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News anime et manga [actualitées] on sort les sous-sous !!!
Posté vendredi 28 août 2009 à 11:44 (#631)
ça fait déjà un moment qu'on spécule que les éditeurs japonais vont intervenir directement sur les marchés étrangers.
On peut dire que ça commence.
Avec des éditeurs intégrés à des groupes japonais, ça va sérieusement compliquer la tâche des éditeurs indépendants pour négocier des licences.
On peut dire que ça commence.
Avec des éditeurs intégrés à des groupes japonais, ça va sérieusement compliquer la tâche des éditeurs indépendants pour négocier des licences.
Posté vendredi 28 août 2009 à 15:52 (#632)
Très intéressant, par contre avant même de descendre dans la lecture, j'ai tout de suite pensé à Kaze quand j'ai lu "prendre un acteur existant" pour base
Après, avec l'arrivée de cet énorme groupe, est-ce que la politique d'édition va d'être de rapprocher du modèle japonais ? (mangas reliés très peu chers/animes hors de prix)
Une chose est sûre, ça va encore accélerer le développement européen d'acquisition de licences toutes fraîches

Après, avec l'arrivée de cet énorme groupe, est-ce que la politique d'édition va d'être de rapprocher du modèle japonais ? (mangas reliés très peu chers/animes hors de prix)
Une chose est sûre, ça va encore accélerer le développement européen d'acquisition de licences toutes fraîches


DVDrip en distro : à suivre...
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~~Signatures dynamiques~~
[Voir le message caché (spoiler)]
Posté mardi 22 septembre 2009 à 20:32 (#633)
Hop une petite interview une interview de John Easum (président de Viz Media Europe) et de Cédric Littardi (directeur de Kaze) par d'animeland.
Citation
Dans ce rachat, qu’est-ce qui a motivé Shûeisha et Shôgakukan dans le choix de Kaze, plutôt qu’un autre éditeur bien établi en France?
John Easum : Depuis la naissance de Viz Media Europe, il y a presque trois ans, nous avons pris le temps d’analyser le marché. Un des objectif de Viz à l’époque était de donner une cohérence entre l’exploitation de manga et d’anime. Nous souhaitions être plus réactifs et créer des ponts « mediamix » sur nos propriétés. Par exemple, c’est ce que nous avons fait pour Bleach, permettant de développer des stratégies communes avec les différents acteurs exploitant ce titre. Mais nous avons compris que rester un simple gérant de licence avait des limites.
Shûeisha – Shôgakukan – ShoPro a choisi Kaze car cet éditeur a développé cette politique de mediamix à son niveau, avec des liens puissants entre tous les médias, notamment audiovisuels. De plus, Kaze était assez avancé dans le domaine digital (VoD, KZ TV). C’est ce qui a plu à nos maisons-mère. Au final, les deux parties étaient parfaitement complémentaires : l’une avait du contenu, l’autre la distribution. La synergie était facile à imaginer.
Pourquoi avez-vous préféré racheter un des acteurs du marché plutôt que de créer vous-même votre propre structure d’édition, comme ça été le cas aux Etats-Unis ?
JE : Parce que je ne voulais pas avoir de crise cardiaque avant l’âge de 44 ans (rires) ! Plus sérieusement, Kaze, mais aussi sa filiale Anime Virtual en Allemagne, était déjà un partenaire important de Viz et de ses maisons-mère. On peut dire que Kaze représentait déjà Viz à travers une partie de son catalogue. Cette longue histoire entre nous a rassuré les sociétés japonaises.
Ensuite, je dirais que ce n’était pas impossible de créer un label, mais c’est aussi une question de rapidité. Après avoir mûrement réfléchi, nous avons pensé que c’était la meilleure décision.
Quand s’est décidée cette transaction et depuis combien de temps Viz avait-il approché Kaze dans cette optique ?
Cédric Littardi : C’est quelque chose qui s’est construit petit à petit, au cours des deux dernières années. Depuis l’installation de Viz Media Europe à Paris, nous avons établi des relations de confiance, notamment en travaillant ensemble sur un certain nombre de licences telles que Bleach, par exemple. Au départ, je dirai qu’il était d’abord question de partenariat privilégié. La proposition de rachat est seulement venue plus tardivement.
Pourquoi vendre Kaze à un groupe japonais ? Est-ce difficile aujourd’hui de rester un éditeur indépendant ?
CL : Le développement de Kaze au-delà de la simple édition DVD devenait difficile à gérer en restant indépendant, avec des fonds propres limités. Par ailleurs, on ne pas cacher que la chute des ventes de DVD causée par la généralisation du téléchargement illégal ces dernières années nous aurait empêché de développer nos autres activités dans de bonnes conditions. Kaze s'est donc mis à chercher de nouveaux investisseurs. Le problème, c’est que les acteurs traditionnels de la finance, tels que les banques ou les fonds d’investissement, ne comprennent pas le marché du manga, ni les comptes d’une entreprise avec autant d’activités que la nôtre. On l’a vu : tous les gros qui se sont lancés à un moment dans l’animation japonaise, comme TF1 Vidéo, Pathé ou Warner, en sont revenus. Leurs méthodes traditionnelles ne fonctionnent pas sur ce secteur qui est réellement particulier.
En réfléchissant bien, seule des sociétés comme Shôgakukan – Shûeisha – ShoPro pouvaient le comprendre se donner les moyens de le développer. On notera au passage qu’il est très rare qu’un groupe japonais rachète directement une société étrangère.
Quels sont désormais vos rôles respectifs au sein de la nouvelle entité ?
JE : J’aimerais préciser que Shôgakukan, Shûeisha et ShoPro sont trois sociétés faisant partie de Hitotsubashi Group dont le propriétaire est la famille Oga.
C’est important de savoir que, jusqu’à présent, Viz Media Europe était une filiale à 100% de Viz Media à San Francisco, elle-même filiale du groupe. Par ce rachat, Viz Media Europe n’est plus filiale d’une société aux Etats-Unis, mais intégrée directement dans cette nouvelle structure pilotée au Japon. Nous aurons désormais une connexion directe avec Tôkyô et nous allons intégrer les équipes parisiennes de Viz et de Kaze, ainsi que nos confrères en Allemagne (nous gardons toutefois une antenne à Berlin). Cela changera symboliquement, mais également logistiquement. Désormais, je représenterai Hitotsubashi Group, en tant que président de cette nouvelle structure et je serai en relation directe avec Tôkyô.
CL : Je reste le directeur général de Kaze et je m’occuperai de tout ce qui concerne l’édition en France à travers nos différents labels. Je tiens à préciser également que jamais cette opération ne serait aboutie si nos nouveaux actionnaires ne nous avaient pas garantis que nous puissions poursuivre dans la même voie.
Comment va se passer, dans les prochains mois, l’édition en France de licences détenues par Viz. Y aura-t-il un nouveau label « Viz Vidéo » de créé ? D’une manière plus générale, le nom et la marque « Kaze » sont-ils amenés à rester dans l’édition de DVD en France ?
CL : Il n’est pas question de faire disparaître la marque Kaze. C’est une valeur forte, bien connue de notre public. Nous tenons absolument à la garder.
JE : En fait, Kaze sera la gamme commerciale de la société, auprès du grand public. Nous ne prévoyons à priori pas de créer de Viz Vidéo. Néanmoins, ce nom est aussi important pour nos maisons-mère. Viz Media Europe est connu des chaînes de télévision et des professionnels. Cela restera la marque dédiée au business.
Kaze est-il désormais contraint d’exploiter uniquement des licences du catalogue Shueisha - Shogakukan - ShoPro, ou pourra-t-il toujours acquérir des séries ou des films d’autres producteurs du Japon ?
CL : Nous n’avons aucune obligation et cela faisait partie des points essentiels auxquels nous avons tenu. Nous continuerons donc à acquérir des titres qui ne sont pas forcément détenus par Shûeisha, Shôgakukan ou ShoPro. Par exemple, nous continuerons notre politique qualitative sur les sorties cinématographiques où pourtant ces sociétés sont moins présentes. La seule chose que nous aurions pu avoir à regretter, ce serait que des partenaires au Japon qui ne voudraient plus travailler avec nous pour des raisons politiques, mais il semble au contraire que nos nouveaux liens avec le Japon les rassurent.
Bien entendu, nous récupérons de facto une partie du catalogue de droits détenus par Viz, notamment en matière d’anime. Blue Dragon, par exemple, devrait sortir chez Kaze. Mais même des titres comme Kilari font l’objet de discussions pour savoir si nous sommes bien à même de le distribuer.
Il me semble que la situation est plus complexe sur les licences manga. Depuis 20 ans, Shûeisha et Shôgakukan ont vendu leurs titres les plus importants aux plus gros acteurs du marché (Glénat, Dargaud, Pika, Delcourt…). D’abord, Viz a-t-il l’intention d’éditer du manga sur support papier en direct, devenant ainsi l’un de leurs concurrents ?
CL : Les éditions Asuka, qui font partie du groupe, vont travailler dans ce sens. Il est possible qu’Asuka deviennent un « Kaze Manga » et sommes en train de réfléchir sur ce point. Asuka va également éditer des titres de Shûeisha, avec lequel il ne travaillait pas jusqu’à présent. Toutefois, il nous apparaît plus important que jamais de continuer la politique que nous avons développée jusqu’à présent de soutien aux éditeurs quand nous travaillons un anime dont ils possèdent le manga, comme nous l'avons fait par exemple avec Nana, Monster ou Bleach.
JE : Je sais que la création de notre propre structure d’édition suscite quelques inquiétudes, mais je tiens à préciser que nous souhaitons continuer à développer le marché français en partenariat avec les autres éditeurs. Cette politique ne changera pas. Bien sûr, nous allons lancer des titres en direct, mais les relations vont se poursuivre avec les autres éditeurs. L’objectif des maisons-mère, c’est d’agrandir le marché de l’édition, pas de se l’approprier. En aucun cas, nous ne voulons déstabiliser le marché existant.
Concrètement, si demain vous avez une licence importante entre les mains, vous pourrez la proposer aux autres éditeurs avec lesquels vous travaillez depuis des années ?
JE : Absolument ! La décision de la future répartition des titres manga reviendra uniquement à Shûeisha et Shôgakukan. Bien sûr, en tant que représentant, Viz Media Europe reste l’intermédiaire (« l’agent »). De plus, l’agence Kashima continuera à gérer la plupart des licences de Shôgakukan.
Je comprends la particularité de la situation, mais nous entrerons en concurrence au même titre que les autres éditeurs français. Au final, Shûeisha et Shôgakukan veulent pouvoir choisir le meilleur acteur pour chaque titre. Ce ne sera pas forcément notre équipe et c’est important de clarifier cela.
Est-il possible de voir un jour un équivalent du magazine Shônen Jump en France ?
JE : Je ne peux pas vous le dire aujourd’hui. Lancer un tel magazine manga nécessite une grande discussion et, honnêtement, ça ne fait pas partie des choses qu’on verra dans le court terme.
CL : On sait qu’en France, les différentes tentatives de magazines de pré-publications n’ont jamais duré bien longtemps. Ce n’est pas quelque chose qu’on peut lancer à la légère, même si tout peut être envisagé.
Avez-vous un calendrier de travail ?
CL : Rien n’est encore fixé. Pour l’instant, Kaze et Asuka ont encore suffisamment de titres déjà acquis pour avoir de quoi sortir jusqu’au début de l’année prochaine. Il faut à présent fusionner les équipes des deux entreprises et définir les priorités à venir. C’est un chantier énorme qui donnera une nouvelle impulsion et profitera à tout le secteur
Les premiers titres communs à Viz et Kaze devrait arriver début 2010. Nous communiquerons prochainement sur ces licences.
Le rachat de Kaze / Anime Virtual concerne aujourd’hui les marchés français et allemand. Qu’en est-il de la place de Viz dans le reste de l’Europe, notamment en Italie, Espagne ou Angleterre ?
JE : Actuellement, Kaze est très actif dans les pays francophones et Anime Virtual en Allemagne et en Pologne, le plus grand pays d'Europe de l'Est. Viz, quant à lui, était déjà bien présent en tant que vendeur de licences dans toute l’Europe.
CL : Chaque marché est différent, mais pour l’instant, on a déjà la capacité de lancer directement des DVD en Allemagne, comme en France. Nous allons élargir notre positionnement en tant qu’éditeur de DVD, mais on ne va pas pour autant lancer de label en Espagne. Notre focus, pour l’instant, c’est la France et l’Allemagne. Ailleurs, nous préférons privilégier des ventes TV comme Blue Dragon ou Kilari qui arrivent en Italie. On n’a pas vraiment envie de perturber ces marchés.
