Sharemanga: Shangri-La [série] - Sharemanga

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Shangri-La [série]

Posté vendredi 11 décembre 2009 à 23:08 (#1) L'utilisateur est hors-ligne   saeg33k 

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Arghh!
cette série fait chier !
on attend, encore et encore et à la fin :


[Voir le message caché (spoiler)]
rien de rien, si ce n'est des trucs incompréhensible qui tiennent pas debout.


Posté lundi 14 décembre 2009 à 19:17 (#2) L'utilisateur est hors-ligne   Dazo 

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Salut saeg33k ^^,

- Pas vraiment eu le temps de pondre une critique digne de ce nom jusqu'ici mais puisque le topic a été créé... Je comprends ta réaction même si j'ai plutôt aimé l'anime. J'ai quand même été déçu par le côté "shonen je positive" qui gâche des passages sombres plutôt réussis.
* Page des liens:

* Site officiel (version anglaise):
http://www.anime-shangri-la.jp/english/intro.html
***
INTRODUCTION:
***
- Petit rappel tiré du site officiel version anglaise avant d'attaquer, histoire de bien situer le contexte (même pour ceux qui ont vu):
"Sci-Fi Novel Award winning book “Shangri-La" is now adapted into anime!
The anime series is based on the highly acclaimed novel of the same name which was written by Eiichi Ikegami and won the first place in 2005 Japanese Sci-Fi Novel Award."

