Albator 84
Edition Collector VO/VF - Intégrale
Image :
Film : 4
Le film, proposé dans son format 16/9 anamorphique d’origine, bénéficie d’un master assez bluffant. Les couleurs sont superbes, la netteté excellente et très peu d’artefacts viennent perturber l’image hormis quelques poussières blanches très discrètes. Cette dernière reste très fluide grâce à une compression bien maîtrisée. S’agissant du master japonais, on y retrouve donc les crédits et inscriptions originaux comme c’est également le cas pour la série TV.
Série : 3,5
Après l’excellente impression laissée par le film lui servant d’introduction, on descend d’un cran en passant à la série. D’emblée on remarque la présence d’un voile flou assez pénalisant pour la netteté dès que les plans sont un peu éloignés. Les couleurs sont également moins contrastées que sur le film et l’image présente un grain et des fourmillements bien visibles sur les aplats. Ces défauts n’ont pas la même intensité tout au long de la série et la qualité tend à s’améliorer vers la fin surtout concernant la netteté.
Si indéniablement, le matériel a également été soumis à un travail de restauration, le résultat est donc moins convaincant tout en restant très correct pour une série de plus de 25 ans.
Dans tous les cas, on est bien loin de l’édition AK vidéo et son image fortement compressée.
Image : 3.5 : Bon
Son :
Les pistes sonores sont encodées sur deux canaux mais se distinguent nettement l’une de l’autre. En effet la piste japonaise souffre, comme bien souvent pour des séries de cette époque, d’un son assez étouffé avec des voix ayant tendance à saturer et des musiques un peu caverneuses que l’on ne peut ainsi apprécier dans les meilleures conditions. On remarque également quelques petits craquements sonores sur les passages silencieux.
En revanche la piste française offre clairement une meilleure spatialisation avec un son limpide, des voix nettes et des musiques parfaitement restituées. Petit bémol cependant, sur certains passages le mixage original n’est pas parfait et certaines répliques s’avèrent un peu trop en retrait par rapport au reste de la bande son. Par ailleurs, les passages censurés à l’origine et réintégrés pour cette édition sont parfois trahis par le changement intervenant lorsque la bande son passe en une VO moins limpide.
Son : 3 : Sympathique
Packaging :
Menus :
# Une petite animation par laquelle l’Atlantis émerge des flammes nous amène sur le menu principal sur lequel apparaît le capitaine balafré à la barre de son navire et sur lequel les flammes ainsi que l'Atlantis restent en mouvement. Trois options sont alors possibles : Lecture : débute la lecture au premier épisode du DVD
# Episodes : choix entre l’un des 4 ou 5 épisodes
# Versions : sélection de la configuration sonore entre la VF (par défaut) et la VOST
Le style des sous menus sont basés sur des écrans de contrôle de l’ Atlantis.
Le film est donc chapitré en 5 parties mais est proposé dans son format de diffusion d’origine c’est à dire sans être entrecoupé du générique français entre chacune comme cela avait été le cas lors de sa diffusion sous la forme de 5 épisodes.
Les épisodes de la série sont pour leur part indexés en 6 parties : Générique de début, Prologue/Résumé de l’épisode précédent, première et seconde partie (séparées par l’Eye catch), générique de fin et Teaser.
Configuration :
La configuration sonore (VF ou VOSTF) ne peut pas être changée en cours de lecture. Attention à ne pas valider le choix VF pour le DVD du film dans l’interface de sélection sous peine de devoir visionner la VF avec les sous titres de la version originale.
Le packaging :
Le coffret se présente sous la forme d’un digipack du format classique utilisé par les autres titres de la collection nostalgie. Le fourreau, dont le gaufrage met en relief quelques ornements dorés et le titre, présente une illustration sur laquelle figure une partie des principaux protagonistes et qui donne les grandes lignes de ce que l’on retrouve sur le reste du packaging c'est-à-dire le digipack et les sérigraphies. Le célèbre capitaine est évidement largement représenté sur cette série d’Artworks récurrents sur laquelle on s’étonne de retrouver un peu trop souvent Emeraldas au détriment d’autres personnages. Une fois ôtés de leur emplacement, les DVD de dessous laissent apparaître la célèbre tête de mort faisant office d’emblème sur le pavillon et la devanture de l’Atlantis.
Le livret :
Unique supplément disponible en l’absence de bonus, le livret présente donc le film, les personnages, le pilote et la série. On y trouve naturellement un portrait de son illustre auteur Leiji Matsumoto et une analyse de la « boucle du temps » caractérisant l’univers développé au gré de ses diverses oeuvres. Les résumés des épisodes de la série sont également présents mais, si le choix de les numéroter de 6 à 27 en référence à la diffusion du film en 5 parties sur nos écran peut se concevoir, il y a malheureusement un erreur puisque la numérotation du « 22ème » redevient le numéro 17. Ce problème ne touche pas les sérigraphies des DVD qui se tiennent au référencement allant de 6 à 27.
Malheureusement ce n’est pas la seule erreur puisque certaines dates de production d’oeuvres de l’auteur sont erronées (ce qui paraîtra suspect même pour les non initiés car certaines différent même entre les textes et la filmographie).
Autre reproche les orthographes de certains noms de personnages non seulement pas homogènes entre le livret et les sous-titres mais également fluctuant d’une page à l’autre entre les portraits et les résumés. Curieusement ces derniers disposent du titre français alors que les textes utilisent les noms des personnages issus de la VO (tout comme les portraits) ce qui manque de cohérence par rapport à l’aspect nostalgique auquel est attachée la série et la numérotation « française » utilisée.
