Sharemanga: La révolution inachevée . - Sharemanga

Hé oui, déjà fin octobre, et comme chaque année tous les footix vont débattre jusqu'au mois décembre afin de deviner quel sera heureux élu qui se verra couronner par un jury de journaliste européen. Nouveauté cette année, le trophée tend désormais les bras aux joueurs du monde entier, et non plus seulement aux pensionnaires de clubs européens. Même si on peut douter que cette ouverture change en profondeur les futures lignes du palmarès du Ballon d'or, on ne peut que souligner l'initiative.

Les nominés :
[Voir le message caché (spoiler)]

Eric Abidal (Lyon puis FC Barcelone), France.
Daniel Alves (FC Séville), Brésil.
David Beckham (Real Madrid puis Los Angeles Galaxy), Angleterre.
Dimitar Berbatov (Tottenham), Bulgarie.
Gianluigi Buffon (Juventus Turin), Italie.
Fabio Cannavaro (Real Madrid), Italie.
Iker Casillas (Real Madrid), Espagne.
Petr Cech (Chelsea), République tchèque.
Rogerio Ceni (Sao Paulo), Brésil.
Cristiano Ronaldo (Manchester United), Portugal.
Deco (FC Barcelone), Portugal.
Mahamadou Diarra (Real Madrid), Mali.
Diego (Werder Brême), Brésil.
Didier Drogba (Chelsea), Côte d’Ivoire.
Michael Essien (Chelsea), Ghana.
Samuel Eto’o (FC Barcelone), Cameroun.
Francesc Fabregas (Arsenal), Espagne.
Gennaro Gattuso (Milan AC), Italie.
Steven Gerrard (Liverpool), Angleterre.
Ryan Giggs (Manchester United), Galles.
Thierry Henry (Arsenal puis FC Barcelone), France.
Zlatan Ibrahimovic (Inter Milan), Suède.
Filippo Inzaghi (Milan AC), Italie.
Kakà (Milan AC), Brésil.
Frédéric Kanouté (FC Séville), Mali.
Miroslav Klose (Bayern Munich), Allemagne.
Younis Mahmoud (Algharafa), Irak.
Paolo Maldini (Milan AC), Italie.
Florent Malouda (Lyon puis Chelsea), France.
Lionel Andres Messi (FC Barcelone), Argentine.
Shunsuke Nakamura (Celtic Glasgow), Japon. Guillermo Ochoa (America Mexico), Mexique.
Andrea Pirlo (Milan AC), Italie.
Ricardo Quaresma (FC Porto), Portugal.
Raul (Real Madrid), Espagne.
Franck Ribéry (Marseille puis Bayern Munich), France.
Juan Roman Riquelme (Boca Juniors puis Villarreal), Argentine.
Robinho (Real Madrid), Brésil.
Ronaldinho (FC Barcelone), Brésil.
Wayne Rooney (Manchester United), Angleterre.
Paul Scholes (Manchester United), Angleterre. Clarence Seedorf (Milan AC), Pays-Bas.
Carlos Tevez (West Ham puis Manchester United), Argentine.
Luca Toni (Fiorentina puis Bayern Munich), Italie.
Kolo Touré (Arsenal), Côte d’Ivoire.
José Fernando Torres (Atletico Madrid puis Liverpool), Espagne.
Francesco Totti (AS Roma), Italie.
Ruud van Nistelrooy (Real Madrid), Pays-Bas.
Robin van Persie (Arsenal), Pays-Bas.
David Villa (Valence CF), Espagne.

C'est donc parmi ces 50 joueurs que sera désigné le successeur du très controversé lauréat de 2006, le défenseur italien champion du monde, F.Cannavaro.
Alors qui ? qui ? Eh bien, contrairement aux années marquées par une coupe du monde ou un championnat d'Europe, le lauréat de cette année devrait être le joueur jugé le plus constant et le plus performant sur la durée d'une année, et non pas sur une compétition où la densité de la performance prime. Le palmarès sera également un facteur important dans cette course au Ballon d'or. Donc oui, même si cela peut paraître un poil injuste, les performances individuelles sont nuancées par celles des collectifs qui les abritent.

