Abolition de la peine de mort dans le New Jersey
Citation
Il s'agit du premier Etat à abolir la peine de mort depuis son rétablissement par Cour suprême en 1976.
C'est une bonne nouvelle. Le New Jersey est devenu jeudi le premier Etat américain à abolir la peine de mort depuis que la Cour suprême a rétabli la peine capitale, en 1976. L’Assemblée du New Jersey, à majorité démocrate, s’est prononcée par 44 voix contre 36 pour la substitution à la peine de mort de la réclusion à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle pour les personnes reconnues coupables des crimes les plus graves.
Le texte avait déjà été approuvé lundi par le Sénat du New Jersey et il devrait être soumis la semaine prochaine à la signature du gouverneur démocrate Jon Corzine, adversaire de la peine de mort.
Le New Jersey, qui n’a procédé à aucune exécution depuis 1963, devient ainsi le 14e Etat où la peine capitale est abolie. Pour l’ensemble des Etats-Unis, il y a eu 53 exécutions en 2006, chiffre le plus bas depuis dix ans et qui devrait encore être inférieur cette année.
«Pour la première fois en quarante ans les représentants élus d’un Etat américain important disent définitivement non à la peine capitale», a souligné David Fathi, directeur du département des Etats-Unis au sein de l’association des droits de l’homme Human Rights Watch. «C’est une indication de l’aversion croissante pour la peine de mort aux Etats-Unis.»
L’Iowa (centre) et la Virginie de l’ouest (est des Etats-Unis) sont les derniers Etats à avoir voté en faveur de l’abolition de la peine de mort en 1965.
Selon le Centre d’information sur la peine de mort, le nombre de condamnations à mort a baissé de 60% entre 1999 et 2006. Les cas de condamnés à mort finalement innocentés par des analyses ADN ont accru les craintes d’erreurs judiciaires et des doutes subsistent sur le caractère dissuasif de la peine capitale.
Selon un sondage publié mardi, 78% des électeurs du New Jersey étaient favorables au maintien de la peine de mort pour les tueurs en série ou les assassins d’enfants, mais pour les autres meurtriers, 52% penchaient pour la réclusion à perpétuité sans possibilité de liberté conditionnelle.
Les débats ont été très animés entre adversaires et partisans de la peine de mort. «Regardez le sud des Etats-Unis, où les exécutions de condamnés sont fréquentes. Le taux de criminalité n’y est pas plus bas, au contraire», s’est exclamé Christopher Bateman, un républicain ayant voté pour l’abolition, contrairement à la plupart des autres députés de son parti. «Ces dispositions vont bénéficier à des criminels, à des meurtriers», a souligné pour sa part Richard Merkt, républicain, tandis qu’une députée, Marcia Karrow, républicaine également, a longuement évoqué «les monstres qui ont assassiné mes électeurs».
La décision du New Jersey intervient en plein débat aux Etats-Unis. La Cour Suprême doit déterminer si l’injection mortelle, qui peut être extrêmement douloureuse si elle est mal administrée, s’apparente aux traitements «cruels et inhabituels» interdits par la Constitution. La décision est attendue avant juillet 2008. Les exécutions sont de facto suspendues depuis le 25 septembre, date à laquelle la Cour suprême a annoncé qu’elle se saisissait du débat sur l’injection mortelle.
C'est une bonne nouvelle. Le New Jersey est devenu jeudi le premier Etat américain à abolir la peine de mort depuis que la Cour suprême a rétabli la peine capitale, en 1976. L’Assemblée du New Jersey, à majorité démocrate, s’est prononcée par 44 voix contre 36 pour la substitution à la peine de mort de la réclusion à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle pour les personnes reconnues coupables des crimes les plus graves.
Le texte avait déjà été approuvé lundi par le Sénat du New Jersey et il devrait être soumis la semaine prochaine à la signature du gouverneur démocrate Jon Corzine, adversaire de la peine de mort.
Le New Jersey, qui n’a procédé à aucune exécution depuis 1963, devient ainsi le 14e Etat où la peine capitale est abolie. Pour l’ensemble des Etats-Unis, il y a eu 53 exécutions en 2006, chiffre le plus bas depuis dix ans et qui devrait encore être inférieur cette année.
«Pour la première fois en quarante ans les représentants élus d’un Etat américain important disent définitivement non à la peine capitale», a souligné David Fathi, directeur du département des Etats-Unis au sein de l’association des droits de l’homme Human Rights Watch. «C’est une indication de l’aversion croissante pour la peine de mort aux Etats-Unis.»
L’Iowa (centre) et la Virginie de l’ouest (est des Etats-Unis) sont les derniers Etats à avoir voté en faveur de l’abolition de la peine de mort en 1965.
Selon le Centre d’information sur la peine de mort, le nombre de condamnations à mort a baissé de 60% entre 1999 et 2006. Les cas de condamnés à mort finalement innocentés par des analyses ADN ont accru les craintes d’erreurs judiciaires et des doutes subsistent sur le caractère dissuasif de la peine capitale.
Selon un sondage publié mardi, 78% des électeurs du New Jersey étaient favorables au maintien de la peine de mort pour les tueurs en série ou les assassins d’enfants, mais pour les autres meurtriers, 52% penchaient pour la réclusion à perpétuité sans possibilité de liberté conditionnelle.
Les débats ont été très animés entre adversaires et partisans de la peine de mort. «Regardez le sud des Etats-Unis, où les exécutions de condamnés sont fréquentes. Le taux de criminalité n’y est pas plus bas, au contraire», s’est exclamé Christopher Bateman, un républicain ayant voté pour l’abolition, contrairement à la plupart des autres députés de son parti. «Ces dispositions vont bénéficier à des criminels, à des meurtriers», a souligné pour sa part Richard Merkt, républicain, tandis qu’une députée, Marcia Karrow, républicaine également, a longuement évoqué «les monstres qui ont assassiné mes électeurs».
La décision du New Jersey intervient en plein débat aux Etats-Unis. La Cour Suprême doit déterminer si l’injection mortelle, qui peut être extrêmement douloureuse si elle est mal administrée, s’apparente aux traitements «cruels et inhabituels» interdits par la Constitution. La décision est attendue avant juillet 2008. Les exécutions sont de facto suspendues depuis le 25 septembre, date à laquelle la Cour suprême a annoncé qu’elle se saisissait du débat sur l’injection mortelle.