Sharemanga: Projet de loi sur les logiciels de P2P sans DRM - Sharemanga

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Projet de loi sur les logiciels de P2P sans DRM Pétition contre cet amendement

Posté samedi 12 novembre 2005 à 11:56 (#1) L'utilisateur est hors-ligne   Thirqual 

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J'ai hésité un moment à le mettre dans les discussions informatiques, mais bon c'est pas un problème technique.

Voir par ici.

Voila, je laisse brut de commentaires pour le moment.
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Tasogare yori mo kuraki mono, Chi no nagare yori akaki mono Toki no nagare ni uzumore shi idai, Na nanji no na ni oite
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Hitoshiku horobi o ataen koto o ! DRAGON SLAYERS !!!

Posté samedi 12 novembre 2005 à 12:16 (#2) L'utilisateur est hors-ligne   gre25 

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Ancun intéret de vouloir tenter de bloquer les logiciel p2p, il y aura toujours un mode pour débloquer un éventuel blocage, et puis je vois mal comment on ferai appliquer une sanction énoncé par une autorité française contre un programeur chinois ou autre méme pas basé en france.
Encore du n importe quoi comme d habitude.
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Posté samedi 12 novembre 2005 à 12:22 (#3) L'utilisateur est hors-ligne   agarwaen 

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Pas mieux...
Surtout que quand il y a un éditeur, à la limite, on peut l'envisager. Mais quand il n'y a pas d'éditeur ? un grand nombre de logiciels P2P sont des logiciels libres, entièrement basés sur un modèle contributif décentralisé. Bref, du grand n'importe quoi complètement déconnecté de la réalité.
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Posté samedi 12 novembre 2005 à 12:25 (#4) L'utilisateur est hors-ligne   NeoOoeN 

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Voir le messageagarwaen, le 12/11/2005 à 12:22, dit :

Pas mieux...
Surtout que quand il y a un éditeur, à la limite, on peut l'envisager. Mais quand il n'y a pas d'éditeur ? un grand nombre de logiciels P2P sont des logiciels libres, entièrement basés sur un modèle contributif décentralisé. Bref, du grand n'importe quoi complètement déconnecté de la réalité.

+1

Faudrait qu'ils arretent avec leur loi sur le p2p. Ca sert à rien, et c'est facilement contournable tout leur bloquage.
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๏̯͡๏)

Posté samedi 12 novembre 2005 à 13:44 (#5) L'utilisateur est hors-ligne   raymi edogawa 

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Ce que je trouve pervers dans ces articles,c'est qu'a chaque fois on nous rabache les mots droits d'auteur,droits d'auteur...Mais l'auteur les 7/8 du temps n'a rien a voir dans cette démarche.

Ils ne s'agit que de grosses entreprises qui veulent se faire plus de pognon et qui croient qu'en sanctionnant les internautes,elles récupereront les parts de marché qui se perdent au fur et a mesure qu'on nous vend de la merde...(On est pas que des sauvages hein? ;) )
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Centrer sa bannière :< center >ici ton image< /center > ou < div align="center" >ici ton image< /div > ( sans les espaces )

Don't click here!

Posté samedi 12 novembre 2005 à 13:51 (#6) L'utilisateur est hors-ligne   khoral 

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Et si on lit bien, on voit que ça concerne les logiciels P2P (là encore je vois à peu près comment contrôler) mais aussi les logiciels de messagerie instantanée (en clair, tout logiciel de chat).

Vous voyez un client IRC avec contrôle des DCC vous ? xD
Pas de signature, j'ai rien à ajouter sur moi, je suis tout à fait complet comme ça :x

Posté samedi 12 novembre 2005 à 13:54 (#7) L'utilisateur est hors-ligne   NeoOoeN 

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Voir le messagekhoral, le 12/11/2005 à 13:51, dit :

Vous voyez un client IRC avec contrôle des DCC vous ? xD

C'qui est bien avec les clients irc et ses DCC , c'est que c'est beaucoup moins accessibles pour les "débutants".
Tu vas parler à un mec d'emule et d'msn, il va tout de suite te comprendre, mais IRC DCC Fserv, y'a des chances pour qu'il ne connaisses même pas ces mots. Pourvu que ca reste encore dans l'ombre .
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๏̯͡๏)

Posté samedi 12 novembre 2005 à 15:54 (#8) L'utilisateur est hors-ligne   myu 

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..

