Sharemanga: La trépidante vie de Sudaka82 - Sharemanga

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Eh oui les gens, elle l'a dit, Lio ! 25 ans après son Banana Split elle revient avec un nouvel album que j'ai pas encore écouté mais que j'espère sera aussi kitschos que son premier opus POPulent.

Bon, vous me direz, que je suis en manque d'inspi, d'accord, vous avez raison, n'empêche que Bridget Jones ça pue et si quelqu'un achète l'album de Lio qu'il me dise s'il est bien pour ... l'acheter.

Je vous jure les amis, je stresse. Cette visite tant redoutée chez le dentiste me renvoie à mon enfance, à l'époque j'étais enfant de choeur. C'est quoi le rapport avec le dentiste ? aucun. Sudaka82, enfant de choeur ? oui.

J'ai juste envie de raconter ma vie, comme ça, pour le fun. Bientôt les blogs remplaceront les psy.

J'avais douze ans, j'habitais ma Colombie natale et je chantais avec mes potes à l'église les dimanches midi. C'était une des activités ludiques de l'Enfance missionnaire. Je m'étais engagé suite à l'adhésion de ma voisine d'en face qui elle aussi était enfant missionnaire et pour qui j'en pinçais. Fleur bleue que je suis, j'ai contacté le couvent du coin et puis voilà, une chose dans l'autre ne voilà-t-il pas que presque toute notre bande se retrouvait à l'enfance missionnaire.

Je le faisais moins par croyance que par amûûûûûr. Le fait est qu'un pote est moi sommes devenus les leaders de l'enfance missionnaire de mon quartier. Et alors on était envoyés à des congrès, des colloques où qu'on rencontrait d'autres enfants comme nous, qui chantaient la gloire du seigneur : Osanna hé, hé ! Osanna ha, ha ! Osanna hé, Osanna hé, Osanna ha !
Faut pas croire, mais on trouve de gens vachement sympa dans ces conventions. C'est un peu comme des JapanExpo autour du seigneur et pas du Japon. Tous frais payés par la paroisse d'El Trianon. Chacun son trip, non ?

En tant que meneurs du troupeau, nous étions aussi obligés de lire l'évangile pendant la messe devant tout le monde, de faire moultes signes de croix avec nos mains, agrémentés de courbettes et génuflexions. Mais la pire tâche qui nous était imposé, c'était de faire un solo de voix le dimanche.

Et c'est la que le bat blesse, parce que le plus dur ce n'était pas de faire le solo mais de ne pas rigoler comme un taré. À la fin, nous avons fini par démocratiser les solos du dimanche, du coup on était de corvée solo qu'un dimanche sur trois. C'est peut-être de là que vient ma passion du karaoké.

Un truc marrant qu'on faisait aussi, c'était aller dans les quartiers défavorisés pour rendre le sourire aux enfants ! C'était d'autant plus marrant quand on sait que mon quartier n'était pas ce qu'on peut appeler un quartier ne serait-ce que moyennement favorisé.

Quelques six mois après, mon pote et moi fûmes conviés à quitter l'enfance missionnaire, il paraît qu'on avait plus la foi et qu'on venait aux réunions du dimanche 16h seulement pour piquer le mangues du manguier du couvent. Et puis c'était pas une façon de venir au couvent avec des chemises blanches pleines de boue et de tâches de mangue. De plus, une bonne soeur m'avait tapé parce que j'avais oublié d'enlever ma casquette en entrant au temple du seigneur.
Et pour finir, j'ai été déçu qu'un de nos meilleurs potes ne fût pas t'admis sous pretexte qu'il était protestant.

Quelques mois après ce départ, ma voisine devint ma copine. Quelques mois après elle me quitta pour un blond du quartier voisin qui était plus beau que moi (en même temps c'est pas difficile).

Deux ans après, je commençais à écouter des musiques décadentes : The Clash, Sex Pistols et autres avatars du punk. J'ai arrêté de faire semblant d'avoir la foi et me suis mis à dire que mon Dieu c'était le même que celui de Nietzsche.

Trois ans après, on m'obligeait à faire la première communion, au cas où qu'elle disait ma mère... J'avais pas fait de catéchimse mais on a trouvé un curé qui m'a fait communier à l'arrache à la fin de la messe. C'est là que j'ai appris que le corps du seigneur collais au palais.

Sept ans après, j'ai revu ma voisine. Elle va encore à la messe du dimanche midi, il paraît que j'ai mal tourné, moi en tout cas je me dis que je l'ai échappé belle.

Aujourd'hui, je suis en France et peut-être mourrais-je sous la fraise de mon dentiste.

Aïe. J'y retourne demain. J'espère qu'elle va pas me retenir trop longtemps, j'ai des choses à faire, quand même.
Quand on a une lose comme la mienne, il vaut mieux s'attendre toujours au pire, comme ça, si ça se passe mal, c'est comme si ça s'était presque bien passé.

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Tout pour la rime

Les amis, je l'avais vaguement pressenti. Le supplice ne faisait que commencer.
Je me rendîmes tout guilleret chez le dentiste croyant y trouver la solution à mes maux (jeu de).
Ô naïveté, toi qui causes les plus grandes déceptions, pourquoi têtu emparé de moi ?

Ah ouais, s'exclame-t-elle, inflamation locale et puis la petite infection qui va bien avec. C'est pas beau à voir M. Sudaka, ça suppure un peu.
J'espère qu'on n'aura pas à extraire la dent, hihihihi. Écoutez, je vais vous mettre sous anti-biotiques, deux trois coups de di-antalvic et le tour est joué.
Quoique, remarquez, si votre dent, ça fait longtemps qu'elle est là, ça sert à rien de l'y laisser. Ceci dit, je vais vous faire une petite radio pour être sûre.