Dans ces conditions, on peut distinguer deux joueurs, qui partent légèrement favoris : le milanais Kaka et le mancunien Ronaldo, respectivement champion d'Europe et champion d'Angleterre. On peut également citer Drogba, auteur d'une saison énorme sur le plan personnel, mais qui n'aura gagné qu'une coupe nationale avec Chelsea. Le champion d'espagne place également 7 joueurs dans les nominés, même si pour ma part je ne vois aucun madrilène susceptible de remporter la mise. Au contraire du rival barcelonais qui possède en la personne de Messi un challenger sérieux. Mais à l'image de ses comparses blaugranas Henry, Eto'o et Ronaldhino, les barcelonais n'ont pas pu faire preuve de véritable constance dans le jeu, leurs saisons tronquées par des blessures assez importantes.
Voilà pour la partie à peu près objective.

Subjectivement, je miserais sur un trio composé de Kaka, excellent en LdC (meilleur buteur de la compétition), C.Ronaldo le champion d'Angleterre et Drogba, ou l'homme auquel tout un club est dépendant. La surprise du chef pouvant venir de Messi, meilleur joueur d'Europe depuis le mois de septembre. On peut également rêver à une consécration basée sur une toute une carrière : celle de Maldini, lui aussi champion d'Europe. Cela paraît néanmoins peu probable, cet honneur lui ayant été refusé l'an dernier, alors qu'il venait de remporter la Coupe du monde ;)
Mais le vainqueur se trouvera probablement parmi ces joueurs là, car ce sera difficile pour des Henry ou Eto'o blessés longuement, Ronnie globalement pas au niveau des années précédentes, idem pour Deco. Gerrard et Lampard seront certainement encore les grands oubliés des jurés. Enfin, oubliés au même titre que tous les grands demi-défensifs du monde : Diarra, Essien, Pirlo ou encore Makelele. C'est dommage car ce sont des joueurs indispensables au rendement et à l'équilibre de leur équipe. Mais oui, leur travail est ingrat et leur efficacité moins facilement appréciable qu'un joli dribble ou une frappe en lucarne ;)
On peut également avoir un petit regret pur Ribéry : si il avait une saison aussi complète que ce qu'il montre depuis début aout sous son nouveau maillot bavarois, il s'assurait quasiment une place dans les trois premiers.
Ha oui, je tenais à souligner la bonne surprise de cette liste de nominés : la présence du meneur de jeu brésilien du Werder de Breme : Diego. Un excellent joueur, qui aligne chaque semaine passes décisives et frappes lointaines dans les lucarnes allemandes. Il rappelle Kaka dans sa conduite de balle et sa vision du jeu. C'est dire si je le trouve doué

Donc pour conclure, j'dirais qu'on peut s'attendre à un Ballon d'Or 2007 placé sous le signe des qualités techniques et offensives, faisant la part belle aux meneurs de jeu. Mon pronostic ? Kaka, parce qu'il élimine quasiment à lui seul Manchester en LdC l'an dernier dans une confrontation ou Ronaldo aura trop absent.

Parlons peu, parlons foot :/
Mardi soir, deuxième journée de Champion's League, et réception à Gerland des prestigieux écossais de Glascow. Il était nécessaire à Lyon de gagner, ne serait-ce pour ne pas compromettre la qualification pour le prochain tour de la compétition, et plus encore afin d'enlever le doute sur les carences apparues au grand jour au Camp Nou quinze jours auparavant. Une victoire était donc obligatoire, et tout le monde l'attendait, facile et évidente. A la place, le football français a eu droit à une belle douche froide.

0-3 chez eux contre des écossais qui ont l'habitude de faire de la figuration sur la scène européenne. 6 buts encaissés en deux matchs, aucun marqué. Le mal est profond, touchant l'équipe dans tous ses secteurs de jeu. La crise lyonnaise existe bel et bien, mais quelles en ont vraiment les causes ? Est-elle passagère ou plus profonde ? Le règne lyonnais est-il arrivé à sa fin ?