Posté samedi 12 novembre 2005 à 16:34 (#9) L'utilisateur est hors-ligne   Valnir 

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un petit article sur Télérama avec notre cher ami pascalou :D

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"Proposer du payant face à du gratuit, bon courage !"


Le téléchargement a fait trembler les majors du disque. Elles le retournent à leur profit. Rencontre avec Pascal Nègre, pdg d'Universal Music France.


Le public connaît son visage, aperçu sur le plateau de Star academy, versant paillettes. Côté coulisses, à la tête du syndicat des producteurs, « Monsieur Universal » est monté en première ligne contre le téléchargement illégal, s'exprimant d'un ton martial qui tranchait avec ses manières habituellement joviales. Pdg d'Universal Music France, la major qui domine le marché français (40 % des ventes de disques), Pascal Nègre, 44 ans, veille aux destinées de la Star academy et de notre Johnny national, mais aussi, par le biais des labels du groupe (Barclay, Polydor, Mercury...), d'artistes comme Bashung, Björk, Rachid Taha, Noir Désir et Feist. Avec lui, retour sur dix années au coeur du tourbillon numérique.

Télérama : Vous rappelez-vous de la première fois où vous avez entendu parler du MP3 ?

Pascal Nègre : La première étape, c'est l'apparition d'Internet. Universal s'appelle encore Polygram, et, en 1995, nous créons le site du label Barclay. Un des premiers sites de label en Europe. On trouvait excitant que des Japonais puissent nous demander des infos sur Rachid Taha ou Zebda, et on avait donc monté ce site comme une sorte de média sans frontières. Ensuite, effectivement, on entend très vite parler de MP3, qui a aussitôt une connotation « pirate », puisque la compression va spontanément servir à l'échange illégal de fichiers, notamment via les sites MP3.com et Napster.

Télérama : Quelle est la réaction de Polygram ?

Pascal Nègre : Le MP3 est à la fois une menace et une opportunité nouvelle. Une chance, oui, car nous avons à l'époque à faire face à la fermeture de nombreux magasins de disques, et grâce à ce nouvel outil de distribution, celui qui habite à 100 kilomètres d'une Fnac pourra quand même acheter la musique de son choix... Mais, en même temps, ce truc est une bombe atomique, car si les gens peuvent avoir de la musique gratuite, on est morts ! D'emblée, nous sommes donc dans un scénario à la Je t'aime moi non plus. Pour contrer le piratage, que vendre exactement, et comment ? Et d'abord, qui vend quoi ? Assez vite, les premières offres légales viendront des Etats-Unis, où les cinq majors décident de s'associer et fondent deux grandes plates-formes de téléchargement payant. Dans la presse de l'époque, elles se font massacrer : « Les majors se partagent le gâteau de la musique, c'est un scandale ! » Comme s'il y avait là matière à hurler : les seuls groupes qui sont prêts à investir sur le téléchargement payant sont les principaux concernés, à savoir les maisons de disques. Pas un autre acteur de la communication ne veut y aller, car le défi semble insensé : proposer du payant face à du gratuit, bon courage !

Télérama : D'où l'idée de neutraliser ceux qui encouragent le piratage, les sites comme Napster ?

Pascal Nègre : Oui : on rachète les pirates ! En 2001, Jean-Marie Messier - qui est entré dans le jeu avec le rachat de Polygram par Vivendi Universal - rachète MP3.com. Bertelsmann (BMG) se paie Napster en 2002. Au même moment commencent les premiers procès contre des internautes... En France, nous prenons la décision de signer nos spots publicitaires à la télévision. « Ceci est un disque Polygram », puis « Ceci est un disque Universal ». On nous traite de mégalomanes, mais ces signatures n'ont qu'un but : faire connaître notre nom, pour un jour commercialiser la musique de nos artistes sur un site Universal. Nous installons la marque.

Télérama : Quelle part du chiffre d'affaires d'Universal représentent les ventes de musique numérisée ?

Pascal Nègre : 5 % de notre CA, si on additionne les résultats du site Universal Music et les chargements de sonneries de portable. Simultanément, depuis 2002, les ventes de CD ont baissé de 35 %. Et, contrairement à ce qui se dit, ça continue. Aux Etats-Unis, après une légère reprise, ça baisse à nouveau.

pourtant en 2004 à Libé tu disais :

il faudrait arrêter de tourner autour du pot avec les questions... Parlons du mp3 et comment monsieur Nègre compte faire son deuil du support physique de la musique?


