Mince, grillé sur les Italiens, allez, restons dans le francon-français :
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Le possible désengagement de la Sécu pour les frais d'optique provoque colère et incompréhension
La ministre de la santé, Roselyne Bachelot, n'a pas écarté, dimanche 13 avril, la possibilité que la Sécurité sociale se désengage complètement de certains secteurs, notamment l'optique, au profit des assurances complémentaires, provoquant l'incompréhension des responsables de la Mutualité française et la colère de l'opposition, qui dénonce "une privatisation annoncée" du système de santé.
Interrogée sur Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro, Mme Bachelot a estimé que "des marges de manœuvre" existent pour des secteurs comme l'optique, qui pourrait être pris en charge "uniquement" par des complémentaires santé. "Dans les quatre ans qui viennent de s'écouler, la marge bénéficiaire de ces organismes complémentaires est passée de 12 % à 23 %", a notamment souligné la ministre. Elle pose néanmoins une condition : que la concurrence augmente entre assurances complémentaires pour que cela crée un "vrai outil de régulation" et apporte "une valeur ajoutée par rapport au régime obligatoire".
"LES FRANCHISES MÉDICALES ÉTAIENT LE HORS-D'ŒUVRE"
Pour Jean-Pierre Davant, président de la Mutualité française, le profit des mutuelles ne signifie aucunement qu'elles s'enrichissent sur le dos des cotisants. "Les mutuelles redistribuent quasiment tout ce qu'elles encaissent en matière de cotisation, elles le redistribuent en prestations. Je connais les grandes mutuelles qui équilibrent 'juste', et je n'ai pas le sentiment [qu'elles] font des bénéfices", a-t-il expliqué, lundi, sur RTL. Il regrette les déclarations hâtives de Mme Bachelot, estimant qu'il était "plus raisonnable de négocier d'abord".
Plus virulente, l'opposition socialiste n'a pas hésité a évoquer un début de "privatisation" de la Sécurité sociale. "C''est un transfert sur les familles parce qu'évidemment personne ne peut croire une seconde que devant ces charges nouvelles, les organismes complémentaires, mutuelles ou assurances, n'augmenteront pas leurs cotisations", a dénoncé Jean-Marie Le Guen, député de Paris.
Le Parti socialiste accuse le gouvernement de "chercher à faire des économies au détriment de la santé des Français, alors que 14 % de la population renonce déjà à se soigner pour des raisons financières". C'est "un reniement de la parole donnée par le pouvoir, une absence d'imagination et de générosité", a lancé M. Le Guen. Son collègue Pascal Terrasse, secrétaire national à la santé, juge que "les franchises médicales étaient le hors-d'oeuvre". "Nous sommes passés au plat principal avec la fin de la Sécurité sociale pour tous", accuse-t-il.
Source
Le Monde
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