JE : Néanmoins, nous allons être plus réactifs dans la gestion de ces licences. Par exemple, actuellement, chaque validation ou approbation passe par San Fransico. Demain, nous allons transférer ces fonctions à Paris pour gagner en efficacité.
Un mot sur le téléchargement (fan-sub, scan-trad). Au delà du débat qu’il suscite, ce rachat va-t-il avoir des conséquences pour les gens qui consomment du manga ou des anime sur le Net ?
CL : Parmi les facteurs qui motivent les gens à télécharger illégalement, il y a généralement le délai qu’il peut y avoir entre la diffusion d’un manga ou d’une série et son arrivée en France. En travaillant plus directement avec le Japon, nous allons nous efforcer de réduire ce temps et envisager d’autres formes de diffusion. Je pense notamment à tout ce que nous sommes en train de mettre en place avec KZTV, iTunes, Free, Alice et bientôt d’autres portails... Des nouvelles formes de média que nous avons déjà commencé déjà à exploiter.
JE : Un des grands chantiers à venir, c’est notre positionnement dans le domaine digital. Kaze l’a d’ailleurs bien compris. En élargissant notre offre avec des solutions validées, officielles et rapides, on estime que ça réduira le piratage et le téléchargement illégal.
Le délai entre le Japon et le monde entier doit être réduit. C’est d’ailleurs un paradoxe car, historiquement, les chaînes TV aiment acheter des séries qui ont fait leur preuve, qui ont des antécédents de succès ! Il faudra donc les convaincre désormais sur la richesse du contenu. Il faudra aussi créer des développements sur les nouveaux médias qui soient complémentaires avec une diffusion télévisée, ce qui n’est pas forcément facile.
John Easum : Depuis la naissance de Viz Media Europe, il y a presque trois ans, nous avons pris le temps d’analyser le marché. Un des objectif de Viz à l’époque était de donner une cohérence entre l’exploitation de manga et d’anime. Nous souhaitions être plus réactifs et créer des ponts « mediamix » sur nos propriétés. Par exemple, c’est ce que nous avons fait pour Bleach, permettant de développer des stratégies communes avec les différents acteurs exploitant ce titre. Mais nous avons compris que rester un simple gérant de licence avait des limites.
Shûeisha – Shôgakukan – ShoPro a choisi Kaze car cet éditeur a développé cette politique de mediamix à son niveau, avec des liens puissants entre tous les médias, notamment audiovisuels. De plus, Kaze était assez avancé dans le domaine digital (VoD, KZ TV). C’est ce qui a plu à nos maisons-mère. Au final, les deux parties étaient parfaitement complémentaires : l’une avait du contenu, l’autre la distribution. La synergie était facile à imaginer.
Pourquoi avez-vous préféré racheter un des acteurs du marché plutôt que de créer vous-même votre propre structure d’édition, comme ça été le cas aux Etats-Unis ?
JE : Parce que je ne voulais pas avoir de crise cardiaque avant l’âge de 44 ans (rires) ! Plus sérieusement, Kaze, mais aussi sa filiale Anime Virtual en Allemagne, était déjà un partenaire important de Viz et de ses maisons-mère. On peut dire que Kaze représentait déjà Viz à travers une partie de son catalogue. Cette longue histoire entre nous a rassuré les sociétés japonaises.
Ensuite, je dirais que ce n’était pas impossible de créer un label, mais c’est aussi une question de rapidité. Après avoir mûrement réfléchi, nous avons pensé que c’était la meilleure décision.
Quand s’est décidée cette transaction et depuis combien de temps Viz avait-il approché Kaze dans cette optique ?
Cédric Littardi : C’est quelque chose qui s’est construit petit à petit, au cours des deux dernières années. Depuis l’installation de Viz Media Europe à Paris, nous avons établi des relations de confiance, notamment en travaillant ensemble sur un certain nombre de licences telles que Bleach, par exemple. Au départ, je dirai qu’il était d’abord question de partenariat privilégié. La proposition de rachat est seulement venue plus tardivement.
Pourquoi vendre Kaze à un groupe japonais ? Est-ce difficile aujourd’hui de rester un éditeur indépendant ?
CL : Le développement de Kaze au-delà de la simple édition DVD devenait difficile à gérer en restant indépendant, avec des fonds propres limités. Par ailleurs, on ne pas cacher que la chute des ventes de DVD causée par la généralisation du téléchargement illégal ces dernières années nous aurait empêché de développer nos autres activités dans de bonnes conditions. Kaze s'est donc mis à chercher de nouveaux investisseurs. Le problème, c’est que les acteurs traditionnels de la finance, tels que les banques ou les fonds d’investissement, ne comprennent pas le marché du manga, ni les comptes d’une entreprise avec autant d’activités que la nôtre. On l’a vu : tous les gros qui se sont lancés à un moment dans l’animation japonaise, comme TF1 Vidéo, Pathé ou Warner, en sont revenus. Leurs méthodes traditionnelles ne fonctionnent pas sur ce secteur qui est réellement particulier.
En réfléchissant bien, seule des sociétés comme Shôgakukan – Shûeisha – ShoPro pouvaient le comprendre se donner les moyens de le développer. On notera au passage qu’il est très rare qu’un groupe japonais rachète directement une société étrangère.
Quels sont désormais vos rôles respectifs au sein de la nouvelle entité ?
JE : J’aimerais préciser que Shôgakukan, Shûeisha et ShoPro sont trois sociétés faisant partie de Hitotsubashi Group dont le propriétaire est la famille Oga.
C’est important de savoir que, jusqu’à présent, Viz Media Europe était une filiale à 100% de Viz Media à San Francisco, elle-même filiale du groupe. Par ce rachat, Viz Media Europe n’est plus filiale d’une société aux Etats-Unis, mais intégrée directement dans cette nouvelle structure pilotée au Japon. Nous aurons désormais une connexion directe avec Tôkyô et nous allons intégrer les équipes parisiennes de Viz et de Kaze, ainsi que nos confrères en Allemagne (nous gardons toutefois une antenne à Berlin). Cela changera symboliquement, mais également logistiquement. Désormais, je représenterai Hitotsubashi Group, en tant que président de cette nouvelle structure et je serai en relation directe avec Tôkyô.
CL : Je reste le directeur général de Kaze et je m’occuperai de tout ce qui concerne l’édition en France à travers nos différents labels. Je tiens à préciser également que jamais cette opération ne serait aboutie si nos nouveaux actionnaires ne nous avaient pas garantis que nous puissions poursuivre dans la même voie.
Comment va se passer, dans les prochains mois, l’édition en France de licences détenues par Viz. Y aura-t-il un nouveau label « Viz Vidéo » de créé ? D’une manière plus générale, le nom et la marque « Kaze » sont-ils amenés à rester dans l’édition de DVD en France ?
CL : Il n’est pas question de faire disparaître la marque Kaze. C’est une valeur forte, bien connue de notre public. Nous tenons absolument à la garder.
JE : En fait, Kaze sera la gamme commerciale de la société, auprès du grand public. Nous ne prévoyons à priori pas de créer de Viz Vidéo. Néanmoins, ce nom est aussi important pour nos maisons-mère. Viz Media Europe est connu des chaînes de télévision et des professionnels. Cela restera la marque dédiée au business.
Kaze est-il désormais contraint d’exploiter uniquement des licences du catalogue Shueisha - Shogakukan - ShoPro, ou pourra-t-il toujours acquérir des séries ou des films d’autres producteurs du Japon ?
CL : Nous n’avons aucune obligation et cela faisait partie des points essentiels auxquels nous avons tenu. Nous continuerons donc à acquérir des titres qui ne sont pas forcément détenus par Shûeisha, Shôgakukan ou ShoPro. Par exemple, nous continuerons notre politique qualitative sur les sorties cinématographiques où pourtant ces sociétés sont moins présentes. La seule chose que nous aurions pu avoir à regretter, ce serait que des partenaires au Japon qui ne voudraient plus travailler avec nous pour des raisons politiques, mais il semble au contraire que nos nouveaux liens avec le Japon les rassurent.
Bien entendu, nous récupérons de facto une partie du catalogue de droits détenus par Viz, notamment en matière d’anime. Blue Dragon, par exemple, devrait sortir chez Kaze. Mais même des titres comme Kilari font l’objet de discussions pour savoir si nous sommes bien à même de le distribuer.
Il me semble que la situation est plus complexe sur les licences manga. Depuis 20 ans, Shûeisha et Shôgakukan ont vendu leurs titres les plus importants aux plus gros acteurs du marché (Glénat, Dargaud, Pika, Delcourt…). D’abord, Viz a-t-il l’intention d’éditer du manga sur support papier en direct, devenant ainsi l’un de leurs concurrents ?
CL : Les éditions Asuka, qui font partie du groupe, vont travailler dans ce sens. Il est possible qu’Asuka deviennent un « Kaze Manga » et sommes en train de réfléchir sur ce point. Asuka va également éditer des titres de Shûeisha, avec lequel il ne travaillait pas jusqu’à présent. Toutefois, il nous apparaît plus important que jamais de continuer la politique que nous avons développée jusqu’à présent de soutien aux éditeurs quand nous travaillons un anime dont ils possèdent le manga, comme nous l'avons fait par exemple avec Nana, Monster ou Bleach.
JE : Je sais que la création de notre propre structure d’édition suscite quelques inquiétudes, mais je tiens à préciser que nous souhaitons continuer à développer le marché français en partenariat avec les autres éditeurs. Cette politique ne changera pas. Bien sûr, nous allons lancer des titres en direct, mais les relations vont se poursuivre avec les autres éditeurs. L’objectif des maisons-mère, c’est d’agrandir le marché de l’édition, pas de se l’approprier. En aucun cas, nous ne voulons déstabiliser le marché existant.
Concrètement, si demain vous avez une licence importante entre les mains, vous pourrez la proposer aux autres éditeurs avec lesquels vous travaillez depuis des années ?
JE : Absolument ! La décision de la future répartition des titres manga reviendra uniquement à Shûeisha et Shôgakukan. Bien sûr, en tant que représentant, Viz Media Europe reste l’intermédiaire (« l’agent »). De plus, l’agence Kashima continuera à gérer la plupart des licences de Shôgakukan.
Je comprends la particularité de la situation, mais nous entrerons en concurrence au même titre que les autres éditeurs français. Au final, Shûeisha et Shôgakukan veulent pouvoir choisir le meilleur acteur pour chaque titre. Ce ne sera pas forcément notre équipe et c’est important de clarifier cela.
Est-il possible de voir un jour un équivalent du magazine Shônen Jump en France ?
JE : Je ne peux pas vous le dire aujourd’hui. Lancer un tel magazine manga nécessite une grande discussion et, honnêtement, ça ne fait pas partie des choses qu’on verra dans le court terme.
CL : On sait qu’en France, les différentes tentatives de magazines de pré-publications n’ont jamais duré bien longtemps. Ce n’est pas quelque chose qu’on peut lancer à la légère, même si tout peut être envisagé.
Avez-vous un calendrier de travail ?
CL : Rien n’est encore fixé. Pour l’instant, Kaze et Asuka ont encore suffisamment de titres déjà acquis pour avoir de quoi sortir jusqu’au début de l’année prochaine. Il faut à présent fusionner les équipes des deux entreprises et définir les priorités à venir. C’est un chantier énorme qui donnera une nouvelle impulsion et profitera à tout le secteur
Les premiers titres communs à Viz et Kaze devrait arriver début 2010. Nous communiquerons prochainement sur ces licences.
Le rachat de Kaze / Anime Virtual concerne aujourd’hui les marchés français et allemand. Qu’en est-il de la place de Viz dans le reste de l’Europe, notamment en Italie, Espagne ou Angleterre ?
JE : Actuellement, Kaze est très actif dans les pays francophones et Anime Virtual en Allemagne et en Pologne, le plus grand pays d'Europe de l'Est. Viz, quant à lui, était déjà bien présent en tant que vendeur de licences dans toute l’Europe.
CL : Chaque marché est différent, mais pour l’instant, on a déjà la capacité de lancer directement des DVD en Allemagne, comme en France. Nous allons élargir notre positionnement en tant qu’éditeur de DVD, mais on ne va pas pour autant lancer de label en Espagne. Notre focus, pour l’instant, c’est la France et l’Allemagne. Ailleurs, nous préférons privilégier des ventes TV comme Blue Dragon ou Kilari qui arrivent en Italie. On n’a pas vraiment envie de perturber ces marchés.
JE : Néanmoins, nous allons être plus réactifs dans la gestion de ces licences. Par exemple, actuellement, chaque validation ou approbation passe par San Fransico. Demain, nous allons transférer ces fonctions à Paris pour gagner en efficacité.
Un mot sur le téléchargement (fan-sub, scan-trad). Au delà du débat qu’il suscite, ce rachat va-t-il avoir des conséquences pour les gens qui consomment du manga ou des anime sur le Net ?
