Histoire :
'pris chez FLA dit :
Loin de là, la guerre fait rage entre deux royaumes et des luttes intestines pour le pouvoir se préparent. Qu'adviendra-t-il de la paix ?
Quelques images :
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Du même auteur que ,
Kemono no Souja Erin met aussi en scène univers médiéval-asiatique-fantastique. L'histoire se centre sur une petite fille, Erin, qui va grandir et faire face à la cruelle réalité du monde.
Écrit comme cela, le pitch ne varie pas beaucoup de celui de la série précédente ; mais l'approche est plutôt différente, si bien qu'avoir aimé - ou non - Seirei no Moribito, ne présage en rien la capacité à accrocher - ou non - à Kemono no Souja Erin.
Le traitement graphique et le rythme global beaucoup plus simples, la démarque et pourrait laisser croire à tort à une œuvre purement enfantine.
Et pourtant...
Graphiquement tout d'abord. Les gentils dessins sont un trompe-l'œil. En effet, ce choix est pleinement en adéquation avec la réalisation, les décors, le rythme, le ton... Certes cette série s'adresse d'abord aussi aux "petits", certains cotés m'ont rappelé Fantastic children ou Unhabited planet Survival.
Mais je ne me souviens pas d'une série m'aspirant à un tel point dans son cadre graphique depuis longtemps. Car la longueur de la série - 50 épisodes - et sa capacité à conserver, voire améliorer, ses qualités plastiques ; avec en outre la mise route petit à petit du "grand scénario"
crée un tout autre effet que les très belles mais trop courtes série récentes originales graphiquement (la mélodie du ciel...) qui n'auront jamais le pouvoir immersif d'une saga longue et écrite/réalisée pour 50 épisodes d'entrée (et non 13*X ou 26*Y dont c'est maintenant systématiquement le cas)
Je remarquerais deux outils parmi d'autres :
le choix de censurer les carnages. Mais pas une censure hors cadre, mais en la représentant sous un trais mystique/onirique/psychédélique.
L'analogie fréquente entre l'action et son environnement (animaux, plantes, climat...).
Sans être originalissime, l'histoire globale se suit néanmoins avec plaisir. Les péripéties des différents personnages sont aussi agréables à suivre et se coulent dans l'ensemble. Si le rythme est lent. il est dosé avec justesse, jamais de longueurs.
Enfin la BO est d'une grande qualité, sachant être tour à tour enfantin, lyrique ou épique en fonction des besoins de la scène. Elle la renforce
sans jamais la submerger.
Finalement cette série est tout simplement une perle.
A la différence de France télévision, la NHK n'a tout simplement pas oublié ce qu'implique le "service publique" : pédagogie sociale (apprendre au petits japonais ce qu'implique la société) pédagogie artistique (c'est pas en regardant bob l'éponge qu'un enfant intégrera c'est qu'est le "beau", "l'harmonieux") et loisir grand public.
Si je n'avais pas peur de faire une analogie déplacée, j'écrirais un truc du genre : Imaginez une série de Mxxxx, où le premier épisode commence avec Totoxx et qu'au dernier vous finissez avec Nauxxxx; en passant par le reste.