N'ayant pas lu ladite oeuvre, je suis bien en peine de vous proposer une comparaison, on va donc en rester au résumé basique:
"Le sommet de Copenhague (moi aussi je peux coller à l'actu huhu) a marché encore mieux que prévu et vers 2050 chaque pays se retrouve avec un quota d'émission carbone à respecter. Evidemment des petits malins en profitent et achètent des droits d'émissions aux pays non industrialisés pour les refourguer aux autres générant une spéculation effrénée capable de mettre des nations entières à genoux. Dans ce contexte, le Japon a épuisé toutes ses ressources ou presque pour bâtir Atlas, une sorte d'Ache de Noé gigantesque dont on ne sait finalement pas grand chose au départ. Ceux qui y vivent bénéficient de tout le confort et les citoyens sont divisés en classes en fonction de leur importance (le meilleur des mondes quoi) tandis que les réfugiés cantonnés à l'extérieur doivent gagner à une loterie pour y accéder ou travailler à l'achèvement du grand oeuvre comme ouvriers (pas esclaves mais on peut se poser la question) à qui on fait miroiter l'Eldorado. Mais y'a des rebelles (dans le genre guérilla armée sud-américaine avec jolis foulards rouges) dont le groupe "metal age" sis dans un petit "village" bucolique qui fleure bon la France à papa. C'est l'héritière putative de ce groupe qui est l'héroïne et n'aura de cesse de combattre les méchants pas bô tyrans d'Atlas."
***
- Je m'attendais donc plus ou moins à une série dans le même ton que "wonderfull days" mais entre l'héroïne championne olympique de boomerang et ses protecteurs "newhalfs" qui se posent en moralisateurs, il y a des moments où je me suis demandé si je ne suivais pas deux séries à la fois... (l'attaque finale est un grand moment de WTF !? comme disent les anglo-saxons avec pour les fans du grand Clint un passage très "Firefox l'arme absolue" qui se termine dans le délire le plus total).
- De fait, on passe de l'invraisemblable au "réalisme" en deux secondes chrono (enchaînez "le tour du monde en 80 jours" puis "la grande évasion" et vous comprendrez ce que je veux dire) et il n'y a souvent aucun effort de crédibilité dans le scénario (attaque finale 2° prise). L'idée de départ n'est pourtant pas inintéressante avec une sorte de mélange entre ICE (Atlas / Twintower, personnages féminins, fin du monde...) et Jyu-oh-sei (la jungle tueuse, parents morts/absents...) surfant sur l'actualité de la taxe carbone et des modifications climatiques. La partie économique avec le marché du carbone façon yoyo dowjones et les manipulations politiques entrecoupées de hacking avec option militaire sont assez bien rendues également même si les enchaînements sont parfois nébuleux.
- Bref, le côté romance-comédie est très mal intégré et casse toute l'atmosphère créée par des personnages plus dramatiques comme Karin dont les scènes (parfois très poétiques) dans la Tour sont pour moi les meilleures de la série. Il aurait fallu consacrer plus de temps à développer ces aspects sombres et moins à faire dans le fan service "léger" (cosplay, oursons, figurines... -_-'), le comique planplan (là je donne pas d'exemple, je vous laisse découvrir) ou les hommages à l'animation bien marqués (le trio des petits vieux fan d'anim' et un peu beaucoup fondus du bocal qui dirige Akihabara, comme par hasard, un des seuls endroits à avoir survécu au grand chambardement...).
***
- Dans l'ensemble, les personnages féminins dominent largement et sont plutôt réussis, notamment le trio Mikuni - Sayoko - Grande méchante Ryoko mais quelques boulets à la facture très classique comme les copines de l'héroïne (Tomoka et Yuri) ou les 2 newhalfs "de base" (Momoko et Mi-Ko) viennent plomber l'ensemble avec leurs réparties sentencieuses et leurs interventions où on finit par se poser une question absolument essentielle: "mais pourquoi Zorro lui a-t-il prêté son fouet ?" (à moins que ce ne soit Indiana Jones, on ne sait plus trop...).
- Quant aux mecs, c'est pas terrible, ils sont juste là pour faire de la figuration et les deux "forts potentiels" (Kunihito et Takehiko) sont passés à la moulinette des bons sentiments très rapidement pour en ressortir castrés (scénaristiquement parlant) et incapables de se démarquer des gesticulations de l'héroïne. Résultat, les rebondissements qu'ils sont censés introduire sont expédiés en deux temps trois mouvements et "paf le chien !" ce qui nous laisse un goût d'inachevé assez prononcé. Finalement, c'est du côté des troisième rôles que c'est plus intéressant (les assistants de Mme la méchante, comme par hasard) mais là aussi, ça finit au pas de course et on jette le script en l'air en attendant que les pages retombent dans l'ordre.
***
- Pour le design, pas grand chose à dire, c'est du classique de bon aloi et on se prive pas de nous le faire savoir:
"With character designs by internationally acclaimed artist Range Murata (Last Exile, Blue Submarine No. 6), series structure by Hiroshi Ohnogi (Kekkaishi, Birdy the Mighty) and directed by Makoto Bessho (animation director of Ah! My Goddess Movie, Brave Story), SHANGRI-LA is set to be another major international hit from legendary anime studio GONZO (Last Exile, Blue Submarine No. 6, Yukikaze, Samurai 7, Witchblade, Afro Samurai).
A must-see by a dream team of acclaimed talents
Taking on this challenging project is the cutting-edge studio GONZO renowned for its mastership in action scenes and 3DCGI. The production team is gearing up to go into production full-throttle!"