CL : Parmi les facteurs qui motivent les gens à télécharger illégalement, il y a généralement le délai qu’il peut y avoir entre la diffusion d’un manga ou d’une série et son arrivée en France. En travaillant plus directement avec le Japon, nous allons nous efforcer de réduire ce temps et envisager d’autres formes de diffusion. Je pense notamment à tout ce que nous sommes en train de mettre en place avec KZTV, iTunes, Free, Alice et bientôt d’autres portails... Des nouvelles formes de média que nous avons déjà commencé déjà à exploiter.
JE : Un des grands chantiers à venir, c’est notre positionnement dans le domaine digital. Kaze l’a d’ailleurs bien compris. En élargissant notre offre avec des solutions validées, officielles et rapides, on estime que ça réduira le piratage et le téléchargement illégal.
Le délai entre le Japon et le monde entier doit être réduit. C’est d’ailleurs un paradoxe car, historiquement, les chaînes TV aiment acheter des séries qui ont fait leur preuve, qui ont des antécédents de succès ! Il faudra donc les convaincre désormais sur la richesse du contenu. Il faudra aussi créer des développements sur les nouveaux médias qui soient complémentaires avec une diffusion télévisée, ce qui n’est pas forcément facile.

Posté vendredi 02 octobre 2009 à 11:19 (#634)
hahahaha, manga-news nous rapporte une news très drôle ( et intéressante pour certain XD ).
Je met le passage intéressant et la news complète après :
bien sur, on ne va pas se plaindre d'une sortie plus rapide, mais contrairement à dybex, là ce sera sans doute payant <_<
EDIT: Animeland annonce ceci : "Kaze a surtout annoncé le lancement, ces jours-ci, de deux séries japonaises en simulcast. Il s'agit en fait de proposer, via Internet, le visionnage gratuit et légal de séries inédites en France très peu de temps après leur diffusion au Japon et sous-titrée en français. [....]
Chaque épisode de ces séries sera diffusée une semaine seulement après être passée au Japon. Pour le voir gratuitement, il faudra se rendre sur le nouveau site VoD de Kaze, KZ Play, qui ouvrira la semaine prochaine.
Je met le passage intéressant et la news complète après :
Citation
Mais surtout pour dévoiler leur prochain challenge le simulcast avec le site KZPLAY, qui proposera quelques jours après la diffusion au Japon, des séries animées en version originale sous-titrée. Le lancement du projet est prévu pour la semaine prochaine avec la diffusion du premier épisode du Livre de Bantorra une nouvelle série d'animation du studio David Production et adaptation des romans de Ishio Yamagata publiés chez Shueisha. Il sera suivi par la diffusion de l'adaptation du tout dernier manga des célèbres Clamp : Kobato (publié chez Pika Editions)...
bien sur, on ne va pas se plaindre d'une sortie plus rapide, mais contrairement à dybex, là ce sera sans doute payant <_<
EDIT: Animeland annonce ceci : "Kaze a surtout annoncé le lancement, ces jours-ci, de deux séries japonaises en simulcast. Il s'agit en fait de proposer, via Internet, le visionnage gratuit et légal de séries inédites en France très peu de temps après leur diffusion au Japon et sous-titrée en français. [....]
Chaque épisode de ces séries sera diffusée une semaine seulement après être passée au Japon. Pour le voir gratuitement, il faudra se rendre sur le nouveau site VoD de Kaze, KZ Play, qui ouvrira la semaine prochaine.
M-N dit :
Kaze fête ses 15 ans...
Hier soir Kaze, fêtait ses 15 ans lors d'une soirée qui réunissait tout le gratin de notre beau petit monde du manga et de la japanimation. Cédric Littardi, est revenu sur le parcours de la société qu'il a créé en 1994 puis a laissé la place a ses différents collaborateurs qui ont prit chacun la parole (un peu forcé ^^) tour à tour pour présenter les différentes activités du groupe.
Gaelle Buecheler pour le label Wasabi, Raphaël Pennes pour Asuka qui en a profité pour annoncer la sortie en janvier prochain du film live adaptation du manga Ikigami au cinéma, Mounia El Gamraoui pour les produits dérivés Kaze Collection et Sylvie Brevignon pour les longs métrages.
Mr Littardi a repris la parole pour annoncer les prochaines sorties de Kaze : Honey and Clover, Kilari et Blue Dragon.
Mais surtout pour dévoiler leur prochain challenge le simulcast avec le site KZPLAY, qui proposera quelques jours après la diffusion au Japon, des séries animées en version originale sous-titrée. Le lancement du projet est prévu pour la semaine prochaine avec la diffusion du premier épisode du Livre de Bantorra une nouvelle série d'animation du studio David Production et adaptation des romans de Ishio Yamagata publiés chez Shueisha. Il sera suivi par la diffusion de l'adaptation du tout dernier manga des célèbres Clamp : Kobato (publié chez Pika Editions)...
Il a ensuite laissé la parole à John Easum président de Viz Europe et à Mr Saito directeur de ShoPro (arrivé tout juste de Tokyo), qui nous vous le rappelons vient tout juste de racheter le groupe avec les géants de l'édition japonaise Shueisha et Shogakukan. L'équipe s'est ensuite retrouvée pour souffler les bougies de ce 15e anniversaire.
Toutes les précisions et les détails sur l'ensemble de cette actualité vous seront communiqués dans les prochains jours. Bon anniversaire à Kaze et toutes nos félicitations à toute l'équipe!!!
Hier soir Kaze, fêtait ses 15 ans lors d'une soirée qui réunissait tout le gratin de notre beau petit monde du manga et de la japanimation. Cédric Littardi, est revenu sur le parcours de la société qu'il a créé en 1994 puis a laissé la place a ses différents collaborateurs qui ont prit chacun la parole (un peu forcé ^^) tour à tour pour présenter les différentes activités du groupe.
Gaelle Buecheler pour le label Wasabi, Raphaël Pennes pour Asuka qui en a profité pour annoncer la sortie en janvier prochain du film live adaptation du manga Ikigami au cinéma, Mounia El Gamraoui pour les produits dérivés Kaze Collection et Sylvie Brevignon pour les longs métrages.
Mr Littardi a repris la parole pour annoncer les prochaines sorties de Kaze : Honey and Clover, Kilari et Blue Dragon.
Mais surtout pour dévoiler leur prochain challenge le simulcast avec le site KZPLAY, qui proposera quelques jours après la diffusion au Japon, des séries animées en version originale sous-titrée. Le lancement du projet est prévu pour la semaine prochaine avec la diffusion du premier épisode du Livre de Bantorra une nouvelle série d'animation du studio David Production et adaptation des romans de Ishio Yamagata publiés chez Shueisha. Il sera suivi par la diffusion de l'adaptation du tout dernier manga des célèbres Clamp : Kobato (publié chez Pika Editions)...
Il a ensuite laissé la parole à John Easum président de Viz Europe et à Mr Saito directeur de ShoPro (arrivé tout juste de Tokyo), qui nous vous le rappelons vient tout juste de racheter le groupe avec les géants de l'édition japonaise Shueisha et Shogakukan. L'équipe s'est ensuite retrouvée pour souffler les bougies de ce 15e anniversaire.
Toutes les précisions et les détails sur l'ensemble de cette actualité vous seront communiqués dans les prochains jours. Bon anniversaire à Kaze et toutes nos félicitations à toute l'équipe!!!
Ce message a été modifié par Morpheus14 - vendredi 02 octobre 2009 à 18:32.
Posté vendredi 09 octobre 2009 à 17:58 (#635)
C'est bien payant, 0.99€ par épisode. Kubato, ça ne m'interesse pas mais si c'était comme FMA, j'aurai regardé quand même, là vu que c'est payant ça sera sans moi. J'espère que ça donnera pas de mauvaise idée à Dybex même si ça ne m'ettonerai pas. Je me susi toujours demandé comment il pouvais gagné de l'argent avec ce genre de diffusion. Si ça se fait au nombre de vue pour la video, je viens bien allez cliquer tout les jours sur l'épisode de la semaine.
Posté samedi 10 octobre 2009 à 11:36 (#636)
Imaginez la serie nous plaît on veux acheter les dvd , ben ca fait cher la facture 1€ x XXepisodes + le prix des coffret = le prix de l'anime + un cout non rembourser de vod
Posté vendredi 16 octobre 2009 à 18:03 (#637)
J'ai une bonne nouvelle pour les amateurs du genre, Detroit Metal City Tome 6 sortira le 12 novembre

Posté mercredi 04 novembre 2009 à 12:01 (#638)
Deux nouveautés pour en 2010 !
Résumés et visuels dispo sur
Je savais pas que y'avait un manga sur BoF, mais c'est bon à prendre (même si j'ai fait que le III
)
Citation
Breath of Fire IV, dont le 1er tome sera disponible le 28 janvier 2010, est un shônen d’aventure superbement illustré par Hitoshi Ichimura (Tales of Symphonia), et adapté du célèbre RPG de Capcom.
Quant à L’Île de Hôzuki, il s’agit d’un thriller en 4 tomes issu du catalogue Square Enix (Doubt, Manhole, Reset, Duds Hunt…), dont vous pourrez dévorer le 1er volume dès le 11 février 2010 !
Quant à L’Île de Hôzuki, il s’agit d’un thriller en 4 tomes issu du catalogue Square Enix (Doubt, Manhole, Reset, Duds Hunt…), dont vous pourrez dévorer le 1er volume dès le 11 février 2010 !
Résumés et visuels dispo sur

Je savais pas que y'avait un manga sur BoF, mais c'est bon à prendre (même si j'ai fait que le III


DVDrip en distro : à suivre...
>>> Blog FFS <<<
~~Signatures dynamiques~~
[Voir le message caché (spoiler)]
Posté mercredi 18 novembre 2009 à 13:57 (#639)
C'est la fin d'année et deux éditeurs font le ménage dans leurs catalogues. Mais l'un d'entre eux fait directement le vide
On commence avec doki doki :
maintenant asuka :
On voit bien la touche d'une certaine boite

On commence avec doki doki :
doki doki dit :
Arrêts de commercialisation
Arrêts de commercialisation
Dans le cadre du renouvellement de son catalogue, Doki-Doki informe ses amis lecteurs et libraires de l’arrêt de commercialisation des titres suivants :
- Kamunagara
- Aya, conseillère culinaire
- Le Restaurant du bonheur
Tous ces titres sont des séries complètes et terminées.
Doki-Doki invite donc toutes les personnes intéressées par ces mangas à se les procurer au plus vite.
Les retours libraires seront acceptés jusqu’au 31 décembre 2009.
Arrêts de commercialisation
Dans le cadre du renouvellement de son catalogue, Doki-Doki informe ses amis lecteurs et libraires de l’arrêt de commercialisation des titres suivants :
- Kamunagara
- Aya, conseillère culinaire
- Le Restaurant du bonheur
Tous ces titres sont des séries complètes et terminées.
Doki-Doki invite donc toutes les personnes intéressées par ces mangas à se les procurer au plus vite.
Les retours libraires seront acceptés jusqu’au 31 décembre 2009.
maintenant asuka :
Asuka dit :
Arrêt de commercialisation
Comme nous vous y avions déjà préparés en Février dernier, voici la liste définitive des titres Asuka en arrêt de commercialisation au 31/12/09.
Comme prévu il s'agit de titres arrivant en fin de contrat ou déjà en rupture de stock depuis un certain temps.
X Day édition simple,
Cantarella,
S,
Lovemaster A,
KoiKoi 7,
Hungry Heart,
IWGP,
Alien Nine,
Blackjack le médecin en noir (Remake Version Shonen),
Guide Phénix du manga,
Ray,
Eat-Man,
Monster Collection,
Pilgrim Jager,
Chrono Crusade,
Leviathan,
Junk Record of the last hero,
Love My life,
Free Soul,
Sweet lovin baby,
Sur la nuit,
Body and soul,
Entre les draps,
Piece of cake
et pour finir l'intégralité de la collection Lolitas.
Comme nous vous y avions déjà préparés en Février dernier, voici la liste définitive des titres Asuka en arrêt de commercialisation au 31/12/09.
Comme prévu il s'agit de titres arrivant en fin de contrat ou déjà en rupture de stock depuis un certain temps.
X Day édition simple,
Cantarella,
S,
Lovemaster A,
KoiKoi 7,
Hungry Heart,
IWGP,
Alien Nine,
Blackjack le médecin en noir (Remake Version Shonen),
Guide Phénix du manga,
Ray,
Eat-Man,
Monster Collection,
Pilgrim Jager,
Chrono Crusade,
Leviathan,
Junk Record of the last hero,
Love My life,
Free Soul,
Sweet lovin baby,
Sur la nuit,
Body and soul,
Entre les draps,
Piece of cake
et pour finir l'intégralité de la collection Lolitas.
