Sharemanga: Renouveau poétique - Sharemanga

Comme la poésie c'est à la mode, moi aussi je vais parler de poésie. Mine de rien, je suis sensible, malgré (de canard) mon côte paillard brutal et virile. Je vais parler de poésie, mais pas n'importe quelle poésie, de la vraie. De cette poésie, qui malgré son hermétisme, peut toucher un large public grâce à l'expression de ces sentiments qui sont si humains...

Il s'agit de poésie libre, de poésie qui ne s'encombre pas de métriques superflues, qui balaie d'un revers de la main la recherche homophonique en fin d'hémistiche, une poésie qui en dépit de son épuration lexicale garde sa fonction première et prosaïque de la communication sans fioritures. Je serai presque tenté de parler de poésie engagée, car elle véhicule des idées fortes et si allégoriques de la condition humaine qu'il est impossible de ne pas y voir l'oeuvre d'un homme qui se projette dans le sublime.

Les apophtegmes fusent, ne s'encombrant pas de circonlocutions euphémistiques, l'auteur nous livre avec force de métaphores, symboles et allégories le fond de sa pensée. Pensée universelle s'il en est, pensée pure, qui émane du plus profond d'un esprit encyclopédique qui ne s'arrête à l'empirisme personnel. J'ai rarement vu un auteur se livrer corps et ame avec de si belles paroles. Césaire et Tirolien peuvent dormir tranquilles. Le renouveau poétique, que dis-je renouveau ? Devrais-je parler plutôt de regènese ? Le poème que je vais vous faire écouter est constitué de segments qui ne sont jamais unidimensionnels, mais au contraire dotés du polyfaciès vide des échappatoires de la rime, la gradation, l'homotéleute. Nous sommes en présence d'une oeuvre ouverte qui nous ramène fatalement à l'auteur et à l'universel comme tous les poèmes de race. Je te laisse donc en compagnie de cet auteur qui transgresse tous les standards de la beauté radiophonique, je veux bien sûr parler de Francky Vincent.


(Francky Vincent - Droit de réponse)

Si tu veux aller plus loin :


(Francky Vincent - Constipation)

Et si tu crains vraiment plus rien :


(Francky Vincent - La fête à Francky)

Allez, zou !