L'Allemagne est un des pays européens les plus sévères envers les jeux vidéo violents. Le pays impose des règles très strictes en la matière, interdisant l'accès ou l'exhibition de jeux trop violents au public. Ainsi, certains jeux vidéo ont été interdits de séjour, comme le jeu Canis Canem Edit.

Lors du CeBit 2006, où les bornes de démonstration jouaient alors des titres bien plus doux à regarder.
Le pays a récemment été choqué par un jeune homme de 18 ans, Bastian, qui a blessé 27 personnes en attaquant une école, avant de se suicider. Le jeune homme possédait alors des armes à feu, et il était passionné de jeux de simulation de guerre et de jeux vidéo, selon les journalistes allemands.
Wolfgang Bosbach, à la tête du partie démocrate majoritaire en Allemagne (CDU), s'est rapidement exprimé sur la question au Parlement : « Nous avons besoin de lignes de conduite réelles pour protéger les enfants de l'exposition à différents types de médias, mais nous n'avons pas besoin de jeux de tuerie qui peuvent mener à la brutalité » explique-t-il, avant d'ajouter que des études scientifiques ont bien prouvé l'effet négatif des jeux violents chez certains enfants.
Les conservateurs allemands vont encore plus loin, et appelant directement à l'interdiction pure et simple de tout jeu de simulation de guerre, comme le Paintball ou les jeux à laser, dans lequel les joueurs font semblant de se tuer avec de fausses armes à feu. Une interdiction déjà valable dans la région bavaroise depuis 2002.
Certains ajoutent aussi qu'il faudrait aussi interdire aux jeunes de jouer aux jeux vidéo trop violents. Le débat fait rage en Allemagne, alors que d'autres défendent encore les jeux vidéo, en précisant que l'on ne sait toujours pas ce qui a vraiment motivé Bastian dans son oeuvre funeste.
Source : PCInpact
Et depuis hier, à l'assemblée Nationale :
Interdire les jeux violents ?
A l'occasion de la discussion du projet de loi sur la prévention de la délinquance qui a débuté le 21 novembre à l'Assemblée nationale, trois députés ont proposé un amendement assez radical venant compléter les textes qui proposent déjà des mesures pour protéger les mineurs des jeux violents, pornographiques et incitant à la haine raciale.
En effet, alors que le projet de loi prévoit déjà de classer les jeux violents "Interdit aux mineurs", les trois députés UMP, Bernard Depierre député de la Côte d'Or, Lionnel Luca député des Alpes-Maritimes et Jacques Remiller député de l'Isère proposent dans cet amendement d'interdire totalement l'édition, la vente, la location et la diffusion de jeux vidéo "violents". Bernard Depierre va même plus loin puisqu'il estime que ce sont ces jeux qui sont responsables de la violence des jeunes.
Le texte proposé dans cet amendement est le suivant : "Art. 33 bis. – Il est interdit sur le territoire national d'éditer, et de diffuser par vente, par location ou par le net, les documents mentionnés à l'article 32, contenant une incitation directe à des violences sexuelles, à des sévices corporels, à des actes de barbarie et au meurtre."
Autant l'on peut comprendre la volonté de classifier les jeux en fonction de leur contenu ( ce qu'a déjà fait la profession depuis 2001) afin de préserver les mineurs, autant proposer une interdiction pure et simple de la création, de l'édition et de la vente de ce type de jeux est une atteinte au droit à la création et serait une discrimination inacceptable faite aux professionnels du jeu vidéo face à ceux du cinéma, de la musique ou de la literrature.
A moins que ces députés souhaitent appliquer les mêmes règles d'interdiction aux films, à la musique et aux livres...après tout, les reproches faits aujourd'hui aux jeux vidéo sont ceux que l'on faisait hier à la télévision, au cinéma, au rock et aux livres.
Source : Toms Harware.com