D'un souvenir capillotracté (autrement dit, tiré par les cheveux). Je vous mets ici la fin du titre, parce que ça rentrait pas.
Figurez-vous, que l'autre jour je suis allé défricher un peu ma touffe chez le Syrien local (ça coupe bien les tifs ces machins-là), parce que je voulais soit disant faire bonne impression à mon nouvel emploi (c'est un stage, mais emploi ça fait plus classe), c'était ça l'idée, mais bon, je suis arrivé à la bourre et la bonne impression tomba à l'eau comme une tombe au lac.
N'empêche, que suite à cette coupure tifoïde (le mot existe, je viens de l'inventer), je me souvenûtes d'une histoire qui m'était arrivé il y a une huitaine d'années (salut chérie, si tu lis cette histoire, sache que je t'ai déjà gavée avec, alors libre à toi de ne pas la lire). Et moi en ce temps-là accrochais mes lilas jusque sous nos fenêtres et si l'humble garni qui nous servait de nid ne payait pas de mine, c'est là qu'on s'est connus, moi qui criait famine et toi qui posais nue
[1]… *flashback*
Oh ! Que je suis jeune, je suis un adolescent gringalet que tout le monde reconnaît à sa pilosité anse-phallique exacerbée.
Oh ! Mais qu'entends-je ? C'est ma mère qui me demande d'aller acheter du lait. Ben, allons-y gaiement. Je me dirige vers le commerce de proskimité. J'entre, je prends mon sac à lait (eh oui, dans nos humbles contrées, les bouteilles en platsique ne servent pas pour le lait). Une fois la monnaie in my hand, je rentre, mais ah, il y a un bus qui passe, je ne puis point traverser la rue, dame ! Il me reste plus qu'à attendre que le bus passe. Et là, j'entends une espèce de bruit, sorte de murmure à haute voix en longueur, quelqu'un viendrait-il de crier mon nom ? Bon, tant pis, je traverse la rue, j'arrive à ma maison, je dis "maman le laid est là". Ce à quoi elle répond : "Bienvenue à la maison, mon fils".
Ensuite, je touche mes cheveux d'un geste systématique, celui du mec qui ne sait pas quoi faire avec tant de cheveux mais qui refuse à tout prix de les couper : chewing-gum. Nooooooooooooooooooooooooooooon ! *retour du flashback*
Je ne sais pas si ça vous est déjà arrivé, mais se prendre un chewing-gum dans votre
Samson-ité
[2] y a rien de pire, surtout quand ça s'enfonce, ça colle de partout et que ça touche votre cuir chevelu.
Il me fallait un moyen d'enlever ce foutu chewing-gum de ma tête.
Premièrement, j'ai essayé de tirer mais ça n'a pas marché. J'ai arraché quelques poils et réussi à extraire une minuscule boulette de mâchant-gomme.
Deuxio, j'ai essayé de laver mes cheveux avec du shampoingue au pétrole, le truc qui est censé donner du peps à ta tignasse et éliminer les pélicules. Mais bon, ça a pas marché non plus. C'est là que j'eûmes l'idée géniale : Et si que je testais le pétrole PUR. Il a va voir c'qu'y va voir c'satané d'choungome.
Bon, n'ayant pas de pétrole à porte de main, j'ai usé du Thinner (un cousin du White Spirit) en ersatz.
Porca miseria ! Ô affres de l'apocalyspe ! Nanoronaïts les gars !
Je ne sais pas si ça vous est déjà arrivé de vous mettre ça dans les cheveux, mais c'est le truc à ne pas faire. Au début, vous sentez comme un petit froid qui remonte votre tête et puis qui s'étend peu z'à peu, ça atteint les oreilles et c'est là que le drame commence, ça vous brûle, votre peau devient rouge, vous sentez plus vos oreilles, votre cuir chevelu entre en ébullition et surtout vous avez mal (Alors surtout, ne vous rincez pas à l'eau. Ça fait un peu pareil qu'avec le piment...).
Le chewing-gum, ben il est bel bien parti (fondu serait un mot plus adéquat), mais à côté de ça j'ai empesté la maison pendant une semaine, j'aurai mieux fait de couper la mèche quitte finir avec un trou d'aération.
Notes :
[1] Aznavour
et al. La bohème. In
Seventeenth International Conference on ze Chanson Française à se tirer a bullet in ze head after 'earing. 19xx.
[2] Philistins
et al. Ancien Testament. In
Ze sacred baille-beul. p245,1024. xxxx B.C