Bon voila, cette nuit en fouillant dans mon placard, à la recherhce d'un poème que j'avais écrit, j'ai retrouvé ça et j'aurai voulu savoir ce que vous en pensiez (n'hésitez pas à donner votre même si il est négatif).
NB: il est possible qu'il y est des fautes d'orthographe
Etait-ce un rêve? Cette chose froides et humide qui caressait mon corps, contrastait étrangement avec la chaleur fusionnelle qu'elle éveillait dans mon bas ventre. Ma peau frissonait a chaque contact avec cette chose comme si j'étais possédé... C'est alors que je compris... que je n'étais pas faite pour écrire des textes tendencieux... (bon allez trève de plaisenterie mdr)
voila le vrai:
rêvons un peu
6h43, sur une complainte de Tiersen, la brume se levait sur un, puis deux océans d’un désert aride…mon visage. Mon corps encore endolori de sa nuit, émouvait cette constellation pourpre qui le calfeutrait, le cloisonnait à un espace aussi réduit qu’une orbite malingre…, doucement, je m’asseyais.
Ce matin-là, la tête me tournait, laborieusement, ma main se mit en mouvement et vint masser mes tempes, geste inutile mais au combien rassurant. Alors que les dernières mousselines de brume s’évaporaient, un décor tout droit sortit des fleurs du mal m’apparut. Tout autours de moi, des murs d’une blancheur angélique chantaient en sérénité et aphasie. A ma droite, un bureau de chêne, à la prestance gargantuesque et au plateau usé par des heures d’écriture semblait avaler la douce corbeille métallique disposée entre ses pieds. Un petit meuble de style asiatique composé essentiellement d’une porte à double battant surmontée de stries y était ordonné à sa gauche, sûrement pour combler le manque de tiroir et autres rangements. Un peu plus loin, une haute armoire en tek laissait entrevoir, par ses multiples fenêtres, un riche royaume littéraire où trônaient Shakespeare et Rimbaud.
Où étais-je ??
Dans l’angle opposé, les premiers rayons du soleil dévoilèrent trois placards juxtaposant le coin que je nommais " cuisine ". Décidé à en savoir plus, j’ouvris une à une ces immenses gueules. Ce que j’y découvris ne m’avança guère plus : quelques sauces et assaisonnements, des briques de lait et jus d'orange, des canettes Coca-cola et tout l’arsenal de toilette (coton, crème hydratante…). De l’air !! , perdu dans cet abyme divin j’étouffais. Je luttais autant que je pouvais contre cette trémulation trismique qui faisait s’entrechoquer mes dents et fuser de petits jets de salive dans ma bouche. Péniblement, je parvins à ouvrir la large fenêtre et à glisser ma tête au dehors.
Mais où étais-je ??
Après quelques minutes qui me parurent des éternités, ma respiration repris son calme quotidien, mes dents leur mutisme régulier. La brise matinale, gracieuse dame volage, entamait dans mes cheveux un hymne heliophanique qui ne tarda pas à recevoir l’écho des diaphanéités des nuages. Une vague impression de déjà vu capitonnait mon esprit mais celui-ci refusait de me faire partager ce souvenir. La cour était de taille modeste, cloîtrée entre quatre murs de pierres jaunes. Tous les parterres se disposaient dans une sévérité qui n’avait pour but que de relever la folie de l’édifice central : une statue de marbre qui me regardait d’un sourire qui aurait plus aux naufragés de compassion. L’air était doux, glissait à pas feutrés sur mon visage. Il y avait quelques choses d’apaisant, d’enivrant au dehors… Si je voulais comprendre il faudrait que j’affronte ce monde.
