Série... fascinante...
Je me demande ce qui m'a "forcé" à enchaîner les 13 épisodes.
[Voir le message caché (spoiler)]
note : les réflexions sont issues d'un cerveau christiano-européano-français cherchant à s'expliquer pourquoi il n’a pas pu se décoller de la série.
Le générique de début y est sûrement pour quelque chose. D’abord la langue latine "anoblit" inconsciemment la série d'outre-mer par notre"référence culturelle absolue". De plus, langue religieuse, le latin donne une dimension presque mystique au générique. Cet aspect religico-moral entre en contradiction avec les tableaux qui défilent. Si ceux-ci, des nus qui semblent alors s'exposer lascivement... le tout baigné dans une lumière rouge par elle même très chargée émotionnellement (rouge = interdit, charnel, sang, mort, Enfers; mais aussi noblesse (pourpre impériale)). En fin de compte, le spectateur est mentalement près à regarder n’importe quoi.
L’aspect fan service des deux premiers épisodes (Chii et les Hinata’s Girls au pays de Ken) m’a consterné. Et seul la qualité du générique maintenait mon intérêt suffisamment haut pour voir la suite. Mais le gore de certaines scènes, allié à la dureté des révélations poussent à la curiosité : jusqu’où oserons-ils- aller ?
(Citons en vrac : meurtriers mineurs multirécidivistes, viol sur mineur, abandon d’enfant, traumatisme durant la prime jeunesse, tortures, expérimentations médicales/vétérinaires « inhumaines », tentative(?) de génocide…)
Mais justement, après être tombé tellement bas, un rien est capable de nous rassurer.
S’il est vrai que le scénario n’est pas extraordinaire, sans coup de théâtre, il est tous de même satisfaisant; d’autant plus que la contradiction gore-kawai nous met en porte-à-faux, ce qui rend ainsi une évolution naturelle (certain disent sans surprises) réconfortante ou plus si naturelle que ça.
Personnellement je trouve aussi que se sont les personnages « secondaires » qui sont les plus intéressants, surtout les enfants. Les principaux (les deux cousins) tendent aux stéréotypes. Comme fréquemment dans les mangas, les « méchants » ont aussi la part belle (le mercenaire, le père de 35) et ne sont pas si méchants. On en arrive à la principale question portée par la série, et dont je doute que l’on puisse y répondre comme ça :
L’homme sera-il capable de différentier son évolution de sa dégénérescence ?
En effet Lucie et Nana sont-elle toujours humaines (homo sapiens polychirotelekinesis), sont-elles une dégénérescence (causée par une maladie ?) à éradiquer ou encore une nouvelle espèce nouvelle dont les besoins vitaux ne sont pas forcement compatibles avec une coexistence pacifique avec l’Homme.
Au bout du compte je trouve qu’Elfen Lied est une excellente série sans prétention, gâchée par quelques limites budgétaires (sûrement)… dont une suite peut gâcher une des meilleure fin possible qu’ils pouvaient nous donner avec ce qu’ils avaient.
(par pitié ! ne pas détruire les bonnes séries pour raisons commerciale <_< <_< -> FMA)