Je ne nie pas la nécessité de formation pour les professions du spectacle, mais quand on veut faire rentrer ça dans un cadre institutionnel, cela donne des résultats assez ridicules.
Franchement, il y a des gens qui sont payés pour faire rentrer les clowns dans le LMD ?
Citation
L’équipe de la Cascade, les artistes (Alain Reynaud, Alain Gautré, André Riot Sarcey), les administrateurs, et les enseignants de l’université Lyon 2 (André Barcet et Jacques Bonniel), ont travaillé depuis plusieurs années sur le projet d’une formation supérieure professionnalisante aux arts du clown.
Ce projet, après étude d’opportunité et de faisabilité a été soumis aux différentes tutelles qui en ont validé la pertinence et l’intérêt pédagogique.
C’est sur les conseils du service formation du Ministère de la Culture, que nous nous sommes adressé à l’université Lyon 2, pour mettre en place une licence professionnelle aux arts du clown.
Ce projet a reçu l’habilitation de l’université en 2007, avec l’avis très favorable du Ministère de la Culture pour sa mise en place.
Il nous fallait néanmoins, pour assurer les contenus pédagogiques indispensables (1100 heures), le concours financier du Ministère de la Culture et de la région Rhône-Alpes, l’université Lyon 2 ne prenant en charge que 400 heures d’enseignement.
Nous essayons vainement depuis, de trouver les financements complémentaires pour assurer cette formation qui devait démarrer à la Cascade à l’automne 2009.
Aujourd’hui, l’état se désengage et nous demande de renoncer à ce projet, qu’il n’est pas en mesure de financer, ni de positionner de manière cohérente dans la filière de formation arts du cirque en France.
Il nous paraît donc aujourd’hui impossible de mener à bien ce projet, sans le soutien du ministère de la culture, et nous ne pouvons réduire aux seules 400 heures de l’université, un programme pédagogique et artistique qui est cohérent et ambitieux, sans en dénaturer le sens même.
La Cascade, son équipe pédagogique et artistique, sont contraints, avec beaucoup de regret, de renoncer à la mise en place d’une formation assurant une véritable professionnalisation du métier de clown, qui fait défaut aujourd’hui en France. Que de temps et d’énergie gaspillés ! Que d’espoirs déçus ! (plus de 200 candidats avaient manifesté leur intérêt à suivre cette formation). L’étude avait mis l’accent sur cette nécessité, répondant à un besoin, bien au delà de nos frontières, et qui pouvait s’inscrire dans le schéma LMD européen ; la région Rhône-Alpes et la France auraient ainsi été exemplaires et novatrices en ce domaine.
Nous ne renonçons pas pour autant à garder, au coeur de la Cascade, Maison des Arts du Clown et du Cirque, un projet de formation supérieure aux arts du clown, au delà de l’enchainement de stages, débouchant sur la professionnalisation et la création.
Pas de budget, pas de licence de clown sur le CV, dommage, les entretiens de recrutement auraient été drôles...