Je ne crois pas à la disparition du support physique de la musique. Ne croyez pas tout ce qui fait la une de «Libération». Aux Etats Unis, les ventes de disques ont augmenté de 10% sur le premier semestre de cette année. Depuis presque deux ans, nous sortons de plus en plus de disques livres, des beaux objets! En revanche, l'objectif de la filière musicale est de développer le téléchargement légal payant. Pour cela, il faut éduquer le public pour qu'il comprenne que la musique, comme le cinéma, ne peut pas être gratuit. Regardez, «Libération» n'est pas gratuit. Cette éducation passera aussi par quelques actions de répression.

note : alors, mon pascalou, ca monte ou ca baisse ? faudrait savoir !!!


Télérama : Vous travaillez désormais avec les compagnies de téléphonie. Union souhaitée ou subie ?

Pascal Nègre : Quatre mois avant l'arrivée de Messier et le rachat d'Universal par Vivendi, je suis allé voir SFR pour qu'on imagine des choses ensemble. Il me semblait évident qu'il y avait une place de choix pour la musique dans le monde de la téléphonie, donc nous avons été les premiers à foncer.

Télérama : Les sonneries téléchargeables sont-elles vraiment une bonne chose pour la musique ?

Pascal Nègre : Peu à peu, elles sont en train de remplacer le single, l'héritier du 45 tours. C'est comme ça : à l'échelle du monde, le marché des sonneries représente maintenant plus d'argent que celui des singles ! Nous avons désormais deux marchés clairement séparés : les 18 ans et plus achètent des albums, alors que les formats courts - dont les sonneries - sont achetés par les 18 ans et moins. Les moins de 16 ans, en particulier, sont des consommateurs frénétiques : ils prennent une chanson, une mélodie, l'écoutent jusqu'à saturation, puis la jettent et passent à autre chose.

Télérama : Donc vous réfléchissez en termes de cibles clairement identifiées. Une vraie logique industrielle...

Pascal Nègre : Mais le marché veut ça ! Mon métier, c'est de proposer des choses qui plaisent, à des prix qui rendent possible l'achat. Regardez le prix des disques : nous l'avons baissé de manière importante, et si nous avions obtenu la baisse de TVA tant réclamée, il serait encore moins cher... Dois-je rappeler qu'Universal, c'est bien plus que la Star academy et les sonneries de portables ? Le premier producteur de chanson française, c'est Universal. De loin ! Entre artistes français et internationaux, nous sortons 1 500 disques par an, du rock, du jazz, du classique, de la world, alors qu'on arrête un peu de me parler de la Star ac, qui représente deux ou trois albums par an.

Télérama : On vous connaît aussi sous une autre casquette : depuis 2001, vous êtes celui qui veut faire trembler les internautes indélicats !

Pascal Nègre : Je suis président de la SCPP (la Société civile des producteurs phonographiques, l'équivalent de la Sacem pour les maisons de disques), et logiquement, je prends position sur la question de la piraterie. On n'allait quand même pas plancher sur nos offres légales et laisser fleurir l'illégal, non ? Si demain je vais dans un kiosque pour prendre un Télérama gratuit, à quoi bon continuer à produire le même journal en version payante ? Donc, effectivement, on voit souvent ma tête à la télé. Dans le rôle du salaud de service.

note : Mon povre Pascalou, obligé de se contenter des 83,330 euros mensuels, sans espèrer toucher ton bonus annuel à cause de vilains pirates, il y a de quoi pleurer !....Tu veux que je te prète mon mouchoir ?

...dès 2001, Universal a diffusé de la musique sur son site Balanceleson.com en toute illégalité pendant plusieurs années, puisque refusant déjà à cette époque de payer les droits d'auteurs à la SACEM ? Cette même société Universal qui, au même moment, par la voix de son patron Pascal Nègre, nous assénait de grands discours du genre "J'estime que le coeur du débat sur la musique en ligne est autour de ces droits d'auteurs sur Internet..." et "Il est normal de payer les droits sur la musique. Ceux qui n'ont pas prévu cet aspect dans leur "business model" n'ont qu'à fermer leur porte. On a l'impression que le fait de diffuser de la musique sur Internet, c'est gratuit. Non, il faut payer la musique...".. Cette même société incluait dans les contrats que les artistes devaient signer sur Balanceleson.com des clauses stipulant que ces artistes ne devaient pas être membres de sociétés de gestion collective de droits voisins (Adami et Spedidam) ! Et qu'en cas d'accord avec la SACEM (qui n'a d'ailleurs jamais eu lieu), le paiement des droits ne serait pas retro-actif ! Et que les artistes s'engageaient à céder à Universal quantités de droits sur leur musique... à titre gratuit !