On voit bien la touche d'une certaine boite

Posté vendredi 27 novembre 2009 à 15:43 (#640)
M-N dit :
Kaze lance son label manga !

Après 15 ans d'une politique axée sur la découverte de la culture et des loisirs japonais (animés, cinéma, musique, TV, VoD), Kaze lance Kaze manga.
Basé sur les savoirs faire de Kaze et des éditions Asuka, ce nouveau label manga conserve la politique d’éclectisme éditorial développée par les éditions Asuka depuis ses débuts.
Une politique éditoriale globale claire et adaptée
Des trois grands genres du manga : Shôjo, Shônen, Seinen et de leurs extensions Classic pour les titres du patrimoine manga (Tezuka, Riyoko Ikeda…) et Kids pour les enfants (Le Roi Léo), naîtront des collections en cohésion avec les titres du catalogue. D'après l'éditeur, cette nouvelle nomenclature permettra aux lecteurs et aux professionnels d’avoir une vision d’ensemble plus explicite du catalogue.
Shônen:
Collection Shônen Up!
Collection Game (à venir)
Shôjo:
Collection, Ladies
Collection Yuri
La collection Shônen UP !
Trait d’union entre le Shônen et le Seinen, cette collection est née d’une véritable volonté éditoriale et d’un constat du marché. En effet, selon Raphaël Pennes, directeur éditorial de Kaze Manga, « Les hits du marché sont essentiellement des shônen et, alors qu’il existe d’excellents titres seinen, les lecteurs ne suivent pas forcément. Il y a un véritable fossé en termes d’offres. Il y a peu de titres pour satisfaire les lecteurs lassés du shônen, qui n’ont pas encore toutes les clés pour appréhender le seinen. La collection Shônen UP se veut un pont entre ces collections. Des titres d’action plus matures pour un public plus âgé que celui des shônen classiques ».
Shônen Up! en quelques mots:
- Un positionnement unique plus mature (Entre shônen et seinen)
- Un rendez-vous régulier en librairie
- Un rythme de parution unique (trimestriel)
- Un prix unique : 6,95 euros
- Une politique de première édition avec les suppléments des éditions japonaises (posters couleurs, finitions de couvertures…)
Les deux premiers titres de la collection Shônen Up! ont été annoncés sur notre site. Il s'agit d'Embalming: Une autre histoire de Frankenstein de Nobuhiro Watsuki et Black Lagoon de Rei Hiroe!
Plus précisément, Kaze Manga, nouveau label du groupe Kaze, accueillera dans un premier temps les quatre collections annoncées ci-dessus, à savoir Shonen Up, Game, Ladies, Yuri. Le reste du catalogue des éditions Asuka intègrera progressivement le nouveau label Kaze manga, sauf la collection Boy's Love qui elle devrait rester sur le label Asuka.

Après 15 ans d'une politique axée sur la découverte de la culture et des loisirs japonais (animés, cinéma, musique, TV, VoD), Kaze lance Kaze manga.
Basé sur les savoirs faire de Kaze et des éditions Asuka, ce nouveau label manga conserve la politique d’éclectisme éditorial développée par les éditions Asuka depuis ses débuts.
Une politique éditoriale globale claire et adaptée
Des trois grands genres du manga : Shôjo, Shônen, Seinen et de leurs extensions Classic pour les titres du patrimoine manga (Tezuka, Riyoko Ikeda…) et Kids pour les enfants (Le Roi Léo), naîtront des collections en cohésion avec les titres du catalogue. D'après l'éditeur, cette nouvelle nomenclature permettra aux lecteurs et aux professionnels d’avoir une vision d’ensemble plus explicite du catalogue.
Shônen:
Collection Shônen Up!
Collection Game (à venir)
Shôjo:
Collection, Ladies
Collection Yuri
La collection Shônen UP !
Trait d’union entre le Shônen et le Seinen, cette collection est née d’une véritable volonté éditoriale et d’un constat du marché. En effet, selon Raphaël Pennes, directeur éditorial de Kaze Manga, « Les hits du marché sont essentiellement des shônen et, alors qu’il existe d’excellents titres seinen, les lecteurs ne suivent pas forcément. Il y a un véritable fossé en termes d’offres. Il y a peu de titres pour satisfaire les lecteurs lassés du shônen, qui n’ont pas encore toutes les clés pour appréhender le seinen. La collection Shônen UP se veut un pont entre ces collections. Des titres d’action plus matures pour un public plus âgé que celui des shônen classiques ».
Shônen Up! en quelques mots:
- Un positionnement unique plus mature (Entre shônen et seinen)
- Un rendez-vous régulier en librairie
- Un rythme de parution unique (trimestriel)
- Un prix unique : 6,95 euros
- Une politique de première édition avec les suppléments des éditions japonaises (posters couleurs, finitions de couvertures…)
Les deux premiers titres de la collection Shônen Up! ont été annoncés sur notre site. Il s'agit d'Embalming: Une autre histoire de Frankenstein de Nobuhiro Watsuki et Black Lagoon de Rei Hiroe!
Plus précisément, Kaze Manga, nouveau label du groupe Kaze, accueillera dans un premier temps les quatre collections annoncées ci-dessus, à savoir Shonen Up, Game, Ladies, Yuri. Le reste du catalogue des éditions Asuka intègrera progressivement le nouveau label Kaze manga, sauf la collection Boy's Love qui elle devrait rester sur le label Asuka.
il fallait s'en douter <_<
On peut donc dire un adieu définitif à la concurrence vu qu'ils vont nous sortir tous les titres ( non acquis ) Shueisha et Shogakukan

Et il est trop moche leur logo >_< j'veux pas qui change celui d'asuka et ma collection alors !
Posté mercredi 02 décembre 2009 à 10:50 (#641)
Bon, je le post ici car cette fois, il y a trop de série d'un coup
Comme je le disais hier pour la licence d'ichigo 100% l'anime, la machine Shogakukan-Shueisha est en route avec de nouvelles licences pour kaze et ça fait mal :
Et ça ne fait que commencer, bienvenue dans le nouveau monde la japanime en france avec le monopole total de kaze <_<

Comme je le disais hier pour la licence d'ichigo 100% l'anime, la machine Shogakukan-Shueisha est en route avec de nouvelles licences pour kaze et ça fait mal :
animeland dit :
Vous découvrirez également le planning des sorties DVD de chez Kaze qui comporte pas mal de titres issus de leur nouvel actionnaire, Viz Media / Shueisha et consorts.
[...] Aussi, nous vous dévoilons ces sorties Kaze en avant-première et en exclu :
D'abord, un rappel des licences déjà annoncés :
- Bleach - Film 2
- Inu Yasha - Film 2
- Ikigami - le film
- Vampire Knight Guilty (saison 2)
- Blue Dragon
- Kilari
- Honey & Clover
Puis, les nouveautés :
- Hokuto no Ken - Les héritiers du Hokuto (film 2)
- La légende de Raoh (adaptation du manga éponyme)
- Code Geass R2 (saison 2)
- Ikki Tousen Great Guardians (saison 3)
- Buso Renkin (adaptation du manga éponyme)
- Ichigo 100% (adaptation du manga éponyme)
- Neuro (adaptation du manga éponyme)
Pour l'instant, aucune date précise n'a été annoncée pour la plupart de ces titres, certains n'étant vraiment pas prévu tout de suite comme Neuro ou Honey & Clover.
Dernière précision : nous avons rajouté Claymore dans cette liste, néanmoins, l'éditeur nous fait savoir que la sortie de cette série est toujours, pour l'instant, incertaine.
[...] Aussi, nous vous dévoilons ces sorties Kaze en avant-première et en exclu :
D'abord, un rappel des licences déjà annoncés :
- Bleach - Film 2
- Inu Yasha - Film 2
- Ikigami - le film
- Vampire Knight Guilty (saison 2)
- Blue Dragon
- Kilari
- Honey & Clover
Puis, les nouveautés :
- Hokuto no Ken - Les héritiers du Hokuto (film 2)
- La légende de Raoh (adaptation du manga éponyme)
- Code Geass R2 (saison 2)
- Ikki Tousen Great Guardians (saison 3)
- Buso Renkin (adaptation du manga éponyme)
- Ichigo 100% (adaptation du manga éponyme)
- Neuro (adaptation du manga éponyme)
Pour l'instant, aucune date précise n'a été annoncée pour la plupart de ces titres, certains n'étant vraiment pas prévu tout de suite comme Neuro ou Honey & Clover.
Dernière précision : nous avons rajouté Claymore dans cette liste, néanmoins, l'éditeur nous fait savoir que la sortie de cette série est toujours, pour l'instant, incertaine.
Et ça ne fait que commencer, bienvenue dans le nouveau monde la japanime en france avec le monopole total de kaze <_<
Posté samedi 12 décembre 2009 à 21:14 (#642)
"Manga-news" dit :
Interview exclusive Kaze Manga
Raphaël Pennes, directeur éditorial de Kaze Manga & fondateur des éditions Asuka, a bien voulu répondre à quelques unes de nos questions concernant la création du nouveau label manga des éditions Kaze. On en apprendra notamment plus sur certains objectifs de ce jeune éditeur et sur les éventuelles conséquences de son implantation sur le marché...
Manga-news: Suite au rachat du groupe Kaze par Shueisha, Shogakuka et ShoPro, plusieurs changements ont été opérés, pouvez-vous nous en dire un peu plus?
Un tel événement entraîne des changements, en effet, mais ils sont surtout d’ordre organisationnel, avec des évolutions de postes, des embauches… Et bien sûr, son lot de nouveaux projets. Le lancement de Kaze Manga dès janvier 2010 est le premier évènement majeur de cette nouvelle ère de Kaze. Mais ce rachat, plus qu’une révolution, accompagne les évolutions déjà prévues, comme le lancement de KZTV et plus récemment de KZPlay, notre plate-forme d’offres à la demande et de simulcast. Diffuser des animés le même jour qu’au Japon est un challenge important pour notre société à l’heure du tout numérique, et notre rachat le rend encore plus stratégique à l’heure où l’accès au contenu est primordial.
Kaze vient d’annoncer la création d’un nouveau label Manga : Kaze manga. Mais que devient Asuka ?
Asuka fait partie, à son niveau, du paysage éditorial manga Français. Il continuera tout naturellement d’exister parallèlement à Kaze manga, avec toutes les séries déjà publiées dans leur intégralité (qui seront toujours disponibles) et surtout avec les derniers tomes des séries proches de leur fin. Asuka continuera aussi via la collection Boy’s Love, car les lectrices ont identifié Asuka comme l’un des deux acteurs majeurs de ce genre très prisé et il serait dommage d’arrêter après tant d’effort. De plus, devant le succès grandissant de BExBOY, le magazine continuera de paraître au même rythme et stabilisera son offre dès janvier à 5,95€ pour 390 pages, soit 50 pages de plus que les 3 premiers numéros pour 1€ de plus. Asuka se spécialise, termine proprement ses séries, et sera donc encore là quelque temps.
Raphaël, vous passez donc directeur éditorial de Kaze manga. Quels sont les changements pour vous?
À mon niveau, il s’agit de changements organisationnels. Nous avons recruté parmi les meilleurs du milieu dans tous les domaines, avec l’ambition affichée de faire de Kaze Manga l’un des éditeurs les plus respectueux des œuvres et de leurs lecteurs. L’expérience que j’ai acquise, avec les moyens de développement qui sont à notre disposition, nous permettrons je l’espère de proposer des ouvrages d’une qualité quasi équivalente aux éditions japonaises et à des tarifs plus appréciables que ceux qu’Asuka pratiquait. Mon rôle est donc de proposer une politique éditoriale cohérente, assez différente de celle que j’ai bâtie avec Asuka, plus en phase avec le marché et avec les attentes des lecteurs.
Comment Kaze Manga compte-il se placer sur le marché français déjà bien fourni?
Kaze est, à mon sens, la dernière marque incontournable qui pouvait encore prétendre décemment à une place sur le marché si disputé du manga. En quelque sorte le dernier éditeur légitime sur ce segment de l’édition BD. Kaze a passé les deux dernières années à tester le marché du livre avec Asuka et en lui apportant une croissance qui l’a fait passer de la 16e à la 9e place du marché, devant pourtant des grands spécialistes de l’édition BD.
Ikigami ou Nabari sont parmi les 20 meilleurs lancements de 2009, et Ikigami est le seinen n°1 de 2009 en vente. Il vient d’ailleurs d’être nominé à Angoulême après avoir gagné un prix aux Utopiales ! Kaze manga n’a aucune prétention, l’objectif est le même qu’avant, proposer un line up cohérent, en phase avec les licences développées en animé par le groupe (que ce soit en Dvd, au cinéma ou en simulcast), et ce pour confirmer Kaze dans son ensemble comme la marque incontournable de la culture japonaise en France et en Europe.
