Sharemanga: La trépidante vie de Sudaka82 - Sharemanga

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Captieux

Captieux [kapsieu]

Du latin captio (piège).

J'ai réfléchi ces derniers temps (oui, oui, ça m'arrive) et je me suis dit, les mots que je te présente sont globalement implaçables. Tu te vois placer relaps quelque part ? Difficilement. À la fac avec mes amis on avait le jeu du "plaçage des mots". Genre t'as un exposé à faire et ton objectif c'est de placer des mots qui n'ont rien à voir mais qui paraissent intelligents.

Citation

- L'onomastique chez les grecs a contribué au développement des systèmes de numération sumériens ce qui a donné naissance à l'informatique.
- 20/20 M. Sudaka !

C'était plutôt sympa, ce qui est mieux c'est de placer des mots qui ont un rapport avec le sujet mais qui sont incompréhensibles (sauf pour toi ami lecteur), c'est pour cette raison qu'aujourd'hui je te présente le mot captieux. Captieux, en parlant d'un discours ou d'un raisonnement, qualifie ceux qui tendent à induire en erreur et à surprendre par quelque subterfuge [wikipedia].

Si par exemple, ton prof d'histoire géo te demande :

Citation

- Quel est le chef-lieu de l'Orne ?
- Ah, m'sieur vous ne m'aurez pas avec vos questions captieuses, je sais bien que l'Orne ça existe pas ! n00b.


Ce mot est aussi utile lorsqu'il s'agit de débattre (flame wars).

Citation

- Ah ouais mais si on tue des gens après ils sont morts.
- Permets-moi de te signaler supermaturindu61 que ton raisonnement est captieux. Dis, tu veux être mon ami ?
- Tu veux qu'on en parle bob41 ?


Grâce au mot captieux, tu pourras donner un nom à ton désarroi en sortant des séances de code la route.

Citation

- Combien de fautes ?
- 39 mais c'était que sur des questions captieuses.

Citation

Image IPB

Je circule en agglomération à 150 km/h sur chaussée non éclairée, j'ai 5kg d'alcool par litre d'air expiré et je roule tous feux éteints. À l'approche de ce passage piéton :
- J'accélère à fond, réponse A
ou
- Je fonce sa mère avec prudence, réponse B

- J'étais pourtant sûr qu'il fallait le faire avec prudence !


À bientôôôôôôt !

Chimie

L'autre jour, je ne sais pas pourquoi je me suis rappelé de ma vie de lycéen tiers-mondiste. Je tiens à rappeler grosso modo pour toi, lecteur non-assidu, que c'est un lycée où on allait à la messe chaque semaine et où on avait des cours de culture religieuse [au chocolat], somme toute assez sympa, j'ai appris plein de trucs sur les mormons et les quakers. Enfin, là n'est pas la question car aujourd'hui je parlerai de mes cours de chimie. Tu vas voir c'est passionnant. Un doute m'envahit, j'ai l'impression d'en avoir déjà parlé... Ou alors c'est à force de réfléchir à ce que je vais dire que j'ai l'impression que je l'ai déjà dit. Tu me diras, ça m'étonnerait pas que je l'ai déjà dit, mes souvenirs sont comme ça, toujours les mêmes, avec parfois un détail nouveau par ci par là. Et en plus d'être toujours les mêmes leur nombre est également réduit, je suis vraiment pas aidé...

Bref, je disais, mes cours de chimie, j'adorais, avec la physique et les maths, c'était les seules matières où j'avais tout le temps des bonnes notes. C'est à la fin du lycée que la lumière fût (l'idée selon laquelle elle eût fût dans la Génèse est fausse), j'avais trouvé ma vocation : la chimie.

Tout a commencé avec la chimie minérale, suite à mon premier cours de nomenclature j'ai commencé à soûler mes copains dans le bus « qu'est que ça sent le dyoxide de carbone ici ». Ensuite ce fût au tour de ma mère « tu peux me passer le chlorure de sodium iodé ». Et je ne cessais de me voir et me revoir (et même me rerevoir) dans un labo de chimie avec une blouse blanche, des tubes à essai, des becs Bunsen et des erlenmeyer. Pipettes, burettes, colorimètres, microscopes, éprouvettes, calorimètres et divers accessoires de Pétrie étaient les ustensiles qui me permettraient de créer les bombes puantes les plus puantes que le monde ait jamais senties ! Je me voyais déjà en train de jeter des morceaux de sodium dans la cuvettes des toilettes entre deux formules stoechiométriques (ce que je fis plus tard), j'allais démontrer qu'il était possible de transformer le cuivre en or, et que s'il faut injecter des protons par la force, j'irais moi-même les foutre dans le noyau.

Je pensais aussi que quand il y aurait la pénurie d'eau je pourrais en fabriquer moi-même ! Ce ne sont pas deux isotopes d'hydrogène qui vont me résister, à moi ? Et tant pis s'il n'y a pas de sels minéraux dedans ! « Maman, tu peux me servir un verre de solution de concentré de goyave à 50% d'H2O ? Merci. » J'aurais pu devenir le roi de l'or inodore, incolore et sans saveur !

