Le président du bureau de Perpignan aurait été surpris alors qu'il sortait de ses chaussettes des bulletins de vote estampillés Jean-Paul Alduy, le maire sortant, bulletins qu'il aurait tenté de joindre à ceux en dépouillement.
Des bulletins de vote dans ses chaussettes
Une procédure en flagrant délit a été diligentée par le procureur de la République et le président du bureau de vote placé en garde à vue dans les locaux du SRPJ bien qu'il nie toute manipulation. Cette fraude supposée dans un seul des 66 bureaux empêche de clore le dépouillement du scrutin alors que Jean-Paul Alduy, maire sortant UMP, est crédité de 45,7 % des voix, soit seulement 500 voix d'écart avec son adversaire Jacqueline Amiel-Donat (PS). En effet, le bureau n°4 compte 1 200 inscrits et d'éventuelles fraudes pourraient avoir une incidence sur l'élection.
La gauche demande l'annulation pure et simple du scrutin. Dénonçant "le système de privilèges, de passe-droits, de menaces et finalement de magouilles" de l'actuelle municipalité, Jacqueline Amiel-Donat a fait part de son intention de déposer un recours en annulation devant les tribunaux administratifs. Le président du conseil général des Pyrénées-Orientales, le socialiste Christian Bourquin, a pour sa part demandé l'organisation de nouvelles élections municipales en juin à Perpignan , après avoir condamné ces irrégularités. De son côté, le maire sortant Jean-Paul Alduy a affirmé ne rien savoir de cette éventuelle fraude qualifiée d'"acte isolé et déplorable si elle est avérée"
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Elections Municipales 2008 La politique près de chez vous.
Posté vendredi 21 mars 2008 à 20:52 (#62)
Conséquences des cantonales.
Qu'est-ce qu'on se marre...
Qu'est-ce qu'on se marre...
Citation
Election chahutée pour l'UMP dans le Rhône
Rien ne sera épargné à Dominique Perben. Fraîchement battu aux municipales lyonnaises, l'ancien ministre participait jeudi à l'élection du président du conseil général. Sans grande surprise, le trésorier du Modem, Michel Mercier, a été réélu. Mais sa majorité UDF-UMP s'est montrée divisée au moment de choisir ses vice-présidents. Et cela a donné à la gauche l'occasion de faire battre l'un des candidats de Dominique Perben, après une très longue séance, émaillée de taquineries...
Le renouvellement avait conduit vers l'hémicycle deux conseillers généraux de plus pour la gauche. Celle-ci se retrouve désormais à 25 élus, quand la majorité absolue est à 28. Le PS avait proposé à Michel Mercier une alliance, refusée. Puis à deux non inscrits, radicaux valoisiens, de s'entendre avec eux pour équilibrer les forces. Sans plus de succès. Ces derniers ont cependant profité de leur position charnière pour faire monter les enchères, et obtenir deux postes de vice-président. 100% de leurs élus. Pas mal. La pression ne plait pas à Michel Mercier, fâché avec l'un des radicaux, Daniel Pomeret, qui lui a causé des misères aux dernières sénatoriales. Mais il est obligé de céder et cela montre à quel point la situation se resserre au conseil général du Rhône (1).
Quelques nouveaux admirent les boiseries de l'assemblée plénière, le plafond, la verrière, les fresques, en hommage "aux gloires du Lyonnais et du Beaujolais". Figures historiques et grands élus des siècles derniers, gestes amples, barbes et favoris. Depuis sa place, la jeune Najat Vallaud-Belkacem (30 ans) prenait des photos de l'instant, après le premier scrutin gagné sur son nom. Il est temps d'ouvrir la séance.
De jolies petites urnes en bois
Dans son discours introductif, la doyenne de l'assemblée, Jacqueline Vottero, remarque que l'assemblée "comptait 10 femmes sur 54 conseillers" et n'en compte "plus que 9". Elle ajoute : "Cherchez l'erreur" Quelques rires, mais l'ambiance est assez solennelle encore. Quelques toux résonnent comme à la messe dans le silence qui suit les prises de parole. Vient l'heure de la question : y-a-t-il des candidats pour présider le département ? Un centriste dit : "Au nom de la majorité départementale, je propose la candidature de Michel Mercier".
Depuis des semaines, le sortant annonçait qu'il ne serait pas candidat. Personne n'était obligé de le croire. N'ayant aucune chance de l'emporter, le PS ne présente personne face à lui, et certains de ses conseillers sont prêts à voter Mercier si des voix de droite viennent à lui faire défaut. Seul les communistes présentent leur propre candidat, Martial Passi. Les appariteurs passent alors avec de jolies petites urnes en bois, comme à la quête. Les socialistes ne prennent pas part au vote.
Elu avec 29 voix, contre 3 au PCF et 22 blancs, Mercier prend alors la parole sans lire une note, et profite du perchoir pour envoyer quelques messages à Gérard Collomb, maire largement réélu à Lyon, et qui est venu juste avant la séance caler la tactique avec les conseillers généraux socialistes. "Toutes les victoires peuvent enivrer, dit le président réélu (depuis 1990). Toutes les victoires ont quelque chose qui rend trop fort. Il faut dominer sa victoire pour la rendre plus juste". Les centristes n'ont plus ce souci. Scrutin après scrutin, c'est leur marge qui devient juste.
