Il possedait une flotte de nombreux bateaux qu'il aimait opposer a ses ennemis, souvent dans des pays lointains ou il faisait tres froid. Il etait excellent marin et stratege et gagnait souvent ses combats, pillant alors les navires ennemis et remplissant ainsi ses coffres d'or et de trophees.
Un jour ses marins, fatigues de se battre dans ces pays froids, se rebellerent, refusant de monter a l'assaut d'un chateau-fort qui leur etait pourtant promis. Beaucoup d'entre eux etaient morts durant l'hiver. Ils deciderent de regagner leurs navires et de mettre le cap vers leur terre, la Bretagne, pour y retrouver femmes et enfants et y vivre au calme. Le Roi Gradlon les laissa partir et se retrouva seul, dans une nuit froide. Il etait vaincu par ses propres hommes et, apres l'exaltation des combats et des victoires, connaissait maintenant une profonde tristesse.

Tout a coup le roi sentit une presence autour de lui. Il leva la tete et apercu, blanche dans le clair de lune et vetue d'une cuirasse ruisselant de la lumiere de l'astre, une femme aux longs cheveux roux. C'etait Malgven, la Reine du Nord, souveraine boreale regnant sans partage sur les pays froids. Elle dit au Roi Gradlon: "Je te connais, tu es courageux et adroit au combat. Mon mari est vieux, son epee est rouillee. Toi et moi allons le tuer. Ensuite, tu m'emmeneras dans ton pays de Cornouaille." Ils tuerent le vieux roi du Nord, remplirent un coffre d'or et, comme Gradlon n'avait plus de bateau, enfourcherent Morvarc'h, le cheval magique de Malgven. Morvarc'h veut dire "cheval de mer", il etait noir comme la nuit et soufflait du feu par ses naseaux. Le cheval galopait sur la crete des vagues et ils rejoinrent vite les bateaux du roi qui avaient pris la fuite et regagnaient la Cornouaille. Une violente tempete et un orage eclaterent alors, eparpillant les bateaux sur l'ocean.


La naissance de Dahut

Gradlon et Malgven resterent une anne entiere sur la mer. Un jour, sur un bateau, Malgven donna naissance a un enfant, une fille qu'ils appelerent Dahut. Heals, la reine resta malade et mourut. Le Roi Gradlon et sa fille Dahut rentrerent en Cornouaille. Mais le roi etait si triste qu'il ne sortait plus jamais de son chateau. Dahut grandissait, elle etait tres belle, comme sa mere Malgven. Le Roi Gradlon aimait jouer avec les boucles de ses longs cheveux blonds. Dahut aimait beaucoup la mer. Un jour elle demanda a son pere qu'il lui construise une ville, une ville au bord de la mer.

La ville construite contre la mer

Gradlon adorait sa fille et accepta. Plusieurs milliers d'ouvriers furent mis au travail et construisirent une ville qui semblait sortir de la mer. Pour la defendre des hautes vagues et des tempetes, il fut construit une tres haute digue encerclant la ville, avec une unique porte de bronze qui y donnait acces. Le Roi Gradlon seul en possedait la cle. On l'appela ville d'Ys.

Les fiancailles de Dahut avec l'Ocean

Les pecheurs, chaque soir, voyaient sur la plage un femme qui chantait tres fort, peignant ses longs cheveux blonds. C'etait la princesse Dahut. Elle disait "Ocean, bel Ocean bleu, roule moi sur le sable, je suis ta fiancee, Ocean, bel Ocean bleu. Je suis nee sur la mer, dans les vagues et l'ecume, quand j'etais enfants je jouais avec toi. Ocean, bel Ocean bleu, roule moi sur le sable, je suis ta fiancee, Ocean, bel Ocean bleu. Ocean, toi qui retourne comme tu le veux bateaux et hommes, donne moi les navires somptueux des naufrages et leurs richesses, or et tresors. Fais venir dans ma ville de beaux marins que je pourrai regarder. Ne sois pas jaloux, je te les rendrai l'un apres l'autre. Ocean, bel Ocean bleu, roule moi sur le sable, je suis ta fiancee, Ocean, bel Ocean bleu."
La ville d'Ys devint alors un endoit ou l'on s'amusait, la ville s'emplit de marins. Chaque jour voyait de nouveaux festins, des jeux, des danses.