L’expérience de Shueisha ou Shogakukan, éditeurs majeurs du marché japonais, vous apporte-t-elle ou vous apportera-t-elle un atout supplémentaire par rapport à vos concurrents?
Je pense que nous avons tous à apprendre les uns des autres, aussi cette expérience ne peut être qu’enrichissante pour moi en tant que directeur de collection. Avoir pour maison mère Shueisha, Shogakukan et ShoPro est avant tout un honneur et une grande responsabilité. Maintenant, il serait très prétentieux de dire que nous avons un avantage sur les autres éditeurs, qui ont construit depuis plus de 15 ans le marché en France et en sont les leaders incontestés.
Kaze Manga lancera plusieurs collections à partir de 2010, pouvez-vous nous les présenter?
La première, SHONEN UP!, est une collection à part entière qui viendra dans la catégorie Shônen répondre aux attentes d’un public en demande d’œuvres plus matures, plus adultes, aux confins du genre. L’idée est donc de créer officiellement une ligne directrice, entre le Shônen et le Seinen tel qu’on le connaît en France. Cette collection s’appuiera grandement sur les lignes éditoriales issues de magazines tels que Jump Square ou Young Jump de Shueisha ou Shonen Sunday ou GX Sunday de Shogakukan. Ces magazines ont vu le jour pour répondre à la même demande sur le marché japonais, face un public vieillissant et fuyant, en l’absence de contenus adaptés à leurs goûts du moment. Pour meilleure preuve de ce vide éditorial en France, il suffit de voir qu’un Shônen qui fonctionne, se vend en moyenne 3 à 5 fois plus que les meilleurs Seinen.
Le manque d’offre adapté à cette clientèle tire le marché vers le bas, et empêche l’arrivée de titres absolument incontournables. SHONEN UP! est donc un rendez-vous avec ce public ayant grandi avec Fullmetal Alchemist, One Piece et Naruto en quête de nouvelles lectures plus matures. Nous lancerons une nouvelle série tous les mois, sur un rythme trimestriel unique, à un prix unique entre les Shônen et les Seinen. Lancement dès janvier avec deux hits: Black Lagoon de Rei Hiroe en janvier et Embalming - The Another Tale of Frankenstein de Nobuhiro Watsuki en février. Nous avons d’autres lignes éditoriales prévues pour un peu plus tard dans l’année, mais nous en reparlerons le moment venu.
Beaucoup s’interrogent sur la commercialisation des grosses licences du groupe, comment cela va-t-il être géré ?
Comme cela a toujours été le cas jusqu’à aujourd’hui, les éditeurs ont la liberté de faire des offres sur les séries qu’ils ont envie de publier en France, et les responsables au Japon des maisons Shueisha et Shogakukan choisiront l’éditeur qu’ils jugent le plus à même d’en faire un succès. Tous les éditeurs ont leurs spécificités et leurs domaines de compétences, ce qui rend le marché français si unique et si riche. Le marché du manga s’est construit dans la durée avec les efforts de tous les éditeurs qui ont choisi de s’investir dans cette belle aventure et d’en faire le second marché mondial.
Le fait d’appartenir à un géant du manga japonais va-t-il vous posez un problème pour l’achat de licences chez les autres éditeurs concurrents ?
N’être ni exclusifs, ni privilégiés par nos maisons mères, nous avons une liberté éditoriale totale. Les sept années d’Asuka, et les 15 de Kaze, ont fait de notre société l’une des plus respectées au Japon, et nous travaillons avec plus de 25 éditeurs nippons. Il aurait été dommage de ne plus pouvoir vous proposer leurs meilleurs titres et 2010 sera d’ailleurs assez riche de ce côté-là!
Kaze a l’intention de se placer sur le marché du media-mix (multi support), pouvez-vous nous expliquer ce que c’est et comment cela s’annonce concrètement?
Kaze a déjà démontré avec des licences comme Le Chevalier d’Eon, La traversée du temps ou Hokuto no Ken que le media-mix était un axe stratégique pour implanter efficacement une licence sur plusieurs supports. Le media-mix, créé en Asie, est un moyen marketing d’imposer un univers sur plusieurs marchés en même temps avec une forte promotion globale. Kaze a donc fermement l’intention d’exploiter ce fonctionnement ayant fait au Japon les succès de nos maisons mères. Kaze a la possibilité de publier un manga, de diffuser son adaptation animée sur KZ TV et/ou KZ Play, de l’éditer en DVD ou Blu-ray, de proposer la bande originale via Wasabi Records et pourquoi pas de proposer des produits dérivés via Kaze Collection, le tout dans une promotion globale efficace. C’est ça, le media-mix!
Comment voyez-vous le marché dans un avenir proche?
Le marché est arrivé à une certaine maturité, les éditeurs ont chacun leur propre stratégie éditoriale, et un certain recul des ventes pourrait bien arriver dans un futur proche en raison d’un appauvrissement en matière de promotion lié à une certaine crise du marché du livre. À cause de cela, je pense que le marché va se resserrer sur les hits et que cela va affecter la richesse éditoriale que nous avons eu la chance de connaître.
À l’avenir, seuls les titres bénéficiant d’une promotion efficace réussiront à séduire le plus grand nombre et les lecteurs, déjà sollicités par une très grande production mensuelle depuis tant d’années, grandissent vite et sont en quête de titre plus matures et plus originaux. Toutefois, je pense que si les éditeurs font preuve de réflexion et usent d’inventivité dans leur manière de faire leur promotion, le marché peut encore grandir ces prochaines années. Et je suis un fervent positiviste, donc je pense que tous ensemble, les éditeurs vont encore apprendre de leurs erreurs actuelles, en tirer les bonnes leçons et construire un avenir radieux pour ce marché. En tout cas, moi, je travaille dur pour ça tous les jours!
Shueisha, Shogakukan et Shopro espèrent-il récupérer dans un avenir proche certaines licences pour l'instant détenues en France par d'autres éditeurs?
Nos maisons mères n’ont jamais imaginé un tel scénario, et elles ont été très claires sur ce point avec leurs partenaires historiques. Comme je le disais précédemment, le marché du manga s’est construit dans la durée, parce des éditeurs hors du Japon ont développé le marché à l’international. En France, plus encore qu’ailleurs, les éditeurs japonais sont reconnaissants envers leurs partenaires et n’ont absolument aucune intention de changer de stratégie. Rassurez-vous, Naruto, One Piece et Nana resteront chez leurs éditeurs, comme toutes les séries déjà licenciées. Pour autant, nous vous promettons en 2010 plein de nouvelles séries à ne pas rater!!
Raphaël Pennes, directeur éditorial de Kaze Manga & fondateur des éditions Asuka, a bien voulu répondre à quelques unes de nos questions concernant la création du nouveau label manga des éditions Kaze. On en apprendra notamment plus sur certains objectifs de ce jeune éditeur et sur les éventuelles conséquences de son implantation sur le marché...
Manga-news: Suite au rachat du groupe Kaze par Shueisha, Shogakuka et ShoPro, plusieurs changements ont été opérés, pouvez-vous nous en dire un peu plus?
Un tel événement entraîne des changements, en effet, mais ils sont surtout d’ordre organisationnel, avec des évolutions de postes, des embauches… Et bien sûr, son lot de nouveaux projets. Le lancement de Kaze Manga dès janvier 2010 est le premier évènement majeur de cette nouvelle ère de Kaze. Mais ce rachat, plus qu’une révolution, accompagne les évolutions déjà prévues, comme le lancement de KZTV et plus récemment de KZPlay, notre plate-forme d’offres à la demande et de simulcast. Diffuser des animés le même jour qu’au Japon est un challenge important pour notre société à l’heure du tout numérique, et notre rachat le rend encore plus stratégique à l’heure où l’accès au contenu est primordial.
Kaze vient d’annoncer la création d’un nouveau label Manga : Kaze manga. Mais que devient Asuka ?
Asuka fait partie, à son niveau, du paysage éditorial manga Français. Il continuera tout naturellement d’exister parallèlement à Kaze manga, avec toutes les séries déjà publiées dans leur intégralité (qui seront toujours disponibles) et surtout avec les derniers tomes des séries proches de leur fin. Asuka continuera aussi via la collection Boy’s Love, car les lectrices ont identifié Asuka comme l’un des deux acteurs majeurs de ce genre très prisé et il serait dommage d’arrêter après tant d’effort. De plus, devant le succès grandissant de BExBOY, le magazine continuera de paraître au même rythme et stabilisera son offre dès janvier à 5,95€ pour 390 pages, soit 50 pages de plus que les 3 premiers numéros pour 1€ de plus. Asuka se spécialise, termine proprement ses séries, et sera donc encore là quelque temps.
Raphaël, vous passez donc directeur éditorial de Kaze manga. Quels sont les changements pour vous?
À mon niveau, il s’agit de changements organisationnels. Nous avons recruté parmi les meilleurs du milieu dans tous les domaines, avec l’ambition affichée de faire de Kaze Manga l’un des éditeurs les plus respectueux des œuvres et de leurs lecteurs. L’expérience que j’ai acquise, avec les moyens de développement qui sont à notre disposition, nous permettrons je l’espère de proposer des ouvrages d’une qualité quasi équivalente aux éditions japonaises et à des tarifs plus appréciables que ceux qu’Asuka pratiquait. Mon rôle est donc de proposer une politique éditoriale cohérente, assez différente de celle que j’ai bâtie avec Asuka, plus en phase avec le marché et avec les attentes des lecteurs.
Comment Kaze Manga compte-il se placer sur le marché français déjà bien fourni?
Kaze est, à mon sens, la dernière marque incontournable qui pouvait encore prétendre décemment à une place sur le marché si disputé du manga. En quelque sorte le dernier éditeur légitime sur ce segment de l’édition BD. Kaze a passé les deux dernières années à tester le marché du livre avec Asuka et en lui apportant une croissance qui l’a fait passer de la 16e à la 9e place du marché, devant pourtant des grands spécialistes de l’édition BD.
Ikigami ou Nabari sont parmi les 20 meilleurs lancements de 2009, et Ikigami est le seinen n°1 de 2009 en vente. Il vient d’ailleurs d’être nominé à Angoulême après avoir gagné un prix aux Utopiales ! Kaze manga n’a aucune prétention, l’objectif est le même qu’avant, proposer un line up cohérent, en phase avec les licences développées en animé par le groupe (que ce soit en Dvd, au cinéma ou en simulcast), et ce pour confirmer Kaze dans son ensemble comme la marque incontournable de la culture japonaise en France et en Europe.
L’expérience de Shueisha ou Shogakukan, éditeurs majeurs du marché japonais, vous apporte-t-elle ou vous apportera-t-elle un atout supplémentaire par rapport à vos concurrents?
Je pense que nous avons tous à apprendre les uns des autres, aussi cette expérience ne peut être qu’enrichissante pour moi en tant que directeur de collection. Avoir pour maison mère Shueisha, Shogakukan et ShoPro est avant tout un honneur et une grande responsabilité. Maintenant, il serait très prétentieux de dire que nous avons un avantage sur les autres éditeurs, qui ont construit depuis plus de 15 ans le marché en France et en sont les leaders incontestés.
Kaze Manga lancera plusieurs collections à partir de 2010, pouvez-vous nous les présenter?
La première, SHONEN UP!, est une collection à part entière qui viendra dans la catégorie Shônen répondre aux attentes d’un public en demande d’œuvres plus matures, plus adultes, aux confins du genre. L’idée est donc de créer officiellement une ligne directrice, entre le Shônen et le Seinen tel qu’on le connaît en France. Cette collection s’appuiera grandement sur les lignes éditoriales issues de magazines tels que Jump Square ou Young Jump de Shueisha ou Shonen Sunday ou GX Sunday de Shogakukan. Ces magazines ont vu le jour pour répondre à la même demande sur le marché japonais, face un public vieillissant et fuyant, en l’absence de contenus adaptés à leurs goûts du moment. Pour meilleure preuve de ce vide éditorial en France, il suffit de voir qu’un Shônen qui fonctionne, se vend en moyenne 3 à 5 fois plus que les meilleurs Seinen.
Le manque d’offre adapté à cette clientèle tire le marché vers le bas, et empêche l’arrivée de titres absolument incontournables. SHONEN UP! est donc un rendez-vous avec ce public ayant grandi avec Fullmetal Alchemist, One Piece et Naruto en quête de nouvelles lectures plus matures. Nous lancerons une nouvelle série tous les mois, sur un rythme trimestriel unique, à un prix unique entre les Shônen et les Seinen. Lancement dès janvier avec deux hits: Black Lagoon de Rei Hiroe en janvier et Embalming - The Another Tale of Frankenstein de Nobuhiro Watsuki en février. Nous avons d’autres lignes éditoriales prévues pour un peu plus tard dans l’année, mais nous en reparlerons le moment venu.