Le début de la chimie organique a marqué un tournant décisif. Je m'en suis voulu d'être passé à côté, pendant des années, des quatre liaisons du carbone. Mais quel con ! Comment ai-je pu passer à côté des alcools, des esters, des acides et des cétones ? Ma rage ne pouvait plus être contenue et c'est ma mère qui en fît les frais. « Tu as mis 5cl de solution d'acide acétique balsamique de modène dans la salade ? Et bien permets-moi de te dire que c'est pas très bon. »

Le truc bien avec la nomenclature organique ce sont toutes les possibilités qu'elle offre. Ils me font bien marrer ces minéralistes avec leurs dihydrogénophosphates de sodium, un 3-cyclobutyl-1-cyclopropyl-4-méthylpentane ça a bien plus de gueule. Sur ces entrefaites j'ai découvert le toluène, oh toluène que parfois on appelle méthylbenzène ou phénylméthane !

Le toluène c'est un des bidules les plus cools que j'avais jamais vus. Faut dire que si on l'épice avec un peu de dyoxide d'azote ça fait du Tri-Nitro-Toluène ! La preuve en images :

Image IPB

Quand jai appris ça, je me suis dit, bon, c'est un peu gros pour moi mais peut-être que je peux faire de la poudre. Pour cela il me fallait plusieurs ingrédients dont du nitrate de potassium, alors un jour j'ai dit à ma mère comme ça « puisque tu passes à côté du magasin de chimie, tu pourrais pas me prendre 500g de nitrate de potassium », ma mère est un ange, c'est une âme du seigneur d'une gentillesse extrême, elle m'a dit comme quoi elle allait voir si elle me trouvait ça, à ce soir mon fils.

Bien sûr, arrivée au magasin en question, le vendeur lui demande « pourquoi faire madame ? Vous êtes prof' ? Ah bon, de chimie ? Non ? Au revoir. » Ma pauvre maman a fini avec un dossier aux RG pour cause de mes idées loufoques. Plus tard, j'ai réussi à dérober, avec l'aide de mes complices Ronald et Pedro, un pot entier de nitrate de potassium mais n'ayant pas pu récupérer les autres ingrédients nécessaires on a fini par le mélanger avec du sucre et à l'allumer pendant le cours d'EP. Ca fait des jolies flames. Plus tard j'ai appris qu'on pouvait remplacer le KNO3 par de l'engrais mais malheureusement on n'avait pas de jardin. Ce qui fait qu'aujourd'hui je suis informaticien, comme quoi les rêves d'enfant c'est de la merde. Et les articles trop long aussi, mais comme dirait le philosophe le grec, il faut que ça cesse et mieux vaut Plutarque jamais !

Juste une mise au point ~



[Voir le message caché (spoiler)]
Merde, j'ai osé...

Relaps

Relaps

Du latin re (re) et lapsus (de labi, tomber).

Je reviens à des trucs simples, parce qu'en fin de compte, les mots compliqués, même s'ils sont plus classe, sont plus difficiles à calembouriser. C'est pas que la difficulté m'effrayâsse, même pas peur, mais que j'ai de moins en moins de temps pour réfléchir comme disait un intellectuel. Alors bon, je tombe sur un mot sympa et je me dis hop hop hop, viens que je te balance un mot et puis je te me le finis en apothéose.

Relaps, c'est un truc qui nous vient de chez les chrétiens, imagine genre un enfant de choeur qui pique l'argent de la quête*, et après ce même enfant repenti fait une pénitence à base de 10 Pater Noster matin et soir et quelques Je vous salue Marie le midi. Il jure ses grands dieux qu'il ne le fera plus jamais et puis le lendemain il va piquer des mangues dans le jardin du couvent. Voilà le relaps. Ou plus joliment dit :

Citation

Relaps est le terme sous lequel l'autorité religieuse désigne un adepte retombé dans ce qu'elle considère comme une hérésie après qu'il y avait solennellement renoncé.
Par extension, un relaps peut désigner également un multirécidiviste.

Au XVème siècle on rigolait pas trop avec la relapsitude. Par exemple, Jeanne d'Arc a fut condamné relapse (moi qui la croyait pucelle...) pour travestissement ce qui lui a valu par ailleurs le coup du bûcher. C'est pas glop glop tout ça, mais comme dirait mon ami Frankie lorsqu'il se rend à Hollywood :

Image IPB



*Ceci est un truc complètement improbable mais je tiens à préciser que tous les personnages, situations, machin, relèvent de la fiction machin, réalité n'est donc que pure coincidence.

