Citation
Le gouvernement est-il près de faire un pas de plus dans sa tentative de contrôle du net ?
Le site PC Inpact a publié vendredi 6 juin un étrange document, qui cadre bien avec notre récent tour d'horizon parano des efforts du pouvoir pour freiner le développement du web.
Il s'agit d'une charte sur « la confiance en ligne ». Quatre pages, visibles chez PC Inpact, qui proviennent du ministère de l'Intérieur et sont destinées à « construire la civilité et la sécurité de l'Internet », entre gouvernement, fournisseurs d'accès à internet et autre opérateurs télécoms.
« S'ils signent, les grands acteurs du Web devront apporter tout leurs concours et l'art technique pour nettoyer le web français » de toute activité illégale, indique le site. Qui précise que ce document devrait être signé le 10 juin...
Le 10 juin ? Etrange, étant donné le caractère manifestement provisoire des pages exposées. Quelques points mis en avant dans le document sont très surprenants, et semblent impossibles à mettre en œuvre.
Michèle Alliot-Marie, ministre de l'Intérieur
Exemple ? Le document prévoit des « mesures de suspension ou de suppression » d'un site « en l'absence de toute mise à jour, modification, intervention ou modération d'un contenu depuis trois mois ».
Tout aussi absurde, l'idée de « filtrage a priori des contenus » par les créateurs « d'espace destinés aux mineurs »... En clair, la plateforme de blogs Skyblogs devrait contrôler avant publication les dizaines de milliers de posts publiés chaque jour sur son site !
En quelques heures, l'article de PC Inpact a provoqué un début de polémique sur le net. Près de 1500 commentaires ont été postés sous le texte, et le collectif « citoyen » La quadrature du net, en pointe dans la défense de la gratuité sur internet, s'énerve : « Ce texte confirme les pires craintes des fondateurs du collectif. Sous couvert de protection des utilisateurs, le gouvernement français souhaite mettre en place une surveillance et un filtrage généralisé d'internet. »
Contacté par @si vendredi soir, Marc Rees, rédacteur en chef de PC Inpact et auteur de l'article, modère ces inquiétudes. Le spectre de Big Brother s'éloigne quelque peu :
« Je raccroche tout juste d'une conversation avec un officiel du ministère de l'Intérieur », indique-t-il. « L'existence de ce document m'a été confirmée, mais il s'agit en fait d'un document de travail, destiné à évoluer largement. Le 10 juin correspond en fait à la date à laquelle les FAI devront transmettre leurs observations au ministère, qui est tout disposé à modifier, supprimer ou ajouter des éléments. »
Selon le journaliste, le gouvernement, qui « cherche principalement à combattre la pédophilie sur internet », est « déterminé à faire aboutir son texte, sous une forme ou une autre ».
Le site PC Inpact a publié vendredi 6 juin un étrange document, qui cadre bien avec notre récent tour d'horizon parano des efforts du pouvoir pour freiner le développement du web.
Il s'agit d'une charte sur « la confiance en ligne ». Quatre pages, visibles chez PC Inpact, qui proviennent du ministère de l'Intérieur et sont destinées à « construire la civilité et la sécurité de l'Internet », entre gouvernement, fournisseurs d'accès à internet et autre opérateurs télécoms.
« S'ils signent, les grands acteurs du Web devront apporter tout leurs concours et l'art technique pour nettoyer le web français » de toute activité illégale, indique le site. Qui précise que ce document devrait être signé le 10 juin...
Le 10 juin ? Etrange, étant donné le caractère manifestement provisoire des pages exposées. Quelques points mis en avant dans le document sont très surprenants, et semblent impossibles à mettre en œuvre.
Michèle Alliot-Marie, ministre de l'Intérieur
Exemple ? Le document prévoit des « mesures de suspension ou de suppression » d'un site « en l'absence de toute mise à jour, modification, intervention ou modération d'un contenu depuis trois mois ».
Tout aussi absurde, l'idée de « filtrage a priori des contenus » par les créateurs « d'espace destinés aux mineurs »... En clair, la plateforme de blogs Skyblogs devrait contrôler avant publication les dizaines de milliers de posts publiés chaque jour sur son site !
En quelques heures, l'article de PC Inpact a provoqué un début de polémique sur le net. Près de 1500 commentaires ont été postés sous le texte, et le collectif « citoyen » La quadrature du net, en pointe dans la défense de la gratuité sur internet, s'énerve : « Ce texte confirme les pires craintes des fondateurs du collectif. Sous couvert de protection des utilisateurs, le gouvernement français souhaite mettre en place une surveillance et un filtrage généralisé d'internet. »
Contacté par @si vendredi soir, Marc Rees, rédacteur en chef de PC Inpact et auteur de l'article, modère ces inquiétudes. Le spectre de Big Brother s'éloigne quelque peu :
« Je raccroche tout juste d'une conversation avec un officiel du ministère de l'Intérieur », indique-t-il. « L'existence de ce document m'a été confirmée, mais il s'agit en fait d'un document de travail, destiné à évoluer largement. Le 10 juin correspond en fait à la date à laquelle les FAI devront transmettre leurs observations au ministère, qui est tout disposé à modifier, supprimer ou ajouter des éléments. »
Selon le journaliste, le gouvernement, qui « cherche principalement à combattre la pédophilie sur internet », est « déterminé à faire aboutir son texte, sous une forme ou une autre ».
Voir le texte proposé par le gouvernement
ICI