[Behachev]

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Synopsis :

Sotoba est un petit village cerné par les montagnes. Par une journée caniculaire, trois cadavres y sont découverts, sans qu’on puisse déterminer avec certitude les causes de leur mort. Au même moment, Megumi Shimizu, une jeune lycéenne, disparaît après avoir fait la connaissance des Kirishiki, une famille qui vient juste de s’installer dans un château sur les hauteurs du village. D’étranges événements se succèdent alors, qui ne sont que les prémisses d’un été terrifiant !




Avis :

Du bon, à n'en point bouder.

Un huis-clos villageois d'angoisse. Vite prenant et dont on a qu'une envie, c'est de connaitre le dénouement.


Graphiquement c'est tout simplement beau ; et scénaristiquement bien mené.
Les choix des design se marient parfaitement avec l'ambiance surnaturelle de l'histoire, créant un effet à la fois oppresseur et vaporeux.

Mais j'ai surtout apprécié les personnages et leurs évolutions (ou non). d'autant qu'ils sont nombreux.


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Leur évolution qui fait que petit à petit les lignes se floutent. Les habitant du château passant du coté des "victimes" alors que les villageois deviennent de plus en plus antipathiques.

La victoire appartenant finalement au camp des plus inhumains : Le "village" préférant tout dévaster aussi bien physiquement que moralement.

Si bien qu'à la fin, les derniers individus "humains" se comptent sur les doigts de la main gauche

Finalement une belle métaphore des relations humaines sur les thèmes de l'étranger-barbare-envahisseur.

[inico]

Une série qui restera indéniablement parmi mes préférées de la saison passée, même si je dois avouer que je ne la conseillerais pas à tout le monde.
Alors que j'étais déçu au départ par le design, car j'avais réellement craqué sur le dessin du manga, qui crée une atmosphère étouffante renforcée par un jeu de noir et blanc impressionnant de maîtrise, je me suis finalement rapidement laissé emporter.

Je trouve intéressant que la fameuse cause du malheur qui touche le village ne soit inconnue que des protagonistes, et pas du spectateur qui a tout deviné au premier épisode. L'intérêt semble plus se situer dans la description de la vie de ces villageois que dans cette chasse à l'épidémie.
D'où un rythme assez lent pendant environ les ¾ de la série, qui pourrait en décourager certains. Mais malgré cette douce progression, je ne me suis jamais lassé et mon intérêt à toujours été grandissant: je préférerais alors parler de montée en puissance,

Et on découvre ainsi bien les (nombreux) personnages, la vie de ce village, ce qui permet de mieux appréhender la suite des événements et l'horreur des événements finaux, qui débutent réellement avec l'épisode 14.
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La fameuse scène de l'autopsie Beuuuurk.

J'ai également fortement apprécié le fait que les scénaristes aient sans arrêt cherché à déplacer le suspense. Ainsi, au début, on ne se demande jamais "mais qu'est ce qui est responsable de ces morts ?" (c'est évident pour le spectateur) mais plutôt "comment vont-ils prendre conscience de ce qui se passe dans leur village ?".

Comme dit par Behachev, les personnages sont un des points fort de la série: c'est formidable qu'autant de personnages aient pu être exploités sans noyer le spectateur ou polluer l'intrigue. Même si, forcément avec 22 malheureux épisodes, ils ne sont pas assez approfondis qu'on aurait pu le vouloir, ils restent tout de même assez détaillés pour qu'on s'attache à eux et qu'on saisisse leur caractère. Et, cerise sur le gâteau, leur design est varié et souvent plutôt réussi.

De même, il est intéressant de voir la stabilité du comportement des personnages dans l'avant / après.
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Chacun, une fois devenu vampire, continuant à peu près à se comporter comme auparavant, mais de manière exacerbée et désinhibée. Je pense notamment à Sunako: finalement elle se comporte tout à fait comme une petite fille de son âge. Quand tout va bien, elle joue avec les autres, cruelle et espiègle. Puis, lorsque les choses tournent à son désavantage, elle pleure et se lamente et cherche la consolation auprès des adultes.

Et la fin est d'une horreur de toute beauté qui m'a rappelé le souvenir de grands noms du film d'horreur, comme La dernière maison sur la gauche de Wes Craven.
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La vengeance est plus cruelle que le crime initial. La facilité à massacrer les vampires qu'adoptent finalement les habitants est d'autant plus insupportable qu'on peut ressentir un mélange de courage pour ce qu'ils font, mêlé à du dégoût pour l'horreur de ces crimes. On peut mieux accepter la violence des vampires, qui paradoxalement est plus "naturelle".

Ce que j'ai finalement le moins apprécié dans la série est la facette "romantico-ésotérique" introduite par le personnage de Seishin. Le côté étude de mœurs m'a bien plus intéressé.

La fin ne m'a pas non plus déçu, restant assez ouverte sans être en queue de poisson, pour ouvrir à de nombreuses hypothèses et laisser courir l'imagination du spectateur qui peut alors mentalement prolonger le plaisir.