Beaucoup s’interrogent sur la commercialisation des grosses licences du groupe, comment cela va-t-il être géré ?
Comme cela a toujours été le cas jusqu’à aujourd’hui, les éditeurs ont la liberté de faire des offres sur les séries qu’ils ont envie de publier en France, et les responsables au Japon des maisons Shueisha et Shogakukan choisiront l’éditeur qu’ils jugent le plus à même d’en faire un succès. Tous les éditeurs ont leurs spécificités et leurs domaines de compétences, ce qui rend le marché français si unique et si riche. Le marché du manga s’est construit dans la durée avec les efforts de tous les éditeurs qui ont choisi de s’investir dans cette belle aventure et d’en faire le second marché mondial.
Le fait d’appartenir à un géant du manga japonais va-t-il vous posez un problème pour l’achat de licences chez les autres éditeurs concurrents ?
N’être ni exclusifs, ni privilégiés par nos maisons mères, nous avons une liberté éditoriale totale. Les sept années d’Asuka, et les 15 de Kaze, ont fait de notre société l’une des plus respectées au Japon, et nous travaillons avec plus de 25 éditeurs nippons. Il aurait été dommage de ne plus pouvoir vous proposer leurs meilleurs titres et 2010 sera d’ailleurs assez riche de ce côté-là!
Kaze a l’intention de se placer sur le marché du media-mix (multi support), pouvez-vous nous expliquer ce que c’est et comment cela s’annonce concrètement?
Kaze a déjà démontré avec des licences comme Le Chevalier d’Eon, La traversée du temps ou Hokuto no Ken que le media-mix était un axe stratégique pour implanter efficacement une licence sur plusieurs supports. Le media-mix, créé en Asie, est un moyen marketing d’imposer un univers sur plusieurs marchés en même temps avec une forte promotion globale. Kaze a donc fermement l’intention d’exploiter ce fonctionnement ayant fait au Japon les succès de nos maisons mères. Kaze a la possibilité de publier un manga, de diffuser son adaptation animée sur KZ TV et/ou KZ Play, de l’éditer en DVD ou Blu-ray, de proposer la bande originale via Wasabi Records et pourquoi pas de proposer des produits dérivés via Kaze Collection, le tout dans une promotion globale efficace. C’est ça, le media-mix!
Comment voyez-vous le marché dans un avenir proche?
Le marché est arrivé à une certaine maturité, les éditeurs ont chacun leur propre stratégie éditoriale, et un certain recul des ventes pourrait bien arriver dans un futur proche en raison d’un appauvrissement en matière de promotion lié à une certaine crise du marché du livre. À cause de cela, je pense que le marché va se resserrer sur les hits et que cela va affecter la richesse éditoriale que nous avons eu la chance de connaître.
À l’avenir, seuls les titres bénéficiant d’une promotion efficace réussiront à séduire le plus grand nombre et les lecteurs, déjà sollicités par une très grande production mensuelle depuis tant d’années, grandissent vite et sont en quête de titre plus matures et plus originaux. Toutefois, je pense que si les éditeurs font preuve de réflexion et usent d’inventivité dans leur manière de faire leur promotion, le marché peut encore grandir ces prochaines années. Et je suis un fervent positiviste, donc je pense que tous ensemble, les éditeurs vont encore apprendre de leurs erreurs actuelles, en tirer les bonnes leçons et construire un avenir radieux pour ce marché. En tout cas, moi, je travaille dur pour ça tous les jours!
Shueisha, Shogakukan et Shopro espèrent-il récupérer dans un avenir proche certaines licences pour l'instant détenues en France par d'autres éditeurs?
Nos maisons mères n’ont jamais imaginé un tel scénario, et elles ont été très claires sur ce point avec leurs partenaires historiques. Comme je le disais précédemment, le marché du manga s’est construit dans la durée, parce des éditeurs hors du Japon ont développé le marché à l’international. En France, plus encore qu’ailleurs, les éditeurs japonais sont reconnaissants envers leurs partenaires et n’ont absolument aucune intention de changer de stratégie. Rassurez-vous, Naruto, One Piece et Nana resteront chez leurs éditeurs, comme toutes les séries déjà licenciées. Pour autant, nous vous promettons en 2010 plein de nouvelles séries à ne pas rater!!
Posté mardi 22 décembre 2009 à 11:54 (#643)
Pour une fois que kaze fait un beau geste, je me dois de le signaler :
Citation
KZplay vous gate pour Noël
Pour les fêtes de fin d'année, le portail VOD de Kazé offre à tous les fans d'animation un accès illimité et gratuit à son abonnement du 24 décembre 2009 au 1er janvier 2010.
Après une rapide identification sur le site www.kzplay.fr, chacun pourra regarder à volonté et gratuitement tous les épisodes proposés dans l'abonnement actuel.
Une occasion idéale de découvrir ou redécouvrir quelques classiques du catalogue Kazé, mais surtout les 2 toutes nouvelles séries que KZplay vous propose en Simulcast : Kobato (10 épisodes sur 26 disponibles), la dernière série adaptée d'une oeuvre du mythique studio CLAMP, et The Book of Bantorra (12 épisodes sur 26 disponibles), adapté de la grande saga japonaise du même nom.
Pour rappel, chaque épisode de ces 2 titres est mis en ligne respectivement 6 heures et 4 heures après sa diffusion japonaise, soit du jamais vu dans la mise à disposition d'animé japonais en France ! Difficile de faire plus rapide !
Chacun pourra ainsi à se préparer à l'événement de ce proche début d'année 2010 : le retour de Cobra, le plus célèbre pirates de l'espace, dans une toute nouvelle série adaptant des histoires inédites du manga original de Buichi Terasawa.
[...]
Pour accéder gratuitement en illimité à tout le contenu de l'abonnement KZPlay, rendez-vous dés le 24 décembre pour une simple inscription sur www.kzplay.fr...
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Une occasion idéale de découvrir ou redécouvrir quelques classiques du catalogue Kazé, mais surtout les 2 toutes nouvelles séries que KZplay vous propose en Simulcast : Kobato (10 épisodes sur 26 disponibles), la dernière série adaptée d'une oeuvre du mythique studio CLAMP, et The Book of Bantorra (12 épisodes sur 26 disponibles), adapté de la grande saga japonaise du même nom.
Pour rappel, chaque épisode de ces 2 titres est mis en ligne respectivement 6 heures et 4 heures après sa diffusion japonaise, soit du jamais vu dans la mise à disposition d'animé japonais en France ! Difficile de faire plus rapide !
Chacun pourra ainsi à se préparer à l'événement de ce proche début d'année 2010 : le retour de Cobra, le plus célèbre pirates de l'espace, dans une toute nouvelle série adaptant des histoires inédites du manga original de Buichi Terasawa.
[...]
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Posté mardi 29 décembre 2009 à 12:15 (#644)
Comme chaque année, voici le bilan annuel des BD-Manga.
voici des extrait les plus pertinents sur le milieu du manga :
voilà bonne lecture
voici des extrait les plus pertinents sur le milieu du manga :
Citation
I- PRODUCTION
Décélération (2,4% au lieu de 10,04% en 2008) de la progression de la production : 4863 livres de bande dessinée ont été publiés en 2009, dont 3599 strictes nouveautés. Parmi elles, 1460 nouveaux mangas, manhwas, manhuas et assimilés sont parus en 2009, soit 40,57% des nouveautés, contre 1453 et 40,45% en 2008)
II- ÉDITION
9 groupes dominent toujours le secteur en produisant 60% de la production, alors que pas moins de 288 éditeurs ont publié des bandes dessinées en 2009.
Comme l'an passé, le plus gros producteur de 2009 est le groupe Média-Participations avec 586 titres publiés sous ses filiales Dargaud, Dargaud Benelux, Kana, Le Lombard, Dupuis, Blake et Mortimer, Lucky Comics et Fleurus/Édifa - soit 12,05% de la production (pour 627 et 13,21% en 2008). Toujours à la 5e place du marché du livre tous genres confondus, Média-Participations a réalisé, en 2008, 32,7% des ventes d'albums en France (en nombre d'exemplaires), ceci d'après des données Ipsos et Livres Hebdo (voir les annexes).
Le groupe Glénat (qui a célébré cette année ses 40 ans d'existence) est, quant à lui, le 2e plus important éditeur du secteur : sa part des ventes d'albums en France est de 16%, (...), et il est à la 3e place sur le plan de la production avec 413 titres sous son propre label ou sous ses filiales Glénat Manga, Vents d'Ouest et Caravelle, mais aussi Drugstore (l'ancien catalogue Albin Michel) et Treize Étrange acquises récemment - soit 8,49% (contre 380 et 8,01% en 2008).
Les éditions Delcourt (qui représentaient déjà 10% des ventes d'albums en 2008) sont désormais en 3e position. La maison mère (dont le catalogue est l'un des plus diversifiés, ayant même racheté, en 2009, celui des éditions Robert Laffont BD), son département manga (via Akata) et sa filiale Tonkam ont publié toujours autant de titres : 482, soit 9,91%, contre 479 et 10,09% l'an passé.
Le groupe Flammarion (qui dépend du groupe de communication italien RCS) est encore dans le quintet de tête, à la 4e place (ayant réalisé 7,7% des ventes en nombre d'exemplaires) : même si ses filiales Casterman, KSTR, Fluide Glacial, Jungle et Librio, n'ont publié que 271 titres en 2009 - soit 5,57% (contre 323 et 6,8% en 2008).
Juste derrière (avec 7,4% des ventes en nombre d'exemplaires), on trouve le groupe MC Productions. Ce dernier a, quant à lui, augmenté sa production : totalisant 380 titres sous ses filiales Soleil, Soleil Manga, Quadrants et Fusion Comics (label de comics créé, à parts égales, par Soleil et Panini) - soit 7,81% de la production (contre 347 et 7,31% en 2008).
Un peu plus loin, en 6e position (5,8% des ventes en nombre d'exemplaires), la partie bande dessinée du groupe leader de l'édition française Hachette Livres, qui comporte désormais les éditions Albert-René (dont la principale activité est l'exploitation d'Astérix) en plus de ses autres filiales que sont Pika, Lambert et Disney Hachette, a publié 204 titres - soit 4,19% (contre 172 et 3,62% en 2008).
Ensuite, nous trouvons 3 groupes en pleine croissance, tant au niveau économique que de l'activité :
Bamboo avec 136 titres - soit 2,8% (contre 129 et 2,72% en 2008) - et 3% des exemplaires vendus, propriétaire du label Doki-Doki.
Panini qui a publié 310 titres sous ses labels Manga et Comics - soit 6,37% (contre 279 et 5,88% en 2007) - et qui devient le 5e plus gros producteur de l'année tout en représentant 2,7% des ventes en nombre d'exemplaires.
Kurokawa, la filiale manga du groupe Editis, avec 76 titres - soit 1,56% (68 et 1,43% en 2008) - et 2,6% d'exemplaires vendus.
Loin derrière ces 9 ténors du marché, notons toutefois quelques outsiders comme les éditeurs de mangas Asuka, Taïfu, Samji et Ki-oon, mais aussi le groupe Gallimard (avec ses filiales Denoël Graphic, Hoëbeke et Futuropolis détenue à 50% avec Soleil), Clair de Lune, Les Humanoïdes associés, le groupe Tournon (Carabas, Semic et Kami), 12 bis, Paquet, EP, Ankama, Joker, Hugo BD, Marsu, Graton, Lécureux, Maghen, Zéphyr...
III- MUTATION ?
La stratégie du « média-mix » se renforce, le marché balbutiant du numérique prend forme et le 9e art est toujours source d'inspiration pour les autres moyens d'expression.
L'édition numérique est une de ces évolutions non négligeables que les éditeurs traditionnels commencent à prendre en compte sérieusement : même s'il est loin d'être le seul, la bande dessinée est l'un des secteurs qui est très avancé sur le numérique. Mais nous en sommes encore à un stade balbutiant et nous n'avons pas de données précises pour juger de l'importance du chiffre d'affaires de cette forme virtuelle de l'édition, même si l'on sait qu'il est actuellement minuscule : les acteurs les plus avisés estiment, qu'aujourd'hui, il n'y aurait que 0,1% des livres (tous genres confondus) qui se vendraient en fichier numérique, en Europe francophone. On ne sait pas ce qu'il en sera demain, mais ce qui est sûr, c'est que les éditeurs se préparent à un éventuel virage numérique, ne tenant pas à réitérer les erreurs de l'industrie musicale et cinématographique. (...)
