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Ce rapport qui juge les commémorations militaires trop nombreuses
À la veille de la commémoration du 90e anniversaire de l'armistice du 11 novembre 1918, qui sera célébré par le président de la République ce mardi à Verdun et à Douaumont (Meuse), un rapport remet en cause le nombre de cérémonies militaires.
Selon des indiscrétions, le secrétaire d'État aux Affaires européennes Jean-Pierre Jouyet, inspiré par les conclusions du rapport rédigé par l'historien André Kaspi, s'apprêterait à proposer que le 8 mai, jour férié célébrant la victoire sur l'Allemagne nazie, soit remplacé par une journée de l'Europe, le 9 mai. Le général de Gaulle avait déjà supprimé en 1959, au nom de la réconciliation franco-allemande, le caractère férié du 8 mai et Valéry Giscard d'Estaing, en 1975, avait renoncé à son caractère commémoratif. Sitôt élu en 1981, François Mitterrand avait rétabli le 8 mai jour férié. L'historien estime que "les commémorations publiques ou nationales sont trop nombreuses" et affirme notamment que "la Seconde Guerre mondiale fait l'objet d'un nombre exagéré de commémorations".
Il n'en fallait pas plus pour réveiller l'esprit "patriotique" du patron des députés UMP, Jean-François Copé, qui s'est déclaré "totalement hostile" à la suppression des journées de commémoration, notamment celles fériées comme le 8 mai ou le 11 novembre. "À un moment où nous sommes en train de réfléchir à comment reconstituer une identité française, imaginer qu'on puisse le faire en foulant aux pieds des éléments majeurs de notre histoire, c'est un contresens vraiment très fort", a-t-il insisté.
Jean-Pierre Jouyet s'est alors empressé de préciser que les 8 mai, 14 juillet et 11 novembre seront préservés mais doivent être revivifiés et se tourner davantage vers les jeunes générations", selon les recommandations du rapport Kaspi. "Le 11 novembre pour commémorer les morts du passé et du présent, le 8 mai pour rappeler la victoire sur le nazisme et la barbarie, le 14 juillet qui exalte les valeurs de la Révolution française", souligne l'historien. "Avec la mort cette année du dernier des poilus de 14-18, on passe de la mémoire à l'Histoire, les jeunes doivent s'y intéresser", estime le secrétaire d'État.
À la veille de la commémoration du 90e anniversaire de l'armistice du 11 novembre 1918, qui sera célébré par le président de la République ce mardi à Verdun et à Douaumont (Meuse), un rapport remet en cause le nombre de cérémonies militaires.
Selon des indiscrétions, le secrétaire d'État aux Affaires européennes Jean-Pierre Jouyet, inspiré par les conclusions du rapport rédigé par l'historien André Kaspi, s'apprêterait à proposer que le 8 mai, jour férié célébrant la victoire sur l'Allemagne nazie, soit remplacé par une journée de l'Europe, le 9 mai. Le général de Gaulle avait déjà supprimé en 1959, au nom de la réconciliation franco-allemande, le caractère férié du 8 mai et Valéry Giscard d'Estaing, en 1975, avait renoncé à son caractère commémoratif. Sitôt élu en 1981, François Mitterrand avait rétabli le 8 mai jour férié. L'historien estime que "les commémorations publiques ou nationales sont trop nombreuses" et affirme notamment que "la Seconde Guerre mondiale fait l'objet d'un nombre exagéré de commémorations".
Il n'en fallait pas plus pour réveiller l'esprit "patriotique" du patron des députés UMP, Jean-François Copé, qui s'est déclaré "totalement hostile" à la suppression des journées de commémoration, notamment celles fériées comme le 8 mai ou le 11 novembre. "À un moment où nous sommes en train de réfléchir à comment reconstituer une identité française, imaginer qu'on puisse le faire en foulant aux pieds des éléments majeurs de notre histoire, c'est un contresens vraiment très fort", a-t-il insisté.
Jean-Pierre Jouyet s'est alors empressé de préciser que les 8 mai, 14 juillet et 11 novembre seront préservés mais doivent être revivifiés et se tourner davantage vers les jeunes générations", selon les recommandations du rapport Kaspi. "Le 11 novembre pour commémorer les morts du passé et du présent, le 8 mai pour rappeler la victoire sur le nazisme et la barbarie, le 14 juillet qui exalte les valeurs de la Révolution française", souligne l'historien. "Avec la mort cette année du dernier des poilus de 14-18, on passe de la mémoire à l'Histoire, les jeunes doivent s'y intéresser", estime le secrétaire d'État.