- "On dit merci" - "Merci beaucoup"
Le président Mercier promet ensuite de diriger le département comme il l'a toujours fait : en respectant tout le monde, et en recherchant le consensus. Malgré les menaces de Bernard Rivalta, président du groupe socialiste, ce sera peut-être plus facile avec l'opposition qu'avec sa majorité reconduite, et publiquement divisée, pour le plus grand bonheur de la gauche.
Spectatrice de ces tractations, la gauche attend son heure. Elle refuse un vote groupé pour la désignation des 15 vice-présidents, impose un scrutin uninominal à bulletin secret. Et les premiers vice-présidents passent sans problème. Dominique Perben est réélu premier vice-président, sans que la gauche ne prenne part au vote. Puis le PS s'amuse à donner une dizaine de voix à une centriste, ravie. "On dit merci", lui lance Bernard Rivalta. "Merci beaucoup" répond-elle, pas contrariante. Elle sera l'un des deux seules femmes, sur un exécutif de 16 personnes...
Majorités protéiformes
Puis est venu le moment que la gauche attendent depuis le début. Elle a ciblé le candidat qu'elle veut faire battre. Pour la 12e vice-présidence, le député Christophe Guilloteau. Mais lorsque Michel Mercier son nom, un autre élu UMP, Georges Barriol, prend la parole : "Je suis candidat, Monsieur le président". Il aiguise une vengeance. Ancien suppléant du député Jean Besson, Guilloteau l'avait évincé, ce qui lui a permis de devenir député lorsque Jean Besson a passé la main. La gauche lui a fait passer le message qu'elle appuierait sa vendetta solitaire. D'autres élus de la droite appuient la trahison, et le député UMP reste sur le carreau. A part le battu et quelques UMP, tout le monde semble plutôt content du tour qui vient de se jouer.
Le PS continue ensuite à jouer. Il apporte des voix à l'élu radical dont Mercier ne voulait pas, pour lui montrer qu'il y a peut-être des choses à faire ensemble, dans l'avenir. Puis la droite, de son côté, continue d'offrir une visage divisé. Elle contraint un autre élu UMP, Lionel Lassagne, proche de Dominique Perben, à un second tour. La droite est seule à voter, mais deux de ses bulletins votent pour un radical et... une communiste. Une nouvelle fois, cela souligne la faible marge de la droite. Deux voix vous manque et vous n'avez plus la majorité. Dominique Perben en sort atterré. Son secrétaire départemental de l'UMP, Michel Havard, excédé.
En une séance, la gauche, bien que minoritaire, a réussi à montrer son pouvoir de nuisance, à mettre en relief les divisions de la droite. Les centristes, dont tous les vice-présidents ont tous été largement élus, ont pour leur part rappelé à leur partenaire UMP qu'au Conseil général du Rhône, les majorités peuvent être protéiformes.
Ol.Be.
(1) Et ce n'est pas fini car l'un des conseillers UMP, Michel Havard, touché par le cumul, a annoncé qu'il démissionnerait. Si l'élection a lieu demain, la gauche a de bonnes chances de reprendre son canton.
Rien ne sera épargné à Dominique Perben. Fraîchement battu aux municipales lyonnaises, l'ancien ministre participait jeudi à l'élection du président du conseil général. Sans grande surprise, le trésorier du Modem, Michel Mercier, a été réélu. Mais sa majorité UDF-UMP s'est montrée divisée au moment de choisir ses vice-présidents. Et cela a donné à la gauche l'occasion de faire battre l'un des candidats de Dominique Perben, après une très longue séance, émaillée de taquineries...
Le renouvellement avait conduit vers l'hémicycle deux conseillers généraux de plus pour la gauche. Celle-ci se retrouve désormais à 25 élus, quand la majorité absolue est à 28. Le PS avait proposé à Michel Mercier une alliance, refusée. Puis à deux non inscrits, radicaux valoisiens, de s'entendre avec eux pour équilibrer les forces. Sans plus de succès. Ces derniers ont cependant profité de leur position charnière pour faire monter les enchères, et obtenir deux postes de vice-président. 100% de leurs élus. Pas mal. La pression ne plait pas à Michel Mercier, fâché avec l'un des radicaux, Daniel Pomeret, qui lui a causé des misères aux dernières sénatoriales. Mais il est obligé de céder et cela montre à quel point la situation se resserre au conseil général du Rhône (1).
Quelques nouveaux admirent les boiseries de l'assemblée plénière, le plafond, la verrière, les fresques, en hommage "aux gloires du Lyonnais et du Beaujolais". Figures historiques et grands élus des siècles derniers, gestes amples, barbes et favoris. Depuis sa place, la jeune Najat Vallaud-Belkacem (30 ans) prenait des photos de l'instant, après le premier scrutin gagné sur son nom. Il est temps d'ouvrir la séance.
