[dendscie]

Etant très interessé par le japon Féodal, je vous propose d'exprimer votre opinion sur le sujet: Vos animes et films cultes, vos héros préférés... Et tout ce qui s'y rapporte (sites internet).

J'ouvrirais le bal en parlant de Takezo shinmen alias Miyamoto Musashi, l'un des plus celebres bushi, dont la vie fut romancé dans le best-seller d'Eiji Yoshikawa : "Miyamoto Musashi" qui fut tiré à plus de 120 millions d'exemplaires(rem: trad = "La pierre et le sabre" et "La parfaite lumière" chez "j'ai lu". C'est de ce Best-seller que se sont inspirés:
-Takehiko Inoue pour écrire le génial "Vagabond"
-Inagaki Hiroshi pour réaliser Samurai (oscar du meilleur film étrangé en 1954) (rem: à ce film fait suite deux autre; liens sur animedonkey.fr.st)

Voila... Les mangas, animes, et films (Kurosawa... un monstre) sur le sujet étant legion j'espère beaucoup de participation.

[E4Motion]

Pour moi ce que je retiendrai de l'ère Edo ce sont ses bushi et plus particulièrement les Samurai, et toute la philosophie qui va avec... J'avai trouvé un site et je me suis encore plus imprégné de l'esprit du bushi ^^
je cherchai aussi des extraits du bushido(étant ignorant) et je me suis rendu compte qu'il n'éxistait pas de bushido écrit comme une lois ou des règles mais que seuls des maîtres avait "dit" à leur disciple ^^

J'adore cette période, surement le truc qui me plai plus que tout, plus que les pharaon et les chevalier!

un site pas mal que j'ai trouvé:
http://gctm.free.fr/bushido/jpbushido.htm

[eXtarkYa]

D'ailleurs quand on demande à quelqu'un ce que c'est le Japon, et qu'il ne connaît pas trop ... c'est les samurais et les geishas ^^
La pierre et le sabre on m'en avait parlé, je me demandais si il était vraiment bien ^^ (dès que j'ai de l'argent je me l'achète pour voir)
Un tout petit site avec quelques infos pas mal : Ici ^^

[dendscie]

Il existe bel et bien des "Traités" du bushido. Le plus celebre est le Hagakure, que l'on retrouve dans le film de Jarmush : "Gohst dog".
De plus Miyamoto Musashi a également écrit un bouquin de strategie de combat (en fait plutôt de philosophie: "le trité des cinq anneaux"

[Tadashi Daiba]

dendscie, le jeudi 22 juillet 2004, 11:52, dit :

Il existe bel et bien des "Traités" du bushido. Le plus celebre est le Hagakure, que l'on retrouve dans le film de Jarmush : "Gohst dog".
De plus Miyamoto Musashi a également écrit un bouquin de strategie de combat (en fait plutôt de philosophie: "le trité des cinq anneaux"

En fait, le problème avec le Bushido, c'est qu'il n'a pas de définitions et préceptes propres gravés dans le marbre mais est plutôt basé sur tout ce que les japonais et plus précisement la classe guérrière du peuple, les bushi, ont pu tirer comme enseignement de tout ce qu'il a entouré...
Donc on peut dire que tout autant le Nihonboshi, le Kojiki, le Man yoshû, la trilogies des Monagatari (Hôgen, Heiji, Heiké) que le Hagakure ou le Gorin no Shô peuvent être utilisés pour avoir certaines clés pour commencer à appréhender le bushido (quoi que certains sont très difficiles à aborder ^^) mais pas pour pouvoir le connaitre vraimentà fond.
D'ailleurs, aussi bien le Hagakure que le Gorin no shô possédent un message explicatif de l'auteur pour bien mettre en garde le lecteur que tout ce qui sera dit à l'intérieur était vrai sur le moment de chaques actions citées, mais qu'il est possible qu'elles ne le soient plus dans d'autres qui pourraient paraître similaire ^^.

Sinon, quand on évoque la période d'Edo (et en fait l'ère Sengoku qui a précédé et l'ère Meiji qui a suivit parce qu'elles sont toutes trois intimements liées), perso je pense à mes cours à la FAC et également à Bashô, moine de la secte Nichiren (dans le zennisme les différences "églises" sont appelées sectes), compositeur d'Haiku incroyablement talentueux, philosophe et esthéte...
Encore aujourd'hui il est toujours reconnu comme étant l'un des plus grand écrivain et penseur que le Japon ait jamais connu; je recommande d'ailleurs à tous de lire au moins un de ses receuils d'haikai qui, si vous aimait la poésie, est toujours un véritable plaisir ^^.

[Karasu]

Je transfère ce sujet intéressant en BlaBla (ça parle un peu de tout) et j'y répondrai plus tard!

[geisus]

salut,
moi j'ardor la serie shogun avec richard chamberlin celui qui fait le pretre dans les oiseux se cache pour morrire. desoler pour l'ortographe je suisvraiment pas doue desoler je sait que c'est pas bien

[Kser]

Salut ,


Moi ça serai le bushido :

HAGAKURE:

J'ai découvert que la voie du Samouraï réside dans la mort. Lors d'une crise, quand il existe autant de chances de vie que de mort, il faut choisir immédiatement la mort. Il n'y a là rien de difficile ; il faut simplement s'armer de courage et agir. Certains disent que mourir sans avoir achevé sa mission, c'est mourir en vain. Ce raisonnement que tiennent les marchands gonflés d'orgueil qui sévissent à Osaka n'est qu'un calcul fallacieux, qu'une imitation caricaturale, de l'éthique des Samouraïs.


Ou L'ART DE LA GUERRE de Sun Tzu - ( Editions Champ Flammarion )

Voila mon petit dossier personnel sur tous se qui est samurai :



Bushis et Samourais



La première chose que l’on ne doit pas oublier quand on parle des samouraïs, c’est que le japon a vécut replié sur lui-même pendant des siècles ce qui lui a permis de développer une culture et une société tout à fait a part dont les samouraïs sont un exemple…

De plus, il faut bien différencier deux personnages que l’on confond trop souvent Le Bushi et le Samouraï.

Le Bushis

Le Bushi apparaît en 1185. C'est un quelque sorte un seigneur de guerre qui a été de tout temps considéré comme une figure héroïque et c'est aussi un titre qui se transmet de père en fils. Sa vie n’est liée qu’au combat. Les Bushis étaient des hommes en armure qui ne vivaient que pour la bataille qui leur permettrait d’agrandir le territoire de leur clan ou de leur faire gagner en influence (ils se battaient toujours en combat singulier.) Ce sont des « guerriers du courage » dont l’honneur ne s’acquiert que par l’accomplissement du « devoir ».

Le Samouraï

Le Samouraï, lui n'apparut qu'en 1615 avec l’arrivée de l’ère Tokugawa. C'est un « fonctionnaire » au service du Shogun. Cependant le samouraï n’était pas directement lié au Shogun : les Daimyos qui constituaient les chefs de clan des provinces (les « hans ») étaient sous les directives du Shogun et représentaient les chefs pour lesquels les samouraïs devaient être prêts à sacrifier leur vie ! On distingue la condition de samouraï par certaines différences entre cette classe et les autres; les privilèges, les devoirs et le mode de vie.

Le Bushi devient Samouraï

A partir de 1615, le pouvoir Tokugawa étant fermement établi, le Bushi qui était au préalable un guerrier en armure devient un fonctionnaire au service de son Daimyo pour la sauvegarde du pouvoir Tokugawa et de l’ère Edo. Il est chargé d’assurer la paix et troque donc son armure contre un kimono : le bushi devient samouraï. Il porte également désormais les deux sabres: sabre et sabre de remplacement (habituellement katana et wakizashi). Il a désormais le temps de s’adonner aux arts (littérature, calligraphie, peinture, et même philosophie) et cherche en permanence à approfondir sa maîtrise dans la voie du samouraï.

Les samouraïs représentent donc une aristocratie qui gouverne le pays pour le compte du Shogun par l’intermédiaire de leur Daimyo a qui ils sont dévoués corps et âmes. Ils ne sont plus payés en terre en récompense de leurs services mais il leur est versé des pensions qui les transforment peu a peu en fonctionnaire de la paix !

Les samourais ont puisé dans différentes éthiques religieuses les principes susceptibles de les aider à fortifier leur âme pour compléter les directives essentiellement pratiques et tactiques de leur code. Le Bouddhisme leur a donné un idéal de sérénité, de confiance dans le destin et de tranquille acceptation de l’inévitable mais Il leur a appris par-dessus tout à dédaigner et ne pas craindre la mort. Les samouraïs y ont ainsi puisé toute la force nécessaire pour transcender la vie et la mort !

Emblême et mode de vie du Samouraï

La fleur de cerisier (Sakura) n’est pas la fleur officielle du Japon mais en est pourtant devenue l’emblème. Les cerisiers au Japon étant des arbres purement décoratifs et ne donnant absolument aucun fruit, La floraison de ces arbres ne dure que quelques jours. Les fleurs de cerisier sont donc comme les samourais des « éléments » vivant de la nature qui ne sont présents que pour la beauté qu’ils peuvent apporter et non pas pour un intérêt personnel sinon le fait d’être admiré pour sa beauté et sa pureté.

Le samouraï vivait selon deux codes :

01>le premier appelé Bushido (« do » la voie « Bushi » du guerrier). Ce code transmet les valeurs guerrières et familiales du Bushi au samouraï. C’est une sorte de convention que de respecter les normes qu’impose le Bushido aux familles samouraïs (faute de quoi la famille, voir même le clan est déshonoré).
02>le deuxième appelé Hagakuré (par Jocho Yamamoto) n’est pas exactement un code a proprement parlé, mais il retranscrit les préceptes donnés oralement aux samouraïs. C’est un extrait du code de conduite et de morale des Samouraïs à partir de leur existence jusqu'à l’avènement de l’ère Edo. dont voici quelques extraits montrant clairement la fois le but du Hagakuré et les règles des samouraïs :

" Un serviteur est un homme que rien ne vient jamais distraire, qu’il soit en présence de son maître ou en public. S’il est négligent en période de repos, le public ne le percevra que sous cet aspect "

" Il existe ce que l’on appelle l’attitude avant l’orage. Quand on est pris sous une averse soudaine, on peut soit courir soit s’abriter sous les avancées des toits de maison qui bordent le chemin. De toutes façons on sera mouillé. Si on se préparait auparavant mentalement, à l’idée d’être trempé, on serait en fin de compte fort peut contrarié à l’arrivée de la pluie. On peut appliquer ce principe avec profit dans toutes les situations."

" A la vérité, ce serait une excellente idée pour le Daimyo de rendre à ses disciples leur liberté pour éprouver leur force spirituelle."

" Jusqu’à l’âge de 40 ans, un samouraï doit veiller à ne pas se laisser séduire par la sagesse et le sens du jugement. Il doit dépendre uniquement de ses capacités et de sa force de caractère. Plus cette dernière est grande meilleur est le samouraï. Même passé la quarantaine cela dépend de l ‘individu et de sa position sociale, un samouraï n’est rien s’il n'a pas de force de caractère."

" Si, sur le champ de bataille, vous ne laissez à personne le soin de conduire l’assaut et que vous avez la ferme intention de pénétrer dans les rangs ennemis, vous ne tomberez pas, votre esprit sera brave et vous manifesterez votre valeur martiale."

" En ce qui concerne la valeur martiale il est plus méritoire de mourir pour son maître que de tuer un ennemi."

Le Samouraï est donc un instrument de la paix au service du Shogun par l’intermédiaire des Daimyos. A la différence du Bushi sa valeur martiale se situe principalement dans le Katana et non dans la monture, la lance et l’arc. Les Samouraïs ne portent plus d’armure et la valeur morale n’est plus la seule à laquelle ont prête attention. Du fait qu’ils n’aient plus à se battre pour pacifier ou conquérir, les familles de Samouraïs doivent se cultiver et posséder l’art des lettres de la politique, de la stratégie etc…

Le samouraï se caractérise par une dévotion a son maître, son courage, sa clairvoyance et sa bienveillance. Il est un homme qui a transcendé la mort !


Armes et lames

Type de lame :
En fonction de l'époque, on dira d'une lame qu'elle est :
* KOTO (littéralement: ancien sabre) si elle a été produite avant 1600
* SHINTO (littéralement nouveau sabre) entre 1600 et 1800
* SHINSHINTO (littéralement nouveau nouveau sabre) après 1800
Longueur de la lame :
En ce qui concerne la longueur, on parlera de :
* TANTO en dessous de 30cm
* WAKIZASHI entre 30 et 60cm
* TACHI ou de KATANA au delà de 60cm * les lames de lance YARI et de NAGINATA sont à part.
Forme de la lame :
Les formes les plus courantes :
* La majorité des KATANA et des TACHI sont de forme Shinogi Tsukuri
* les WAKIZASHI sont Shinogi Tsukuri ou Hira Tsukuri
* les TANTO sont le plus souvent Hira Tsukuri, plus rarement Shobu ou Moroha Tsukuri
* Les NAGINATA sont Kanmuri ou Unokubi Tsukuri

Pointes et coupes :
Les différentes pointes et coupes - L'expertise d'une lame japonaise passe par l'examen d'un certain nombre de points :

01> La forme et la longueur, la longueur étant mesurée entre la pointe et le mune machi

02> Le SORI (la courbure) est plus ou moins marquée. Le point le plus profond peut être décalé vers le Nakago (on parlera de Koshi Zori), vers le Kissaki (Saki Zori), ou au milieu de la lame (Torii Zori)

03> Le SHINOGI: c'est l'arrête longitudinale qui sépare chaque face entre Shinogi Ji et Ji; il peut être plus ou moins haut par rapport au Mune ; en coupe, les Shinagi Ji peuvent être plus ou moins convergents, les Ji plus ou moins convexes

04> Le MUNE: c'est le revers de lame. Il peut être plat (Hira Mune), rond (Maru Mune), en toit (Iori Mune), à tris pans (Mistu Mune)

05> Le YAKIBA: c'est la partie tranchante de la lame limitée par le Hamon, ligne plus ou moins sinueuse

06> Le BOSHI: c'est la partie tranchante (Hamon) au niveau de la pointe et limitée par le Yokote

07> Le retour du Boshi vers le Mune peut exister ou non, et peut être plus ou moins marqué

Ces trois derniers points sont déterminants pour l'atribution d'une lame à telle ou telle école
08> La lame tranchante peut être soulignée dans Ji par des particules brillantes de martensite résultant du trempage, appelées NIE 09> Si ces particules sont fines, on parle de KO NIE et lorsque elles donent un aspect nuageux, on parle de NIOI 10> Le JI HADA: révèle la manière dont les couches d'acier ont été travaillées à la forge. Masame Ji Hada montre des lignes parallèles, Itame Ji Hada apparaît comme des veines irrégulièrement ondulées, Mokume Ji Hada prend l'aspect de noeuds de bois. Ayasuji Ji Hada, plus rare, présente des ondulations serrées tres régulières Ces structures subtiles: Hamon, Boshi, Ji Hadan ne peuvent être appréciées que sur une lame polie dans les règles de l'art

Signature et recherche des défauts :
La couleur de la lame au niveau du Ji et au niveau du Yakiba. On dit que les lames Koto ont plus d'éclat et sont plus claires que les lames Shinshinto réputées plus ternes. Ces notions sont assez subjectives et dépendent du polissage qui comporte une étape de coloration finale aux oxydes de fer noir ou brun.

La lame peut présenter sur ces flancs des gouttières (Hi) destinées à l'alléger, et parfois des gravures (Horimono) d'inspiration bouddhique ou purement décoratives. Elles sont souvent d'exécution postérieure à la lame.

En plus de cette l'analyse , il convient d'examiner le Nakago, véritable carte d'identité de la lame. Le Nagako a une forme variable: courbe, droit, effilé ou non, extrémité pointue ou arrondie; il peut caractériser l'époque ou l'école. De même, son épaisseur par rapport à celle de la lame donne une idée du nombre de polissages subis, et, indirectement, son âge. La face Omote (externe lorsque le sabre est porté à la ceinture) de la lame peut porter la signature (Mei) du forgeron qui donne souvent le nom , la province, voir le village d'origine, plus rarement les résultats de tests de coupe, l'origine du minerai...Sur la face Ura (opposée à la face Omote) est inscrite parfois la date où la lame a été trempée.

L'examen de la lame se termine par la recherche des défauts (Kizu). Les défauts d'origine peuvent provenir d'un forgeage incorrect ou d'une trempe trop violente qui fragilise la lame et induit des fêlures spontanées ou après usage. Selon leur localisation et leur importance ils dévalorisent plus ou moins la lame irrémédiablement.


Shinsengumi



Le Shinsengumi
Rurôni Kenshin s'inspire assez librement du contexte politique dans lequel baignait le Japon dans les années 1850-1870. C'est lorsque Hajime Saito apparaît, dans le tome 7 du manga, qu'on entend pour la première fois, parler du Shinsengumi. Pour les occidentaux, il est parfois difficile d'appréhender le rôle du Shinsengumi car l'origine, les motivations de ce groupe ne sont pas très clairement explicitées dans le manga (pour la simple raison que les Japonais connaissent déjà l'histoire de leur pays ). C'est justement pour apporter un peu de clarté à tout cela que cette page existe.
Le Japon dans la tourmente
Commençons par le commencement : à la fin de l'époque d'Edo, le Japon est dirigé par la dynastie des Tokugawa. Le pays vit, à cette époque, dans un système féodal puisque les Shoguns (comparables aux Seigneurs du Moyen-Âge français) disposent d'un pouvoir assez grand. Néanmoins, le Japon est sur le point de connaître des changements radicaux, qui marqueront la fin du bafuku (c'est-à-dire la fin du pouvoir shogunal, puisque le bafuku désigne le siège du gouvernement militaire des Shoguns).
Voyons cela plus en détails : au début des années 1850, cela faisait 250 ans que le Japon vivait de manière autarcique. Tout fut remis en cause lorsque, en 1853, les navires américains de l'amiral Perry entrèrent dans la baie d'Edo (ancien nom de Tokyo ; Edo fut baptisée "Tokyo" en 1868)
Suite à cet évènement, l'opposition entre les défenseurs des Shoguns (qui avaient ouvert le pays aux bateaux étrangers sans l'accord de l'Empereur) et ceux qui souhaitaient les renverser se fit de plus en plus pressante. Cette confrontation ne fut pas pacifique, et le Japon sombra alors dans une grave crise.
Kyoto fut l'un des lieux où se cristallisèrent les haines et les ambitions. En effet, les clans Satsuma et Chôshû souhaitaient renverser le pouvoir des Shoguns, afin d'établir un nouvel ordre qui serait construit autour de l'Empereur. Ils s'étaient d'ailleurs préalablement assurés d'obtenir le soutien de l'Empereur et de différentes familles de nobles. Comme le montrent bien les OAV de Kenshin, Kyoto était devenu le repère des voleurs, des assassins, bref des bandits en tout genre. Une police d'intervention (une sorte de milice) fut alors crée par les Shoguns : ceci marqua la naissance du Shinsengumi, en mars 1863. Les membres du Shinsengumi étaient aussi appelés les Loups de Mibu, car la plupart venait de la ville de Mibu, et se caractérisaient par une effroyable cruauté.
Les membres fondateurs du Shinsengumi
Quels furent les premiers membres du Shinsengumi ? A l'origine, le Shinsengumi était composé de 24 membres. Il était alors commandé par Kamo Serizawa. Mais son comportement fut jugé inacceptable, et il fut assassiné par Isami Kondo, et Toshizo Hijikata (ce sont ces deux personnes qu'on voit diriger le Shinsengumi dans le film de N.Oshima, Tabou [qui se déroule, rappelons-le, en 1865-1866]). Hijikata et Kondo prirent alors la direction de cette police d'intervention.
Kondo, dans sa jeunesse, était entré dans l'école de sabre Tennenrishin. Dix ans plus tard, il en était devenu un maître. Toshizo Hijikata et Soji Okita y entrèrent eux aussi alors qu'ils étaient adolescents. Hiijikata devint le second de Kondo, Soji, lui, s'occupait des élèves. Kondo et Hijikata n'étaient pas issus des classes des samouraïs, de telle sorte qu'ils en respectaient le code avec encore plus de rigueur (une rigueur qu'on devine, là encore, dans Tabou). Soji Okita entra lui aussi dans le Shinsengumi, et en devint un des lieutenants (nous nous intéresserons à l'organisation du Shinsengumi un peu plus loin).
L'incident d'Ikedaya
Le Shinsengumi s'est "distingué" avec l'incident de l'auberge d'Ikedaya, en juin 1864. C'est cet évènement auquel Cho fait référence à la fin du tome 11 de Kenshin, et c'est aussi cela qu'on voit à la fin de la 2e OAV de Kenshin, quand Kenshin et Tomoe sont obligés de fuir Kyoto.
Les patriotes radicaux s'étaient réunis à l'auberge Ikedaya, et avaient élaboré un plan afin d'assassiner le Shogun, et de mettre à feu Kyoto. Mais cette réunion fut interrompue par l'intervention du Shinsengumi, qui mît en échec le plan des patriotes et assassina les principaux chefs des clans Chôshû, et Higo. Cette affaire montra la puissance des Shinsengumi, et constitua l'évènement à l'origine de leur renommée. Le peuple était ainsi empli d'un sentiment de crainte et de reconnaissance envers cette police (revoyez donc les OAV de Kenshin, pour voir la façon dont réagissent les habitants de Kyoto quand le Shinsengumi patrouille en ville ).
L'organisation du Shinsengumi Le Shinsengumi était composé d'hommes jeunes (d'une vingtaine d'années), issus de familles de paysans et de commerçants. Lorsqu'il s'installa au temple Nishi-Honganji, il comptait près de 200 membres. Le code du Shinsengumi était strict, et celui qui s'y dérobait devait se faire hara-kiri (ou plutôt se faire faire hara-kiri ^^). Ainsi, les membres du Shinsengumi ne devaient "pas trahir la voie du samouraï, pas quitter la milice, pas emprunter d'argent, pas intervenir dans des procès, ...". Théoriquement, le Shinsengumi reposait sur un principe d'égalité : il y avait des lieutenants pour chaque division (une dizaine), mais tout le monde était censé être au même niveau. Néanmoins, comme il est expliqué dans Tabou, seules 4 personnes détenaient le "pouvoir", et tout les autres devaient se plier à leurs ordres. Ces 4 personnes étaient Hijikata, Kondo, Okita, et Inoue ; tous les quatre venaient de la même école, celle du sabre Tennenrishin.
Les mœurs des membres du Shinsengumi (et des samouraïs au sens général du terme) furent longtemps l'objet d'un tabou au Japon : il était hors de question d'évoquer l'homosexualité qui régnait dans ses milieux (mais n'allez pas généraliser, tous les membres du Shinsengumi n'étaient pas homosexuels, il y en avait, mais cela ne concernait quand même pas tous les membres !). Néanmoins, on le voit, ce tabou est en train de disparaître. Le recrutement des membres du Shinsengumi reposait notamment en un test des capacités des candidats au combat. Ce recrutement était surtout ouvert, comme je l'ai dit plus haut, aux membres des classes paysannes et commerçantes. De plus, une enquête assez pointue était effectuée pour s'assurer qu'aucun espion n'entre dans les rangs de la police. Ainsi, toujours dans Tabou, la première scène montre les lieutenants du Shinsengumi réunis afin de sélectionner les candidats qui pourraient être admis. C'est Soji Okita (lieutenant de la 1ère division) qui se chargeait de tester, lors d' un combat, les différents prétendants. Okita était en effet réputé pour être le plus puissant de tous les membre du Shinsengumi, et ce, malgré sa jeunesse. La plus grosse faiblesse d'Okita résidait dans la maladie qui le rongeait de l'intérieur : la tuberculose. D'ailleurs, Nobuhiro Watsuki y fait référence dans le tome 7 de son manga ; et il est aussi fait mention à cette maladie dans les OAV.

Les adversaires du Shinsengumi Les clans auxquels étaient confrontés le Shinsengumi étaient nombreux ; mais les deux principaux étaient les clans de Chôshû et de Satsuma, qui désiraient renverser le pouvoir des Shogun. Si le clan de Satsuma était le plus riche, le clan de Chôshû était dirigé de manière particulièrement efficace par des hommes tels que Kogoro Katsura, ou encore Shinsaku Takasugi (ces deux personnages apparaissent dans le manga et les OAV de Rurôni Kenshin). Si Kogoro Katsura était la tête pensante du clan, Shinsaku Takasugi, lui, avait fondé une armée d'environ 80 personnes venant de toutes les classes sociales. Notons d'ailleurs que, comme Okita, Takasugi mourut de tuberculose. Toutefois, même si les deux clans avaient des intérêts communs (mettre fin au pouvoir des Shoguns), ils mirent du temps avant de conjuguer leurs efforts. Pour en revenir au manga Ruroni Kenshin, je rappelle que Kenshin, dans sa jeunesse, faisait partie du clan Chôshû dirigé par Kogoro Katsura.
Kenshin était chargé de se débarrasser de tous les hommes qui se mettaient en travers de la route de son clan. Néanmoins, l'incident d'Ikedaya marqua un brutal coup d'arrêt dans les projets des opposants au Shogun, avec une élimination sanglante de dirigeants importants des clans Chôshû et Satsuma par le Shinsengumi. Cela se voit nettement à la fin de la 2e OAV de Rurôni Kenshin : Kenshin et Tomoe sont contraints de quitter Kyoto le plus vite possible.
La fin du Shinsengumi Par la suite, le Shinsengumi participa à la bataille de Toba-Fushimi ; mais la modernisation étant ce qu'elle est, ce fut un échec pour la police d'intervention car, en face, les clans Satsuma et Chôshû utilisaient des canons et des armes à feu. En 1868 (qui constitue la première année de l'ère Meiji), Kondo fut exécuté, et Okita fut terrassé par la tuberculose Hijikata, lui, fut tué en 1869, au combat. Saito, lui, connut un destin moins funeste : en 1877, il intégra la police, et prit le nom de Goro Fujita. Il devint alors un espion à la solde du commissaire de police Toshiyoshi Kawaji. Saito mourut en 1915.

Pour finir, une petite chronologie (les évènements en noirs sont les évènements qui se sont réellement passés, les évènements en bleu sont ceux qui concerne Rurôni Kenshin, et qui ont été inventés par Watsuki)




1853 Arrivée de l'escadre des "bateaux noirs" dans la baie de Tokyo
Mars 1863 Fondation du Shinsengumi
Juin 1864 Incident d'Ikedaya Tomoe et Kenshin quittent Kyoto en catastrophe (cf. la deuxième OAV, et le tome 20 du manga).
1867 Bataille de Toba-Fushimi : le Shinsengumi est mal en point face aux clans Chôshû et Satsuma qui utilisaient des armes à feu. Premier combat entre Hajime Saito et Kenshin (cf. la quatrième OAV, et le tome 7 du manga).
1868 Mort d'Okita (tué par la tuberculose), et de Kondo (exécuté)
1869 Mort de Hijikata (sur le champ de bataille)
1877 Hajime Saito rentre dans la police, et prend le nom de Goro Fujita
1878 Réapparition de Hajime Saito dans la vie de Kenshin ; montée en puissance de Shishio ... (tome 7 du manga)

Biographie sur Saito Hajime


Saito Hajime fut un personnage qui exista réellement. Tout ce qui touche à son identité est bien souvent assez énigmatique, et l'on a aujourd'hui encore peu de certitude à son sujet. Il est probablement né le 01/01/1843 ( premier jour du premier mois de la première année, d'o% le nom de Saito Hajime ) et décédé le 27/9/1915 à l'âge honorable de 72 ans. Son nom de naissance était Yamaguchi Hajime et il prit le nom de Fugita Gorou après le Bakumatsu.

Certains disent qu'il était le fils d'un rônin, d'autres, celui d'un officier du Bafuku, et d'autres encore, celui du 12 ème Shogun ! Mais le plus probable reste qu'il fut le fils de Yamaguchi Yusuke ( un samourai de basse classe ) et de Masu ( une paysanne ). Il semblait être originaire d'Edo ( aujourd'hui Tokyo ), plus précisément du district de Kanda Kogawa mais présentait de fortes attaches avec le Han d'Aizu qui "sponsorisa" son entrée dans le Roshitai ( la base du Shinsengumi ). Même son style de kenjutsu resta mystérieux, mais il est généralement reconnu qu'il fut le maître du style Mugai Ryu et que sa technique la plus puissante fut la célèbre "coupe unique de la main gauche" reconnue comme étant plus puissante encore que la "coupe en trois mouvements d'Okita Soushi.

Il fut probablement gaucher de naissance, et ambidextre par entrainement. Lui et Okita Soushi étaient chargés de faire passer aux aspirants Miburo une épreuve d'admission. Commandant de la troisième unité du Shinsengumi jusqu'au 6 avril 1858 où il s'est vu assigner le commandemant de toutes les unités suite aux blessures graves d'Hijitaka Toshizo, Saito Hajime avait le plus souvent à réaliser les "besognes de l'ombre" : infiltration, assassinat, élimination de traîtres ou de personnes jugées dangereuses...

Il fut particulièrement célèbre pour avoir été fidèle aux lois du Shinsengumi jusqu'au bout, faisant preuve d'une détermination inégalée. Il fut par exemple l'auteur du meurtre du traître Takeda Kanryuusai, commandant de la 5ème unité, mais ce qui le rendit célèbre fut l'affaire du départ des membres de l'unité Itou du Shinsengumi le 10 mars 1867, unité dont il faisait partit ( Saito Hajime était un grand buveur et a fit croire pour pouvoir s'infiltrer dans ce groupe qu'il détournait de l'argent pour aller le dépenser dans le quartier des plaisir en sake etc... et qu'il était donc menacé de mort par le commandement du Shinsengumi ). Ce groupe comprenant nombre de personnes importantes du Shinsengumi a été proprement dispersé par une intervention interne de Saito Hajime suivie d'une attaque des unités 1 et 4 du Shinsengumi le 18 novembre 1867, conformément à l'article 2 des lois du Shinsengumi : "il est interdit de quitter le shinsengumi".

C'est Saito qui mena le Shinsengumi lors de sa dernière vraie bataille le 4 septembre 1868 dans le chateau Wakamatsu à Aizu. Il y survécu, se maria avec Takagi Tokio ( fille d'un important officier de la province d'Aizu ) en 1873 et travailla en tant qu'instructeur de kendo dans une université.

Il s’engagea ensuite dans la police secrète ( Tokyo Metropolitan Police Department ), avec l'autorisation de porter son katana, pour se battre lors de la guerre de Seinan en 1877 et devint un espion sous le commandement direct du commissioneur Kawaji Toshiyoshi. Par la suite, il passa du poste de haut professeur à l'université pour femme de Tokyo ( l'actuelle université Ochanomizu ), à celui de gardien de musée.

Saito était un grand buveur, et malgrès le fait qu'il ait arrété de boire à l'avènement de l'ère Meiji, il mourut le 27/9/1915 d'un ulcère d'estomac à l'age avancé de 72 ans, laissant derrière lui un fils successeur du style Mugai Ryu. Son sabre ne portait pas de nom mais mesurait 2 shaku et 3 sun ( je ne connais pas l'équivalent dans notre système de mesure ).

Sources et liens : Ces informations proviennent de Maison Geisha Pour découvrir l'histoire et la fabrication du katana, n'hésitez pas à visitez ce superbe site Nipponto

[E4Motion]

C'est presque du flood
magrès le fait que tout soit intéressant, ca fait un gros message qui cinde le sujet en deux... mais bon on en apprend.
Il faut tout lire.

[Kser]

Citation

C'est presque du flood 
magrès le fait que tout soit intéressant, ca fait un gros message qui cinde le sujet en deux... mais bon on en apprend.
Il faut tout lire.

Ben tu connai pas le samurai de sharemanga , je suis asser discret sur le forum mais des qu'il sagit de japon féodal je suis présent

[TarMyniatur]

Moi je dis respect !!! c'est un texte très sympa !! Petite question : est-ce que tu t'y connais en sabre, j'en ai un à faire expertiser (assez vieux : une centaine d'année, très très bonne état, etc etc), ou si tu connais quelqu'un qui pourra m'en dire plus ?

[Kser]

Citation

Moi je dis respect !!! c'est un texte très sympa !! Petite question : est-ce que tu t'y connais en sabre, j'en ai un à faire expertiser (assez vieux : une centaine d'année, très très bonne état, etc etc), ou si tu connais quelqu'un qui pourra m'en dire plus ?

Jte conseil d'aller a "Republique" Ligne 5 Boulvard Voltaire enface du manga distribution si t'habite paris , la bas on poura surment te renseigner

[TarMyniatur]

beuuhhhh !!!! je suis pas sur paris, mais dans le sud ouest de la france, et je ne pense pas qu'il y ait un seul type qui puisse me renseigner sur pau, bon je crois que j'irais un jour ou l'autre jeter un coup d'oeil sur bordeau ou toulouse. Merci quand même !

[agarwaen]

TarMyniatur, le mercredi 08 septembre 2004, 22:50, dit :

Petite question : est-ce que tu t'y connais en sabre, j'en ai un à faire expertiser (assez vieux : une centaine d'année, très très bonne état, etc etc)

Tu sais que tu viens de te faire une vingtaine d'ennemis mortels sur le forum en disant ça ?

Un jour, je récupèrerais cette arme sur ton cadavre...

[TarMyniatur]

ça fait plaisir de voir qu'on est aimé !!!

EDIT : en y repensant, le sabre, c'est peut-être qu'une grosse merde, un truc qu'on achète dans la première armurerie venue, .... mais en regardant la couleur bizarre de la lame, son tranchant (plutôt exceptionnel), l'ivoire du fourreau, l'.... ok ok j'arrête, je m'en vais, pas la peine de s'énerver !!