Alors ? Universal défenseurs des artistes et des auteurs ? Soyons sérieux !!!

Si Universal refuse de payer les droits d'auteurs sur e-compil, ça n'a rien à voir avec un quelconque abus de la part de la SACEM, ni avec une position éthique, c'est purement et simplement une tentative d'intimidation et de pression dans un rapport de force commercial. Universal et les majors défendent leurs intérêts financiers propres. Et d'ailleurs même pas au nom de leurs propres artistes "maison". Cela fait quelques temps que des infos émergent à propos de la rétribution des artistes (chanteurs, musiciens, réalisateurs...) sur la vente de leurs titres au sein des sites dits légaux des Majors. Et là je ne parle plus des auteurs et de droits d'auteurs, mais du pourcentage contractuel (qu'on appelle royalties ou royautés ou redevances) que tout artiste doit recevoir de sa maison de disque lors de l'exploitation et de la vente des enregistrements (CD etc...).

Or il se trouve que plusieurs de ces Majors refusent de reverser quoi que ce soit des profits faits à partir de la vente par téléchargement de musique en ligne aux artistes, aux groupes, aux réalisateurs d'albums ! Et vous savez pour quelle brillante raison ?...Tous les contrats (d'artistes, de groupes, de réalisateurs d'album etc...) signés jusqu'ici ne prenaient en compte que la vente de supports physiques (CD, K7, Vinyls, DVD...) mais pas la vente par téléchargement des titres dématérialisés !.....

note : Mon pascalou, aurais tu oublié, toi qui adore les interviews et les déclarations fracassantes que le Net conserve une mémoire de longue durée ?...Fais attention, la prochaine fois, avant de lacher ton chapelet de c...ries !


Télérama : Mais vous êtes moins seul qu'au début...

Pascal Nègre : Il y a deux ou trois ans, lorsque, avec le haut débit, le cinéma hollywoodien est aussi touché au porte-monnaie, et que de vrais lobbies anticopie entrent en action, le discours répressif a été plus facile à faire passer, c'est vrai. Ensemble, nous avons pu nous tourner vers les fournisseurs d'accès à Internet, qui ont fait leur beurre grâce aux musiques et aux films si facilement échangeables, et nous leur avons dit : les gars, la récréation est finie ! Aujourd'hui, des décisions de justice en Australie, en Corée, au Japon, aux Etats-Unis montrent que les fournisseurs d'accès ne peuvent plus, en toute impunité, s'enrichir sur notre dos. En France, nous avons signé une charte avec ces compagnies. C'est un premier pas : au moins, on ne voit plus de publicités outrancières, du type « Téléchargez toute la musique que vous aimez ! »... Vous savez, la situation a été particulièrement rude en France, car il y a ici beaucoup d'opérateurs Internet, et donc les prix du haut débit sont très peu élevés. Or on ne peut pas dissocier le fort taux d'équipement des Français et nos chiffres à nous : moins 30 % en deux ans ! La France est le pays d'Europe où l'on pirate le plus.

Télérama : Côté sanctions, comment vous situez-vous désormais ?

Pascal Nègre : C'est comme en matière de sécurité routière. On a installé des radars, et si on se fait flasher, tant pis, on se prend un PV : on peut aussi décider de respecter les limitations de vitesse... Bien sûr, il n'est jamais vraiment question d'aller en prison pour du téléchargement - c'est plutôt une affaire de mise en scène -, mais il y a les amendes : entre 10 000 et 20 000 euros, à ce jour. Or on ne condamne pas les gens qui téléchargent, mais ceux qui mettent la musique à disposition des autres... Et la condamnation la plus fréquente, c'est que le juge ordonne la coupure de l'accès à Internet. On devrait aussi rapidement disposer d'un arsenal en plusieurs temps : 1) on envoie un e-mail pour prévenir le « pirate » qu'il est repéré ; 2) une lettre recommandée ; 3) on prévient le fournisseur d'accès pour qu'il baisse le débit ; 4) désolé, mais va falloir payer une amende...

