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Un récent rapport de l'Agence de santé publique du Canada a estimé que le taux d'infection des autochtones du pays au VIH est trois fois supérieur à celui des autres Canadiens.
Selon l'Agence, les autochtones comptent pour 9 % de tous les nouveaux cas d'infections recensés. Plus de la moitié d'entre eux ont contracté le VIH en s'injectant des drogues.
En Abitibi-Témiscamingue, des programmes de prévention sont déjà offerts dans les écoles pour informer les jeunes autochtones du ravage que peut faire cette maladie.
Dans la communauté de Témiscaming First Nation, par exemple, des intervenants rencontrent chaque année des jeunes autochtones.
« On fait des présentations, on rentre du monde qui ont de l'expérience dans ça, qui ont ce problème-là », indique le responsable du dossier santé, Clifton Polson.
Selon M. Polson, les jeunes autochtones savent bien qu'ils ne sont pas à l'abri. « Ils sont bien conscients que c'est partout. Ce n'est pas une affaire à propos de laquelle on dit qu'on ne peut pas l'avoir. Il y a toujours une possibilité », dit-il.
L'agence de santé publique du Canada a estimé que 58 000 Canadiens vivaient avec le VIH/sida en 2005, ce qui constitue une augmentation de 16 % par rapport à 2002. Les hommes homosexuels demeurent les plus touchés par la maladie.
L'organisme fédéral soutient que le VIH continuera d'augmenter dans les années à venir et qu'il faudra prendre des mesures spécifiques selon les différentes populations infectées.