Et comme les titres qui marchent le mieux sont ceux qui sont développés sur plusieurs médias, les éditeurs se mettent au tempo du « média-mix » en proposant des multi-supports : livres accompagnés de DVD, jeux vidéo, figurines ou CD. Pour ce faire, ils passent par des filiales spécialisées (telles celles de Média-Participations avec Anuman Interactive et Citel Vidéo), ouvrent carrément de nouveaux départements (l'éditeur de jeux vidéo Ubisoft se lançant avec la maison d'édition Les Deux royaumes) ou s'associent avec diverses sociétés multimédias à l'instar d'Ankama (société qui a explosé grâce à Dofus, son jeu vidéo massivement multijoueurs en ligne, et qui se diversifie avec différents labels et filiales inventives comme CFSL Ink).
Arrivant sur le marché français en acquérant 2 éditeurs d'animation asiatique (Kaze et Anime Virtual), les géants japonais du manga ShoPro, Shogakukan et Shueisha font même du « média-mix » le cœur de leur stratégie en prenant le contrôle d'Asuka et s'apprêtant à lancer des nouveaux ouvrages en français, exploités sous différents supports, par l'intermédiaire de Viz Media Europe.
IV- TRADUCTION
1891 bandes dessinées étrangères (1429 viennent d'Asie et 312 des USA) ont été traduites : une progression de 0,5% par rapport aux nouveautés (pour 3,86%, en 2008).
Dans le secteur de plus en plus concurrentiel du manga, la nouvelle du rachat de l'éditeur vidéo de dessins animés japonais Kaze par Viz Media Europe, la filiale commune des groupes japonais Shogakukan et Shueisha (détenteurs des droits de 2/3 des « best-sellers » nippons) a inquiété les responsables francophones qui leur achetaient ces licences : Kaze possédant aussi l'éditeur de mangas « papier » Asuka, ils avaient peur qu'ils disposent ainsi d'un camp de base pour se dispenser de leurs actuels partenaires français. Essayant d'être rassurants, les responsables de Viz ont déclaré à la revue professionnelle Livres Hebdo qu'ils n'étaient pas là pour récupérer les licences mais pour développer l'offre avec le « média-mix », en liant la gamme du manga à celle des dessins animés, et en rebaptisant Asuka (qui a traduit 128 volumes en 2009) du nom de Kaze Manga. Évidemment, l'enjeu est de taille, car la bande dessinée asiatique représente, désormais, plus d'1/4 du chiffre d'affaires du secteur et 39,7% de la production du 9e art due à 41 éditeurs différents (au lieu de 36 en 2008).
En effet, malgré la difficulté qu'ont les manhwas coréens (107 en 2009 pour 98 en 2008) et les manhuas chinois (23, comme en 2008) à s'imposer sur le marché - sans parler de la diminution de la création de mangas européens (33 contre 42 l'an passé) -, il y a eu 1429 albums d'origine asiatique parus en 2009 (contre 1411 en 2008), ce qui correspond à 538 séries différentes (contre 479 en 2008) ; et les 1297 mangas japonais traduits en français (contre 1288 en 2008) ont toujours la faveur d'un fidèle lectorat, plus jeune et plus féminin que celui de la bande dessinée franco-belge, appréciant leur moindre coût, la succession des nouveaux tomes dans des délais très rapprochés et un contenu proche de leurs préoccupations.
Comme seuls 10 shônen (séries pour jeunes garçons) ou shôjo (pour les filles) assurent 50% des ventes du secteur, cette progression ne gêne pas les autres segments du marché. D'ailleurs (en comptant Asuka), il n'y a que 9 éditeurs qui tiennent, à eux seuls, l'essentiel de l'économie des mangas traduits en français : Kana en tête avec 30% des exemplaires du secteur vendus en 2008, 136 volumes publiés en 2009 et une reconnaissance critique de son catalogue (le Prix Asie-ACBD a été décerné, cette année, à Undercurrent de Tetsuya Toyoda, pendant le festival Japan Expo). Le 2e est Glénat Mangas (23,9% en exemplaires vendus et 148 volumes parus) suivi, assez loin derrière, par Delcourt (96 volumes via Akata et 155 volumes par sa filiale Tonkam) avec 11,9% et par Pika (10,9% et 188 volumes) ; ensuite, le secteur est détenu, dans une moindre mesure, par Kurokawa (7,1% et 76 volumes), Panini Manga (4,7% et 117 albums), Soleil Mangas (103 volumes) et Ki-oon (54 albums).
Citons aussi les autres éditeurs francophones publiant des bandes dessinées asiatiques et qui représentent, à eux tous, à peine 10% du marché du manga en nombre d'exemplaires vendus (d'après Ipsos) : Bamboo (Doki-Doki), BFL, Carabas (Kami), Casterman (Sakka), Clair de Lune (Gakko), 12 bis, H, Imho, Le Lézard noir, Matière, Milan (Kankô et Dragons) et Taïfu, ou encore Paquet, Samji et Toucan (pour la bande dessinée coréenne) et Toki, Xiao Pan et You-Feng pour la chinoise. Sans oublier certains généralistes plutôt axés seinen (bande dessinée pour jeunes adultes) à l'instar d'Atrabile, Cambourakis, Cornélius, Flblb, Les Humanoïdes associés, Vertige Graphic...
Il semblerait qu'il y ait encore un potentiel d'élargissement de ce public vu l'intérêt provoqué par les 6 essais sur les mangas publiés en 2009 et l'audience grandissante des principaux sites du Web sur ce sujet : manga-news.com et manga-sanctuary.com ou encore animeland.com, animint.com, mangagate.com, mangaverse.net, mangavore.net, total-manga.com, webotaku.com... D'ailleurs, grâce aux mangas, le japonais est désormais la langue la plus traduite de l'édition française !
(...)
VII- PRÉPUBLICATION
Il n'y a plus que 64 revues spécialisées en bande dessinée (71 en 2008) : un déclin qui traduit les difficultés à se réformer pour ce secteur bien embouteillé.
Selon les résultats de l'enquête du ministère de la Culture et de la Communication sur Les Pratiques culturelles des Français à l'ère numérique dirigée par Olivier Donnat (ouvrage aux éditions La Découverte, en 2009), on n'aurait jamais autant lu qu'aujourd'hui... Mais l'ordinateur s'est substitué aux supports de connaissances et de loisirs traditionnels, au point que le sociologue parle désormais de « culture d'écran », ceci au détriment de la lecture sur papier et, particulièrement, de celle de la presse : d'où la nécessité, pour les éditeurs de magazines de prolonger leur lectorat sur le numérique et Internet en appliquant, eux aussi, le « média-mix » !
(...)
Comme les autres années, les revues sur les mangas (AnimeLand, Coyote, Dofus Mag, Hard Manga, Japan Life style, Made in Japan, Manga Kids, MK+, Maniak !, Planet Manga...) ont parfois des tirages bien plus importants, mais ces magazines se consacrent bien plus souvent à l'anime et aux jeux qu'à la bande dessinée.
(...)
Quant aux 12 revues publiant des bandes dessinées et qui sont diffusées partiellement en librairies (Be-Boy Magazine, revue de manga yaoi éditée par Asuka, Blam !, Choco Creed, Chroma, Clafoutis, Dame Pipi Comix, Gorgonzola, In 8, Jade, Lapin, Patate douce ou Turkey Comix), elles dépassent rarement les 1000 exemplaires.
(...)
Aujourd'hui, c'est sur Internet que les amateurs vont chercher l'information souhaitée !
Quant à la création, elle est aussi bien présente dans le monde du Web et des réseaux sociaux (même si elle n'est pas encore toujours très bien rémunérée) grâce à la vivacité des auteurs : il existerait, aujourd'hui, près de 15.000 blogs ou webcomics de bande dessinée sur Internet.
VIII - OPTIMISATION
99 séries (4 de plus qu'en 2008) ont bénéficié d'énormes mises en place et ont continué à se placer parmi les meilleures ventes, tous genres de livres confondus. (...)
Du côté des mangas, il n'y a que 10 séries (publiées chez 5 éditeurs) qui assurent plus de 50% des ventes dans leur globalité : et c'est encore Naruto qui bat tous les records avec un tirage qui est monté à 250.000 ex. pour chaque nouveau tome (il y en a eu 6 en 2009) ! Heureusement, les autres leaders du secteur semblent se renouveler avec le 1er tome de Soul Eater tiré à 80.000 ex. (mais les 5 suivants ne l'ont été, pour l'instant, qu'entre 61.000 et 65.000 ex.), 5 volumes de One Piece (à 80.000 ex. chacun), 3 de Fullmetal Alchemist (76.000 ex.), 6 de Fairy Tail (70.000 ex.), l'ultime Death Note (un guide tiré à 65.000 ex.), 2 Gunnm Last Order (à 60.000 ex.), 2 Nana (à 55.000 ex.), 5 Bleach et 2 Hunter x Hunter (à 50.000 ex. chacun) ; sans parler du manga français Dofus (3 titres à 60.000 ex.) ou du fonds Dragon Ball qui cartonne toujours !
Afin de ne pas trop subir les conséquences du taux des retours (leur impact est important du fait de l'investissement initial plus élevé qu'en littérature générale) qui continuent d'augmenter, les éditeurs ajustent au mieux leurs frais, baissant les chiffres de tirages initiaux, quitte à réimprimer : les métiers de l'impression étant devenus particulièrement concurrentiels sur le plan international, cela coûte beaucoup moins cher qu'autrefois. Il en découle que le tirage moyen baisse donc une fois encore, l'écart n'en finissant pas de se creuser entre les « best-sellers » et le peloton des ventes moyennes !
Décélération (2,4% au lieu de 10,04% en 2008) de la progression de la production : 4863 livres de bande dessinée ont été publiés en 2009, dont 3599 strictes nouveautés. Parmi elles, 1460 nouveaux mangas, manhwas, manhuas et assimilés sont parus en 2009, soit 40,57% des nouveautés, contre 1453 et 40,45% en 2008)
II- ÉDITION
9 groupes dominent toujours le secteur en produisant 60% de la production, alors que pas moins de 288 éditeurs ont publié des bandes dessinées en 2009.
Comme l'an passé, le plus gros producteur de 2009 est le groupe Média-Participations avec 586 titres publiés sous ses filiales Dargaud, Dargaud Benelux, Kana, Le Lombard, Dupuis, Blake et Mortimer, Lucky Comics et Fleurus/Édifa - soit 12,05% de la production (pour 627 et 13,21% en 2008). Toujours à la 5e place du marché du livre tous genres confondus, Média-Participations a réalisé, en 2008, 32,7% des ventes d'albums en France (en nombre d'exemplaires), ceci d'après des données Ipsos et Livres Hebdo (voir les annexes).
Le groupe Glénat (qui a célébré cette année ses 40 ans d'existence) est, quant à lui, le 2e plus important éditeur du secteur : sa part des ventes d'albums en France est de 16%, (...), et il est à la 3e place sur le plan de la production avec 413 titres sous son propre label ou sous ses filiales Glénat Manga, Vents d'Ouest et Caravelle, mais aussi Drugstore (l'ancien catalogue Albin Michel) et Treize Étrange acquises récemment - soit 8,49% (contre 380 et 8,01% en 2008).
Les éditions Delcourt (qui représentaient déjà 10% des ventes d'albums en 2008) sont désormais en 3e position. La maison mère (dont le catalogue est l'un des plus diversifiés, ayant même racheté, en 2009, celui des éditions Robert Laffont BD), son département manga (via Akata) et sa filiale Tonkam ont publié toujours autant de titres : 482, soit 9,91%, contre 479 et 10,09% l'an passé.
Le groupe Flammarion (qui dépend du groupe de communication italien RCS) est encore dans le quintet de tête, à la 4e place (ayant réalisé 7,7% des ventes en nombre d'exemplaires) : même si ses filiales Casterman, KSTR, Fluide Glacial, Jungle et Librio, n'ont publié que 271 titres en 2009 - soit 5,57% (contre 323 et 6,8% en 2008).
Juste derrière (avec 7,4% des ventes en nombre d'exemplaires), on trouve le groupe MC Productions. Ce dernier a, quant à lui, augmenté sa production : totalisant 380 titres sous ses filiales Soleil, Soleil Manga, Quadrants et Fusion Comics (label de comics créé, à parts égales, par Soleil et Panini) - soit 7,81% de la production (contre 347 et 7,31% en 2008).
Un peu plus loin, en 6e position (5,8% des ventes en nombre d'exemplaires), la partie bande dessinée du groupe leader de l'édition française Hachette Livres, qui comporte désormais les éditions Albert-René (dont la principale activité est l'exploitation d'Astérix) en plus de ses autres filiales que sont Pika, Lambert et Disney Hachette, a publié 204 titres - soit 4,19% (contre 172 et 3,62% en 2008).
Ensuite, nous trouvons 3 groupes en pleine croissance, tant au niveau économique que de l'activité :
Bamboo avec 136 titres - soit 2,8% (contre 129 et 2,72% en 2008) - et 3% des exemplaires vendus, propriétaire du label Doki-Doki.
