OST:
Manga:
IMAGES:
(Gintoki "suivi" de Shinpachi et Kagura sur Sadaharu)



RESUME:
- Une coalition d'extraterrestres, les Amanto, a débarqué au Japon et imposé sa présence au Shogunat et aux samourais qui ont pris une belle râclée. Les quelques partisans de l'indépendance survivants se sont dispersés et une milice à la solde du gouvernement, le Shinsengumi, fait la chasse aux différentes factions passées dans la clandestinité et plus particulièrement à celle de "Zura" Katsura et Elizabeth.
- Gintoki, un des rescapés accroc à la lecture de Jump, vit au jour le jour grâce aux maigres revenus de l'agence à tout faire qu'il dirige et dont il est le seul employé (au départ). Viendront le rejoindre Kagura (et sa "peluche" Sadaharu), une gamine délurée, gloutonne et surpuissante, ainsi que Shinpachi, descendant bourré de rectitude morale d'un dojo à l'abandon.
- Des clients divers viendront leur proposer des jobs plus ou moins bizarres qu'ils ne pourront jamais refuser faute de liquidités pour payer un loyer toujours en retard à la terrifiante patronne du bar d'en dessous (ils sont au premier). Globalement, la parodie de base vient de City hunter avec Gintoki-Larson et Kagura-Kaori qui bossent dans leur petite agence underground mais il y a d'autres influences que je vous laisse découvrir.
AVIS:
- Série déjantée au dernier degré qui ne s'embarrasse d'aucune vraisemblance, ça parodie et se parodie à tout va (films, animes, séries...) et il faut s'accrocher pour saisir ne serait-ce qu'une vague moitié des références, même avec les notes (en anglais de chez Rumbel pour ma part) qui défilent à fond de train. Le contexte de fond avec une variante de l'arrivée en masse des techniques occidentales à l'ère Meiji est assez bien vu et permet de justifier tous les anachronismes possibles et imaginables (bazookas et lasers divers, pop-idols à oreilles de chat, ninjas livreurs de pizzas...) qui sont une base indispensable à l'humour de la série.
- La majorité des épisodes sont des stand-alone mais il y a aussi des arcs plus longs et le combat entre le Shinsengumi et les samourais rebelles en toile de fond permanente. Globalement, on notera la faiblesse de certains épisodes unitaires, très axés sur un seul thème et donc limités ou les autoparodies extrêmes qui peuvent lasser au bout de 20 minutes de même que le débit ultra-rapide des voix lors de certaines séquences à la excel saga.
- Niveau humour, y'en a donc pour tous les goûts, vous ne rirez pas à tout, notamment aux allusions purement japonaises, mais vu le nombre de conneries à la seconde, vous trouverez quasiment toujours quelque chose à vous mettre sous les amygdales. Le registre est très large et bien équilibré ce qui explique sûrement une partie du succès de la série.
- Le chara-design n'a rien d'exceptionnel mais la quantité de personnages proposés compense largement. Ils sont quasiment tous atteints de sévères troubles psychologiques et/ou physiologiques qui vont du je-m'en-foutisme total à l'hyperviolence ponctuelle en passant par le SM, la cleptomanie et les hémorroïdes... Bref, une bande de losers psychopates avec ses gentils et ses méchants très méchants mais surtout très cons (même si parfois on se demande qui est qui...).
- On notera aussi l'impressionnante série de malades en tous genres qui compose le Shinsengumi dont un excité de la gâchette adepte du bazooka et de la sieste à toute heure, un obsédé sexuel monomaniaque, un pro du sabre un peu lent et raide comme la justice et j'en passe... La découverte de cette galerie de tarés haute en couleurs fait partie intégrante du plaisir qu'on a à regarder Gintama.
- L'animation et la réalisation sont en revanche plutôt bonnes, notamment lors des combats et les quelques faiblesses sont compensées par la subordination des effets spéciaux à l'humour (ralentis grand-guignols, coups impossibles...) dans la plupart des affrontements. La musique colle bien à l'action en général et les opend sont variés, bien rythmés et visuellement très sympas (j'ai particulièrement aimé "Mr Raindrop" et "Shura" les end 2 et 5).
- Petit exemple avec deux personnages complètement à l'ouest qui illustrent parfaitement l'esprit de la série: j'ai nommé Sadaharu et Elizabeth-san (personne ne sait ce que c'est mais avec des amis pareils, pas besoin d'ennemis):


Sadaharu et Elizabeth en action
CONCLUSION:
- Amateurs de délires, jetez-vous dessus sans hésiter ! C'est frappé, ça se prend jamais au sérieux et ça continue à surprendre après 60 épisodes malgré quelques passages inégaux. A déconseiller cependant aux allergiques des voix mitraillettes ou aux amoureux de la cohérence scénaristique. A fuir également si vous ne supportez pas la vue d'un Jump vu la fréquence à laquelle le terme est cité dans la série.
Bonne rigolade
