Ashtaka, le 11/07/2010 à 12:41, dit :
Et la raison, les maths, Jojo ça il connait !
Tu me semble avoir une assez haute estime de toi-même. Tu ne serais pas de gauche ?

Du tout : j'ai juste une très basse estime des êtres humains en général.
Chaque être humain grandit formaté et conditionné par les valeurs de ses parents, de la société dans laquelle il a grandit.
Très peu cherchent à franchir ces barrières, ces schémas de pensés appris très jeunes et bien ancrés. Ce qu'on appelle, au sens général, des préjugés, et qui peuvent être bon ou mauvais : ni plus ni moins que des raccourcis qu'emprunte la pensée, car il serait bien trop long de refaire tout le cheminement à chaque fois. Exemple de préjugé fondamental et généralement bénéfique : les définitions de Bien et de Mal.
Je ne fais pas exception à la règle, j'ai juste l'avantage d'avoir suffisamment frôlé l'aliénation mentale pour avoir des raccourcis un chouilla différents, et de devoir partir systématiquement du principe que j'ai tort, puisque l'écrasante majorité semble considérer que c'est le cas.
Ce qui ne m'empêche pas d'être souvent bloqué par mes modes de pensés, et de penser que j'ai parfois raison envers et contre tous. (sinon autant se tirer une balle tout de suite)
Mais encore faudrait-il définir ce qu'est la raison, qui varie énormément en fonction du contexte.
Force est de constater que la majorité des personnes ne prennent que très rarement voir jamais le risque de remettre en cause ces "préjugés" (encore une fois, pas au sens péjoratif) qui sont les fondements même de leur monde : ça reviendrait à mettre en péril toute leur échelle de valeur et leur égo, voir reconnaitre qu'ils ont tort depuis le début. Bien trop dérangeant comme pensée.
Pour en revenir au sujet d'origine, j'attends toujours de voir ne serait-ce qu'un début de raisonnement argumenté contre l'adoption de couple homosexuel.
Prouvez-moi que j'ai tort ! Je n'attends que ça, étant donné que c'est la seule chose qui permet d'avancer et de s'améliorer : confronter ses idées et convictions à celles des autres, en acceptant de les remettre en cause.
L'argument de la pression sociale sur l'enfant est recevable, mais j'aurais tendance à dire que là, c'est la société qu'il faut corriger : les roux avaient-ils tort d'avoir des enfants à l'époque où on les brulait pour sorcellerie ?
Or, l'éducation du peuple est un des buts des lois.
J'ai aussi entendu l'argument qu'il faut que l'enfant ait une présence paternelle et maternelle pour acquérir des notions sociales fondamentales ; est-il vraiment pertinent, quand il y a tant de famille mono-parentale ou de famille dont le père change tous les 5 ans ?
Dans une société qui se veut un modèle d'égalité et de tolérance, qui se targue d'être la nation des droits de l'homme, la question mérite d'être posée... Si possible d'une façon différente que le débat sur le voile.
Sinon, ça dépend ce que tu appelles la gauche : les socialistes, c'est à gauche ou pas ?
Et après tout, l'individualisme, le "j'ai raison" et autres théories "l'homme est un loup pour l'homme, les autres ne sont que des merdes que je dois écraser pour survivre", c'est plutôt à droite, nan ?
Je n'ai aucune orientation politique fixée, mais il y a quelques valeurs qui me tiennent à coeur ; l'individualisme et l'intolérance n'en font pas partie.
PS : je n'aime pas plus les maths qu'un tournevis : les deux sont de simples outils totalement idiots. Je ne m'en sers que pour prouver la stupidité logique d'un raisonnement, puisqu'il n'y a rien de plus stupide que la logique.