Behachev, le 14/09/2009 à 20:47, dit :
Je dirais plutôt que ce sont les éditions
sans qui prendront de la valeur
Tu as dû mal me lire, car c'est bien exactement ce que je disais
Iznogoud, le 14/09/2009 à 22:51, dit :
J'avais oublié cette préface
C'est un peu à ça que je pensais quand je parlais d'un averto en page de garde. La différence, évidemment, c'est que Goscinny avait volontairement mis cette préface, histoire d'en rajouter une couche dans l'insolence.
Citation
La BD a vraiment beaucoup perdu avec Goscinny.
Plus que la BD en général, c'est surtout Astérix qui ne s'en est pas remis.
Citation
L'album traitait abondamment de l'Amérique de l'époque : condition des noirs, des indiens, capitalisme forcené, prohibition et guerre des gangs.
Pas des sujets franchement légers, donc.
Il est amusant de constater que si Hergé a pu être taxé d'anti-communisme primaire avec les soviets, il n'a pas été tendre non plus avec les américains.
En effet, le portrait qu'il brosse des américains n'est pas tendre (je pense surtout au passage de la spoliation des Indiens), mais il est aussi tellement caricatural qu'il en devient naïf sur de nombreux aspects. Il y a un côté Dupont-Dupond, dans cette vision de l'Amérique. Comme dans Tintin au Congo, en fait. Je crois que, au travers des clichés ridicules que les 2 agents vont véhiculer par la suite dans tous les albums suivants, Hergé fait son propre
mea culpa pour les idées reçues qu'il a pu mettre en images dans le passé.
Citation
Ceux qui en concluraient qu'Hergé préférait les régimes d'extrême-droite n'ont pas lu Tintin.
Le Lotus Bleu, en particulier (peut-être le meilleur album) dénonce l'invasion de la Chine par le Japon.
Hergé s'est déchaîné sur les régimes autoritaires : depuis "l'Oreille Cassée" et ses coups d'états militaires permanents (alimentés par le trafic d'arme), jusqu'à "Tintin et les Picaros" et son Tapioca pinochiste, en passant évidemment par "l'Affaire Tournesol" et le totalitarisme bordure.