Le masque magique

Chaque jour, la princesse Dahut avait un nouveau fiance. Le soir, elle lui mettait un masque noir sur le visage, il restait avec elle jusqu'au matin. Des que le chant de l'alouette se faisait entendre, le masque se resserrait sur la gorge du jeune homme et etouffait le fiance de la nuit. Un cavalier prenait alors le corps sur son cheval pour aller le jeter dans l'Ocean, au dela de la baie de Trepasses. Ainsi, tous les fiances de Dahut mouraient au matin et etaient jetes a la mer.
Un jour de printemps, un chevalier etrange arriva dans la ville d'Ys. Il etait habille de rouge, ses mains etaient longues et fines, ses ongles pointus et recourbes. Dahut lui sourit, le chevalier ne la regarda pas. Un soir cependant, il accepta de venir aupres d'elle. Il passa longuement ses longues mains aux ongles pointus dans les beaux cheveux blonds de la princesse. Soudain, un grand bruit s'eleva du cote de la mer et un terrible coup de vent heurta les murailles de la ville d'Ys. "Que la tempete rugisse, les portes de la ville sont solide et c'est le Roi Gradlon, mon pere, qui en possede l'unique cle, attachee a son cou", dit Dahut. "Ton pere le roi dort, tu peux maintenant t'emparer facilement de cette cle", repliqua le chevalier.


La submersion de la ville

La princesse Dahut entra dans la chambre de son pere, s'approcha doucement de lui et prit la cle, attache a une chaine autour de son cou. Aussitot, une enorme vague, plus haute qu'une montagne, s'ecroula sur Dahut. Son pere se reveilla et elle lui dit: "Pere, vite, prenons le cheval Morvarc'h, la mer a renverse les digues". Le roi prit sa fille sur le cheval, la mer etait dechainee. Le cheval se cabrait sur l'eau qui montait a gros bouillons. Dahut se serrait contre son pere et lui dit: "Sauvez-moi, mon pere!" Il y eut alors un grand eclair dans la tempete et on entendit une voix qui allait de rocher en rocher et disait "Gradlon, lache la princesse".

Saint Guenole

Une forme pale comme un cadavre apparut, enveloppee dans un grand vetement brun. C'etait Saint Guenole, qui dit a la princesse: "Malheur a toi, tu as voulu voler la cle de la ville d'Ys!" Dahut repondait: "Sauvez-moi, emportez-moi au bout du monde!" Mais le cheval Morvarc'h ne bougeait plus et les eaux en furie gagnaient sur eux. Saint Guenole repeta son odre a Gradlon "Lache la princesse!", les vagues enormes etaient a leurs pieds. Dahut glissa a terre et le Roi Gradlon, furieux, poussa sa fille dans la mer. Les vagues se refermerent sur la princesse. La mer engloutit alors la ville d'Ys, dont tous les habitants perirent noyes.
Le cheval du roi repartit, bondissant sur les plages puis au travers des pres et des collines, galopant toute la nuit. Gradlon arriva enfin dans la ville ou deux rivieres se rejoignent entre sept collines, Quimper. Il decida d'en faire sa capitale et y vecut le restant de ses jours. A sa mort, on sculpta sa statue dans du granit. Cette statue est aujourd'hui elevee entre les deux tours de la cathedrale Saint Corentin a Quimper. Elle represente le Roi Gradlon, a cheval, regardant en direction de la ville disparue.

Certains racontent que Dahut, apres sa mort, devint une sirene et qu'elle apparait aux pecheurs les soirs de lune, peignant sa longue chevelure d'or. Ils disent aussi que par temps tres calme on peut entendre sonner les cloches de la cite disparue.

