Drôle de série, à peine commencée et déja finie ...
Il y a quelques petites choses idiotes qui m’ont un peu gêné, comme l’aspect du visage des héroïnes. Rin, et surtout Shouko qui a vraiment une drôle de tête avec sa dent qui dépasse (et qui change parfois de côté), mais pas pour sûr la délicieuse (comme un serpent) militaire qui accompagne le colonel Romanov: j’ai trouvé qu’elles avaient plus ou moins la même tête que Bécassine et je n’ai pas pu m’empêcher d’y penser pendant toute la série (heureusement que ça ne se passe pas en Bretagne

). Une autre chose est le ride back que pilote Rin, qui porte le doux nom de "Fuego". Il est certain que ça ne dira rien à un Japonais, mais pour ma part le mot Fuego n’a cessé de me faire penser au modèle de voiture Renault éponyme datant du début des années 80. Même s’il est vrai que c’était un modèle "sportif", ramené à l’époque actuelle, ça fait assez vieillot. C’est franchement bête, mais ce sont des rapprochements que je n’ai pas réussi à me sortir de la tête et qui m’ont peut-être parfois un peu gâché mon plaisir.
Une autre chose m’a choquée à propos des ride back, ces deux roues motorisés que pilotent les personnages de la série. Parfois les roues sont parallèles l’une à l’autre, ce qui est absolument contre-nature: deux roues, c’est l’une derrière l’autre, non mais oh! Par contre, le bruit de moteur deux-temps qu’ils font est fort sympathique, et m’a rappelé l’époque où les GP moto 500 se faisaient avec ce type de moteur.
Mais je crois que j’ai surtout été touché par l’héroïne et le rapport qu’elle a avec sa machine. Ce sentiment de liberté (jusqu'à la chute et la rencontre avec le bitume, aussi dur pour l'esprit que pour le corps), de retrouver des sensations qu’elle avait pu avoir par le passé avec la danse, et le fait d’être transcendée au point d’en oublier ses repères physiques et moraux est tellement vrai, que ces moments sont à chaque fois formidables. Et je crois que c’est là un des points forts de cette série. Un exemple d’une scène toute simple qui m’ a fasciné est le début de l’épisode 9, quand Rin est posée sur sa machine, l’air béat et les yeux qui brillent, fascinée par celle-ci et simplement heureuse de l’avoir retrouvée. Elle est alors tout juste superbe.
Un autre gros point fort est le graphisme. Comme le dit Behachev, l’animation est très fluide, certains décors font l’objet d’une grand esthétisation, les détails sont nombreux … Bref l’animation est une vraiment grande réussite, de toute beauté du début à la fin, et le rapprochement avec Makoto Shinkai, même si je le trouve exagéré, n'est pas dénué de sens. Et ceci malgré (grâce à ?) l’insertion d’images 3D.
J’ai habituellement beaucoup de mal avec la 3D dans les dessins animés, mais ici elle passe presque inaperçue et s’intègre parfaitement à l’animation classique : encore une fois vraiment superbe.
Le problème est l'intrigue… L’intrigue ne démarre vraiment qu’aux épisodes 7-8, et sur une série de 12 épisodes, ça fait long (ou court selon où on se place). Ne reste alors plus que 4-5 épisodes pour que l’histoire prenne toute son ampleur, ce qu’elle fait d’ailleurs avec grand talent. Et c’est d’autant plus dommage que cela prend une tournure vraiment intéressante. Mais rien n'est finalement vraiment développé et je suis pour ma part resté sur ma faim, avec l'envie d'en savoir plus sur tel ou tel aute personnage. Quelques épisodes de plus n'auraient vraiment pas fait de mal, et auraient en plus permis de profiter un peu plus de cette superbe animation (et accesoirement aussi des jolies jambes de Rin quand elle pilote son Ride Back

).
Reste finalement un série sympathique, à peine commencée et déja finie ...