Ragaillardi, je trouvis mes vêtements sur la chaise disposée devant le bureau et me dirigea vers l'exutoire fatidique de cet estomac matelassé par des larmes d'anges. La clé pivota sans problème dans la serrure et alors que j'allais tourner, soulagé, la page confuse de ce début de matinée, une porte s'offrit à mon regard! Qu’y avait-il derrière? Discernerai-je le pourquoi de ma présence ici? Non, il s'agissait sûrement d'un sinistre artifice destiné à m'engloutir et puis, ma migraine me reprenait: sortir me demandait déjà tellement d'effort. La nausée m'habitait, un goût d'amertume parcourait mes lèvres alors que je m'éloignais, titubant. Un cours instant, j'avais cru entrevoir, en me retournant, une pensée, toute proche, à portée de main comme si… C'était donc ça, une cache à rêves, un de ces appartements où, une fois partie, perdure le soupir. Mais alors… où était l'évidence?
Et moi, étais-je réel??
Les escaliers disposés en colimaçon présentaient des irrégularités, qui auraient fait pousser des ailes à n’importe quel distrait. Tous les murs criaient en aphorisme comme si ce fût à eux seuls que fût dévolue la faculté de penser. Graver dans la pierre, sur le palier du premier étage, le souvenir de Verlaine hantait encore ces lieux à travers cette phrase : « ne pleure pas dans mon cœur comme il pleut sur la ville », au combien révélatrice de ma situation. En poussant la lourde porte de bronze, je m'engouffris dans la rue qui s'offrait à moi. Avatar ou machination, la clarté chtonienne qui m'était apparue par la fenêtre s'était ravisée et avait laissé place à une mosaïque de minuscules pleures. Les peintres installés sur la petite place, en bas de l'immeuble, ramassaient concensieusement huile, pinceau et chevalet; enveloppaient leurs esquisses, éphémère passion du moment. Machinalement, je relevais le col de mon imper…
Comment… se faisait-il que je porte un pardessus??
Dans cette forêt de vieilles bâtisses toutes plus tordues les unes que les autres, je piétais comme poursuivis par tous ces corps inertes que je croisais. Je sentais ces centaines d'yeux qui m'observaient comme si ils distinguaient les poussières de toi, particules oniriques, lucioles incandescentes de sentiments que je portais dans mon ombre. La pluie redoublait, je jugeais bon de trouver un abris et m'engouffris dans un estaminet ridé par le temps. Je commandais un café et m'installa à une petite table. Le bar était contraint en une seule et unique pièce semi lunaire. Le patron, derrière son comptoir verni, pestait en lisant les nouvelles du jour: hausse des impôts, décès, vols… les joies de la vie en somme. Au dessus de lui, une parure représentant un soldat romain drapé d'un chiton et d'une chlamyde clamait:"sans la vie, le temps n'existerait pas." Curieuse façon de voir les choses, mais pas tout a fait dénuer de bon sens. Pensif, je me perdis la où le regard ne porte pas.
Et moi, j'échappais au temps??
Les zoïles du patron et le délicat arôme de mon instantané de velours me rappelèrent vite à mes ignorances. Cette fumée m'envoûtait, les essences de bois qui s'en dégageaient, quémandaient ta présence, ta fragrance sucrée. Troublé, je reportis mon attention sur la rue et ses intempéries. La pluie collait aux fenêtres, sous le tympan d'en face, un mendiant avachit sur son île de cartons se redressait. Géant difforme aux allures sempiternelles, il semblait s'élever au ciel comme pour rejoindre un ami. Et voila que cette torture céphalalgique me reprenait… Fermé les yeux et oublier…Fermer les yeux et… oublier… Fermer les…Les murs chancelaient, se vêtissaient d'un manteau de neige molletonnée tandis que la voix sourde du patron, avide d'intonations marbrées semblaient invoquer ces légions armées, colonnes lactescences.
Non, pas eux!!!
Tout me revenait maintenant, cet appartement, six mois… Cette porte, mon purgatoire abyssal… six mois… six mois que ta paire de claque et surtout ton dernier baiser m'avait offert un aller simple dans cette tanière éthérée ou une créature enragée…
Non pas déjà!!!
…ne cherchait qu'à ronger…
Non, pas encore!!!
…ronger le corps d'un homme…
Non!!!!!!!!
…Toute sa vie désignée…
Et si monsieur Lafarge, c'est l'heure de votre injection quotidienne