Gwelas-te morverc'h, pesketour
O kriban en bleo melen aour
Dre an heol splann, e ribl an dour ?
Gwelous a ris ar morverc'h venn,
M'he c'hlevis o kanann zoken
Klemvanus tonn ha kanaouenn.
As-tu vu, pecheur, la fille de la mer,
peignant ses cheveux blonds dores
au grand soleil sur le bord de l'eau ?
J'ai vu la blanche fille de la mer,
je l'ai meme entendu chanter,
plaintifs etaient l'air et la chanson.



La Ville d'Ys, epilogue

La legende rapporte que la ville d'Ys s'elevait dans la baie de Douarnenez. Le lieu-dit Pouldavid, quelques kilometres a l'est de la ville de Douarnenez, est la forme francisee de "Poul Dahut", le "trou de Dahut" en breton, et indique l'endroit ou la princesse fut engloutie par les flots.
On dit aussi que la ville d'Ys etait la plus belle capitale du monde et que Lutece fut baptisee Paris car "Par Ys" en breton signifie "pareille a Ys". Deux proverbes populaires bretons en temoignent:

Abaoue ma beuzet Ker Is
N'eus kavet den par da Baris
Depuis que fut noyée la ville d'Ys
on n'en a point trouvé d'égale a Paris
Pa vo beuzet Paris
Ec'h adsavo Ker Is
Quand Paris sera englouti
Resurgira la ville d'Ys


Posté lundi 23 août 2004 à 14:37 (#2) L'utilisateur est hors-ligne   Jin Rouge 

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C est l histoire d un bossu qui avait 7 fille il voulait absolument avoir un fils

alors il alla voir la vielle du village qui lui dit d aller chercher son bonheur a la source de kehzaq

le bossu marche pendant des jours et des jours arrivé à la source il rempli sa gourde puisrentra chez lui

il en fit boire a sa femme et lui aussi en pris

~~la j ai un trou ds la la legende ~~

enfin la fin c'est

il eu une fille mais heureux il est car bossu il n est plus
watashi ha hito no ko jaa arimasen desu kara
watashi ha oni no ko desu kara

Bouken no nioi !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Ma vielle team :P
sora shima ha aruze... kaizoku ga yume o miru jidai ha owarute ! HITO NO YUME HA OWARANE !!!

Posté lundi 23 août 2004 à 14:51 (#3) L'utilisateur est hors-ligne   Anothefan 

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Jin Rouge, le lundi 23 août 2004, 15:37, dit :

C est l histoire d un bossu qui avait 7 fille il voulait absolument avoir un fils

alors il alla voir la vielle du village qui lui dit d aller chercher son bonheur a la source de kehzaq

le bossu marche pendant des jours et des jours arrivé à la source il rempli sa gourde puisrentra chez lui

il en fit boire a sa femme et lui aussi en pris

~~la j ai un trou ds la la legende ~~

enfin la fin c'est

il eu une fille mais heureux il est car bossu il n est plus

MDR!!!Image IPB
Comme disait PPDA dans les guignols,"vous regardez trop la télévision"!Image IPB
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Posté lundi 23 août 2004 à 15:07 (#4) L'utilisateur est hors-ligne   GiGuEuR 

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J'ai une bonne vieille légende populaire du Québec à vous raconter

La chasse-galerie
Une histoire de bûcheron et de canot volant :D

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Ah, mes amis, la chasse-galerie, parlons-en. C’est une légende qui n’a pas fait couler beaucoup d’encre sur papier, mais qui a brassé beaucoup de salive dans la bouche des conteurs d’ici.

A travers les lueurs de la pleine lune, c’est vrai qu’on ne voit plus dans le ciel d’hiver ces fameux canots volants comme avant. Car il y avait des gens qui croyaient en apercevoir de temps en temps. Ça, mes amis, c’est une histoire qui commence dans un des ces anciens chantiers du nord. Un soir d’hiver comme tant d’autres. Des bûcherons dans leur camp s’ennuyaient de leurs familles, de leurs blondes. Les gars montaient pour bûcher à l’automne, avant les glaces, par les rivières en canots, et ne redecendaient qu’au printemps, après la débâcle. La route, c’était l’eau, et quand elle était gelée, bien «c’était à l’eau». Tu ne pouvais plus voyager. Pas besoin de vous dire que les soirs d’hiver étaient longs et ennuyants. Un de ces soirs d’ennuyance, donc, un bûcheron, le grand Baptise Beaufouet, a dit aux autres:

« On serait ben à soir, les gars, à fêter et danser chez nous au village. Il y a sûrement une veillée chez le père Bourret. Ah, si je pouvais donc y être avec ma blonde. Pour y conter fleurette, y donner un beau bec à pincettes. »
A côté du poêle à deux ponts il y avait le cook, le cuisinier qu’on surnommait Jos Grosse Fourchette parce qu’il n’était pas subtil trop trop dans ses fricots. Là, il écoutait sans dire un mot. Il ne faisait pas juste des bines et des fèves au lard du matin au soir. On le soupçonnait de faire aussi de la magie noire. Tout à coup, il leur dit dans le tuyau de l’oreille : « C’est bien simple, les gars, on va y aller en chasse-galerie. »

« Quoi!!! dirent-ils. En canot volant dans les airs, tu y penses pas, c’est interdit .»

« Oui, oui, répond-t-il, nous serons en bas avant minuit. Il faut juste pas prendre de boisson forte pendant le voyage, pas dire de jurons, éviter de frôler les croix des clochers d’églises et revenir en douce avant le lever du jour. »

« C’est OK, dit Baptiste Beaufouet. Il y a du diable là-dedans mais pour voir ma blonde, je suis prêt à n’importe quoi, surtout à 300 kilomètres de la maison. Vite, les gars ! tout le monde dans le canot. Enlevez vos scapulaires. On est le nombre pair, c’est ça qu’il faut .» Il faisait assez frette que la neige crissait sec. La Grosse Fourchette infernale s’installe en arrière comme gouvernail et leur demanda de prononcer avec lui la formule magique : « Acabri, Acabra, Acabragne, canot volant, fais-nous voyager par dessus les montagnes. » Et le canot file, file comme le vent. Ça surplombait les forêts noires. Les avirons avaient un peu l’air de balais de sorcières qui balayaient les poussières d’étoiles. Au loin, ils commençaient à voir les petites lumières comme des chandelles sur un gâteau de fête au crémage blanc. Ah, ça va fêter en grand. En un rien de temps, les voilà rendus chez le père Bourret, où il y avait une grosse veillée. Les bûcherons sont reçus comme des rois qu’on n'attendait pas. Beaufouet faisait des steppettes avec sa blonde. Grosse Fourchette jouait des cuillères. Ça veillait en vieux péché, je vous en passe un papier. Mais le temps passe dans le temps de le dire et avant le lever du jour, il faut filer en douce et remonter au camp.

« Acabri, Acabra, Acabragne, canot volant, fais-nous voyager par-dessus les montagnes. » Et file encore le canot comme le vent. Et les bûcherons ont rapporté du vin de caribou. Il faut attacher Baptiste Beaufouet qui est saoul dans le fond du canot, il commencait à gueuler trop. Tout-à-coup la peur les prend, car le canot s’en va en zigzaguant. Baptiste Beaufouet se défait de son bâillon et lâche un juron : « Saint sapin de vieilles si croches en poêle de diable couetté pis noyé dans l’eau bénite! » On va-tu y arriver, pis vite!

Le canot frappe une épinette blanche et les bûcherons dégringolent en bas comme des perdrix dans une neige en poudrerie. Heureusement pour les gars, les bancs de neige les ont reçus comme des matelas. Ils étaient pas trop loin du camp. Ils ont fait le reste du voyage à pied pour dégriser. Ils avaient des éraflures, des égratignures, des écorchures, des engelures, des boursouflures, mais pas de cassures.

Il se sont bien promis qu’ils ne courraient plus la chasse-galerie. Mais c’est vrai, mes amis, car de nos jours on n’entend plus personne raconter qu’ils ont aperçu un canot volant dans le frisquet de l’hiver. Peut-être qu’un jour quelqu’un racontera qu’il a cru voir dans un rayon de lune, au-dessus des grandes forêts coupées à blanc, un canot volant non identifié qui vient voir si malgré tout sur terre on sait encore s’amuser et faire la fête. On appellerait ce canot la chasse-galaxie. Et cric crac croc, sac à tamis, sac à tabac, tant pis pour ceux qui n’y croient pas, car mon histoire finit d’en par là.


Si vous voulez le texte original c'est ici
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Posté lundi 23 août 2004 à 16:10 (#5) L'utilisateur est hors-ligne   angeldust 

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merci à toi pour la légende de la cité d'ys; je suis fan de mythologie celtique aussi...


:D

Posté mercredi 25 août 2004 à 00:53 (#6) L'utilisateur est hors-ligne   Tiwen 

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Citation

merci à toi pour la légende de la cité d'ys; je suis fan de mythologie celtique aussi...


j'en ai plein d'autre qu'elle soit irlandaise ou bretonne je tacherais d'en mettre au moins une par semaine :D

Posté mercredi 25 août 2004 à 10:12 (#7) L'utilisateur est hors-ligne   angeldust 

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Ah! excellente idée!
je vais en chercher aussi, de mon coté...

Posté jeudi 09 septembre 2004 à 13:19 (#8) L'utilisateur est hors-ligne   Tiwen 

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Siegfrid et le Dragon Fafnir

Il y avait déjà bien des saisons que le nain Régin avait recueilli la mère de Siegfried, Sieglinde, perdue dans cette contrée déserte et sauvage, juste avant qu'elle ne donne naissance à son fils. Il les avait abrités, protégés, nourris et, comme un père , il avait donné au jeune homme une éducation complète, digne des grands guerriers de ce monde. Il lui avait enseigné l' art du combat, les ruses de la chasse, comment apprivoiser un chevreuil, dominer des loups ou dompter un ours. Il lui avait trouvé pour ami et compagnon de tous les instants un fougueux étalon gris.

Un matin, au retour d'une course lointaine, Siegfried dit à Régin avoir entendu d'étranges bruits sur la lande, de lointains feulement, sourds et rauques. Le nain comprit qu'il ne pourrait cacher longtemps la vérité à son protégé : ces cris sinistres étaient ceux d'un redoutable dragon qui régnait sur la lande. Ce dragon, nommé Fafnir veillait sur un fabuleux trésor, dont un anneaux d'or et un heaume magiques conféraient à ceux qui le possédaient richesse et immortalité.

Régin mit solennellement Siegfried en garde : tous ceux qui avaient affronté ce monstre avaient disparu à tout jamais. Cela ne fit qu'augmenter la détermination de Siegfried d'affronter le dragon. Régin décida alors de confier au jeune homme l'épée de son père Sigmund. L'arme avait été brisée lors d'un terrible et ultime combat livré par Siegmund avant la naissance de son fils. Régin avait récupéré l'arme et l'avait réparé. Cette épée étincelante, avant d'être celle du père de Siegfried , avait appartenu au puissant dieu Wotan. Douée de pouvoir magique l'arme avait pour nom Nothung.

Simulant l'indifférence, Fafnir laissa approcher ses ennemis jusqu' à ce que le cavalier, descendu de sa monture, fût en mesure de lui assener de violents coups d'épée. Ces coups glissaient sur ses écailles sans lui faire bien mal. Mais l'un d'eux porté sur une articulation provoqua une désagréable douleur. Alors saisi d'une effroyable colère, le dragon prit son souffle et cracha un infernal torrent de flammes. Engloutis par le brasier, le nain et le cheval furent tués sur le coup. Seul Siegfried , plus prompt, avait pu reculer à temps.

Fafnir approcha lentement. Parvenu à faible distance, il décida d'en finir : il prit une nouvelle fois son souffle. Siegfried concentra alors toute sa volonté pour invoquer l'aide des dieux. Soudain, de Nothung jaillit un éclair aveuglant, une lumière intense, insupportable, destructrice qui frappa le monstre de plein fouet. Foudroyé et aveuglé, Fafnir chancela, lança plusieurs coups de pattes dans le vide. En vain. Siegfried frappa et Fafnir s'effondra pour toujours.

Les dieux avaient aidé Siegfried. Etourdi de sa victoire, le jeune homme trempa ses lèvres dans le sang qui maculait Nothung. Aussitôt il sentit une étrange mutation s'opérer en lui : le langage des oiseaux, qui commentaient sa victoire, lui était parfaitement compréhensible. Alors Siegfried s'enduisit tout le corps du sang du dragon et à ce contact sa peau commença à s'épaissir, se transformant en un cuir impénétrable aux armes. Toutefois, sans qu'il le sentît, une feuille de tilleul vint se coller dans son dos, isolant la peau et ménageant ainsi un endroit vulnérable.

Ensuite, guidé par les animaux, Siegfried arriva jusqu'à une île mystérieuse où se trouvait la walkyrie Brunrhilde. Elle avait été endormie là pour toujours , par le dieu Wotan, au sommet d'une montagne encerclée de flamme. Siegfried osa franchir le rideau incandescent et en embrassant Brunehilde sur les lèvres, lui rendit la vie. Tous deux connurent le bonheur jusqu'au jour où Siegfried mourut au combat, frappé dans le dos, juste à l'endroit ou la feuille de tilleul s'était posée.


Posté jeudi 09 septembre 2004 à 13:21 (#9) L'utilisateur est hors-ligne   Tiwen 

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Susanoo et le Dragon à huit têtes

Passant près d'une ferme , Susanoo, un grand guerrier, entendit des sanglots. Il s'approcha et vit un homme, une femme et une jeune fille. Le vieillard lui appris que sa fille, Kunisada, était la dernière de ses huit fille , les autres ayant été dévorées par un horrible dragon à huit têtes. Le lendemain à minuit, le dragon devait venir chercher Kunisada. Susanoo fut sensible à la détresse des parents et encore plus à la beauté de la jeune fille.

Au cours du repas du soir, Susanoo parla peu mais il réfléchit intensément , ne levant les yeux que pour regarder la fraîche Kunisada. Avant de se coucher, il visita les bâtiments et en particulier les réserves de nourritures. Il demanda au vieil homme de convoquer tous les habitants de la région pour le lendemain , munis de leurs outils. Enigmatique, Susanoo ne dévoilait rien de son plan. Au petit matin , les paysans , anxieux, discutaient à voix basse , leurs outils à la main, attendant les ordres. Susanoo apparut et leur donna des ordres précis. Tous entreprirent alors d'abattre les arbres pour construire une barrière étrange : une gigantesque et robuste palissade percée de huit portes. Une heure plus tard, elle barrait tout le fond de la vallée, ne ménageant que huit passages face à la maison de Kunisada. Quand tout fut terminé, Susanoo se dirigea vers la réserve, en sortit huit lourds tonneaux puis en plaça un derrière chacune des huit portes.

Le monstre approchait. Susanoo fit sauter les couvercles des tonneaux et une forte odeur de saké se répandit aussitôt. Il se dissimula ensuite derrière une charrette pour ne pas éveiller la méfiance du monstre. Pourtant le dragon flairait un piège. Cette barrière lui déplaisait. Il la secoua violemment avec ses pattes griffues mais elle résista. Il s'arrêta lorsqu'il sentit une douce odeur qui effleurait ses naseaux. Il reconnut l' odeur du saké, un breuvage qu'il adorait. Toutes babines baveuses, le dragon s'attaqua de nouveau à la barrière. Elle tenait bon. Il passa alors une seule tête par une porte, toujours méfiant. Cette tête se régala du contenu du tonneau . Les autres têtes prirent alors chacune une porte pour se régaler à leur tour.

Vif comme l' éclair, Susanoo bondit hors de sa cachette et trancha la première tête. Sous l'effet de la douleur le monstre se releva, brisant en partie la barrière. Le dragon tarda à attaquer car il titubait sous l'effet de l'alcool. Il n'arrivait pas à coordonner toutes ses têtes. Susanoo les trancha une à une .
Kunisada était sauvée !

