Valnir dit :
Si les entreprises ne partaient pas toutes en chine ou ailleurs, je pense que ça irait mieux. angry.gif
Le lien entre la dette contracté par l'Etat et la délocalisation me semble obscur : à part si on considère que les rentrées d'argent pour l'Etat sont plus faibles car les entreprises françaises ne produisent plus justement sur le territoire français.
Ce manque à gagner pour l'Etat l'obligerait peut-être à contracter des emprunts pour boucler son budget.
Mais ces délocalisations d'entreprise sont le fait d'un part d'une forme de dumping au niveaux des coûts salariaux, tu l'évoques plus loin mais aussi une baisse de l'attractivité du territoire pour les investissement internationaux de la part des multinationales.
Cette attractivité territoriale se compose de plusieurs points:
-les infrastructures et les moyens de communication et d'échange : autoroutes , téléphone , Internet...
-la protection de la propriété privée et des investissements privés (cf les réquisitions des usines après les révolutions en Afrique par exemple)
-une législation (droit du travail) et une fiscalité propices aux investissement
-des coûts de production raisonnable
-une main d'oeuvre ou un personnel d'encadrement qualifié
-un foyer de consommation fort dans le pays même et chez ses voisins
Bref l'attractivité territoriale est composé d'énormément de paramètres.
Mais l'acteur majeur qui détermine l'attractivité d'un pays reste l'Etat : à cause d'une lourde fiscalité , la France n'attire pas autant les investissement que ses voisins européens comme la Grande Bretagne.
Il est donc nécessaire encore une fois de réduire les prélèvements s'abattant sur les entreprises pour faire de la France un pays encore plus attractif car possédant de nombreux atouts.
Pour revenir à la dette , recourir à une libération de l'inflation pour faire "fondre" la dette est illusoire et dangereux.
L'inflation fausse les indicateurs économiques et perturbe les échanges avec les pays partenaires (cf voir la volonté du gouvernement français dans les années 80 de réduire le différentiel d'inflation avec l’Allemagne, premier partenaire économique).
Recourir à l’inflation, c'est céder à la facilité et mettre à mal des années d'effort et de rigueur pour vaincre ce fléau.
De toute façon, il ne faut pas trop espérer de la part de la banque centrale européenne de vouloir se lancer dans une course à l'inflation car dans ses statuts est inscrit noir sur blanc la stabilité des prix et la réduction de l'inflation à 2-3%
En revanche, là ou il faut creuser pour réduire la dette, c'est au niveau de la gestion et de l'efficacité de la dépense publique.
25 années de laxisme dans la gestion des administrations et d'embauche iraisonnée d'agents de l'Etat ont fait exploser la dette.
Tandis que nos entreprises nationales se sont adaptés ces 25 dernières années avec un certain succès à la concurrence internationale , l'administration et les services de l'état ont été sanctuarisés : aucune réforme sur la gestion des services de l'Etat n'a été effectué.Une des conditions majeures de l'application de la politique de la gauche au pouvoir : laisser le secteur privé s'adapter à un monde qui change tout en laissant notre foyer d'électeurs au chaud avec toujours plus de privilèges inadmissibles pour les reste de la population qui subissait de plein fouet l'adaptation à la concurrence internationale.
Il est plus que jamais nécessaire de revoir la gestion des administration en recherchant l'efficacité de la dépense plutôt que la course au plus gros montant de dépense effective.
Il faut noter que ces dix dernières années les programmes et les politiques des politiques au pouvoir s'est résumé à une surenchère de la dépense publique : les lauriers de l'opinion publique revenait à celui qui annoncerait le chiffre le plus gros sans se soucier si cette dépense allait être efficace pour résoudre ce problème , voire pire , sans se demander si une dépense n'était déjà pas alloué à la résolution de ce problème.
Il faudra donc désormais à l'annonce d'une nouvelle dépense que nos gouvernants suppriment un poste de dépense d'un montant égal à cette nouvelle dépense. Simple et pourtant terriblement révolutionnaire à l'heure actuelle.
Il faut donc donner à l'ensemble de l'appareil de l'état des méthodes modernes de gestion de la dépense et du personnel en particulier, de nouvelles méthodes de management pour que les services de l'Etat soit plus performants.
Nous avons la chance unique actuellement de réduire le nombre de fonctionnaires grâce à un départ massif à la retraite de ces agents.
Enfin la réduction de la dette ne me semble pas guider par un choix idéologique mais plutôt par un souci de responsabilité vis à vis des générations futures.Cela marque le retour de la responsabilité face à des années de gabegie et de "jemenfoutisme" électoraliste.