En plus d'avoir chacun fait une place honorable sur une étape, Yukiya Arashiro et Fumiyuki Beppu seront cet après-midi sur les Champs-Elysées (parmi les leurs

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Yukiya Arashiro et Fumiyuki Beppu sont en passe de devenir les deux premiers japonais à finir le Tour de France. Ils ne sont pas pourtant les pionniers du cyclisme nippon. Bien avant eux, dans un cyclisme d'un autre temps, entant que touriste-routier, Kisso Kawamuro prenait part à la Grande Boucle 1926. Il ne franchira pas la ligne de la première étape. L'année suivante, il retente l'expérience. L'échéance sera la même, il ne terminera pas la première étape. Le seul autre japonais a avoir tenté l'aventure est Daisuke Imanaka, professionnel chez Polti. La montagne stoppa ses desseins, il fut hors délai lors de la 14ième étape.
Un tournant du cyclisme japonais
Avant 2009, une petite dizaine de journaliste japonais suivaient la Grande-Boucle. Depuis cette année, et ce grâce à la participation de deux de leur compatriote, ce chiffre a doublé. La télévision japonaise ne diffusait que des flashs d'information sur la course, désormais c'est trois heures d'étapes quotidiennement. Le cyclisme japonais est à tournant de son histoire. Un tel engouement médiatique est le meilleur plébiscite possible pour inciter les jeunes nippons à se mettre au vélo. D'ici quelques années, l'impact devrait se faire ressentir, il y aura bien plus de japonais dans nos pelotons européens.
À Brignole le Japon est en émoi
La deuxième étape du Tour de France 2009 restera dans l'histoire du cyclisme japonais. Dans un sprint rendu confus par une chute dans le dernier virage, Yukiya Arashiro, coureur de Bbox, se découvre des capacités de sprinter de haut niveau. Pourtant isolé, sans l'aide d'aucune aspiration, par son seul talent, il prend une magnifique 5ième place. Jamais un coureur nippon n'avait réalisé une telle performance sur la plus belle course du monde. Dans son pays natal, il déchaine les passions. La presse relègue Mark Canvendish au second rang, leur héros est désormais est des leurs.
Quel avenir ?
Tout est à construire dans le cyclisme japonais. Des palmarès comme des formations de haut niveau. En 1981, Jonathan Boyer fut le premier américain a pédalé sur le Tour de France. Cinq ans plus tard, Greg Lemond remportait la grande boucle. La progression des américains et leur faculté d'adaptation fut spectaculaire. L'engouement pour le cyclisme au Japon semble sans limite, c'est pourquoi d'ici quelques années, il faudra compter sur la nouvelle génération japonaise.