- Seulement, avec autant de "talents" on suscite beaucoup d'attentes et si l'animation tient bien le coup tout du long (combats, explosions, véhicules), ce n'est pas forcément le cas de la qualité des décors qui va de l'excellentissime avec de superbes couleurs et un bon rendu lumineux (notamment les intérieurs d'Atlas et les scènes sombres ou nocturnes) au franchement moyen (exters et jungle, ville des rebelles avec ses cheminées très Oliver Twist et son pont-levis façon Ivanhoé O_o). On voit bien que c'est pas des manchots à la palette mais on reste inexpliquablement sur sa faim...
- J'ai en revanche plutôt apprécié la zik, (moins l'opening un peu trop gentillet) surtout le 2nd ending et les belles images qui accompagnent les génériques (Karin et son ourson :rolleyes:). Rien d'exceptionnel mais l'ensemble colle bien malgré les soubresauts brutaux du rythme dans les épisodes, ce qui n'est pas un mince exploit.
***
- Comment ? Vous avez l'impression que cette critique part dans tous les sens et que c'est pas facile de suivre ? Normal, elle est à l'image de la série qui multiplie les intrigues sans forcément prendre le temps de les développer. Vous en prenez plein les mirettes et vous trouvez facilement un des fils de cette pelote intéressant à suivre (Karin dans mon cas comme signalé plus haut). Mais comme diraient les Inconnus grimés en vampire: "Attends, attends, c'est pas fini".
- Eh oui, il y a tellement de thèmes abordés dans ce fourre-tout animesque qu'il est difficile de tous les recenser. Le passage "explicatif" sur les origines d'Atlas vers la fin de la série en laissera plus d'un sur le cul (si "un" s'accroche jusque là, du moins): "Aaaaaaaaaaaah bon c'était ça... mais pourquoi tout ça pour ça ?". Oups... Alors en vrac:
Mythologie, Tradition, Mystique, Apocalypse, Anticipation, Shonen, Trahison, Sport (eh oui, le boomerang est un sport), Fan service, Science-fiction, Fantastique, Technologie, Informatique, Ecologie, Politique, Economie, Spéculation financière, Morale, Amour, Amitié, Tolérance, Trahison, Duplicité, Relations générationnelles, Armée, Militarisme, Dictature, Savants fous, Frankenstein, Transgenre, Revanche de la Nature, Critique du mode de vie moderne, de la Société, Moralisme, Maladie incurable, Familles décomposées, Parapsychisme, Tolérance (j'l'ai déjà dit ? ah pardon, mille excuses)...
Et j'en passe. Servez-vous, M'sieurs dames, y'en aura pour tout le monde ! Je suppose que c'est ce qu'on appelle une production grand public (très très grand le public).
- Mais attention, pas TOUT public !!! En effet, si la petite nièce a fait une dépression après la mort de Bambi, là, vous courez droit au suicide du petit neveu survivant de l'Enfer endurci par Kenshiro. L'effet des scènes tragiques est d'autant plus violent que le ton peut être bon enfant la minute d'avant. Visuellement c'est plutôt suggéré même si certains passages peuvent être assez sanglants (voir la "sélection" très spéciale des servantes de Mikuni O_o ). Psychologiquement, ça peut être assez brutal (malgré la pseudo-écolière en tête de gondole, il s'agit ni d'un "Château dans le Ciel", ni de "Nausicaa...", ni du carnaval de Venise d'ailleurs) donc ne laissez pas cet anime entre toutes les mains.
***
CONCLUSION:
***
- Production intéressante, malgré un scénar fouillis, des imperfections techniques et une tendance à la comédie facile (alors que certains passages avec Karin nous montrent qu'il peut faire dans le second degré et la finesse). A voir pour son thème d'actualité avec des éléments politico-financiers assez bien retranscrits et l'atmosphère "meilleur des mondes" entretenue par Ryoko sur Atlas.
- La galerie de personnages très variés (je n'ai d'ailleurs pas tous pu les citer) est aussi un argument même si mitigé car certains très réussis (Ryoko ou Karin, qui selon moi, est la véritable héroïne et pas l'autre "casse-couille boomerang je positive") alors que d'autres risquent de vous taper sur les nerfs. Malgré tout, risque d'indigestion au vu de la richesse voulue du contenu (sans oublier le risque de suicide du petit neveu précité) et pas entièrement assumée.
- Bref, ça reste loin en dessous d'un "texhnolyze" sans concessions mais vous pouvez lui donner sa chance sur quelques épisodes si vous appréciez les séries plus softs et moins sombres.

Merci d'avoir lu (ou même parcouru) cet interminable pavé.

+
- Releases permanentes:
* Legend of Galactic Heroes (Ginga Eiyu Densetsu)
Saison 1 vostfr: 01 - 26 [T_25] / Saison 2 vostfr: 27 - 38 [T_25] / Films 1 - 3 vostfr: [T_25]
* Crest of the Stars (Banner of the Stars II / Seikai no Senki II)
Saison 3 vostfr: 05 - 07 - 08v2 - 09 - 10 [Ashtaka]
* Otoboku (Otome wa boku ni koishiteru)
Saison 1 vostfr: 01 - 12 [FFS] + OAV
* Kaiji (Gyakkyou Burai Kaiji)
Saison 1 vostfr: 01 - 26 [FFS]
* Hakucho no Mizumi (Le Lac des Cygnes)
Film vostfr: [OF]
* Gokusen (drama)
Saison 2 vostfr: 01 - 10 [T_25] / Saison 3 vostfr: 01 - 06 [T_25]

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