En 1 moi et demi... En effet, on croirait lire un article "scientifique" tiré de la Pravda.
Marrant que pour les italiens ça ait pris 3 ans...
Pour rester dans le thème du dernier post d'Izno.
Citation
Symbole de l'inflation des produits de consommation courante, le yaourt a pris jusqu’à 48% d’augmentation en à peine trois mois. Alors que les prix des produits de base flambent, fournisseurs et distributeurs se rejettent la responsabilité. En attendant, les ménages trinquent
En plein débat sur le pouvoir d'achat, les révélations du mensuel 60 millions de consommateurs font l'effet d'une bombe. L’édition de mars du magazine à paraître aujourd’hui dénonce en effet les prix de l’alimentaire dont les compteurs s’affolent.
Entre le beurre, les yaourts, les pâtes, les céréales, les biscottes, le riz, bref les aliments de base, les tarifs se sont envolés de 5 à 48%. Au total, environ 200 références affichent des augmentations de plus de 10% entre novembre et janvier ! Or ces produits de première nécessité sont ceux qui remplissent le plus les chariots…
Le député UMP Yves Jégo en a appelé au Conseil de la concurrence. Fournisseurs et distributeurs sont suspectés de répercuter plus que nécessaire la hausse des prix des matières premières sur les produits agro-alimentaires. Le lait augmentant de 30% à la production aurait dû provoquer une hausse de 10% des yaourts. Certains ont finalement augmenté de 40%.
(Note perso sur cette dernière phrase d'un gars bossant dans ce secteur, l'augmentation raisonnable et logique se situe bien aux alentours de 10%.)
Action réaction
Pour Jérôme Bédier, président de la fédération des entreprises, du commerce et de la distribution (c'est à dire les enseignes des grandes surfaces), l’augmentation des prix a déjà été différée de plusieurs mois. Il n’y a plus d’autre issue à présent que de la répercuter aux consommateurs.
Michel-Edouard Leclerc, patron des magasins éponymes, a enfoncé le clou. Selon lui cette hausse va se poursuivre à un rythme de 4% par mois pendant le reste du 1er trimestre 2008.
Pour contrer ces mauvaises nouvelles, le Premier ministre François Fillon est passé à l’action en réunissant hier ses troupes de choc : Christine Lagarde, ministre de l’Economie, Michel Barnier, ministre de l’agriculture, et Luc Chatel, secrétaire d’Etat à la consommation.
La loi de ce dernier qui doit entrer en vigueur le 1er mars est très attendue. Elle doit permettre aux distributeurs de restituer aux consommateurs les marges arrière, soit les avantages commerciaux et les promotions que les distributeurs obtiennent de leurs fournisseurs, sous forme de baisse des prix.
De quoi faire de nouveau le beurre des ménages ?
Nicolas MANGIN. (www.lepetitjournal.com) mardi 26 février 2008
source
Je rajoute trois points :
1- Michel Edouard a raison, les matières premières continuant d'augmenter, les prix vont à nouveau suivre.
2- Les marges arrières (c'est à dire reverser en fin d'année à son client une partie du chiffre d'affaire que l'on a fait "grâce à lui") ne sont pas des cadeaux obtenus par les distributeurs de la part des fournisseurs, mais sont bel et bien
imposées (j'insiste !) par les distributeurs aux fournisseurs. Un véritable moyen de faire baisser les prix serait de les interdire, afin de permettre aux fournisseurs de ne pas devoir gonfler leurs prix au vu du risque de vente à perte, en cas de marges serrées, que font peser ces marges arrières.
3- Dans une économie libre et capitaliste je vois mal comment un gouvernement pourrait empêcher une entreprise d'augmenter ces prix comme bon lui semble...