Télérama : Pourquoi cette mise en garde graduelle n'existe-t-elle toujours pas ?

Pascal Nègre : Parce qu'il faut légiférer ! Sans loi, cet arsenal ne peut pas exister... J'apprécie la position adoptée par la justice en Australie et aux Etats-Unis : le peer-to-peer est légal, d'accord, mais à condition qu'on ne s'y échange pas de contenus protégés. Donc il faut que les logiciels de P2P mettent en place des filtres. C'est ce qu'a demandé le juge australien à Kazaa, et c'est, grosso modo, la décision de la Cour suprême des Etats-Unis.

Télérama : Que devient alors la notion de copie privée ? On n'aurait plus le droit de se faire une copie d'un CD acheté dans le commerce ?

Pascal Nègre : Sur son propre iPod, personne ne s'oppose à ça. Mais le concept de copie privée a quand même été détourné, soyons honnêtes ! La copie privée n'est pas un droit mais une exception, une autorisation circonstanciée. D'ailleurs, j'insiste sur le fait qu'Universal, à la différence d'autres majors, n'a pas mis de système de verrou sur ces CD. Aujourd'hui, au nom de la copie privée, on les copie comme on veut. Mais je pense bien sûr qu'il faudra que ça change, chez nous comme chez les autres. On ne peut pas accepter que cette autorisation de copie privée, détournée de son sens, mette en péril toute la filière de la musique. Je hurle quand j'entends des gens parler de droit acquis, de culture gratuite ! La culture gratuite ? Moi, je veux bien, mais alors, en priorité, battons-nous pour la bouffe gratuite ! Et puis la santé gratuite, l'électricité gratuite, et les transports aussi !

Télérama : L'idée d'une somme forfaitaire payée, par l'intermédiaire du fournisseur d'accès, pour télécharger autant qu'on veut, vous y croyez ?

Pascal Nègre : Pas une seconde. Si je propose à mon kiosquier de lui donner 10 euros par mois et de prendre tous les journaux que je veux, va-t-il être d'accord ? Je crois à un système d'abonnement, oui, mais géré par la maison de disques. Le site Universal, qui propose des achats à l'unité, peut aussi fournir un forfait donnant à l'internaute droit à vingt ou cinquante chansons de son choix.

Télérama : Quelle est votre offre sur le web ?

Pascal Nègre : A ce jour, nous proposons entre 300 000 et 500 000 titres. Aucun magasin en ville ne propose autant de musique. Il reste quelques artistes qu'on ne trouve pas parce qu'ils n'ont pas cédé leurs droits, mais de moins en moins.

Télérama : Certains pronostiquent la fin du CD...

Pascal Nègre : Je n'y crois pas, car le public est très attaché à l'objet. Quand je prendrai ma retraite, il y aura toujours des CD... Simplement, il y a maintenant deux manières de consommer. Et puis, c'est vrai, la lutte contre la piraterie commence à porter ses fruits. Mais ne nous mentons pas : une partie de la solution est entre les mains des politiques. C'est à eux de siffler la fin de la récré. Et ça dépasse la piraterie. On est là sur un débat plus large : c'est quoi, Internet ? Une zone de non-droit ? L'actuel ministre de la Culture et de la Communication semble vouloir faire bouger les choses. C'est vital, car c'est l'offre culturelle française qui peut se trouver menacée si on ne fait rien. Si le marché français ne génère plus de quoi produire de nouvelles oeuvres, on ira à la catastrophe.

Télérama : Au fond, les majors du disque étaient-elles préparées à la révolution Internet ?

Pascal Nègre : Comment pouvait-on être préparés à une révolution aussi énorme ? Et d'ailleurs, comment être tout à fait préparés à ce qui va se passer demain ? Bien sûr, on réfléchit, on rencontre des partenaires, mais qui sait où nous allons ? Nous, nous produisons du contenu, pas les contenants ! Les majors n'ont pas inventé la cassette, le CD et le MP3, ce n'est pas notre métier. Alors demain, aurons-nous tous un petit appareil génial qui aura toutes les fonctions - téléphone, lecteur MP3, appareil photo, minitélé - ou, au contraire, verrons-nous des tas de petits gadgets séparés se développer ? Je ne peux pas répondre... Ce qui est sûr, c'est que le téléphone portable a le vent en poupe. Ce mélange de technologie et d'affectif fort, ce côté « mon doudou high-tech », est imparable.