I. Lyon, la fuite des talents

Tout d'abord, il faut se rendre à l'évidence : intrinsèquement, la valeur de l'éeffectif lyonnais a nettement diminuée. Le côté gauche -probablement un des meilleurs du monde- est parti sous d'autres cieux, Tiago bradé à la Juventus, et Wiltord poussé à Rennes. Autant on peut considérer difficile de retenir des joueurs de la stature de Malouda et d'Abidal, autant on peut attribuer un mauvais point aux dirigeants lyonnais sur les cas de Tiago et Wiltord : mauvaise appréciation de l'importance du premier, mauvaise gestion des hommes pour le second.
Mais une fois ces départs validés, où est passé donc passée cette manne financière ? Lyon est six fois champion de France, en deuxième phase de LdC tous les ans depuis quelques années, et a beaucoup d'argent : facile de faire venir des pointures ? Hé bien non ! Keita, Bodmer, Grosso, Anderson et Belhadj, et pis c'est tout. Keita pus gros transfert de l'histoire du club au passage, avec un transfert à 18M d'euros.
Trois mois plus tard, quel a été l'apport véritable de ces joueurs ? Ben, assez pauvre en réalité. Grosso fait ce qu'il peut, mais remplacer Abidal c'est difficile : il a un placement parfois moyen, trop peu attentif et concentré sur coup de pieds arrêtés (le premier contre Glascow est pour lui...) et rarement chanceux dans ses choix offensifs, malgré une bonne qualité de centre. Mais la comparaison avec le néo barcelonais joue contre lui. Ensuite, passons au deuxième ancien lillois passé à lyon : Bodmer. Mon grand espoir du football français depuis des années (avec Gourcuff et Nasri quand même), diifcile à juger surs ses prestations depuis son arrivée. Replacé en charnière centrale suite à la grave blessure de Cris, il a été particulièrement moyen, catastrophique sur certains matchs, notamment à Barcelone. On attendait mieux de lui, mais à sa décharge il n'a retrouvé son poste de milieu (et encore, dans un milei bizarre...) que face à Glascow, dans un match où la faillite a été collective plus qu'individuelle. Néanmoins, on peut penser le revoir en défense centrale suite à l'excécrable prestation de Cléber Anderson face aux écossais, très fautif sur les deux buts de la seconde période (il laisse Cousin se retourner, puis s'aligne très mal ensuite). Donc on peut dejà juger le recrutement défensif comme raté.
D'un point offensif, on peut se demander qui a remplacé Malouda ? Personne. On se contente de faire alterner Govou, Benzema et Ben Arfa au poste de l'ancien meilleur joueur du cllub. Enfin, moins souvent Govou puisque celui qu'on annonce partant chaque année (mais qu'aucun gros club ne vet prendre, allez comprendre >_>) a gardé son couloir droit, reléguant fabulous Kader Keita sur le banc. Sur ce cas, il y a quand même un problème : comment se fait-il que le joueur le plus cher de l'hsitoire du club n'ait pas encore démarré un match de coupe d'Europe en tant que titulaire ? Répondez-moi qu'il s'agit d'un investissement à moyen ou long terme, il faudra alors m'expliquer quel en est l'intérêt dans un club qui a besoin de renouveller ses cadres ?
En parlant de cadres, voilà un statut que le pauvre Nadir Belhadj aura bien du mal à acquérir à Lyon. Dommage que monsieur Perrin ne lui donne pas plus souvent sa chance, le lancer en tant que titulaire à Barcelone était peut-être pas le meilleur moyen de l'insérer dans le jeu lyonnais. Ceci dit, il aura été un des rares joueurs à surnager, démontrant une belle technique et une certaine vision du jeu qui joueront en sa faveur. Il a en plus l'avantage de pouvoir jouer devant ou derrière, mais il aura du mal à s'imposer face à un champion du monde, ou à résoudre l'équation post-Malouda.
Pour Wiltord, c'est surtout son expérience du très haut niveau et ses fins de matchs souvent décisives qui manqueront les soirs où Lyon sera en manque de réussite ou de jeu.

Donc, on a eu droit à Lyon à un recrutement tout simplement pas à la hauteur des amibtions européennes de Lyon.
Néanmoins, parce qu'il y a pas que du négatif, on peut saluer les dirigeants lyonnais qui ont réussi à conserver Kallstrom (que Valence et le Real voulaient absolument) et Cris (suivi de très près par Milan). Mais il faut voir la vérité en face : Lyon est arrivé en fin de cycle, et n'a, pour l'instant, pas réussi à renouveller son niveau de jeu. Preuve en est de ce vieillisssement : que vaut aujourd'hui Juninho ?

Et la suite demain, faut que j'y aille :/

[Voir le message caché (spoiler)]

Mais vous pouvez réagir hein les footix, ça alimentera la suite de l'article :\