Je vous jure les gens, je suis tellement blasé que j'ai même plus la force de m'énerver. Parce que bon, les pépins à force d'arriver, on commence à s'y habituer.
Il se trouve que j'avais un exposé à faire, ayant eu des bricoles à faire durant le WE, je n'ai pas eu le temps de le préparer avant hier après-midi.
Lundi 18h, heure à laquelle toute personne qui se respecte commence à prendre son pré-apéro, exposé toujours pas fini. C'est pas grave je me dis, je fais une pose pré-apéro et puis je commence à boire un petit thé à la menthe, je papote avec la charmante demoiselle qui me tient compagnie ainsi qu'avec sa copine.
Lundi 19h, heure à laquelle le vrai apéro commence, c'est là qu'arrivent les potes et qu'on fait péter la bière, le rhum, la cachaça et autres bizarreries alcoolisées du tropique (de Cancer). Je me dis, allez, mon exposé n'est pas fini mais un Picon bière ça se refuse pas, oh ! manquait plus que ça.
Lundi 20h, premiers départs, certains amis ont des choses à faire, mais ils restent pour la plupart. Mon exposé n'est toujours pas fini. Je finis par m'éclipser discrètement histoire d'avancer un peu quoi. Je peux toujours prendre mon petit Picon avec moi.
Lundi 21h, deuxième vague de départs. Je sors de ma tannière pour dire au revoir à mes amis (quand même), on n'est plus que trois personnes, je me dis allez, zou, on va causer un peu, y a un nouvel arrivant, en plus je ne le connais pas, je ne crache jamais sur une rencontre sympathique (nerveux).
Lundi 22h-23, l'apéro continue, je fais des petits aller-retour dans la chambre, ça avance doucement. Je commence un peu à finir. On me fait signe qu'y a presque plus d'alcool qu'on va faire des pâtes et ouvrir le vin du pays de l'aude. Je dis, pourquoi pas, après tout, je ne prends le TGV qu'à 6h05 du matin.
Mardi 00h, après le boire et le manger je file à la chambre finir mon exposé. Ça commence à prendre forme, je vois plus rien au milieu d'une trente-deuxaine de formules mathématiques et une prose en rosbif imbitable (basse). Je finis à l'arrache, je convertis en PDF en trois temps deux mouvements. Les deux derniers survivants vont bientôt partir, je prépare mes affaires, je dis au revoir à tout le monde, je me lave les dents et on peut enfin se coucher.
Mardi 4h30, le réveil sonne, c'est dur la vie, encore 5 minutes avant la douche, on est si bien au chaud pilou-pilou (fasse).
Mardi 6h05, je prends le TGV qui m'emmène vers mon exposé. Qu'est-ce qu'il peut cailler le matin...
Mardi 8h21, arrivée Gare Montparnasse, veuillez nous excuser pour ce léger retard.
Mardi 9h20, arrivée à l'Université de Marne-la-Vallée, je poussâtes la porte et entrâmes, *vide*. Je me dis que je suis peut-être en avance, le cours commence dans 10 minutes, après tout.
Mardi 9h50, Personne. Sauf moi et un chinois. Et là je me dis que bordel de douille y comme un schmurtz communicationnel, le chinois d'accord, c'est normal, il parle pas français, mais OUAM ! Pourquoi OUAM ? Comme d'hab, ils font leur tambouille et me tiennent jamais au courant et qui c'est qui paie les pots cassés, hein ? Bah oui, c'est lui :
Pff, comme si que les billets de train étaient gratuits, nom d'une pipe ! Rhalala, je vous jure les informaticiens, c'est une sale race.