Bref ceci manque un peu de cohérence et de sérieux (le nombre « important» d’intervenants en est-il l’une des raisons ?) ce qui est fort dommage car certains thèmes abordés sont assez intéressants.
Prologues : Présents
Eye-catch : Présents
Teasers : Présents
Sous-titrage paroles génériques : Français (softsub)
Packaging : 3.5 : Bon
Version Intégrale / Adaptation :
La bande vidéo étant identique entre les deux versions, on retrouve donc tous les éléments d’origine sur la version française proposée ainsi dans une version intégrale inédite. Hormis les passages censurés (qui seront évoqués plus bas), le prologue ou résumé servant d’introduction, l’écran titre (sous titré avec le titre français en VF ou la traduction du titre japonais en VOSTF), les Eye-catch et le Teaser (en instrumental et avec également le titre adéquat) sont donc bien présents lors du visionnage de la VF. Autre conséquence, le générique de début, en raison de l’écran titre japonais rallongeant sa durée de quelques secondes, est présent dans sa version longue qui se distingue par des effets sonores du début durant un peu plus longtemps.
On notera par ailleurs que les génériques proposés sont crédités en japonais sur les deux versions et que l’on ne retrouve pas l’original français, avec son propre logo et ses crédits, même en supplément.
La version intégrale nous permet donc de découvrir quelques passages ou plan dont avaient été emprunts le film et la série lors de leurs diffusions sur nos écran.
Le montage du film en VF se voit ainsi zapper à deux reprises en VOSTF, lors du passage entre le deuxième et troisième chapitre et en toute fin juste avant le générique qui le clôture (dont la version japonaise a été conservée sur les deux versions).
Pour la série, on notera seulement le recours à ce procédé à la fin du sixième épisode lors d’une réplique de Johnny/Tadashi mais qui s’avère plus du domaine du choix éditorial.
Enfin sur la film ou la série, de nombreux plans laissant apparaître les Kanji de noms de lieux (bases/QG ennemis), planètes ou autres mentions en fin d’épisode, ont été réintégrés avec un sous-titre adapté selon la version.
Concernant le sous-titrage de la VO, les personnages et vaisseaux disposent donc de leur nom original (Harclock, Tochirô …) mais on notera le choix étrange d’adapter les Illumidas (Humanoïdes) en Limidas. Dommage qu’une meilleure cohérence n’ait pas été assurée entre le livret et le sous-titrage plus logique si l’on excepte le nom du peuple envahisseur. Néanmoins, hormis une ou deux petites erreurs tels qu’une réponse négative devant un Oui, il n’y a rien de choquant et l’on peut pleinement apprécier cette VOSTF inédite.
Problèmes rencontrés :
# Sur le premier DVD contenant le film, il ne faut pas sélectionner l'option Version française en passant par le menu Versions sous peine d'avoir les Sous-titres de la VO durant la lecture. En revanche le visionnage de la VF est normal si l'on lance la lecture sans être passé par cette option depuis l'insertion du DVD dans le lecteur. Ce probléme ne se rencontre apparement pas sous toutes les configurations.
Conclusion :
Saga emblématique de la percée des dessins animés en France, cette seconde série mettant en scène Albator et du film qui la précède nous permettent de découvrir les véritables origine du pirate et de ses amis, faisant ainsi office de préquelle à la série Albator 78 pourtant produite quelques années auparavant. L’émotion, qui transparaît au travers des liens qui unissent les personnages dans les épreuves qu’ils affrontent, demeure intacte malgré les années et le long périple vers la planète idéale toujours aussi captivant. La forte stature Capitaine (et les différents aspects de sa personnalité qu’il dévoile parfois de manière éphémère) tout comme ses indissociables membres d’équipage nous permettent de nous immerger totalement dans cet univers chaotique sous fond de conflits et conquête spatiale.
Au final, l’édition rend tout de même un bel hommage à cette série mythique en la proposant en version intégrale dans son incontournable VF mais aussi en VOSTF.
Découvrir des thèmes musicaux ou chansons qui avaient été remplacées par le générique français sur certains épisodes ou encore le véritable sens de certaines séquences mal adaptée (volontairement ou non en VF) constitue donc le gros point fort de cette édition. Certains aspects de la personnalité des personnages ne ressortent également pas toujours de la même façon selon la version, le meilleur exemple demeurant Alfred bien plus fantasque que le Tochirô de la VO.
Il ne faut pas non plus oublier le travail réalisé afin de réintégrer tous les éléments inédits sur la version française et au résultat très réussi. Les caractéristiques techniques sont correctes même si à l’air du numérique on sent que le titre n’est plus tout jeune. Le seul petit manque reste l’absence du moindre supplément (tel que le générique de début crédité en français), absence qui se fait peut être un peu plus sentir par le manque de consistance du livret sur certains aspects.
Mon avis ( Yann Mermet, le rédacteur de la critique ) : Albator 84 restera pour toujours un mythe (tout comme son merveilleux générique français) et cette édition demeure incontournable grâce notamment à l’opportunité qu’elle nous offre de découvrir la VOSTF. Avec en prime le film qui la précède, le compte est bon malgré quelques petites lacunes que seuls les puristes les plus exigeants retiendront avant toutes les qualités qu’elle présente.
Note du disque : 3.5 : Bon
Note de l'animé : 4 : Très bon !
Points Forts | Points Faibles |
+ Film et Série en version intégrale
+ Des personnages emblématiques
+ Une histoire qui dévoile les origines de la Saga
+ Très bonne image du film ...
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- ... mais un peu floue sur la série
- Quelques erreurs dans le Livret |
Note Globale : 3.5 : Bon titre ! A conseiller.