Et vas-y que je t'enfonce le capteur dans la gorge et vas-y que bouge pas, voilà, enfoncez-vous bien le capteur dans la gorge avec votre main gauche et tenez bien le biduletruc avec la main droite, ça tient pas bien, dire que c'est tout neuf...
Très bien M, vous voyez, là, votre dent, c'est un peu tordu, mais ça va, y a de la place, il suffit de remettre ça dans le bon chemin.
Parce que, voyez-vous, la dent a une petite poche qui la protège, mais quand elle évolue la petite popoche peut se rorompre et des fois ça peut s'infecter et ça fait bobo.

- Bon, voilà ce qu'on va faire, on va pratiquer une petite incision dans la gencive. Je vais vous anthésiter localement la bouche, ça peut ne pas être très agréable.
- Mais Mlle, j'aime pas la réglisse, protesté-je. En vain.

- Allez-y, faites AAAAAAAAHHHH, je vais vous enfoncer le tuyaux aspirateur de dégueulasseries dans la gorge.
- AAAAAAAAHHHHHHHHHHHHH. Mmmmhhhhnnnnmmmm, tenté-je de respirer. En vain.

Bon, le plus dur est passé, me suis-je laissé dire : Allez-y M. Quatre-vingt-deux, je vais vous charcuter un peu, vous me dites si ça fait mal.
Elle commence à découper des précieuses parties de ma Buccalité, ça peut encore aller, spa très agréable certes, mais y a pas de quoi pleurer.

Vous me dites si je vous fait mal, hein ? dit-elle, en brossant ma sagesse avec un bistouri, je ne vous fait pas encore mal ? Hmnmnmnmfmfmf !
Non ? Que vous êtes courageux M. Sudaka ! Et c'est reparti pour un tour de recurage. Faut bien nettoyer la dent qui auparavant se trouvait sous la gencive et qui maintenant voit la lumière.

Vous avez mal ? Ok, je vais vous remettre un peu anesthésie, voilà, juste sur la plaie pour que ça vous fasse moins mal.
Je suis vraiment désolée je vous malmène, bon, je vais essayer de faire vite. AAAAAAAAHHHH. AAAAAAAAHHHH.
Vous me dites si je vous fais mal. Hmhmffffpfffmmmmnngmfmfp ! Vous avez raison, autant y aller vu que je vous touille suffisamment fort pour que l'anthésite ne serve à rien.

Entre deux bande de gaze, je la vois sortir sa mini-faux, mais c'est que vous avez des gencives solides M. Sudaka, je scie et je scie ce petit bout pourtant me résiste, allez, courage.
Elle arrive tant bien que mal à en venir à bout du petit bout, en tirant de temps en temps avec sa pince, que de sensations agréables.

Voilà M. Eighty-two, je crois qu'on va s'arrêter là, j'ai envie de rentrer, je n'arrive pas à bousiller complètement votre anatomie et en plus je vous ai fait une petite entaille à au coin de la lèvre.
Je vous ai vraiment malmené, je suis sincèrement désolée, bon, mordez-moi bien ce morceau de gaze délicieuse et saignante ça va vous rappeler un bon bordeaux bien ferreux.

On a fait le plus important aujourd'hui : bien nettoyer, mais je compte sur les antibiotiques pour la suite (ouf !), si d'ici la fin du weekend vous avez encore mal vous revenez me voir, je sortirai le burin et la clé anglaise de la cave, d'accord ?
Très bien, donc, un mg d'Amoskiciline matin, midi et soir, un à deux comprimés de di antalvic si vous avez mal et puis un petit bain pour la boubouche, d'accord ?

Surtout, ne crachez pas une seule fois dans les 24h à venir, ne mangez rien de dur jusqu'à notre prochaine rencontre, mangez surtout de la purée et des yaourts, rien de chaud, même pas la verveine pour s'endormir le soir.

Ça vous fait 156€. Tenez, merci, alors je vous dis à la semaine prochaine ? Jeudi midi. Farpait. J'espère que vous ne finirez pas à découvert, comme votre dent, MOUAHAHAHAHA ! [Je traduis pour les non-dentistophones : Vous pouvez régler par chèque]

J'espère que vous n'aimez pas la dinde aux marrons M. Sudaka, MOUAHAHAHAHA ! (Je traduis pour les non-dentistophones : Bonnes fêtes !)

Vous pouvez lire la suite de cette aventure ici

Je reviens d'une mini-petite semaine de vacances en belle fort compagnie sympathique.
Tout s'est à peu près bien passé, sauf que j'ai mal aux dents Comme quoi la sagesse, ça fait mal et plus je suis sage et plus j'ai mal. Aïe.
Ça fait très mal les dents de sagesse, ça vous fait parler comme un con, ça vous empêche de rigoler, ça vous empêche de dormir et ça vous fait mâcher d'un seul côté de la bouche (côté qui aura mal à son tour quand l'autre côté sera guéri).

Je suis au travail (d'ailleurs Fxxx vous fait un petit coucou) et je vois le dentiste à 18h30, plus que quelques 3h de supplice... A moins que le vrai calvaire ne commence ce soir...

Point positif du voyage quand même, j'ai rencontré hOmar Shériff en boîte, il a même daigné me signer un autographe :


Je lui ai dit que merci mais que je préférais la raclette.


[Voir le message caché (spoiler)]

J'ai mal :pinch: