Histoire du manga

Yop
j'avais fait un exposé la dessus y'a 7 ans deja (faudra reactualiser les references, c'est tous)
edit: je viens d'actualiser quelque references
voila ce que ca donnais:

LE MANGA ET L’ANIMATION JAPONAISE

Akira, Gally, Son Goku ou Harlok, tels sont les curieux noms des héros de Mangas. Apres les Etat Unis, l’Italie, l’Espagne, les stars de la bande dessinée nippone débarquent en France. Précédés d’une mauvaise réputation : ils seraient violents, niais, trop portés sur le sexe.
Qu’en est-il réellement ?

I – Historique

Le terme « Manga » (« man » : image et « ga » : dérisoire, que l’on peut traduire par « images fantaisie ») à était créé par le dessinateur Katsuhika Hokusaï en 1814.
Le (la) Manga s’est développé après la Seconde Guerre Mondiale, en réaction à l’arrivée des bandes dessinées américaines (dit « comics »). Aujourd’hui, dans le métro japonais, une personnes sur deux regarde ces BDs. Elles font partie de la vie quotidienne et de la culture nippone. Le Japonais moyen consomme ses mangas sous forme d’ « annuaires » de 300 ou 400 pages. A l’intérieur, il y a un chapitre d’une vingtaine d’histoires différentes, recueil de feuilletons, comme dans les comics américains. Imprimées en noir et blanc, sur du papier de mauvaise qualité et vendues à petit prix, ces revues sont distribuées à des millions d’exemplaires chaque semaine. Apres une lecture « expresse », on les jette. Une histoire unique peut s’étirer sur plus de 1000 pages (jusqu’à 1700 pour Akira)

II – Comment identifier un Manga ?

Le crayon du « Mangaka » à des allures de caméra. Il dessine les personnages sous tous les angles possibles et à des distances différentes. Cette technique donne beaucoup de vie au dessin. Grâce à la décomposition des mouvements, le lecteur a l’impression de participer. L’arrivé d’un coup de poing peut prendre plusieurs pages.
Les bulles sont rares et souvent petites car l’essentiel de l’histoire se comprend à travers l’action des personnages et d’énormes onomatopées qui traversent les cases. Beaucoup de fans français lisent directement leurs BD en japonais grâce à ce système.
Quant aux cases, contrairement aux BD traditionnelles, elles ne sont pas alignées à la règle et pas forcément rectangulaires: en effet, elles ont toutes des formes et des tailles différentes et sont placées dans n’importe quel sens, dans n’importe quel endroit. Elles s’emboîtent les unes aux autres, de tel sorte que cela forme de véritables puzzles. Il arrive souvent aussi que les dessins se prolongent hors du cadre.
Les personnages de mangas répondent souvent à cette description: longues jambes, petite bouche, petit nez (souvent sans narines, ou pas de nez du tout selon le cas !) et surtout grands yeux. Les grands yeux sont souvent utilisés, car les dessinateurs font passer l’essentiel des émotions par le regard. Le probleme est que, au bout d’un certain temps, tous les personnages se ressembles. Il faut alors les identifier grâce à certains détails : vêtements, attitudes, cheveux (couleur, coupe, nombre de nattes, etc).
Il ne faut pas croire que, parce que beaucoup d’histoires se passent en dehors de l’Asie, que les mangakas représentes, par les grands yeux ronds, les petits nez, des occidentaux. En effet,c’est réellement ainsi que se voient les Japonais.

III – Manga : Thèmes

Parmi les principaux thèmes exploités, on compte les catastrophes naturelles, les explosions nucléaires, les mouvements de foule panique,…
Il ne faut pas oublier que le Japon est l’unique pays ayant subit l’explosion de deux bombes atomique (Hiroshima et Nagasaki), et ou les éléments se déchaînes (tremblement de terre de Kobe, tsunami,…). A travers les mangas, les japonais peuvent en quelque sorte exorciser leurs peurs et leur Traumatisme
Mais le manga est aussi une source de repli sur soi : en effet, certaines personnes s’immerges intégralement dans leurs passions qu’ils se coupent de la société, vivant dans leurs monde, hermétique au monde extérieur : c’est ce qu’on appel des « otaku ». Ce terme est souvent employé chez nous aussi, a propos des fans, mais au Japon ce terme est plutôt péjoratif.
En France, la mauvaise réputation qui colle aux mangas vient, en partis, que les animes destinés, au Japon, à un public avertis, ont étaient diffusés à un public de pré-adolescent, chez nous (Ken le survivant et ses têtes qui explosent, Niky Larson et son attirance pour le genre opposé, deux séries diffusées après 22 h au Japon, et à 8h chez nous !). Cela à entraîné la censure de beaucoup de séries, allant jusqu'à amputer certains épisodes de moitié.
Certaines séries, film d’animation, OAV (terme consacré pour les animes distribués uniquement en vidéo, « Original Animation Video ») recèles de véritables scènes d’horreur et de massacre. Or, en France, on associe souvent « dessin animés » à « enfant », et tous cela à participé à la diabolisation de l’animation japonaise.
Il existe au Japon beaucoup de style de mangas : ça ne se résume pas à la violence et au sexe. Chaque public a son type de manga : les « shôjo manga » (« manga pour fille »), qui sont des histoires romantiques, à l’eau de rose ; ensuite il y a les « shônen manga » (« manga pour las garçons »), où s’affrontent, humains, mechas (robots géants), sportifs, monstres et autres ashura (démons issus du Rig Veda, livre sacré d’Inde).
Les mangakas puise leurs sources d’inspiration dans les racines de beaucoup de cultures et de religions : la tradition Chinoise (Soul Hunter, Gensô Maiden Sayuki, …), celtique avec ses dragons, ses chevaliers,ses mages,l’heroic fantasy en général (Chronique de la Guerre de Lodoss, Berserk, …)
Un autre thème qui fonctionne bien est le « Space Opéra »: beaucoup de séries font référence à des films comme Rollerball (Gally sur sa piste de motorball, Cobra et son équipe de Rugball), la Guerre des Etoiles, 2001 l’Odyssée de l’Espace, …
Les mangas qui « marchent » le mieux sont ensuite développés sou formes de séries télévisées, ou directement en OAV. Certaines séries peuvent atteindre une qualité exceptionnelle, rien n’est laissé au hasard, finition des dessins, OST (Original Sound Track, autrement dit la musique et les chansons)
Peu à peu, l’animation japonais sort de l’ombre, chez nous, avec le récent phénomène « Miyazaki », un équivalant japonais de Walt Disney (princesse Mononoke, Le voyage de Chihiro, Laputa, le château dans le ciel,…)

IV – Manga/BD Européenne (attention, ces références datent de 96)

Malgré la forte progression des mangas, les bandes dessinées « classiques » ont encore de beaux jours devant elles : en effet, avec 425000 exemplaires vendus en 1996, l’album de Luky Luc, Belle Star, n’as pas à s’en faire. De même les Bidochon avec 200000 lecteurs pour leur dernier album. Et les gagnants sont Asterix et Tintin avec respectivement 1 million et 2 millions d’albums vendus
Remarquons que la lecture de mangas n’empêche pas de se pencher sur d’autres genres.
Mais de plus en plus les deux genres se rapprochent : en effet, depuis 5 ans, les japonais portent leurs choix sur des dessinateurs français, qu’ils viennent recruter au festival d’Angoulême, ce qui donne des œuvres comme l’« autoroute du soleil », œuvre entre le manga et la bd franco-belge.

IV – Conclusion

Le manga est accusé de beaucoup de maux. Entre autre celui de rendre les enfants violant et d’engendrer la délinquance. Au contraire, comme l’indique les chiffres (1996), ce n’est pas le cas : il y a eu autant de crimes à Tokyo en 1996, qu’en une journée à New York.
Ceci dit, la culture japonais étant très différente de la notre, on peut se poser la question de l’impacte sur notre propres jeunesse.

Sharemanga: Histoire du manga - Sharemanga