Panini qui a publié 310 titres sous ses labels Manga et Comics - soit 6,37% (contre 279 et 5,88% en 2007) - et qui devient le 5e plus gros producteur de l'année tout en représentant 2,7% des ventes en nombre d'exemplaires.
Kurokawa, la filiale manga du groupe Editis, avec 76 titres - soit 1,56% (68 et 1,43% en 2008) - et 2,6% d'exemplaires vendus.
Loin derrière ces 9 ténors du marché, notons toutefois quelques outsiders comme les éditeurs de mangas Asuka, Taïfu, Samji et Ki-oon, mais aussi le groupe Gallimard (avec ses filiales Denoël Graphic, Hoëbeke et Futuropolis détenue à 50% avec Soleil), Clair de Lune, Les Humanoïdes associés, le groupe Tournon (Carabas, Semic et Kami), 12 bis, Paquet, EP, Ankama, Joker, Hugo BD, Marsu, Graton, Lécureux, Maghen, Zéphyr...
III- MUTATION ?
La stratégie du « média-mix » se renforce, le marché balbutiant du numérique prend forme et le 9e art est toujours source d'inspiration pour les autres moyens d'expression.
L'édition numérique est une de ces évolutions non négligeables que les éditeurs traditionnels commencent à prendre en compte sérieusement : même s'il est loin d'être le seul, la bande dessinée est l'un des secteurs qui est très avancé sur le numérique. Mais nous en sommes encore à un stade balbutiant et nous n'avons pas de données précises pour juger de l'importance du chiffre d'affaires de cette forme virtuelle de l'édition, même si l'on sait qu'il est actuellement minuscule : les acteurs les plus avisés estiment, qu'aujourd'hui, il n'y aurait que 0,1% des livres (tous genres confondus) qui se vendraient en fichier numérique, en Europe francophone. On ne sait pas ce qu'il en sera demain, mais ce qui est sûr, c'est que les éditeurs se préparent à un éventuel virage numérique, ne tenant pas à réitérer les erreurs de l'industrie musicale et cinématographique. (...)
Et comme les titres qui marchent le mieux sont ceux qui sont développés sur plusieurs médias, les éditeurs se mettent au tempo du « média-mix » en proposant des multi-supports : livres accompagnés de DVD, jeux vidéo, figurines ou CD. Pour ce faire, ils passent par des filiales spécialisées (telles celles de Média-Participations avec Anuman Interactive et Citel Vidéo), ouvrent carrément de nouveaux départements (l'éditeur de jeux vidéo Ubisoft se lançant avec la maison d'édition Les Deux royaumes) ou s'associent avec diverses sociétés multimédias à l'instar d'Ankama (société qui a explosé grâce à Dofus, son jeu vidéo massivement multijoueurs en ligne, et qui se diversifie avec différents labels et filiales inventives comme CFSL Ink).
Arrivant sur le marché français en acquérant 2 éditeurs d'animation asiatique (Kaze et Anime Virtual), les géants japonais du manga ShoPro, Shogakukan et Shueisha font même du « média-mix » le cœur de leur stratégie en prenant le contrôle d'Asuka et s'apprêtant à lancer des nouveaux ouvrages en français, exploités sous différents supports, par l'intermédiaire de Viz Media Europe.
IV- TRADUCTION
1891 bandes dessinées étrangères (1429 viennent d'Asie et 312 des USA) ont été traduites : une progression de 0,5% par rapport aux nouveautés (pour 3,86%, en 2008).
Dans le secteur de plus en plus concurrentiel du manga, la nouvelle du rachat de l'éditeur vidéo de dessins animés japonais Kaze par Viz Media Europe, la filiale commune des groupes japonais Shogakukan et Shueisha (détenteurs des droits de 2/3 des « best-sellers » nippons) a inquiété les responsables francophones qui leur achetaient ces licences : Kaze possédant aussi l'éditeur de mangas « papier » Asuka, ils avaient peur qu'ils disposent ainsi d'un camp de base pour se dispenser de leurs actuels partenaires français. Essayant d'être rassurants, les responsables de Viz ont déclaré à la revue professionnelle Livres Hebdo qu'ils n'étaient pas là pour récupérer les licences mais pour développer l'offre avec le « média-mix », en liant la gamme du manga à celle des dessins animés, et en rebaptisant Asuka (qui a traduit 128 volumes en 2009) du nom de Kaze Manga. Évidemment, l'enjeu est de taille, car la bande dessinée asiatique représente, désormais, plus d'1/4 du chiffre d'affaires du secteur et 39,7% de la production du 9e art due à 41 éditeurs différents (au lieu de 36 en 2008).
En effet, malgré la difficulté qu'ont les manhwas coréens (107 en 2009 pour 98 en 2008) et les manhuas chinois (23, comme en 2008) à s'imposer sur le marché - sans parler de la diminution de la création de mangas européens (33 contre 42 l'an passé) -, il y a eu 1429 albums d'origine asiatique parus en 2009 (contre 1411 en 2008), ce qui correspond à 538 séries différentes (contre 479 en 2008) ; et les 1297 mangas japonais traduits en français (contre 1288 en 2008) ont toujours la faveur d'un fidèle lectorat, plus jeune et plus féminin que celui de la bande dessinée franco-belge, appréciant leur moindre coût, la succession des nouveaux tomes dans des délais très rapprochés et un contenu proche de leurs préoccupations.
Comme seuls 10 shônen (séries pour jeunes garçons) ou shôjo (pour les filles) assurent 50% des ventes du secteur, cette progression ne gêne pas les autres segments du marché. D'ailleurs (en comptant Asuka), il n'y a que 9 éditeurs qui tiennent, à eux seuls, l'essentiel de l'économie des mangas traduits en français : Kana en tête avec 30% des exemplaires du secteur vendus en 2008, 136 volumes publiés en 2009 et une reconnaissance critique de son catalogue (le Prix Asie-ACBD a été décerné, cette année, à Undercurrent de Tetsuya Toyoda, pendant le festival Japan Expo). Le 2e est Glénat Mangas (23,9% en exemplaires vendus et 148 volumes parus) suivi, assez loin derrière, par Delcourt (96 volumes via Akata et 155 volumes par sa filiale Tonkam) avec 11,9% et par Pika (10,9% et 188 volumes) ; ensuite, le secteur est détenu, dans une moindre mesure, par Kurokawa (7,1% et 76 volumes), Panini Manga (4,7% et 117 albums), Soleil Mangas (103 volumes) et Ki-oon (54 albums).
Citons aussi les autres éditeurs francophones publiant des bandes dessinées asiatiques et qui représentent, à eux tous, à peine 10% du marché du manga en nombre d'exemplaires vendus (d'après Ipsos) : Bamboo (Doki-Doki), BFL, Carabas (Kami), Casterman (Sakka), Clair de Lune (Gakko), 12 bis, H, Imho, Le Lézard noir, Matière, Milan (Kankô et Dragons) et Taïfu, ou encore Paquet, Samji et Toucan (pour la bande dessinée coréenne) et Toki, Xiao Pan et You-Feng pour la chinoise. Sans oublier certains généralistes plutôt axés seinen (bande dessinée pour jeunes adultes) à l'instar d'Atrabile, Cambourakis, Cornélius, Flblb, Les Humanoïdes associés, Vertige Graphic...
Il semblerait qu'il y ait encore un potentiel d'élargissement de ce public vu l'intérêt provoqué par les 6 essais sur les mangas publiés en 2009 et l'audience grandissante des principaux sites du Web sur ce sujet : manga-news.com et manga-sanctuary.com ou encore animeland.com, animint.com, mangagate.com, mangaverse.net, mangavore.net, total-manga.com, webotaku.com... D'ailleurs, grâce aux mangas, le japonais est désormais la langue la plus traduite de l'édition française !
(...)
VII- PRÉPUBLICATION
Il n'y a plus que 64 revues spécialisées en bande dessinée (71 en 2008) : un déclin qui traduit les difficultés à se réformer pour ce secteur bien embouteillé.
Selon les résultats de l'enquête du ministère de la Culture et de la Communication sur Les Pratiques culturelles des Français à l'ère numérique dirigée par Olivier Donnat (ouvrage aux éditions La Découverte, en 2009), on n'aurait jamais autant lu qu'aujourd'hui... Mais l'ordinateur s'est substitué aux supports de connaissances et de loisirs traditionnels, au point que le sociologue parle désormais de « culture d'écran », ceci au détriment de la lecture sur papier et, particulièrement, de celle de la presse : d'où la nécessité, pour les éditeurs de magazines de prolonger leur lectorat sur le numérique et Internet en appliquant, eux aussi, le « média-mix » !
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Comme les autres années, les revues sur les mangas (AnimeLand, Coyote, Dofus Mag, Hard Manga, Japan Life style, Made in Japan, Manga Kids, MK+, Maniak !, Planet Manga...) ont parfois des tirages bien plus importants, mais ces magazines se consacrent bien plus souvent à l'anime et aux jeux qu'à la bande dessinée.
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Quant aux 12 revues publiant des bandes dessinées et qui sont diffusées partiellement en librairies (Be-Boy Magazine, revue de manga yaoi éditée par Asuka, Blam !, Choco Creed, Chroma, Clafoutis, Dame Pipi Comix, Gorgonzola, In 8, Jade, Lapin, Patate douce ou Turkey Comix), elles dépassent rarement les 1000 exemplaires.
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Aujourd'hui, c'est sur Internet que les amateurs vont chercher l'information souhaitée !
Quant à la création, elle est aussi bien présente dans le monde du Web et des réseaux sociaux (même si elle n'est pas encore toujours très bien rémunérée) grâce à la vivacité des auteurs : il existerait, aujourd'hui, près de 15.000 blogs ou webcomics de bande dessinée sur Internet.
VIII - OPTIMISATION
99 séries (4 de plus qu'en 2008) ont bénéficié d'énormes mises en place et ont continué à se placer parmi les meilleures ventes, tous genres de livres confondus. (...)
Du côté des mangas, il n'y a que 10 séries (publiées chez 5 éditeurs) qui assurent plus de 50% des ventes dans leur globalité : et c'est encore Naruto qui bat tous les records avec un tirage qui est monté à 250.000 ex. pour chaque nouveau tome (il y en a eu 6 en 2009) ! Heureusement, les autres leaders du secteur semblent se renouveler avec le 1er tome de Soul Eater tiré à 80.000 ex. (mais les 5 suivants ne l'ont été, pour l'instant, qu'entre 61.000 et 65.000 ex.), 5 volumes de One Piece (à 80.000 ex. chacun), 3 de Fullmetal Alchemist (76.000 ex.), 6 de Fairy Tail (70.000 ex.), l'ultime Death Note (un guide tiré à 65.000 ex.), 2 Gunnm Last Order (à 60.000 ex.), 2 Nana (à 55.000 ex.), 5 Bleach et 2 Hunter x Hunter (à 50.000 ex. chacun) ; sans parler du manga français Dofus (3 titres à 60.000 ex.) ou du fonds Dragon Ball qui cartonne toujours !
Afin de ne pas trop subir les conséquences du taux des retours (leur impact est important du fait de l'investissement initial plus élevé qu'en littérature générale) qui continuent d'augmenter, les éditeurs ajustent au mieux leurs frais, baissant les chiffres de tirages initiaux, quitte à réimprimer : les métiers de l'impression étant devenus particulièrement concurrentiels sur le plan international, cela coûte beaucoup moins cher qu'autrefois. Il en découle que le tirage moyen baisse donc une fois encore, l'écart n'en finissant pas de se creuser entre les « best-sellers » et le peloton des ventes moyennes !
voilà bonne lecture

Posté mardi 29 décembre 2009 à 13:09 (#645)
Article aussi riche qu'intéressant (et le PDF disponible sur la page indiquée l'est tout autant). Je n'aurais pas pensé que Naruto (malgré ses armoires entières qu'on peut voir chez les libraires) avait une telle avance en terme de tirage sur les autres titres : 250 000 exemplaires, soit 4 fois plus que les titres suivants !
Ceci dit, au rayon BD, le tirage du dernier Astérix (1 200 000) donne aussi le vertige... surtout quand on a vu le contenu de l'album en question <_<
Et je vois 120 000 exemplaires pour le tome 6 du Donjon de Naheulbeuk ! elle a vraiment tiré le gros lot, la Marion Poinsot.
Ceci dit, au rayon BD, le tirage du dernier Astérix (1 200 000) donne aussi le vertige... surtout quand on a vu le contenu de l'album en question <_<
Et je vois 120 000 exemplaires pour le tome 6 du Donjon de Naheulbeuk ! elle a vraiment tiré le gros lot, la Marion Poinsot.
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