De jolies petites urnes en bois
Dans son discours introductif, la doyenne de l'assemblée, Jacqueline Vottero, remarque que l'assemblée "comptait 10 femmes sur 54 conseillers" et n'en compte "plus que 9". Elle ajoute : "Cherchez l'erreur" Quelques rires, mais l'ambiance est assez solennelle encore. Quelques toux résonnent comme à la messe dans le silence qui suit les prises de parole. Vient l'heure de la question : y-a-t-il des candidats pour présider le département ? Un centriste dit : "Au nom de la majorité départementale, je propose la candidature de Michel Mercier".
Depuis des semaines, le sortant annonçait qu'il ne serait pas candidat. Personne n'était obligé de le croire. N'ayant aucune chance de l'emporter, le PS ne présente personne face à lui, et certains de ses conseillers sont prêts à voter Mercier si des voix de droite viennent à lui faire défaut. Seul les communistes présentent leur propre candidat, Martial Passi. Les appariteurs passent alors avec de jolies petites urnes en bois, comme à la quête. Les socialistes ne prennent pas part au vote.
Elu avec 29 voix, contre 3 au PCF et 22 blancs, Mercier prend alors la parole sans lire une note, et profite du perchoir pour envoyer quelques messages à Gérard Collomb, maire largement réélu à Lyon, et qui est venu juste avant la séance caler la tactique avec les conseillers généraux socialistes. "Toutes les victoires peuvent enivrer, dit le président réélu (depuis 1990). Toutes les victoires ont quelque chose qui rend trop fort. Il faut dominer sa victoire pour la rendre plus juste". Les centristes n'ont plus ce souci. Scrutin après scrutin, c'est leur marge qui devient juste.
- "On dit merci" - "Merci beaucoup"
Le président Mercier promet ensuite de diriger le département comme il l'a toujours fait : en respectant tout le monde, et en recherchant le consensus. Malgré les menaces de Bernard Rivalta, président du groupe socialiste, ce sera peut-être plus facile avec l'opposition qu'avec sa majorité reconduite, et publiquement divisée, pour le plus grand bonheur de la gauche.
Spectatrice de ces tractations, la gauche attend son heure. Elle refuse un vote groupé pour la désignation des 15 vice-présidents, impose un scrutin uninominal à bulletin secret. Et les premiers vice-présidents passent sans problème. Dominique Perben est réélu premier vice-président, sans que la gauche ne prenne part au vote. Puis le PS s'amuse à donner une dizaine de voix à une centriste, ravie. "On dit merci", lui lance Bernard Rivalta. "Merci beaucoup" répond-elle, pas contrariante. Elle sera l'un des deux seules femmes, sur un exécutif de 16 personnes...
Majorités protéiformes
Puis est venu le moment que la gauche attendent depuis le début. Elle a ciblé le candidat qu'elle veut faire battre. Pour la 12e vice-présidence, le député Christophe Guilloteau. Mais lorsque Michel Mercier son nom, un autre élu UMP, Georges Barriol, prend la parole : "Je suis candidat, Monsieur le président". Il aiguise une vengeance. Ancien suppléant du député Jean Besson, Guilloteau l'avait évincé, ce qui lui a permis de devenir député lorsque Jean Besson a passé la main. La gauche lui a fait passer le message qu'elle appuierait sa vendetta solitaire. D'autres élus de la droite appuient la trahison, et le député UMP reste sur le carreau. A part le battu et quelques UMP, tout le monde semble plutôt content du tour qui vient de se jouer.
Le PS continue ensuite à jouer. Il apporte des voix à l'élu radical dont Mercier ne voulait pas, pour lui montrer qu'il y a peut-être des choses à faire ensemble, dans l'avenir. Puis la droite, de son côté, continue d'offrir une visage divisé. Elle contraint un autre élu UMP, Lionel Lassagne, proche de Dominique Perben, à un second tour. La droite est seule à voter, mais deux de ses bulletins votent pour un radical et... une communiste. Une nouvelle fois, cela souligne la faible marge de la droite. Deux voix vous manque et vous n'avez plus la majorité. Dominique Perben en sort atterré. Son secrétaire départemental de l'UMP, Michel Havard, excédé.
En une séance, la gauche, bien que minoritaire, a réussi à montrer son pouvoir de nuisance, à mettre en relief les divisions de la droite. Les centristes, dont tous les vice-présidents ont tous été largement élus, ont pour leur part rappelé à leur partenaire UMP qu'au Conseil général du Rhône, les majorités peuvent être protéiformes.
Ol.Be.
(1) Et ce n'est pas fini car l'un des conseillers UMP, Michel Havard, touché par le cumul, a annoncé qu'il démissionnerait. Si l'élection a lieu demain, la gauche a de bonnes chances de reprendre son canton.
Posté dimanche 23 mars 2008 à 08:39 (#63)
A être entouré pas des taupes, si galvanisées soient-elles, on finit dans la fosse (commune ?).
Pas de Pau pour FrançoisB. =/
Pas de Pau pour FrançoisB. =/
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