Télérama : Vous pactisez avec les géants des communications. Ne craignez-vous pas qu'un jour AOL ou Vodaphone produisent de la musique sans vous ?

Pascal Nègre : La musique, c'est notre métier, pas le leur. Produire de bons disques et découvrir les talents de demain n'est pas à la portée du premier venu, il ne suffit pas d'avoir de l'argent pour devenir producteur, sinon tout le monde irait taper son banquier. Vous vous rappelez que la Fnac a voulu monter sa maison de disques, il y a quelques années ? On a vu le résultat...

Télérama : Coup de baguette magique : le petit Pascal Nègre a 15 ans en 2005, il surfe sur Internet, et voit toute cette musique à portée de clic. Que fait-il ?

Pascal Nègre : Je suis tenté, évidemment ! Vous savez, les gens qui téléchargent, dans l'absolu, j'ai plutôt de la sympathie pour eux ! On a la même passion, la musique. En même temps, si on laisse faire, ça veut dire quoi ? Tout est gratuit, vive l'anarchie ? Gamin, j'ai grandi en banlieue, au Vésinet. Et là-bas, il y avait un cinéma de quartier génial, tenu par un couple âgé. Comme ils étaient un peu fatigués, avec ma bande de copains, on entrait sans payer : un pote achetait un ticket puis faisait entrer les autres par une issue de secours. C'était grandiose, on voyait des tas de films sans dépenser un sou... Seulement, le cinéma des petits vieux, aujourd'hui, c'est un magasin de moquette. A force de se faire gruger, ils ont dû vendre les murs. Ça vous va, comme réponse ?

Propos recueillis par Emmanuel Tellier

et terminons là dessus :

Vous vivez sur une idée mythique qui veut que dans le peer-to-peer il n'y ait pas de serveur... cette idée très romantique que par la magie du réseau, 600 000 personnes se retrouvent soudain connectées ensemble. Ne me demandez pas d'être technicien, je ne le suis pas. Mais à un moment donné, il faudra bien que les fournisseurs d'accès fassent en sorte que les gens ne puissent plus y accéder. Basta Cosi ! D'autant que le peer-to-peer est devenu pour eux une abomination. Car, qui paye la bande passante ? Personne ! Lorsque vous venez télécharger chez moi, c'est moi qui paye la bande passante. Mais dans le cas du peer-to-peer, personne ne paye. Les fournisseurs d'accès ne pourront pas tenir longtemps comme ça".

note : Euh...c'était pas la peine de préciser que tu n'etais pas technicien !....On l'aurait deviné !
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Posté samedi 12 novembre 2005 à 18:44 (#10) L'utilisateur est hors-ligne   Junta 

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Voir le messagemyu, le 12/11/2005 à 15:54, dit :

Mais, bien évidemment, personne n'irai acheter un ordi qui obeï à d'obscures tiers. Les gens ne sont pas stupides! C'est donc voué à l'échec.

Sauf si on te laisse autant le choix que celui d'acheter un ordi sans windows...

article dit :

une seconde disposition pourrait aussi viser les sites faisant la promotion de ce type de logiciels, c'est-à-dire publiant un lien vers ces programmes.

Moi je tilterai plutôt là-dessus, parce que ça concerne directement des sites comme notre beau forum...

Enfin dans l'absolu il y a bien de fortes chances que se soit un énième feu de paille. Franchement comment avoir un système de DRM correct et viable ? Non seulement il faudrait des mises à jour énormes, mais une base de données énorme. Qui irait croire que dans un logiciel français on aurait des DRM sur des goupes jap ou russes ? :lol:
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Posté samedi 12 novembre 2005 à 23:47 (#11) L'utilisateur est hors-ligne   Thirqual 

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J'ai pris le temps de me plonger un peu dans le problème (à grands coups de forums techniques), et je me retrouve à être d'accord avec la plupartr d'entre vous.

Par contre je rigole bien de voir que M. Nègre n'a jamais eu la curiosité d'aller sur lemonde.fr, libération.fr ou encore lefigaro.fr.
Il aurait des surprises.