Dans la queue du dragon, Susanoo découvrit une épée magique, une épée sacrée qu'il offrit au premier empereur du japon. Après sa victoire il épousa Kunisada.


Posté jeudi 09 septembre 2004 à 14:18 (#10) L'utilisateur est hors-ligne   Vashu-San 

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Les deux chats blancs de Wangen.



A Wangen, l'angélus sonne.

Soudain, surgissant de nul part, on les aperçoit, assis là, sur le mur du cimetière, mystérieux, avec leurs yeux écarquillés qui scintillent dans le crépuscule. Ils restent lovés là, immobiles.



L'histoire commence pendant l'effroyable guerre de Trente Ans. En 1643 une troupe de soldats français à pris place forte dans le château de Wangen. La nourriture, qui était rare pour le peuple dans cette longue guerre, devint encore plus rare. Pourtant, ce n'est pas le grain qui manquait. Les soldats avaient pillé toutes les réserves environnantes, réquisitionnant aux habitants leurs stocks de nourriture. À Wangen tout cette récolte fut amoncelé dans les greniers du château; Ces vivres étaient réservés à la troupe, et les pauvres gens commençaient à crier famine.

Le Schultheiss [maire du village] alla trouver le magicien du village, qui habitait devant la porte basse de la ville avec sa femme.

" Que faire devant tant d'injustice et de misère? " lui demanda-t-il.

Le vieil homme écouta longuement les doléances du dignitaire et le rassura.

-- Bientôt une armée de souris se répandra dans la ville. Ne leur jeté pas la pierre et ne les chassé pas de vos balais. Ces animaux seront là pour vous aider. Revenez dans huit jours et vous aurez tous les grains nécessaires!

Le lendemain le capitaine des troupes vint se plaindre chez le maire.

"Nous sommes envahis par une multitude de souris qui dévorent notre grain. Les villageois doivent se mobiliser et éradiquer l'invasions."

Le brave Schultheiss se moquait des lamentations du soldat. Il fit semblant d'ameuter la population, en ayant eu bien soin de prévenir du stratagème.

-- N'en prenez cure, et laissez faire les rongeurs.

En quelques jours les souris eurent raison des grains stockés dans les greniers du donjon. Pas le moindre grains ne restait plus pour la troupe et les soldats quittèrent immédiatement la ville par manque de nourriture.

La semaine passée le Schutlheiss retourna auprès du magicien.

"Chose promise, chose dû" dit le magicien. Le vieil homme appela son épouse et entraîna le maire le long des grandes murailles du bastion jusqu'à une sombre tour d'angle. Il pénétrèrent par une porte haut placée, à l'aide d'une une échelle posée là. Un plancher de bois couvrait le sol de l'immense pièce vide.

Le magicien souleva une trappe et sous la mine stupéfaite du Schultheiss apparut une montagne de grains avec tout autour des centaines de souris grouillantes.

"Mais comment diable, est-ce possible?" bredouillât le maire.

L'enchanteur expliqua que les rongeurs avaient tout simplement «déménagé» leur butin du château vers cette tour pour bien en profiter tout au long de l'hiver qui s'annonçait rude. C'était mal connaître le magicien. devant le Schultheiss éberlué, le couple se transforma en deux énormes et magnifiques chats blancs. Ils se mirent à poursuivre avec agilité et hargne les souris qui, déconcertées par l'attaque, déguerpirent en une folle fuite à travers ville et champs.

C'est grâce à cette enchantement que la population de Wangen pût être rassasié tout au long de ce rude hiver.

Les magiciens disparurent à la même époque et depuis lors, de temps en temps, apparaissent les deux chats blanc. Les habitants de wangen ne connurent plus jamais la famine et l'apparition des félins est signe de bonheur car tous savent que le vieux couple de magiciens continue de veiller sur eux.



D'après Auguste Stoeber, «Études mythologiques sur les animaux fantômes en Alsace», Revue d'Alsace, 1852 --, illustration de Thierry Christmann, Dragons, fantômes et trésors cachés, Strasbourg, Coprur, 1988).

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