Ils l'ont dit (19 octobre)

"Euchrid Echrow" dit :

Chaloupant devant moi, sa bouteille en grès dans une patte, une vieille tapette à mouches en plastique dans l'autre, elle donnait d'abord la leçon [...] ensuite elle me mitraillait de questions. Si la réponse était "oui", je devais lever la main droite, et si la réponse était "non", je devais lever la gauche. Si je répondais mal en levant la mauvaise main, elle me flanquait avec la tapette un coup cinglant sur le sommet du crâne. Si je répondais pas du tout, ce qui était fréquent attendu que mes deux mains avaient été attachées aux pieds de devant de la chaise, elle me tapait sur l'oreille droite, ou sur l'oreille gauche, suivant ce qu'elle pensait être la réponse correcte.

Parfois, quand elle arrivait au fond de la bouteille, elle réalisait qu'elle-même avait oublié la réponse, et je recevais alors un coup sur chaque oreille. Quand enfin elle ne pouvait plus se rappeler les questions, ou le sujet même de la leçon, ou, à la fin, plus du tout pourquoi j'étais ligoté à la chaise ni pourquoi elle avait une tapette à la main, elle s'emportait dans une frénésie de volée, coups, claques, revers de la main, empoignades, piétinements, jusqu'à ce que, finalement, elle s'effondre dans son fauteuil épuisée. Je devais alors attendre que P'pa décide qu'il pouvait en toute sécurité entrer dans la pièce pour me détacher.

Tout le monde connaît Nick Cave & The Bad Seeds, et si tu ne connais pas c'est parce que tu ne lis pas les blogs des autres, notamment celui de sir_vlad (et que tu te contentes de lire les com's qu'on lâche sur le tien) ou que tu n'as pas regardé un des Shrek où qu'il y a une chanson d'eux. Parce qu'autrement tu connaîtrais.

Et il s'avère que ce mec que tu connais (ou pas), en plus de faire de la très bonne musique, est aussi écrivain. Enfin, il a écrit un bouquin. J'ai été vachement étonné, d'une parce que ce n'est pas le genre de truc auquel on s'attend venant de lui (quoique...) et de cinq parce que c'est un très beau roman. Très bien écrit, même trop parfois (je le sais parce que je dois relire une phrase trois fois avant de la comprendre et il y a plein de mots que je ne comprends, c'est à ça qu'on reconnaît la littérature de qualité).

Le roman raconte l'histoire d'un muet, Euchrid, qui vit dans une vallée reculée du fin (pro)fond du trou du cul Sud des Etats-Unis dans les années 30 (?). Une secte chrétienne sur le déclin, sorte de communauté décadente avec façade archaïco-traditionnaliste. Un déluge qui dure, et dure, et dure comme une éternelle punition divine (tu remarqueras que je me lâche pour faire un truc qui donnerait envie au lecteur de lire le livre). Entre cruauté et naïveté juvénile, un roman un peu mystique sur les bords, qui donne la vision d'Euchrid, la seule personne "normale" qui reste dans ce foutu bled. Il y a comme quelque chose de Marquézien (kasdédi Ysla) dans ce livre, le truc qu'on appelle réalisme magique (une jolie invention grâce à laquelle beaucoup d'écrivains sud-américains ont reçu le prix nobel de littérature), c'est peut-être ça qui me plaît.

Un dernier pour la route :

Citation

À ce stade, je peux seulement ajouter qu'à quatre ans, mon esprit n'était qu'une éponge assoiffée. Il absorbait toutes les merveilles de la vie sans préjugé, buvant à chaque fontaine, chaque source, sans tirer aucune conclusion, sans établir aucune corrélation, sans hiérarchiser mes observations, acceptant sans question ni interrogation le durable comme l'éphémère, le bon comme le mauvais.

Je dirais pas que le meilleur roman du monde, mais ça reste beau et surtout bien écrit pour que vaille le coup d'être lu. Au fait, ça s'appelle Et l'âne vit l'ange paru aux éditions Le Serpent à Plumes, collection motifs.
Un jour, un prophète et théoricien de la droite nouvelle toute neuve (GRECE, Club de l'horloge, etc.) a prophétisé d'après le Message d'Uppsala dans la revue des Temps Présents (Novembre, 1980) :

"Louis Claude Vincent, le professeur à l’école d’anthropologie de Paris", dit :

(...) les inepties d'une démoniaque politique d'égalité raciale voulaient que les hordes jaunes et noires viennent un jour faire la loi sur les terres d'Europe, violant nos femmes et nos filles blanches, dont ils sont avides par le fait d'une irrésistible frénésie sexuelle pendant que les hommes seraient soumis à l'esclavage négro-chinois dont on ne revient pas.


Le seul journal politiquement incorrect a réalisé cette prophétie aujourd'hui :

"Minute" dit :

Image IPB


Souvenez-vous les amis, la drogue c'est mal ! :pervers:

[Voir le message caché (spoiler)]
Si le rapport accablant (haha) vous intéresse, vous pouvez le trouver là : http://www.ipfe.org/Rapport_Evolution_Fami...e_UE27_2007.pdf
C'est un peu mieux que Minute, quand même...
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