La sécu aussi je crois qu'il connait pas, ni les restos du coeur, mais bon dans quelques années après tout c'est vrai qu'il aura raison.

Il oublie aussi de signaler qu'à chaque achat de support vierge on paye une obole. Sauf si on achète à l'étranger, mais depuis que RueduCommerce.com a porté plainte contre quelques sites (en particulier Nierle.com) pour concurrence déloyale parce qu'on y payait pas la taxe sur les supports vierges, on est gentilement averti qu'il faut qu'on contacte la SACEM pour payer, par chèque ou virement banquaire, les droits correspondants aux supports achetés. Enorme. Par là c'est marrant.

De plus, son histoire des supports, ça me rappelle le jour où on a oublié la vaseline pour enc.... le groupe The Clash. Ben vi leur contrats portaient que sur les vinyls, 10 ans après tout passe à la K7 et aux CDs et ils se sont retrouvés ben comme des truffes.
Qu'on me reparle de passion pour la musique et de soutien des groupes...
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Posté dimanche 13 novembre 2005 à 02:27 (#12) L'utilisateur est hors-ligne   Valnir 

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Si ils croient que quand je vais commander à Nierle, je vais payer la taxe :rolleyes: je paye mes cds er rien à foutre de la taxe. Nanméo y'à pas écrit crétin non plus.
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Posté mardi 15 novembre 2005 à 13:52 (#13) L'utilisateur est hors-ligne   bogamo 

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Citation

rachat de Polygram par Vivendi Universal - rachète MP3.com.


AAAAAAAAaaaaaaaa depuis des années que je cherchais pourquoi ce site avait été fermé.... pfffffff. Il y a des groupes de musique que je trouve nulle part, ni sur le net, ni en disquaires ni sur Mumule, et ils osent faire cela ;((((( HONTE !!!



Sinon concernant cette taxe sur les cds, je n'étais pas au courant et je compte pas l'être. J'EFFACE CES LIGNES DE MA TETE ;p lol, ba de toute facon moi je me contente de monsieurprix.com pour les comparaisons et pis voila, tant pis si je paye un tout petit plsu cher et que je commande sur un site fr :;p

Posté mercredi 16 novembre 2005 à 03:34 (#14) L'utilisateur est hors-ligne   wicelow 

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Bah c'est du n'importe quoi encore !!

Je me vois mal envoyer de mon plein gré des thunes à la SACEM :lol:

A moins qu'à la frontière ils ouvrent tous les colis ou qu'il y ait obligation de noter ce qu'il y a dedans sur l'emballage... Et encore... J'ai acheté un coffret de DVD aux USA, pour pas payer la douane la boîte avait noté "gift" sur l'emballage... Et y'a pas eu de problème... Je vois pas comment ils peuvent savoir, et de ce fait obliger le réglement...

Pour ce qui est des PC avec une puce de contrôle "en dur", il y a déjà eu un essai avec Palladium de Crosoft qui s'est gentillement fait démonter la tronche... Faut voir si ils seront capables de retenter le coup...
Mais rien que l'idée de devoir me connecter à un serveur chez billou pour qu'il m'autorise à sauvegarder un fichier sur mon PC, ça me fait bien rire (et en même temps bien flipper !!)

Et qu'ils arrêtent avec leur guerre du P2P... Houlala !! Les gens téléchargent des DivX ! Ca fait baisser les ventes !! Quand on voit que les DVD prennent 200 ou 300% d'augmentation des ventes tous les ans ;-)
Après pour la musique je comprends... C'est vrai quoi... La pauvre gamine qui se retrouve obligée d'acheter son album de Lorie tous les 6 mois... Au bout d'un moment ça la saoule la pauvre... Donc CRAC !! Illégalité !! Download !!
STOP à la daube et on achétera plus de trucs messieurs des majors <_<

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Posté mercredi 16 novembre 2005 à 20:56 (#15) L'utilisateur est hors-ligne   GANTZ 

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Encore un feu de paille ils se foutent vraiment de nous,ont paie quand même assez chere l'abonnement + l'electricité alors mettre des drm sur les logiciels de peer to peer laissez moi rire.
Et comme d autre l'ont dit avant moi y a toujour moyen de contourner leur dispositif.

Alors wait and see :blink:
QU EST SE QUE JE FAIT LA??? OU SUIS JE??? QUI SUIS JE???
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