Que font les Français en Afghanistan ? Demandez aux Américains...
Que font réellement les six Mirage français basés à Kandahar ? Le ministère de la Défense et l'Etat-major des armées refusent de communiquer sur le détail de leurs missions. Des voyages de presse y sont organisés, mais il est interdit de savoir qui et quand ces trois Mirage 2000D et trois Mirage F1 CR bombardent ?
Il suffit pourtant d'aller lire les communiqués quotidiens de l'US Air Force en particulier les "Airpower summary". Y sont relatées les missions menées par la coalition au dessus de l'Afghanistan, dont celles des Mirage 2000 et F1. Vérification faite, les Américains n'avaient pas prévenu les Français...
Voici donc ce que la Défense ne souhaite pas dire aux Français. Depuis le début du mois de novembre, les Mirage ont menés huit missions d'attaque au sol. Soit une tous les trois jours. Ils sont donc engagés dans des opérations d'intensité assez élevée. Quelques détails:
-le 2 novembre, un 2000 largue des bombes GBU-12 et tire au canon contre des "combattants ennemis" à Tarin Kowt
- le 5 novembre, un 2000 et un F1 CR engagent des "combattants ennemis" à la GBU-12 de nouveau à tarin Kowt
-le 6 novembre, nouvelles frappes d'un 2000 et d'un F1 à Nowzad
- le 7 novembre, un 2000 et un F1 attaquent à la bombe une position à Kajaki Dam et au canon une "base ennemie" à Tarin Kowt
-le 9 novembre, un 2000 largeue une bombe GBU-12 sur une "position ennemie" à Garnisir.
- le 16 novembre, un 2000 attaque des "forces ennemies qui engagaient des troupes de la coalition"
-le 19 novembre, un 2000 frappe une cible à la bombe à Musa Qaleh
-le 22 novembre, un 2000 s'en prend à un "position de mortier ennemie" à Asadabad.
Quasiment tous les jours, des missions dites '"Show of force" ont lieu : il s'agit de vols à basse altitude, sans tir, pour dissuader l'ennemi.
A l'état-major des armées, on explique que la décision de ne plus communiquer depuis Paris sur les frappes en Afghanistan a été prise durant la détention par les talibans de deux otages français au printemps 2007.
Personne n'a pensé que les islamistes savaient sans doute lire l'anglais et se connecter à internet.