Le Financial Times pousse Nicolas Sarkozy à démissionner
«C’est pour son bien», explique le quotidien économique britannique
Ce n’est pas tous les jours qu’un homme politique français a les honneurs de l’éditorial du Financial Times. Le quotidien économique de référence a pourtant consacré lundi
ses colonnes à Nicolas Sarkozy. Mais pour lui délivrer un message : quitter le gouvernement.
Pour le quotidien, le candidat de l’UMP a su saisir «l’élection présidentielle française au collet», alors que «sa rivale, Mme Royal, a zigzagué de façon inefficace, proférant parfois des vacuités et parfois empruntant à la vieille école dirigiste». Mais, regrette le Financial Times, l’élection n’est «pas équitable, ou du moins pas acceptée par tous comme telle». C’est pourquoi, selon le quotidien, Nicolas Sarkozy doit quitter ses fonctions au gouvernement.
Le journal se félicite en effet de l’avance du ministre-candidat dans les sondages comme de la «rigueur» de sa campagne. Mais il lui trouve un point faible : l’argument, avancé par la gauche, «qu’au cœur de la campagne de M. Sarkozy ne se trouve un conflit d'intérêts».
«Sauvegarder les apparences»
Pour le Financial Times, «de tels arguments pourraient être balayés comme la complainte d'hommes politiques défaillants, mais ils se trouvent être vrais». Ce qui fait que «l’impression d'un conflit d'intérêts à plusieurs facettes est difficile à éviter». C’est pourquoi, toujours selon le quotidien, Nicolas Sarkozy devrait «reconsidérer sa position», «au moins pour sauvegarder les apparences».
En effet, «faire campagne contre une administration dans laquelle on a servi frise l'absurdité». C’est pourquoi, explique encore le Financial Times, «pour le bien de son pays, et de lui-même, il devrait se concentrer sur sa candidature et quitter son poste de suite».